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EAN : 9781023505345
Seuil (02/04/2015)
3.73/5   50 notes
Résumé :
Saskia, 15 ans, aime manger et en paie le prix : elle est ronde.
Incapable de se mettre au régime, elle s'est résignée à supporter les surnoms moqueurs, les railleries et l'indifférence des garçons. Elle s'est façonné une personnalité fondée sur l'indifférence et le mépris des autres.
Mais comment s'aimer soi-même quand on en veut au monde entier ?
Quand on fuit les miroirs de peur d'y reconnaitre celle qu'on n'a pas envie d'être ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai beaucoup aimé ce livre, dès le titre poétique et porteur de sens.
Saskia ressent plein d'émotions et c'est une adolescente intelligente, sensible, tout sauf banale. Mais la puberté ne lui a pas fait de cadeau, elle n'aime pas voir son corps changer, et se met à ...manger. Trop manger. Puis grossir.
Les moqueries, le harcèlement, le rejet ... les collégiens et lycéens ne sont pas tendres, et Saskia se résigne peu à peu. D'abord soutenue par Claire, sa meilleure amie, puis moins ... Claire est amoureuse, elle est plus mince, jolie et enfin amoureuse, elle a donc moins de temps pour Saskia et ne se rend plus compte de la méchanceté des autres vis-à-vis de Saskia.
Pour Saskia le chemin sera long, mais le roman reste réaliste, il lui faudra un déclic pour enfin se décider à ouvrir les yeux, puis changer ...
Un roman jeunesse qui m'a touchée et que je vous recommande
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Saskia a 17 ans, des kilos en trop et un coeur en mille morceaux.
Elle a des amis, elle n'est pas mauvaise en classe mais depuis qu'elle a commencé à grossir, les moqueries abondent et Saskia en souffre. Elle devient la risée d'un groupe d'élèves, elle se renferme sur elle-même, mange encore plus, et refuse de voir qu'on peut l'aimer quand même.
J'ai apprécié ce roman qui parle du surpoids, du harcèlement et de l'acceptation de soi, mais j'ai trouvé certains propos assez violents, comme lorsqu'un de ses camarades de classe lui dit que ce qu'il faudrait pour calmer les choses, c'est que Saskia maigrisse, la responsabilité des harceleurs ne semblant pas en cause !
Mis à part cette partie un peu problématique à mes yeux, j'ai été émue par le mal-être de cette jeune fille qui aspire à vivre comme les autres, à profiter de chaque instant, voire à tomber amoureuse.
La partie sur l'acceptation de soi n'est pas très développée mais ce roman peut servir de point de départ pour une réflexion plus approfondie sur le sujet.
Saskia est attachante, ses émotions sont bien décrites et le quotidien des lycéens correspondant à la réalité actuelle.
Dommage que la couverture soit très enfantine et ne corresponde pas du tout à l'univers d'une adolescente de 17 ans.
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Mon avis: Mireille Disdero est une auteure que j'aime énormément, je l'ai découvert grâce à son livre "à l'ombre de l'oubli" que j'avais beaucoup aimé et c'est avec un énorme plaisir que je retrouve sa plume aujourd'hui avec un livre dont les sujets sont une fois de plus très forts et qui concernent bon nombre d'adolescent[e]s .

Du coté de l'histoire:
Saskia est une jeune adolescente, elle est en classe de quatrième quand son corps commence à changer, elle grandit et prend même de nombreux centimètres en très peu de temps et se met à grignoter pour affronter cette métamorphose déstabilisante. Malgré elle, la jeune ado commence à s'attacher à cette nourriture qui deviendra petit à petit son évasion mais aussi son enfer . Mais bien sur ses camarades la voie changer, grossir et commence alors les premières brimades qui ne cesseront pendant quatre longues années. Arrivée en classe de première, tout bascule, Claire sa meilleure amie et confidente, va alors connaître une première histoire d'amour et Saskia va être reléguée au second plan, pour se consoler de cet écartement, Saskia va encore trouver refuge dans l'abus de nourriture et même si Saskia s'aperçoit tout de même qu'il y a le jeune Erik qui tente de se rapprocher d'elle, la jeune fille perdue ne veut pas croire qu'une histoire d'amour soit possible avec lui car elle est persuadée que jamais personne ne pourra aimer une fille comme elle qui elle même n'arrive pas à s'accepter, alors Saskia mange pour oublier, elle mange pour survivre et s'enferme dans cette solitude si pesante. Va t-elle réussir à sortir de tout ceci?

