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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Je ne suis pas le genre de personnes, à qui il faut chercher des noises!" Interview de l'auteure à Next.libération.fr.


"Moches et cons, on était. On s'emmerdait à mourir."
Il y avait, selon la mère de Raph (qui le mettait en garde contre ses mauvaises fréquentations):
Kevin, brutal et con, Ryan le lourdingue, Lucas le léthargique, Idriss le timide mytho au sujet de son père absent, Saïd carrément sans gène et Thomas, très mal élevé...


Et puis, il y eut Quentin, "le dernier de la meute" que la bande emmerdait, car il portait une " queue de rat", sur la nuque et Iris, sa soeur..
Iris qui tournait la tête à Ralph...


La petite bande buvait, fumait des joints, et s'emmerdait grave. Ils zonaient et testaient leurs limites, "comme des petits cons!" , en bavant sur les filles...
Alors, les gamins se lancèrent des défis, comme dans l'émission " Jackass", arrêtée en 2002, à la télévision.


Sauter de branche en branche, comme un singe. Faire bouffer un ver de terre à Idriss: "C'est pas du porc, c'est pas interdit!"
Boire sa propre pisse...


Et le dernier défi, un défi idiot et dangereux, car ils étaient saouls!
"On se croyait libres et invincibles."
Ralph vient de perdre Iris... Ralph qui se souvient ( "Ses lèvres à la fois fines et charnues. Il a duré longtemps ce baiser très doux", avec Iris...) et voudrait oublier ce jour là...


" L'adolescence, c'est le deuil de tellement de choses: l'innocence et l'insouciance de l'enfance protégée. " Claudine Desmarteau.
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Jusque là, Claudine Desmarteau réservait son talent au monde de la jeunesse mais depuis avril, c'est avec son premier roman pour adultes qu'elle fait parler d'elle. Comme Cécile Coulon ou Adeline Dieudonné, c'est avec les éditions L'Iconoclaste que cette plume féminine prend son envol.
Comme des frères raconte l'histoire d'un groupe de potes comme il en existe tant. Ils s'appellent Kevin, Idriss, Ryan, Thomas, Lucas, Saïd ou encore Raphaël, notre narrateur. Une fine équipe de collégiens qui se débat avec les problèmes d'adolescents ordinaires : les amours, le sexe, la réputation, la coolitude, les devoirs…
Puis, y'a Quentin « Queue-de-Rat », celui dont on se fout à la récré ou à la fin de l'école pour sa coiffure de loser, celui qui pue des mains et qui comprend rien à la vie. Quentin et sa soeur jumelle, Iris, aux yeux d'abîmes.
Puis, y'a l'accident, la connerie qui reste sur la conscience et bousille l'existence.

Dans son premier roman, Claudine Desmarteau se met dans la peau d'un adolescent mal dans la sienne et rongé de remords. Raphaël ne nous dit pas tout, il tourne autour du pot, il esquive, il reporte à plus tard, il entretient le suspense jusqu'au bout.
Pour lui, le drame a détruit sa jeunesse, anéantit ses souvenirs d'un temps d'insouciance, de liberté et d'invincibilité. C'est un drame banal, pas un truc incroyable ou crade. Non, juste une connerie qui le prive d'un ami et, certainement, d'une autre vie.
Comme des frères, c'est le journal intime d'un collégien qui goûte la vie avec une bande de potes comme la nôtre. C'est l'écriture dans ce qu'elle a de plus brute et authentique, comme un coup de poing dans une porte.
C'est aussi un style qui sait s'adapter et changer, passer de dialogues crus et enlevés à des introspections lyriques qui débordent par le coeur et par les lèvres. Claudine Desmarteau, c'est tout ça à la fois.

