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3,16

sur 126 notes
Malgré les belles promesses de la 4è de couverture, je ne vois que ce que le roman n'est pas.
C'est n'est pas touchant, ce n'est pas loufoque, ce n'est pas grotesque ou amusant. L'intrigue en elle-même n'a aucun intérêt et l'écriture de Djian est toujours aussi biscornue. Next.
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Une énorme claque d'Edith sur le visage de Luc.
Edith et Luc se séparent, ils ne se supportent plus... quoique ! Après neuf mois de tentatives infructueuses, la vie commune s'avère impossible. A leur décharge, il faut reconnaître qu'il n'est pas facile de partager le quotidien d'une militaire des forces spéciales quand on est soi-même un écrivain en train d'écrire un nouveau roman.
Lorsque Edith vient trouver Luc pour la cacher quelques temps, il est indispensable de mettre en place des règles strictes, très strictes même.
''Ni avec toi, ni sans toi.''
le roman raconte avec beaucoup de décalage leurs retrouvailles et la vie qui va avec.
Quelques autres personnages animent le quotidien de Luc. Il y a Marc son voisin, en train de rompre avec sa femme Iris, Paul leur fils, Michèle l'institutrice, Caroline L éditrice, Georges son père. Tous permettent à l'auteur d'interroger et d'approfondir ce mystère qu'est le couple.
L'écriture et construction, sont pour moi, la signature de Djian. On retrouve l'amour des mots et de l'écriture, le sens du mot juste et de la phrase jubilatoire, le ton plein d'humour et de dérision, les perpétuelles ellipses qui déstructurent le temps et l'espace.
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Retrouver une Edith !


Une nouvelle fois Djian m'a régalé ! Encore une fois continuant son entreprise d'exploration au plus près de l'humain, de tout ce qui en compose ses différentes facettes, du rapport des autres, des mouvements amoureux.

Dans Double Nelson il mêle comme à son habitude pure quotidienneté et événement incroyable, une marque de fabrique qui fait son intérêt, ballottant le lecteur entre ses désirs de tranquillité et d'action.
Djian nous fait subir ainsi un abrégé de la vie, une métaphore de l'existence par roman interposé, toute condition humaine occidentale se voyant résumée par le contenu de ses histoires.

Hautement fictionnel, ça transpire pourtant le réel. Monde parallèle en suspend, les personnages et les intrigues de Djian existent quelque part, sur une seconde terre fantomatique et sur laquelle il nous permet de jeter un bref coup d'oeil. Voici à quoi ressemblent nos frères et soeurs, ils sont avec nous tout en étant dans leur dimension.

Le style est toujours là, toujours aussi merveilleux, direct, descriptif, envolé, lumineux, fluide, agréable. L'homme enchaîne les romans et oeuvre à se maintenir au niveau d'excellence des débuts. Son travail ne faiblit pas, sur la langue il ne transige pas, sa petite voix intérieure est toujours aussi alerte, puissant murmure qui vient nous chatouiller l'imagination. On retrouve une fois de plus un personnage féminin du nom d'Edith qui paraît cher au coeur de Djian tant il revient souvent dans son oeuvre.

Pour conclure, un très bon cru du maître où il projette une fois de plus ce que peut produire de meilleur son cerveau, alliant (ce qui n'est pas toujours le cas) sa belle langue avec une histoire des plus passionnantes me faisant dire que je sais que ces gens existent et qu'ils ont réellement vécu ça loin dans l'univers ou dans un autre.

Je vais m'arrêter là, je crois que vous avez compris que j'aimais Philippe Djian.


