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EAN : 9782701163208
32 pages
Editions Belin (19/10/2012)
4.09/5   11 notes
Résumé :
Au coeur de la forêt, les Indiens Mi’kmaq ont dressé leur campement. Une tente se tient à l’écart. C’est celle de l’Invisible, le plus valeureux des chasseurs. Tous le disent superbe, généreux, irrésistible mais personne ne l’a jamais vu. Toutes les femmes rêvent de lui, mais seule une jeune femme capable de le voir tel qu’il est pourra l’épouser. Les trois filles du vieil homme rêvent elles aussi de l’Invisible : c’est le seul point commun aux trois soeurs. La cade... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Toutes les femmes de la tribu veulent séduire l'Invisible, un valeureux chasseur Mi'kmaq que seule sa soeur peut voir. Qui y parviendra ?
Un conte indien reprenant les codes de Cendrillon.
La Brûlée, jeune indienne maltraitée et exploitée par ses deux soeurs, prouve son courage et sa valeur malgré tous les préjugés de sa tribu.
L'intérêt principal de cet album réside dans l'originalité de sa mise en page où la lecture se fait dans le format paysage : on retrouve les très belles illustrations sur la page du haut et le texte sur la page du bas.
Une agréable façon de découvrir des éléments de la culture Mi'kmaq.
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Cet album retrace une légende Mi'kmaq intéressante sur le thème de "les Fées" ou de "Cendrillon", où les obstacles sont les méchantes soeurs et leurs vilains tours. La plus jeune, la plus gentille et jolie, déjouera obstacles et tours pour trouver l'amour.
Les Mi'kmaqs sont une tribu du nord-est de l'Amérique du groupe algonquin, cette précision est importante car les traditions, environnement et coutumes sont en très grande partie respectés dans la narration de cette légende (wigwams, animaux, paysages, façon de vivre...) bien que, concernant les wigwams, on parle de "tentes" que les femmes dressaient...
Le texte est riche et intéressant, et la légende prend tous les contours du conte traditionnel tel qu'on le connait avec des additions typiquement "indiennes", comme la proximité importante de la nature.

L'objet est magnifique: un album format italien, dont les pages se tournent vers le haut, d'un format peu commun ( 36 x 27 cm environ), et avec une couverture cartonnées très épaisse, peinte sur la tranche... un objet qu'on a envie de présenter aux enfants, façon kamishibaï.

Les illustrations sont magnifiques, comme de grands tableaux tour à tour en couleurs chaudes ou froides, scènes intimistes ou de la vie quotidienne ou bien paysages canadiens types.

J'avais espéré recevoir cet album avec l'opération Masse Critique, car je m'intéresse de près à l'ethnologie et l'histoire des Indiens d'Amérique. Je ne suis pas déçue du tout par le magnifique livre reçu et lu.

Un point négatif ? Oui, un, important pour moi, mais qui ne le sera guère pour les enfants : les indiens représentés sur les illustrations sont plutôt des indiens des plaines des Etats-Unis qu'une tribu Algonquine, et je regrette qu'on ne voit pas du tout les magnifiques manteaux brodés des "vrais" Mi'kmaq ainsi que les bonnets en tissu brodé assez étranges que les femmes sont quasiment les seules à porter sur ce continent.
Un détail, donc.
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La présentation de ce conte est déjà originale : en effet, il ne se lit pas en mode portrait mais en mode paysage.
Ce n'est pas forcément très pratique pour le lire en position allongée ou assise, mais pour un enfant qui souhaiterait le lire à plat ventre sur le sol c'est tout à fait le format qui convient.
L'histoire est une transposition du conte de Cendrillon dans l'univers améridien et c'est une réussite.
Sous couvert d'une intrigue assez simple : une jeune fille martyrisée par ses deux soeurs et surnommée La Brûlée se décide à tenter sa chance auprès de l'Invisible, le plus valeureux des chasseurs et uniquement visible de sa soeur : "Toutes les femmes du clan rêvaient de l'Invisible : les jeunes filles en âge de se marier brûlaient de percer son secret; les femmes mûres, les mères et même les anciennes soupiraient encore après lui. On disait qu'il épouserait la première femme capable de le voir tel qu'il était.", il y a quelques morales certes communes mais dont le message est subtilement distillé.
Ainsi, l'indien l'Invisible n'est pas sans rappeler "Le petit prince" d'Antoine de Saint-Exupéry avec cette phrase sur l'amitié : "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.", qui ici s'appliquerait à l'Amour.
Cela sous-entend également qu'il faut une pureté de l'Âme et de l'Esprit pour atteindre l'Amour et gagner son Paradis son Terre : "Revêtue de la robe de mariage, peinte et brodée d'étoiles, ses yeux plus brillants que des braises, la Brûlée n'était plus la Brûlée, mais une beauté sans rivale ...", tandis que la méchanceté et les moqueries des soeurs de la Brûlée se payent : "Toi, la Brûlée, tu oses rêver de l'Invisible ? Tu n'es même pas digne de respirer le même air !".
Il y a énormément de poésie dans cette histoire, d'autant plus que le cadre sauvage est grandiose et c'est un double régal pour les yeux.
Car l'atout indéniable de ce conte, ce sont les dessins absolument merveilleux qui illustrent la narration.
J'ai été sous le charme de la plume de Marie Diaz et de Bruno Pilorget qui signent des esquisses à la limite de l'aquarelle et qui font éclater toute une palette de nuances : des couleurs chaudes avec de l'orange, du rouge, des couleurs plus froides avec du bleu, faisant de ce conte un véritable arc-en-ciel.
De plus, la présentation est intelligemment pensée avec une page paysage pour l'illustration et celle du dessous pour le texte.