Mais c'est aussi le scalpel. le scalpel d'une plongée dans l'adolescence et dans ses drames, dans le harcèlement scolaire et la cruauté de cet âge-là, dans le fardeau parental et dans les rancoeurs qui se terrent.
La force de Comme des Frères, c'est de capter l'adolescent dans ce qu'il a de tendre et de moche à la fois, sans faire le tri, en montrant tout. Les concours débiles à la Jackass aux émois amoureux qu'on ose pas dire en passant par les soirées-beuh loin du monde et des autres.
Au centre, Raphaël incarne tout ça. Avec le mal et le bien, avec un recul sur le chemin qu'il a emprunté et ceux qu'il a loupé. C'est le point de vue du harceleur qui s'ignore et du bon pote qui merde, c'est le point de vue de l'amoureux transi et du puceau qui utilise une fille pour devenir un homme.
Un personnage détestable ? Adorable ? Non, juste humain, comme tous les autres, tous ceux qu'on pourrait qualifier de ratés et de cancres, qui font rire et qui émeuvent mais qui, au fond, peuvent aussi être de sales cons.
Y'a de tout dans le roman de Claudine Desmarteau, mais surtout de la compassion pour la jeunesse, de la mélancolie pour l'innocence, de la tendresse pour les imbéciles.
Le remord, la beauté perdue et la simplicités des choses, tout se mêle dans la tête de Raphaël, entre Death Note et les voyages en Bretagne, entre son amour pour Iris et sa bande de potes qu'il pensait éternel.
Mais rien n'est éternel, tout passe.
Même la vie.

Exploration redoutable de l'adolescence, Comme des frères plonge tête la première dans les turpitudes de cet âge pour en extraire ce qu'il a de plus humain, de plus con et de plus sale, de plus beau et de plus mélancolique.
Claudine Desmarteau vole et virevolte, authentique et poignante, et nous fait redevenir gamin l'espace d'un roman et d'un mauvais tournant.
Lien : https://justaword.fr/comme-d..
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C'te bouquin je l'ai KIFFÉ.

J'ai tout aimé : le sujet, son traitement, l'écriture.

Le roman parle d'adolescence : cet âge où l'on a perdu l'innocence de l'enfance, et auquel on se demande quel adulte on va devenir.
Le roman parle d'amitié : des relations que l'on pourrait penser simples, mais qui recèlent leur lot de jalousies, de compétitions, de préférences et de trahisons.
Le roman parle d'amour : sentiment et sensations naissants qui donnent des ailes et colorent la vie de teintes pastel.
Le roman parle de culpabilité : dès les premières pages le lecteur pressent et attend la fin terrible.

Claudine Desmarteau EST Raphaël, le narrateur. Certes c'est le pari d'une écriture à la première personne, mais le pari est plus que réussi, car l'auteure adopte non seulement les codes et le langage, mais la façon de penser, de réagir et d'interagir d'une bande de garçons dont les préoccupations extra-scolaires supplantent largement la motivation d'acquérir un solide savoir académique. Ses personnages sont dans le présent, dans leur univers de virées en mobylettes, de vidéos loufoques et de défis bêtes et potentiellement dangereux.

Comme des Frères a été pour moi une lecture « coup de poing », un livre que je n'oublierai pas et que j'aurais aimé être capable d'écrire.
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Tout est promis sur le bandeau : « On se sentait libres, vivants, invincibles. » Raphaël a désormais vingt-deux ans mais la tragédie qui s'est produite alors qu'il avait « seize ans et vingt jours » lui est toujours aussi présente. Alors il raconte une adolescence dans sa meute, bande de copains bravaches, moqueurs, qui passent du foot et des Pokémon aux joints et à la bière. Regardent Jackass et se lancent des défis, regardent les filles qui les défient. L'ennui et l'exaltation, l'intensité et l'oisiveté... Chaque personnage, et ils sont nombreux dans ce bref roman, est parfaitement dessiné et la bande prend vie en quelques pages à peine, têtes à claques tellement attachants.

L'auteur construit un récit vif, à l'écriture simple et directe. On suit le flot des souvenirs de Raphaël, le long d'une angoisse montante, attendant la tragédie annoncée en ouverture. En attendant il y a les rires, les jeux, les émotions, la méchanceté adolescente, sa mélancolie et sa fugacité.

Une excellente lecture, qui se dévore d'une traite !
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Raphaël nous raconte son adolescence, de l'insouciance jusqu'au drame qu'il a vécu.

