La vie au bled est souvent simple, dans les souvenirs. Mais, il arrive toujours un moment où il faut quitter son pays. Pour de multiples raisons. Il faut s'établir dans un ailleurs où tout semble étrange et où l'on se sent étranger à tout. C'est ce qui arrive à l'auteure.
Partir. Tout laisser derrière soi. Recommencer une nouvelle vie avec de nombreux facteurs inconnus. Avec des souvenirs indélébiles. Avec une enfance où un grand-père autocrate tient une place très importante. En tant que tortionnaire familial. Un récit qui nous transporte dans une enfance algérienne. La vie d'une famille qui se fond dans l'histoire du pays. Une histoire récente et sanglante. Puis vient l'exil. Rendu obligatoire par l'instinct de survie. Par l'absurdité des évènements.
Amel Djabar nous invite dans sa vie. Dans ses souvenirs. Dans ses choix de vie. Nous rions, nous pleurons, nous nous révoltons avec elle. Les récits se font avec beaucoup d'humour et de réalisme. Elle nous invite à nous souvenir de notre enfance. A nos choix de vie. Nous découvrons la place traditionnelle des femmes algériennes. Leur joie de vivre. C'est un roman plein de fraîcheur.