Samuel d'Halescourt

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Bienvenue sur le ring de l'amour! D'un côté, une histoire d'amour terminée, de l'autre ses protagonistes qui, pourtant, s'aiment encore. Dans ce court roman à l'écriture typique de Djian (courte, multipliant les ellipses et s'affranchissant de ponctuation), l'auteur explore la question de l'amour malgré les millions de différences qui rendent la vie à deux difficile. Est-ce seulement possible, d'ailleurs, de s'aimer alors que tant de choses nous oppose? Pour booster le propos, Djian prend plaisir à inverser les codes en présentant un Luc, héros littéraire perdu et obéissant, et une Edith, force de la nature capitaine des forces spéciales. Si, l'histoire pseudo-policière paraît complètement invraisemblable, ce n'est pas très grave dans la mesure où elle ne sert, au final, qu'à appuyer le propos premier de l'auteur, à savoir la découverte de soi pour Luc et la découverte de l'autre, pour Edith et donc, in fine, la possible ou impossible (ré)conciliation de deux êtres si opposés.
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Comme très souvent avec les romans de Philippe DJIAN, ce court roman se lit très facilement, d'une traite, grâce au style fluide et si agréable de l'auteur, et aussi à l'histoire toujours recommencée des amours conflictuelles, campée ici dans des circonstances abracadabrantes.
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Il y avait très longtemps que j'avais lu un roman de cet auteur, hé bien ce Double Nelson aura été bien en dessous de mes attentes, il est vrai que je garde en référence ce livre choc 37°2 le matin du même auteur (hé oui il y a bien longtemps) et ce fameux parolier de stephan eicher (déjeuner en paix)
Bon je reprendrais une expression que j'ai lue dans une critique de ce livre : « vaudeville abracadabrantesque » je trouve cette formule adéquate.
Bon j'essaie d'éclaircir mes propos. Il s'agit en fait d'une histoire d'amour entre un écrivain et une officière des forces spéciales, une voisine érotomane, un voisin confident, un père médecin essayant de soigner tous les malheurs de cette petite communauté. L'ensemble m'a paru peu crédible (le mot est faible) et pour cause, par exemple, le pompon. La fameuse officière mène des missions très dangereuses voire rocambolesques à tel point qu'elle est en charge d'exfiltrer des otages d'on ne sait où, et l'armée française étant tellement bien organisée, qu'elle amène les otages faute d'endroits plus surs chez son amoureux qui est lui-même charger de les protéger…. Abracadabrantesque vous dis-je (il est rigolo ce mot).
Bon un petit bémol ...ça se lit plutôt bien.
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J'aime beaucoup Philippe Djian. Il m'a fait découvrir Carver, Salinger et d'autres au même style d'écriture je dirais ligne claire, direct, épuré précis. le problème ici c'est son histoire auquel j'ai vraiment du mal a croire. Elle entremêle des éléments qu'il a dû noter sur un carnet (ça pourra servir) mais rien ne tient vraiment debout. Reste le rapport hommes femmes qui l'intéresse toujours et est quelques peu misogyne ce qui par les temps qui court est une position assez courageuse.
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Comment aimer sereinement quand on est un auteur adepte de la “ rupture créatrice” et que son gagne-pain, ce sont les amours impossibles ? C'est le récit de tas d'obstacles à surmonter, les vielles pommes de discordes, les pièges du quotidien, … pour comprendre que “ ce n'est pas séduire une femme qui est difficile, c'est de la garder”.
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Un Djian peut en cacher un autre… après 2030, c'est « Double Nelson » son dernier sorti. Promis, je n'ai plus d'autre Djian non lu dans mes rayonnages!.
Luc est écrivain ( avec un roman en cours qu'il peine à faire aboutir) et se retrouve à héberger son ex de retour d'une mission périlleuse. Edith est un agent actif des forces spéciales. En face de chez Luc vit Marc, en instance de divorce, et papa de Paul. Marc vit depuis peu avec Michèle, un brin dérangée ! L'histoire des deux voisins voit se croiser étrangement au point que la vie de chacun sera en jeu. L'activité d'Edith va impacter l'harmonie des deux familles. Un sacre suspens tout du long, l'histoire avance sur une ligne de crête et joue avec les lois fragiles de l'équilibre. Dans ce livre, la force de caractère et le courage sont du côté des personnages féminins. Les hommes sont les ancrages, les racines. Je n'ai pas lâché ce livre de l'après-midi, et franchement j'ai eu la trouille pour tous les personnages.
Un excellent Djian.
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Je ne suis ni une spécialiste, ni une inconditionnelle des romans de Philippe Djian. Si j'en ai apprécié quelques uns, ce ne fut pas le cas de ce dernier.

Dans DOUBLE NELSON, les deux protagonistes sont ceux d'un couple formé de ce que j'appellerais « une femelle dominant et un mâle dominé »
Elle, c'est Edith, membre des Forces spéciales, sorte de Ninja féminin que rien n'arrête, une flingueuse qui tire plus vite que son ombre, disposant d'« un mental d'acier, une résistance à toute épreuve et « spécialisée dans les affaires de commando, d'espionnage, d'exfiltration »
Lui, c'est Luc, romancier en panne, qui ne cesse de procrastiner - il se trouve toujours de bonnes raisons- et dont le roman est « en berne »
Leurs relations sont souvent celles d'une sorte de catch amoureux ( d'où le titre DOUBLE NELSON qui désigne une prise de catch :celle de la soumission.
Ils ont rompu, - violemment car Edith a des manières expéditives - puis un jour elle revient chez Luc, blessée et lui demande de la cacher. Ils vont devoir cohabiter, mais vont -ils remettre le couvert ?
Face à la maison de Luc, celle de Marc, séparé de son épouse. Il vit désormais avec Michele, jeune femme atteinte d'érotomanie aigüe, irrésistiblement attirée par Luc. Comment échapper à son harcèlement ?
A cela va s'ajouter une nouvelle mission spéciale pour Edith et dans laquelle elle entraîne Luc.

J'ai retrouvé dans ce roman des caractéristiques des précédents : la présence d'un personnage écrivain, certains prénoms, des dialogues que rien ne distingue de la narration, des phrases courtes sèches et juxtaposées, et aussi......... des ellipses dont est coutumier Djian.
Chez lui, l énoncé des résultats des actes précède souvent l'énoncé de leurs causes et si j'ai d'abord souri aux déboires amoureux des personnages, je me suis rapidement sentie désorientée par les sombres affaires de mission secrète où se trouvent embarqués nos héros .
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