Je suis littéralement sous le charme de "L'Invisible Conte des Indiens Mi'kmaq" de Marie Diaz et Bruno Pilorget, conte qui séduira petits et grands, ne serait-ce que par les esquisses de toute beauté qui se feuillettent comme un carnet de croquis et sont un plaisir de contemplation pour les yeux.

Je remercie Babelio et les Editions Belin pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Nous embarquerons pour les légendes indiennes avec Marie Diaz et Bruno Pilorget, celles oubliées du peuple Mi'Kmaq.

Les jeunes lecteurs trouveront des ressemblances avec notre "Cendrillon" de Perrault.



Il était une fois une jeune indienne qui vivait en marge, son wigwam planté près des rivières.

Elle n'était pas seule, elle habitait là avec son frère.

Il participait activement à les faire vivre tous les deux, tout à chacun savait qu'il pêchait et chassait vigoureusement, même plus ardemment que les autres indiens du camp.

Quel personnage!

Les jeunes femmes et celles moins jeunes se faisaient une idée idéalisée du frère que personne n'avait jamais vu.

On le surnommait l'invisible.



La soeur aimait à éprouver les jeunes filles qui descendaient jusqu'à la rivière et souhaitaient surprendre le jeune homme.

Elle avait une idée précise, à priori, de celle qui pouvait devenir son épouse et ainsi, telle le sphinx des légendes grecques, elle soumettait la candidate à la question:

Est-ce que vous voyez mon frère?

Et chacune prétendant l'avoir aperçu et capable de le décrire, donc digne de le rencontrer enfin de près.

Bien entendu, il n'était pas question que la soeur dévora la menteuse, ne croisons pas les légendes, la jeune indienne de ce conte n'avait rien d'une ogresse.

L'invisible sera le prince charmant du conte, même si nous ne serons pas dans cette culture.



Dans cette aventure, il y aura, enfin, une candidate méritante même si son allure repoussante ne la prédisposerait pas à passer devant les autres.

C'est une "Cendrillon", une pauvre enfant crasseuse et brimée par ses soeurs qui sera rebaptisée "la Brûlée".

Comme dans un conte européen traditionnel, Marie Diaz offrira un peu de Merveilleux et l'Amour sincère récompensera de nouveau les plus méritants.



Le conte collecté du peuple Mi'kmaq et mis en images par Bruno Pilorget permettra aux auteurs de jouer les passeurs de patrimoine.

Son histoire, défilant de haut en bas et mettant en valeur de superbes planches illustrées au format à l'italienne, nous charme complètement.

Marie Diaz nous restitue un quotidien du peuple Mi' kmaq qui nous installe dans le voyage.

Joli Happy End.

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Merci à Babelio et Belin Jeunesse pour l'opération Masse Critique qui m'a permis de découvrir " L'invisible – Conte des Indiens Mi'kmaq" de Marie DIAZ et Bruno PILORGET.

Si le format du livre m'est d'abord apparu comme un bémol, je me suis ensuite imaginée, enfant, allongée sur le sol de ma chambre le haut du livre contre le mur, le bas sur le sol; car oui ce livre ne se lit pas en format « portrait » mais en mode paysage. J'avais à mon tour 7 ans.

C'est l'atout "charme" de cet ouvrage: de magnifiques illustrations qui ornent chaque page.

Ce conte est très proche de celui de Cendrillon mais plus encore de la légende d' Oochigeas, conte des Abénaquis, que mit en chanson Roch Voisine.
L'histoire d'une jeune indienne, "la brûlée" martyrisée par ses soeurs, qui tentera comme elles de rencontrer le superbe chasseur "l'invisible" (dont seule la soeur peut le voir). La légende tient au fait que seule la femme qui saura réellement voir le chasseur, sera unie à lui pour la vie.

Le plus de ce conte est d'immerger les jeunes lecteurs dans la culture amérindienne, faite de contes et de légendes, en leur parlant d'une coté de l'histoire des indiens Mi'kmaq en préface, puis de l'autre,en ajoutant un lexique à la fin du conte.

Vous l'aurez compris, ce conte m'a séduit et le livre est magnifique. La couverture en est un merveilleux exemple.

C'est donc sans plus attendre que je vais aller lire cette histoire à ma filleule de 6 ans qui commence à lire par elle-même, et pourra la relire à loisir.
Ce sera une joie de partager avec elle ce beau conte.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le plus valeureux des chasseurs vivait là, avec sa soeur. Chacun prenait grand soin de l'autre. Le jeune homme rapportait les plus lourdes charges de viande, les saumons les plus gras, les plus belles fourrures. On le disait puissant, généreux, irrésistible... Mais nul ne l'avait jamais vu, sauf sa soeur. On l'avait surnommé l'Invisible.
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Revêtue de la robe de mariage, peinte et brodée d'étoiles, ses yeux plus brillants que des braises, la Brûlée n'était plus la Brûlée, mais une beauté sans rivale ...
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Toutes les femmes du clan rêvaient de l'Invisible : les jeunes filles en âge de se marier brûlaient de percer son secret; les femmes mûres, les mères et même les anciennes soupiraient encore après lui. On disait qu'il épouserait la première femme capable de le voir tel qu'il était.
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Toi, la Brûlée, tu oses rêver de l'Invisible ? Tu n'es même pas digne de respirer le même air !
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