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EAN : 9782764405673
Les Éditions Québec Amérique (30/11/-1)
3.64/5   64 notes
Résumé :
Avec sa jolie gueule de chanteur rebelle, Alex accumule les conquêtes féminines beaucoup plus facilement que les succès radiophoniques. Amoureux pour la toute première fois, il emménage avec Sandrine, une chanteuse qui pourrait bien l'aider à connaître le succès qu'il espère depuis longtemps. Si seulement il pouvait perdre l'habitude de démolir ses guitares sur scène en hurlant et se mettre plutôt à écrire des chansons d'amour. Mais le couple et la musique pop, ça f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec ce deuxième roman de Stéphane Dompierre vous ne vous ennuierez pas. J'ai ri, j'ai pleuré et surtout beaucoup ragé. Phrases courtes, punchées, scènes de sexe, scènes du quotidien, coups de gueule, coups de coeur, il y a de tout dans ce roman. J'ai voulu le lancer du haut de mon sixième étage quelques fois mais je n'ai pu le lâcher assez longtemps pour le faire.

Il y a longtemps qu'un roman ne m'avait pas tant brassé les émotions. Si vous réussissez à lire ce roman sans aucune réaction, faites-le-moi savoir.
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Pas aussi bon que le premier roman de Stéphane Dompierre (Un petit pas pour l'homme), mais tout de même grandement divertissant. Histoire typiquement "gars" par son textes et les émotions qui y sont décrites. Il y avait toutefois selon moi quelques passages de sexe inutiles à l'histoire (peut-être là pour satisfaire le public cible typiquement masculin?) et j'aurais aimé lire une autre conclusion à l'histoire. Tout de même, un bon moment de détente et de rigolade.
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C'est peut-être un très bon livre... Malheureusement, je ne suis pas en mesure d'en faire la critique, car je l'ai refermé avant d'en terminer la lecture. le langage cru (probablement mieux apprécié par les hommes) a rapidement éteint mon intérêt.
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Dans la même veine que le roman "Un petit pas pour l'homme", mais moins intéressant et moins original.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Bonne nouvelle : il n’y avait personne dans la voiture. J’ai
annoncé à Sandrine que nous allions devoir nous passer du
cadeau de ses parents, ce qui, au fond, m’arrangeait, puisque
l’inspiration m’arrive souvent lorsque je lave la vaisselle.
C’est ma mère qui me disait, le jour où elle s’est enfuie de
la maison, qu’on réussissait toujours à extraire du positif des
situations difficiles.
Une dame parlait au téléphone, appuyée sur le coffre de la
voiture. Je me suis approché d’elle, bousculant quelques écornifleurs
fascinés par les sièges en cuir défoncés, par la portière
arrachée ; la chose, tout de même, était spectaculaire. Rassuré
de savoir qu’elle discutait avec un garagiste et non avec la
police, j’ai attendu qu’elle termine son appel et je me suis présenté.
Elle s’appelait Hélèna, et sa main était froide et molle.
L’incident ne semblait pas l’avoir bouleversée. À voir son
visage, dont les orifices étaient désalignés à la suite de quelque
chirurgie ratée, elle avait connu pire. M’observant par un de
ses trous de nez, elle m’a expliqué qu’elle engueulait toujours
son mari parce qu’il a l’habitude de garer sa voiture un peu
n’importe où, illégalement ou pas, plus préoccupé d’arriver à
l’heure à ses rendez-vous louches ou à leurs traitements au
Botox qu’à respecter les lois. Sandrine, meilleure que moi en
relations publiques, a pris ma relève pour converser avec la
dame, avant que j’aie pu avoir des détails sur ces rendez-vous.
J’imaginais une bande de malfrats défonçant le garage, y
détrui sant tous mes instruments de musique et me coupant
une oreille avant de repartir. Hélèna nous a présenté, parmi la
foule, le personnel et les habitués du café Vernazza, d’où elle
arrivait.
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Le garage tout en blanc. Puisque c’était la seule pièce pour
laquelle nous étions d’accord au sujet de la décoration, c’est
la première que nous avons peinte.
Le prix de l’appartement, y compris le garage, nous avait
paru tellement bas que c’en était suspect. Alors je m’étais
renseigné. Le dernier locataire, un vieillard, y avait habité
trente-six ans, en plus d’être un bon ami du propriétaire de
l’immeuble. D’où les augmentations de loyer peu fréquentes.
Voyant qu’il devenait de moins en moins autonome, ses
enfants avaient décidé de l’abandonner dans un centre d’accueil.
