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EAN : 9782226172419
156 pages
Albin Michel (25/04/2006)
3.54/5   39 notes
Résumé :
Pauline rencontre Armand dans le bus. Il est prof de philo a la retraite, elle est vendeuse. Cinquante ans les séparent, mais c’est la même solitude. Entre eux va se nouer une relation inédite ou n’entreront ni le sexe, ni la simple amitié, ni la relation du maitre à l’élève. Et pourtant, chacun va bouleverser la vie de l’autre, lui donnant la joie de revivre et la révolte jubilatoire contre les préjugés d’une société ou l’on n’a plus le droit d’être vieux, ni les m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Deux solitudes se rencontrent par hasard, Armand professeur à la retraite et Pauline vendeuse. Malgré la grande différence d'âge un lien salvateur va unir les deux personnages. Armand retrouve la joie de vivre et Pauline, jeune fille un peu perdue, une famille. le roman aborde le thème de la vielleisse avec ce veuf abandonné , pourtant père de deux enfants dont les liens se sont distendus au fil des années. Et celui de la jeunesse en recherche de repères et de confiance.
Dorner raconte cette amitié avec beaucoup de pudeur et d'humour. Mais, elle montre aussi deux êtres blessés dont la douleur intérieure est aussi importante que leur solitude. Et si cette rencontre à un prix à payer, Armand et Pauline auront partager un moment rare et intense. Françoise Dorner par ailleurs comédienne montre une sensibilité et une justesse très touchante. Et porte un regard acéré sur le temps qui passe.
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Un très beau et court roman.

J'ai trouvé émouvante cette rencontre improbable entre un vieux professeur de philo déprimé depuis la mort de sa femme et une jeune vendeuse en quête d'une famille, fragilisée par une enfance pénible.


Armand et Pauline vont apprendre à se connaitre.Il n'y aura rien d'ambigu, de malsain dans leur relation, juste le lien fort de deux solitudes , où chacun apportera quelque chose à l'autre. Ils se compléteront. Mais la douceur de cette rencontre et les bouleversements positifs qu'elle entrainera pour l'un et l'autre n'aura qu'un temps...

Au coeur de ce récit de deux êtres qui se sont trouvés, l'auteur fait réfléchir aussi sur les préjugés que l'on a à propos de la vieillesse notamment et les fausses idées qu'ont les gens quand ils sont confrontés à une relation atypique, qui dérange.

C'est un livre subtil et humain.
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Une rencontre: celle de deux êtres solitaires. Il est veuf, prof de philo à la retraite, elle est vendeuse d'accessoires ménagers, désabusée par les hommes qu'elle rencontre. Troublé par le naturel et l'amabilité de cette jeune fille, Armand vit secrètement dans l'espoir de revoir celle qui occupe ses pensées, la jeune Pauline. À dater de leur seconde rencontre, ces coeurs solitaires vont vivre des moments de complicité et de tendresse intenses, à tel point que l'on pourrait imaginer qu'une relation amoureuse les unirait. Conscient cependant que leur amitié ne sera qu'éphémère à cause de leur différence d'âge, dans cette chambre d'hôtel, à l'abri d'un orage subi, serrés l'un contre l'autre, elle lui soufflera :" quand j'étais petite j'aurai bien aimé qu'on me prenne dans les bras pour me serrer très fort. Rien qu'une fois."
Armand dira d'elle :" Nous sommes restés serrés l'un contre l'autre, sa joue sur mon épaule. J'ai respiré l'odeur d'herbe coupée de ses cheveux de jeune fille. Peu à peu, je suis redevenue dans ma peau de vieux monsieur. Je savais que la moindre attention pour un homme de mon âge peut lui être fatale. L'indifférence tue à petit feu mais la douceur assassine."

Un roman pudique et tendre, où la plume de Françoise Dorin excelle. Une rencontre entre deux personnes désabusées à un moment de leur vie. Une lecture aigre-douce sur l'amitié, la tendresse et la solitude.
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Dans le bus, le vieil Armand Leclair, professeur de philosophie à la retraite, rencontre Pauline, une fraîche jeune fille, qu'il se met alors en tête de retrouver. Veuf, Armand mène une vie solitaire, rythmée par les coups de fil de son fils (ceux de sa fille vivant à l'étranger se font plutôt rares) et les déjeuners très planifiés avec une ancienne collègue. Il y a bien aussi Madame Dune qui lui fait ses courses mais dont Armand évite la conversation.