Nous suivons ici une bande de potes au moment d ‘adolescence et c'est l'un d'entre eux qui nous raconte cette période à la fois joyeuse et triste car un drame est survenu. Celui qui raconte, c'est Raphaël, 16 ans, qui nous relate leurs moments d'insouciance jusqu'à un samedi de février où tout a basculé. Ce drame a marqué le groupe et surtout Raphaël. le groupe a pris des chemins différents et cet événement a plongé Raphaël dans un profond sentiment de culpabilité. Un événement qui l'a marqué dans sa vie de jeune adulte, ayant désormais 22 ans quand il nous raconte cette histoire.
Ils sont nombreux dans cette bande de potes avec Raphaël : Kevin, le nerveux, Idriss, le discret, Saïd, le rigolo, Thomas le mal-élevé et Lucas le mou. Et pourtant ils s'entendent à merveille et se complètent. Et puis arrive Quentin, surnommé « queue de rat » par le groupe. Pas facile de s'intégrer quand on est nouveau dans un établissement scolaire. Heureusement, Quentin n'est pas vraiment seul car il y a aussi Iris,sa soeur jumelle qui va troubler Raphaël.
Ce groupe est semblable à bon nombre de groupes d'adolescents, en transition entre la fin de l'enfance et la peur de rentrer dans cette future vie d'adulte. Ils se retrouvent après les cours, n'ont pas un engouement scolaire très prononcé, jouent aux jeux vidéos, matent les filles, s'organisent des soirées improvisées où alcool et joints sont présents. Les premières expériences font leurs apparitions et puis il y a ces vidéos de défis de Jackass qu'ils regardent… C'est un moment où ces adolescents se croient invincibles.
Je pensais que l'auteure partait dans une certaine direction en commençant ma lecture, d'autant plus que les chapitres en italiques accentuaient ce ressenti. Mais au final ce n'est pas le cas et Claudine Desmarteau va bien plus loin que cela.
Elle décrit avec perfection les émois des adolescents avec des mots simples mais bien choisis. Les phrases sont courtes, ce qui rend le récit d'autant plus percutant. Un roman qui sonne plus que juste. Vous vous retrouverez certainement dans certaines situations et vous repenserez avec nostalgie à cette période d'insouciance.
Au fur et au mesure de la lecture la tension monte car dès le départ on sait que quelque chose va se produire. Mais j'ai trouvé que vers la fin, cela s'essoufflait un tout petit peu, ce qui fera de cette lecture non pas un coup de coeur mais une excellente lecture.
Claudine Desmarteau écrit habituellement pour la jeunesse et il s'agit ici de son premier roman adulte, un roman très réussi.

« On se sentait libres, vivants, invincibles ».

Bref, j'ai adoré !
Lien : https://labelettestephanoise..
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Gros coup de coeur pour ce roman que j'ai littéralement dévoré . le sujet est casse-gueule puisque "Comme des frères " traite de l'adolescence . Quelques jeunes mal dans leurs peaux , l'amitié , les premiers amours et puis le drame. C'est superbement décrit par Claudine Desmarteau qui place les mots justes dans la bouche de ces ados. Des mots d'aujourd'hui qui font que cela sonne juste sans être caricatural. Lecture facilitée par la structure du récit qui est fait de courts , parfois très courts , chapitres avec pour résultat que l'on arrive à la fin presque sans s'en rendre compte. Excellente lecture donc que ce "Comme des frères".
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Un gros coup de coeur pour ce très beau roman !

Je vous explique pourquoi...

↜↝↜↝


C'est un roman sur l'adolescence.

Beaucoup de livres existent sur ce thème, surtout dans la littérature jeunesse mais là, waouh, c'est un grand moment de lecture !

Dans cet ouvrage, ce sujet délicat et explosif est admirablement bien traité.

J'ai été littéralement scotchée par l'histoire que nous conte l'auteure.

↜↝↜↝

Tout d'abord, ça parle de quoi ?

La transition entre l'enfance et l'adolescence est particulièrement troublante et déstabilisante.
C'est une période de grands changements et de bouleversements physiques et psychiques, d'exaltation, d'intensité et de fragilités.

Dans une petite ville, une bande de garçons ont grandi ensemble et se connaissent depuis l'enfance.

Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Luca, Saïd et Raphaël.

Et puis, Quentin viendra les rejoindre à la fin du collège.

Ils sont vivants, puérils, insouciants et parfois cruels.

Ensemble, ce sont les premières fois, les nouvelles expériences, les défis, les challenges les plus fous, côtoyant la désolation et l'imprudence très souvent.

Ils s'ennuient mortellement dans cette ville, zonant, indolent et cherchant des occupations, dont certaines sont déraisonnables.

↜↝↜↝↜

Le lecteur va suivre l'un des personnages principaux, Raphaël qui nous raconte au fil des pages, toutes ces années d'amitié ponctués de bons moments et d'embrouilles bien vite effacées.

Qu'ils soient complices, rivales, suiveurs, râleurs, hostiles, ils sont inséparables.

