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3,05

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Lorsque j'étais ado, j'avais une passion pour les livres de Philippe Djian. J'aimais son style, son côté très provocateur. Et puis, il était l'auteur de nombreuses chansons de Stephan Eicher. Bref, il cumulait les bons points. Et puis en prenant de l'âge, j'ai un peu moins lu Djian, je me suis prise de passion pour d'autres univers. Mais là, j'ai eu très envie de lire son dernier bouquin "Chéri-chéri" car j'étais très intriguée par la couverture et la quatrième ...

Denis a la quarantaine. le jour, il mène la vie ralentie d'écrivain sans succès et de critique fauché. le soir, il s'habille en femme et va danser dans un cabaret. Quand ses beaux-parents viennent s'installer au-dessus de chez lui, plus question de se la couler douce. Paul, son beau-père, un mafieux notoire, pas franchement adepte du travestissement, lui a trouvé un emploi qui devrait l'endurcir. Chaque semaine, assorti d'un certain Robert, l'écrivain devra réclamer de façon musclée leurs impayés aux débiteurs de son beau-père.
Contre toute attente, le job lui convient bien et Robert lui inspire le sujet d'un livre, qui pour la première fois fait un tabac en librairie... Mais voilà que quelque temps après, Paul est victime d'une tentative d'assassinat. Qui a voulu tuer Paul ? Denis, Robert, Hannah, sa fille, ou Veronica son épouse ? Tous avaient un sérieux mobile de s'en débarrasser. Un accident de voiture battra une ultime fois les cartes de ce roman dans lequel s'entrecroisent, se superposent, avant d'entrer en collision frontale, des mondes généralement étanches.
Celui de l'écriture, celui de la mafia et celui de la nuit rêvée et fantasmée des drag-queens.

Autant le dire tout de suite, je suis extrêmement déçue par cette lecture. J'ai certes retrouvé le style de Philippe Djian mais avec des modifications qui m'ont déplu. Par exemple, il a décidé d'inclure les dialogues dans le corps du récit. Ca m'a beaucoup déstabilisé et je n'ai pas aimé. Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de procéder ainsi en plus ...

Et puis j'ai trouvé l'histoire très, très poussive. On s'ennuie à chaque page. J'aurai pu aimer le personnage de Denis(e) mais il est tellement cynique et inintéressant que je ne me suis pas du tout attachée à lui. le point positif est pour moi la couverture que je trouve très réussie, elle donne une bonne idée de ce à quoi Denis peut ressembler la nuit ...

Bref, cette chronique va être très courte mais j'ai tellement détesté ce livre que je n'ai rien à en dire. Je n'avais qu'une envie : le torcher et ne plus en entendre parler. Je tenais cependant à le terminer, je ne sais pas pourquoi ... je dois avoir un côté maso bien planqué. Ou bien, j'avais tellement envie de retrouver le Djian de "Maudit manège" ou de "37°2 le matin" que j'ai voulu le chercher jusqu'à la dernière page.

Pour terminer, je vais emprunter une citation que j'ai vu je ne sais plus où (la honte !!) : "Si on établit un jour la liste des plus mauvais romans de Philippe Djian, il faudra penser à y inscrire Chéri-Chéri." ... Tout est dit ...
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un Djann a oublier....
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Déception.
Quand j'ai découvert ce livre par sa couverture et son résumé, je me suis dit que ce roman allait être passionnant et passionné. Malheureusement, plus j'avançais dans ce long monologue intérieur, plus je ressentais un sentiment d'ennui profond. L'écriture est bonne et facile. le style est indirect.

L'histoire de Denis le jour qui devient Denise la nuit n'a pas éveillé en moi des sentiments ou un attachement particulier pour cet homme. de même pour son épouse et tous les autres personnages qui gravitent autour de lui.
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Avec « Chéri-Chéri » Philippe Djian est totalement passé à coté de son sujet. Et c'est peu dire que dire cela. le sujet était pourtant bon. Exploité il aurait pu même être excellent. C'est bien là ou le bat blesse. L'auteur se contente d'une esquisse là ou il aurait fallu une aquarelle. Cela Gallimard l'a bien saisi. L'éditeur a soigné la jaquette faisant montre d'un contenant aguicheur pour un contenu négligé. « Chéri-Chéri » c'est la partielle histoire d'un écrivain aux succès mitigés qui la nuit chante et se travesti. Il aime cette vie nocturne. Il prend plaisir à ces déguisements féminins, à ces paillettes, aux strass, aux chants et aux regards coquins de ces hommes d'un soir. C'est aussi l'occasion de faire bouillir la marmite lorsque les livres ne se vendent pas. Mais il y a mieux, puisque l'homme est intégralement hétérosexuel. Il est marié. Elle est belle et c'est tout. L'auteur nous la décrit sans cervelle. Une sorte de femme d'ornement. Et puis il y a le père, le père de la femme, un mafieux violent et psychopathe, attaché à l'argent comme on l'est à sa vie. Il prête à de pauvres idiots soumis au vertige du jeu. Il prête mais ne donne pas. Alors, il y a Robert l'encaisseur que le beau père envoi aux mauvais payeurs. le débiteur indélicat encaisse les gnons puis Robert encaisse l'argent. C'est sa philosophie au bon Robert. Beau papa n'aime pas Denis. Il ne peut supporter qu'un homme s'habille en tapette. Car c'est évident, un homme qui se travesti n'est pas un homme. Et si ce n'est pas un homme s'est forcément une…Bref, Paul a toute les qualités requises pour être un excellent homophobe. Denis loue son appartement à Paul. Un logement grand standing, père n'aurait pas accepté moins pour sa fille. Oui mais Denis ne suit pas, financièrement s'entend. Il y a des loyers impayés. Qu'à cela ne tienne Denis est embauché non volontaire pour aider Robert aux encaissements. C'est cela ou Robert, qui l'aime bien lui Denis, sera obligé de lui jeter un sort. Enfin voila, en dire plus serait dévoiler le maigre surplus qu'il vous reste à découvrir. Une maman sexy et entreprenante, des filles pas vraiment filles qui aiment aussi les garçons. Rien que du banal. Philippe Djian met en train tout ce beau monde. Les personnages s'imbriquent les uns aux autres, la machine est en marche et pfuit c'est la panne. Plus rien, plus d'intrigue, plus d'histoire, un mur. Comme si les mots s'essoufflaient à courir derrière une inspiration lointaine. Un horizon inatteignable. Face à ce vide Philippe Djian use alors d'un artifice éculé : il tue ses personnages. C'est une manière d'en finir certes, mais peu satisfaisante pour le lecteur. Il reste sur sa faim. A 20 euros le menu la digestion est lourde.
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