Du coté de l'écriture:
C'est avec une très grande délicatesse que l'auteure nous raconte l'histoire de Saskia cette jeune fille qui se perd dans la nourriture et qui est harcelée par beaucoup de ses camarades, trop couvée par ses parents la jeune fille s'enlise dans ses soucis , Mireille Disdero a cette faculté de nous emporter dans ses romans grâce à la fluidité et au réalisme de ses mots, sans jugement, sans pitié, elle nous raconte l'histoire de Saskia avec ce tact qui la différencie dans ses écrits. L'écriture est simple, agréable, troublante et bien rythmée comme je les aime, le livre se lit très vite mais il restera gravé longtemps dans ma mémoire.

En conclusion: Ce roman est touchant, émouvant mais tellement optimiste.
Mireille Disdero nous touche en plein coeur avec ce récit si réaliste, elle a une philosophie qui ne peut que nous émouvoir. Je le conseille vraiment à tous mais surtout aux adolescents qui sont parfois, souvent, perdus, seuls et qui ne voient pas que tout peut s'arranger, qu'il y a toujours une lueur, quelqu'un même insoupçonné qui peut les aider. J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture mais aussi de réflexion sur des sujets extrèmement difficiles à aborder.

Je remercie chaleureusement, Mireille Disdero pour avoir pensé à moi pour son nouveau roman, merci beaucoup aussi aux éditions le seuil jeunesse pour l'envoi de ce roman en partenariat, merci pour cette très belle découverte.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..
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Saskia n'a pas un problème de taille mais un problème de poids. Trop gourmande, incapable d'ouvrir un paquet de chips sans l'engloutir en entier. Ses excès de nourriture se reflètent sur son apparence. Un corps de lycéenne qu'elle déteste mais pour lequel elle n'est pas vraiment prête à faire d'efforts, tant pis pour les moqueries, les surnoms idiots, les blagues humiliantes ou les phrases griffonnées au tableau. Jusqu'au jour ou ses bourreaux franchissent la ligne rouge en créant un faux site internet pour la ridiculiser…

Beaucoup de choses m'ont plu dans ce texte. Et pourtant j'ai craint le pire au départ, persuadé d'avoir affaire à une énième variation autour d'une ado en souffrance, à un récit plein de geignardise et de portes ouvertes que l'on enfonce à grands coups de pathos. Mais je me suis vite rendu compte que Mireille Disdero ne cèderait pas à la facilité et qu'elle jouerait une partition tout en finesse et surtout extrêmement réaliste.

Le rejet de son apparence (« Mon corps ? Un boulet que je devais porter comme si je l'acceptais ; un boulet qui avait le droit d'exister et de m'écraser. »), la relation compliquée aux parents, la vie sociale qui continue malgré tout, l'attirance pour un garçon et l'incompréhension devant l'intérêt que lui-même manifeste alors qu'en théorie il devrait se sauver en courant, tout cela est relaté le plus naturellement du monde et rend Saskia incroyablement attachante.

J'ai aussi aimé le fait qu'elle rejette avec force l'empathie de ses proches et affirme son besoin d'être mise en difficulté pour pouvoir enfin avancer, une posture originale et qui sort des sentiers battis (« le problème, avec ceux qui nous aiment, c'est la guimauve. Ils nous trouvent des circonstances atténuantes, refusent de nous faire du mal, nous protègent de la vie mais celle-ci est bien là, entière et cruelle, avec ses coups. Résultat ? Leur affection ne nous aide pas. »). Cerise sur le gâteau, je trouve la fin parfaite : non, elle ne devient pas une jolie jeune fille mince à force de régimes et d'une volonté sans faille ; non elle ne sombre pas dans une dépression profonde et ne se jette pas du haut d'un pont… Là encore, la finesse l'emporte, rien n'est tout blanc ou tout noir, et c'est d'autant plus crédible.