Voilà pour l’histoire officielle. Ça ne servirait à rien que
Sandrine – qui croit aux fantômes – apprenne que l’octogénaire
est mort d’un accident dans le garage, vidé de son sang,
la main tranchée par une scie ronde. Son cadavre n’avait été
découvert que trois jours plus tard, preuve qu’il avait fait un
bon travail en insonorisant les murs. C’était d’ailleurs ce qui
m’avait attiré ici : la possibilité de transformer le garage en
local de répétition, de ne plus avoir à fréquenter des studios
glauques et mal chauffés à des kilomètres de chez moi. J’ai fait
promettre au propriétaire de l’immeuble de taire la tragédie à
Sandrine et, pour ma part, je ne lui dirai rien, sauf, peut-être,
sous la torture (Wilfred Le Bouthillier).
Ne reste plus de lui qu’une odeur de pipe incrustée dans
les murs et une immense tache sombre sur le plancher.
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« Quand on vit à deux, c’est important qu’on ait chacun son
côté du lit. Pour éviter qu’on se retrouve avec le cadran de
l’autre qui nous réveille pour rien, pour pas avoir à chercher
nos livres de chevet, tout ça. »
Je la regardais sans savoir quoi dire. Elle m’a demandé
d’y penser. Je me suis plutôt caché dans une autre pièce pour
appeler Daniel : « Effectivement, les filles sont catégoriques
là-dessus. Il faut que tu choisisses un côté du lit, mon vieux.
Si tu veux lui faire plaisir, prends celui du côté de la porte de
chambre. Elle va se sentir protégée, si jamais un voleur entre
chez vous. » Ah bon.
Je suis retourné voir Sandrine et je lui ai dit que j’avais
décidé. Elle m’a guidé jusqu’au lit en me tenant par la main.
Je lui ai montré mon choix, le côté le plus près de la porte.
Elle a souri en approuvant, ravie de savoir que c’est moi qui
me prendrais le poignard dans le ventre en cas d’agression.
Elle a pu disposer son réveil, une pile de livres, un calepin,
des stylos, une boîte de papiers mouchoirs, un carton plastifié
d’examen mammaire et quelques crèmes en pots sur, sous,
dans et autour de sa table de chevet.
Elle a posé un chien grisâtre et difforme de son côté du
lit. Il me regardait piteusement de son oeil encore valide. À
trente-deux ans, j’allais partager mon lit avec une saleté en
peluche.
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J’ignore si c’est l’odeur du café ou les bruits qui m’ont réveillé,
mais c’était samedi et je n’avais pas l’intention de me lever
si tôt. J’ai tâté l’autre côté du lit, Sandrine n’y était pas. Puis,
sentant une présence dans la chambre, j’ai tourné la tête pour
constater que Laurie était là, à me regarder le derrière comme
s’il était à vendre. J’ai grogné, cherchant à tâtons les couvertures
sans rien trouver, le soleil dans les yeux, essayant de comprendre
ce qu’elle faisait là. Puis Francis est venu la rejoindre,
suivi de Manu, qui s’est empressé de sortir un appareil photo
de son sac en bandoulière pour immortaliser le moment. Mes
fesses, en gros plan. J’ai lancé les deux oreillers sans faire de
victimes.
Je me suis retrouvé je ne sais trop comment dans le garage.
À moitié habillé, une grande tasse de café à la main et ma
guitare au cou. Trente secondes pour me rendre au local de
répétition, alors qu’avant j’en avais pour une heure à voyager
dans la chaleur étouffante du métro, un étui de guitare dans
chaque main, pressé de questions par des néophytes curieux
à l’haleine pas toujours fraîche. Et, enfin, je pouvais boire du
vrai café. Rien à voir avec celui de la distributrice à l’entrée
de notre ancien local, un arrache-tripes amer dans lequel une
étrange poudre blanche tenait lieu de crème.
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Sandrine passait et repassait devant moi. J’étais fasciné
par ma découverte : les filles sont capables de faire cinq choses
à la fois. Tout en parlant au téléphone, elle fouillait dans les
boîtes à la recherche d’objets qu’elle rangeait dans la salle de
bain, cherchait l’horaire d’un film sur Internet et regardait
comment sa nouvelle blouse soulignait ses seins dans le grand
miroir du corridor. Elle a retiré son soutien-gorge, sans se
débarrasser de sa blouse ni interrompre la conversation. Elle
a ramassé la boule de papier tombée par terre et en a lu le
texte. Elle a grimacé avant de mettre la feuille aux poubelles.
Je me suis tout de suite senti mieux, j’ai ouvert une bière pour
fêter ma libération. Sandrine s’appliquait du rouge à lèvres en
observant ses fesses dans le miroir. Elle a posé une main sur
le téléphone, pour que Fred ne l’entende pas me demander :
« Trouves-tu que j’ai un gros cul là-dedans ? »
Ce n’est pas tant la réponse à cette question qui importe –
il n’y en a qu’une seule – que le temps mis à y répondre. D’un
air étonné, dans le délai acceptable d’un millième de seconde,
je lui ai fait comprendre qu’elle était folle de se questionner
ainsi : « T’es complètement bandante. » Pour quelqu’un qui
n’avait jamais vécu en couple, je me débrouillais plutôt bien.
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