Alors cette brève rencontre avec le sourire d'une jeune fille apporte un peu de piment dans la vie du vieil homme qui pense régulièrement au suicide sans, dit-il, avoir le courage de passer à l'acte. Il se prend même à fantasmer un nouvel amour bien que la différence d'âge ne lui laisse guère d'illusions.

La jeune Pauline, elle, cherche, à travers les parents de ses petits amis, la famille qui lui manque. Enfant, un accident l'a privé de son père et de sa mère. Mais ces deux-là, lorsqu'ils étaient vivants, ne semblaient guère s'intéresser à elle, trop occupés à s'engueuler. Alors elle rêve d'une famille qu'elle se choisirait et le vieil Armand ferait bien l'affaire comme grand-père.

Joli roman, La douceur assassine révèle par petites touches les deux personnages qu'une douce amitié va lier. Armand, d'abord attachant, dévoile finalement ses failles : un homme finalement égocentré, tout à sa passion de l'enseignement qui ne voyait pas que ses enfants auraient voulu un peu de cette attention qu'il ne réservait qu'à ses élèves. Il est bien plus complexe qu'il n'y paraît ce personnage et l'on a parfois du mal à le cerner, il faut bien l'avouer. A travers les histoires d'Armand et de Pauline, c'est celles des rendez-vous manqués entre parents et enfants qui marquent à jamais les vies que nous raconte finalement fort agréablement Françoise Dorner.


Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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un court roman mais intense. Deux solitudes qui se percutent au hasard de leur vie, l'une s'achève l'autre se cherche. Pauline recherche la famille qu'elle n'a pas eu, une famille aimante et Armand, prof de philo en retraite oublié de ses enfants, veuf, seul cherche une issue à sa solitude. La rencontre de cette jeune femme sera pour lui comme une étincelle dans le feu mort de la vie, une lumière certes pâle mais suffisante pour un sursaut de vie. Prendre conscience de sa condition actuelle, mettre ses affaires en ordre avant le grand départ.
Puis il y a le fils qui soudain se réveille et prendre un virage à 360°... Cette douceur inattendue dans un monde froid et altruisme, interroge, bouscule ...

Une fin surprenante ou pas selon comment on a perçu le roman et le personnage d'Armand.

Très tendre, très doux et à la fois désarmant...
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je suis resté avec ma canne, ma chemise et ma cravate tachées qui maintenant me faisait honte.
J'ai dû prendre un taxi, anéanti par ce brusque rappel à l'ordre, ce retour à la réalité. Sur quoi peut déboucher une rencontre entre une vie qui se termine et une autre qui commence ? Le malentendu, l'illusion, la pitié. Je n'avais qu'à m'en prendre à moi-même. Je savais très bien ce que je risquais en me livrant à la gentillesse d'une inconnue. Je savais très bien que la moindre attention pour un homme de mon âge peut lui être fatale. L'indifférence tue à petit feu, mais la douceur assassine.
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Cette jeune fille, avec ses mots simples et sa lucidité sans gêne, était d'une cruauté qu'elle ne soupçonnait pas. L'attirance que j'éprouvais pour elle n'était ni charnelle ni même sentimentale, du moins j'essayais de m'en convaincre, mais l'évidence avec laquelle elle en réfutait l'hypothèse me faisait mal. Et j'étais furieux contre moi. Pire. Vexé de réagir ainsi. j'aurai voulu la désirer pour de bon, afin de pouvoir lutter avec toute ma force de caractère contre un élan sexuel hors d'âge, mais le corps ne suivait pas et la "force de caractère" demeurait sans objet. Rien ne se construirait entre nous. Pas même un rempart.
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- A la télé, j'ai entendu une comédienne dire que les livres, ça console de tout.

-C'est stupide. Un livre, c'est un miroir, un écho, parfois une réponse, le plus souvent un supplément de questions. Ça souligne, ça illumine ou ça obscurcit, mais ça ne console de rien.
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J'ai repensé à notre rencontre.Deux solitudes qui se croisent, l'une connaissant les règles du jeu, mettant l'intelligence et l'instruction au-dessus de tout,sacrifiant le coeur et la bonté à l'obligation morale, et l'autre, instinctive et sensible,sachant spontanément donner de l'amour et de l'attention, sans créer de malentendus.
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Vous connaissez mon prénom? Même pas ! Je m'appelle Liz, à cause de Liz Taylor. Ma mère l'aimait beaucoup. Mais je n'ai pas eu sa vie. Le prénom çà fait pas tout.
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Video de Françoise Dorner (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Dorner
Un livre en lumière : Françoise Dorner parle de son dernier roman, Magic Retouches, paru le 7 janvier 2009 aux éditions Albin Michel.
© T2andCo - 2009
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