Un texte magnifique et particulièrement intelligent.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'avoue que c'est d'abord la couverture du roman qui m'a interpellée. L'illustration représente un ballon rose fushia de forme généreuse qui s'élève dans un ciel bleu nuit piqué d'étoiles. J'ai trouvé qu'il se dégageait de cette couverture une forme de poésie et de féminité. J'ai également été séduite par le titre, "Ronde comme lune", plutôt évocateur quant à l'intrigue et lui aussi empreint d'une certaine délicatesse. A mes yeux, l'association du titre et de l'illustration évoque d'ores et déjà une intrigue intimiste et pleine de sensibilité.

On a beau dire qu'il ne faut pas juger un livre d'après sa couverture, il faut quand même reconnaître qu'elle joue un rôle déterminant dans notre choix. Moi la première, j'avoue être particulièrement sensible aux couvertures, l'émotion et l'ambiance qu'elles dégagent. Je vous rassure, je ne vais non plus acheter un livre seulement parce que la couverture est jolie ! le résumé joue un rôle décisif. En lisant celui de "Ronde comme lune", mon enthousiasme est redescendu d'un cran... Encore une histoire d'adolescente mal dans sa peau et une énième romance à l'eau de rose, voilà ce que je me suis dit. Comme j'ai bien fait de ne pas m'arrêter à ces préjugés ! J'ai tout simplement adoré ce roman...

"Ronde comme la lune" s'est révélé être une formidable lecture, aussi intense émotionnellement que drôle. le personnage principal de Saskia est bien loin des stéréotypes du genre. La jeune fille possède un franc parler qui me l'a tout de suite rendue sympathique. On est loin du cliché de l'ado qui passe son temps à se lamenter sur son sort et suscite la pitié. Saskia sait qu'elle est ronde, en dehors de la "norme", mais elle ne cesse pas de vivre sa vie pour autant. Certes, son surpoids la complexe, mais elle ne feint pas l'ignorance de sa situation. Saskia est consciente de son corps et de ses envies, du regard des autres et de sa conséquence. Elle fait preuve de lucidité, de maturité, et ne se comporte pas en martyre malgré les épreuves qu'elle traverse. Ce sont ces différents traits de caractère qui m'ont fait aimer son personnage.

Je craignais que la romance entre Saskia et Erik ne vienne tout gâcher, mais je dois avouer que c'est plutôt l'inverse. Leur relation se déroule de manière tout à fait naturelle, spontanée, pas comme dans de nombreux romans ados où les auteurs se sentent obligés d'instaurer une sorte de tension/rivalité entre les deux personnages principaux. Ici, on se laisse gagner par la tendresse de leurs sentiments, maladroits et sincères. L'auteure évite habilement l'écueil de la mièvrerie et nous livre une jolie romance. Je redoutais que l'auteure ne fasse évoluer Saskia (aussi bien physiquement que psychologiquement) que pour les beaux yeux d'Erik. Changer par amour etc. cela aurait été trop cliché et décevant. Mireille Disdero ne tombe pas dans ce piège et nous montre bien que c'est tout un ensemble de choses qui pousse Saskia à reprendre sa vie en mains, pas seulement sa relation naissante avec Erik.

J'ai adoré l'écriture de Mireille Disdero. Que d'humour, de finesse et d'émotion dans sa prose... Elle parvient à donner une véritable identité au personnage Saskia, elle lui donne "corps". Preuve en est que j'ai vraiment eu le sentiment de voir Saskia, d'entendre sa voix et d'en capter toutes les nuances.

Un vrai coup de coeur !
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critiques presse (2)
HistoiresSansFin
07 octobre 2015
un texte intimiste et sensible. L'auteur, Mireille Disdero, fait preuve de beaucoup de délicatesse pour aborder ce sujet parfois difficile du surpoids et de la faible estime de soi qui peut y être associée.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Ricochet
09 juin 2015
Un roman introspectif et touchant sur un sujet très contemporain.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J'ai foncé dans la chambre de mes parents, qui sont minces tous les deux. Je me demandais bien pourquoi, car ils sont censés avoir pris des kilos et être plus gros que leurs enfants, au bout de quelques années. C'est dans l'ordre des choses.
Logique.
Naturel.
Alors pourquoi, chez nous, tout se présentait à l'envers ?

