L'avez-vous déjà lu ?
Né en 1949,
Philippe Djian est sans contexte l'écrivain qui, le plus, aura marqué les années 80… le chef d'orchestre d'une symphonie de métaphores, d'un langage à la Spoutnik, des idées qui caracolent. Autant de romans, autant d'infraction dans notre tranquillité avec une écriture faussement désinvolte… Salut l'emmerdeur, lecteur de
Richard Brautigan !
Philippe Djian était alors l'auteur-maison des Éditions Bernard Barrault, leur fer de lance traduit dans quinze langues : Allemagne, Angleterre, Brésil, Catalogne, Espagne, États-Unis, Finlande, Grèce, Hollande, Israël, Italie, Japon, Portugal, Suède, Yougoslavie.
Il est devenu à
lui tout seul un phénomène, presque Elephant write-man. Car si aujourd'hui personne ne songerait à trop le brocarder, il n'en fut pas toujours de même…
Il aura vécu à la Ferté-Bernard à l'époque de la dèche, à Biarritz à celle du succès et puis aura quitté la France pour s'installer aux States, non loin de Boston. Rien qu'en édition de poche, chez « J'ai Lu », plus d'un million d'exemplaires vendus.
Il est à remarquer, qu'en 1990, à écrire ses deux derniers bouquins en auteur confortablement installé, il a perdu son jus… le ton est moins dans l'urgence, un peu plus en pépère tranquille. M'enfin ! Les héros sont parfois fatigués… Espérons seulement que s'expatrier
lui aura permis d'oublier les dithyrambiques comme moi ou les faux-jetons de la critique. Ainsi peut-on croire que
Philippe Djian aura pu s'aérer les méninges pour bientôt accoucher d'un canard noir comme il en a le secret…
1986. «
Maudit manège », cinq années ont passé… depuis la tragédie de 37°2 le matin. Betty est morte et le narrateur est un auteur, un espoir sérieux… mais le vague à l'âme est là, obsédant… heureusement l'alcool, la bière, Henri et Gloria
lui servent de béquilles. Carrément magistral ! le plus beau de tous… l'histoire coule comme le sang dans nos veines, f
luide et vif sans un caillot pour distraire la lecture.
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