Mais aussi, l'implacable vérité sur des agissements affligeants qu'ils ont pu commettre.

Un événement dramatique va changer irrémédiablement leur vie et leur amitié.
La fin de l'adolescence et pour Raphaël, 16 ans,
la fin de l'insouciance à jamais.


Je vous laisse évidemment le découvrir en le lisant.

↜↝↜↝

Dans ce roman, l'auteure aborde des sujets forts, essentiels et incisifs !

Sur l'enfance, le harcèlement, les dérives, la culpabilité, l'amour, la violence...

Ce roman est si saisissant et bouleversant que je n'ai pu le lâcher, une fois commencé.

Et je peux vous dire sans exagération, que je n'osais plus, parfois, tourner les pages pour connaître la suite.

J'ai ressenti une telle tension pour le personnage de Quentin. Ce jeune garçon m'a
beaucoup ému.

De tout temps, certains adolescents arrivèrent à passer cette période tourmentée, sans encombre pendant que d'autres, la vivent comme une épreuve ou un calvaire.

Une inégalité qui me touche énormément surtout lorsqu'il est question de harcèlement scolaire.


↜↝↜↝

C'est un livre fabuleux !

Mes larmes ont coulé en terminant les dernières pages, le souffle coupé.

Claudine Desmarteau a une écriture mordante, percutante et sans détour.
Les mots sont justes, efficaces et très réalistes.

Ça pulse !

Un roman d'une intensité folle, haletant et d'une beauté rare.

Vous l'aurez compris, un immense coup de coeur.

A lire absolument de cette rentrée littéraire.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Il y a six ans, un événement a marqué notre narrateur, Raphaël. Adulte, il garde le souvenir indélébile de cette journée dont on devine l'issue terrible dès les premières pages. Et pourtant, grâce à l'écriture juste et toute en tension de Claudine Desmarteau, on est happé par cette histoire qui explore le poids de la culpabilité tout en racontant une adolescence qui s'ennuie, qui teste ses limites et sent pourtant qu'elle n'est pas loin du point de rupture. La narration est déconstruite, les chapitres sont courts et toute la maîtrise de Claudine Desmarteau réside dans cette manière d'amener l'histoire, d'entrer dans les souvenirs et les sentiments de Raph' avec une langue incisive, directe. C'est très fort, et on en doutait pas de la part de l'autrice tant elle écrit si bien sur l'adolescence, ses douleurs et ses drames.
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Chapeau les éditions @ed_iconoclaste, vous assurez côté publications littéraires !
J'ai été happé par ce récit ! Raphaël a environ 23 ans et jamais, jamais il ne pourra oublier ce jour maudit du samedi 16 février 2013, il avait 16 ans et vingt jours. Et s'il est aussi précis c'est qu'un drame terrible s'est joué ce jour là.
Raphaël a une bande de potes au collège, ça tchatche, ça se vanne, ça fume, ça zone et ça se lance des défis à la con. Parce qu'ils sont jeunes et invincibles ! Ils se prennent pour des bonshommes en matant les filles et en buvant de la bière, c'est la jeunesse, les années collège et le début du lycée qui passe entre ennui et franche rigolade, entre violence et désespérance de l'adolescence.
Et puis Quentin et Iris, des jumeaux, arrivent au collège et tout change...
Claudine Desmareau a su construire avec rythme, l'envie de tourner les pages jusqu'à ce triste samedi noir, en se sentant angoissé et attaché à Raphaël. Très prenant, très bon moment de lecture !
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J'ai passé un moment tendu avec cette bande de copains. Une histoire relatée 6 ans après les faits par Raphaël. Tout du long et comme nous le souligne le résumé, il va y avoir un drame. Et ce drame n'est révélé qu'a la fin de notre lecture. Nous sommes donc toujours en attente du dénouement fatidique. Pendant ce temps, Raphael qui n'a pas oublié nous raconte la vie avec ses copains d'enfance. La vie d'adolescents qui s'emmerdent, qui zonent dans les rues, qui fument des joints, boivent de la bière, surfent sur les vidéos de YouTube et se lancent des défis farfelus, stupides et dangereux.
Comme des frères c'est une histoire émouvante superbement relatée sur les déboires d'adolescents. Une plume brute, qui m'a ému très souvent et qui m'a replongé dans cette adolescence où l'on est très facilement influençable.
Lien : https://4bookine.wordpress.c..
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