Après quelques secondes plantée devant leur miroir, j'ai ressenti une espèce de jalousie mesquine envers ma mère. Tout lui allait, même les vêtements réservés aux ados. Elle traînait dans les boutiques branchées, tandis que je devais me replier sur les rayons grandes tailles et femmes enceintes.

J'avais tellement envie d'autre chose, d'habits qui me ressembleraient de l'intérieur. Heureusement, avec Claire [la meilleure amie de Saskia], on avait repéré une boutique géniale et décalée.
La patronne s'appelait Chloé. La trentaine, toute bouclée, avec une peau couleur miel, elle donnait l'impression de sourire tout le temps.
Elle cousait sur mesure ce qu'on lui demandait sans afficher des prix hors de portée, même pour Claire et moi qui naviguions fauchées.
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Dans l'intimité, les manies qu'on ne partage qu'avec soi sont notre univers, la sphère ultra privée où personne ne peut pénétrer sans y être invité. Un bol ébréché, un vieux T-shirt dans lequel on se sent bien, avec lequel on se sent soi. Quand un autre nous dérange au moment où on vibre de ce besoin d'être seul avec son polo miteux préféré, la gêne s'installe et notre image en prend un coup.
Clément, mon voisin de palier, n'est plus un ado. A vingt-cinq ans, souriant et toujours habillé classe, il fait rêver les filles. Pourtant, un soir, j'ai failli ne pas le reconnaître. Au lieu de rentrer tôt, après le lycée, j'étais allée au ciné avec Claire, ses parents m'avaient raccompagnée ; et en me glissant dans l'ascenseur, juste avant minuit, j'avais croisé Clément en mode hiver nucléaire. Jogging usé, rasé à l'arrache, armé d'une bouteille d'eau et serviette-éponge autour du cou, il a fui mon regard. Malgré son 1,80 mètre, il s'est fait tout petit alors que nous grimpions vers les étages supérieurs, l'air d'avoir été pris en flagrant délit d'intimité. Il visait la salle de fitness en haut de l'immeuble, croyant qu'à cette heure personne ne le surprendrait en tenue débraillée. Mais je suis arrivée et il était genre clownesque, avec comme une fraise à la place du nez. Cet homme est vraiment un séducteur, d'habitude. Même maman l'a repéré, sans parler de Claire qui délire dès qu'elle détecte sa présence à moins de cent mètres.
En le croisant au moment où il pensait être seul, j'ai poussé une porte interdite, pénétré son intimité, sa solitude absolue. Là, sans le vouloir, j'ai brisé son image et il le sait.

Quant à la mienne, elle a connu des hauts et des bas. J'ai même cru l'avoir saccagée et perdue, ces dernières années. Aujourd'hui, j'entre en terminale, j'ai dix-sept ans et j'assume celle que je suis sans fuir mon image. Pourtant, avant d'y arriver, à partir de la quatrième, j'ai dû moi aussi traverser un sale hiver nucléaire jonché de coups de semonce, d'attaques et de désillusion.

Si ça intéresse quelqu'un de savoir comment tout s'est passé, voici mon histoire.
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Parfois, à l'adolescence, on grossit. Le corps change, quitte l'enfance, et toi avec. Tu as choisi de te cacher derrière ta chair. Mais quand tu décideras de te montrer aux autres sans flancher, tu ralentiras tes rations seule, sans régime. Alors, tout reprendra sa place.
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Je souhaitais qu'ils sachent à quel point ma vie était devenue un poids que je devais tracter chaque jour, mais aussi la nuit, dans mes rêves qui ne décollaient plus.
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Je suis naturellement insatiable, depuis toute petite… Gourmande, oui, et pas seulement de ce qui s’avale : une couverture de livre qui m’attire, et je me jette dans le récit jusqu’au dernier mot. Un air de musique qui me plait ? Je le passe en boucle jusqu’à user les notes, mon iPod et mes oreilles avec. Dans tous les domaines, j’aime aller jusqu’au bout, toucher le fond, viser le ciel et finir ce que j’ai commencé. Je suis comme ça.
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