La préférence nationale et autres nouvelles

Un recueil des nouvelles qui bousculent où font rêver.

J'ai été enthousiasmée par l'écriture de Fatou Diome, très imagée, très percutante dans l'expression des idées et peinture vivante des scènes.

Les six nouvelles de ce recueil se font écho à titre divers et permettent une mise en perspective des quoitidiens et des destins d'une femme africaine (la narratrice n'est pas toujours la même femme) dans son pays d'origine et en France, sur le plan professionnel, amoureux, amical, social, culturel.
Il y est question de racisme ordinaire - mais tellement violent -, de racisme systémique, de sexisme, de préjugés - mais aussi de solidarité, d'abnégation, de dignité.

J'ai apprécié d'entendre la colère et l'amertume de cette femme en proie au racisme même si elles sont exprimées dans des discours muets - les autres personnages les percevront plus tard par d'autres biais, et l'important est que nous, lecteurs et lectrices, les lisions. Parce que muets, ils sont plein de l'énergie et de la sincérité de la révolte, faisant entendre ses quatre vérités à toute personne européenne blanche, quelle que soit son degré de sensibilité à la question - un bon outil pédagogique sur ce point.

Une lecture marquante et vivifiante.

Recueil de nouvelles très grinçantes, en particulier celles relatives à l'intégration difficile en France. le style est percutant et parfois très cru.

Ma nouvelle préférée a pour héroïne une petite fille qui échange de l'argent contre des cacahuètes. Il y a plein d'odeurs, de chaleur, des impressions fortes, voire dures et l'innocence amenée à disparaître. Magnifique.
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J'ai ouvert ce livre sans savoir vraiment dans quoi je m'embarquais et j'ai pris une claque.
La Préférence Nationale est un recueil de nouvelles autobiographique. Fatou Diome nous raconte, avec talent, des épisodes de sa vie. On la découvre jeune, au Sénégal, on la suit adulte en Alsace où elle travaille souvent comme femme de ménage. L'auteur nous offre les épisodes qui ont dû marquer sa vie, des scènes très différentes et d'autres dans le même esprit mais il n'y a jamais redondance.

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« La Préférence Nationale » ce sont tout d'abord les rêves, les espoirs que l'étranger a en tête en arrivant en France. Fatou Diome nous raconte son pays natal haut en couleurs et en odeurs. On le voit, on l'imagine et on l'entend, ce Sénégal envoutant à deux vitesses. Et puis, il y a le racisme primaire dont Fatou Diome est victime. Etudiante et femme de ménage, elle encaisse les propos humiliants de ses patrons, leur soi -disant « supériorité » intellectuelle due à leur couleur de peau.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2009/12/fatou-diome-la-preference-nationale.html
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J'ai découvert Fatou Diomé suite à une critique élogieuse de Virginie Despentes.
J'ai acheté le ventre de l'Atlantique quand mon libraire à mis en avant le Poche.
Dans un tout autre registre évidement, je prends autant de plaisir à la lire que j'en aie eu à lire le journal d'un vieux dégueulasse de Bukowski.
Le seul point en commun que je pourrai leur trouver en dehors du divertissement est d'exposer une réalité brut peu consensuel pour un lectorat que j'imagine toujours bourgeois tant la plupart des autres livres semblent fait pour les flatter.

Un recueil de nouvelles remplis d'aventures et d'humour . A travers ces nouvelles, l'auteur nous retranscrit la difficulté d'être étranger dans un pays tout en ayant de l'humour. El Hocine