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EAN : 9782748521306
416 pages
Syros (04/01/2018)
3.39/5   52 notes
Résumé :
Kolia et Lisa sont deux lycéens qui participent au club de théâtre de leur établissement. Cette année, ils devaient travailler avec leurs camarades sur la pièce Les justes de Camus. Mais leur professeure, Patricia Valente, est malade et ne peut pas assurer les cours cette année… Avec un nouveau professeur et l’aide du mari de Patricia, les jeunes gens vont lui faire la surprise de monter une autre pièce de théâtre, celle écrite par leur professeure : Merci l’ours…
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai été attirée par ce roman dans un premier temps pour le titre et l'autrice dont j'avais aimé l'écriture de « Jules », puis pour le sujet traité la confiance en soi. La confiance à soi n'est pas inné, c'est plutôt le résultat de plusieurs facteurs. Il y a le caractère, il y a ceux qui savent qu'ils peuvent aller loin et qui se fixent des objectifs. Mais la plupart des gens c'est l'influence du groupe (famille, société…) il est nécessaire que les autres vous renvoient une bonne image de vous et que vous puissiez compter sur eux, besoin d'amour.

On découvre une bande d'ados de première qui se connaissent depuis plusieurs années, ils ont choisi la filière littéraire qui est plutôt dénigrée de nos jours. On va en voir se débattre dans des problèmes familiaux. Les relations parents/ados ne sont pas toujours évidentes surtout si les enfants ont l'impression de suppléer aux parents dans les relations aux jeunes frères et soeurs. Nous avons donc beaucoup de conflits plus ou moins intérieurs.

Les émotions sont à fleur de peau chez ces enfants à la sensibilité exacerbée et tout est prétexte à faire tout exploser dans faire de détails.

Ce que j'ai aimé c'est le mélange des types d'écriture : narration, mails, sms, articles de journaux, paroles de chansons et pièce de théâtre. Cela reflète bien la vie des ados qui font un peu de tout et tout en même temps.

Je ne vais pas vous dévoiler ce qui concerne les rôles que chaque personnage va camper. Je dirais simplement qu'il y a une portée symbolique dans ce que vivent les personnages intérieurement. Pour certains c'est le prolongement de ce qu'ils vivent, pour d'autres c'est prendre la place de l'autre changer de point de vue.

Prenez Christophe par exemple de simple surveillant et élève au conservatoire, on va lui demander de passer de l'autre côté de la barrière devenir le metteur en scène et écouter les adolescents pour en faire sortir le côté comédien. Et ainsi leur faire donner le meilleur d'eux même. Il ira jusqu'à devenir l'éclairagiste : celui qui met en lumière !

Avec la prof malade on a une sorte de mise à distance, Patricia croit jouer le rôle du marionnettiste qui tire les ficelles pour que l'aventure théâtrale ne se termine pas et aussi garder un peu de contrôle sur sa vie pour que la maladie ne prenne pas le dessus et finalement c'est elle qui sera manipulée. de plus les figures maternelles semblent vraiment se retrouver en arrière plan voire absentes.

J'ai aimé le côté apaisant de certains adultes. Ils sont là pour donner la parole aux jeunes afin de révéler ce qu'ils ont au fond du coeur… chacun à la fin saura quel avenir leur correspond.

J'ai beaucoup aimé comment la pièce de théâtre nous est dévoilée. Nous avons l'entrée assez théâtrale du texte par le compagnon de Patricia Valente la créatrice du texte.

Nous avons :

Vladimir lui a investi le texte avec ses compositions musicales.

Puis on a Kolia qui va lire la pièce seul en faisant tous les rôles. Avec Kolia on est dans l'intimité et l'intériorité.

Lisa va commencer par faire une lecture à sa petite soeur avec déjà une gestuelle qui lui vient spontanément. Avec Lisa on est dans l'exhibition et l'extériorité.

Ensuite il y a la lecture sur scène avec le metteur en scène, ce sont les premiers pas pour trouver pour quels rôles ils sont faits.

Puis viens la mise en place en groupe (parc) puis chacun va prendre possession de sont rôle

Pour finalement terminer devant le public et l'autrice.

Toutes étapes, et d'autres que je vous laisse découvrir, sont porteuses d'émotions et de réactions plus ou moins volontaires.

C'est très stimulant ses effets de groupe on ne parle pas de culture. le texte n'est pas sacralisé puisque d'habitude la prof adapte les textes classiques pour en donner une version moderne et quelque peu subversive. le théâtre apparaît comme un acte « politique » et cela est renforcé par le choix que Patricia à fait : « les Justes » de Marcel Camus. Pièce que je ne connaissais pas et dont j'ai apprécié les digressions qui nous la font découvrir. Je suis curieuse de savoir combien de lecteurs de ce roman se précipiteront pour lire la pièce de Camus !

La pièce de théâtre vient s'immiscer dans la vie de chacun. On va les voir se débattre avec leur quotidien. Les relations aux autres sont plus complexe qu'on pourrait le croire, les confrontations des points de vue, l'évolution des sentiments etc, tout cela crée une tension dramatique. Je pense notamment à ce qui arrive à Irina.

Dans l'idée d'inversion des rôles on va avoir ces élèves qui vont tout faire pour faire croire des choses à leur prof absente. On ne parle pas de mensonge. C'est comme s'ils avaient travestis la vérité. le mari participe, il est même l'instigateur de cette supercherie. On a tous les effets théâtraux qui vont prendre possession de la vie réelle des participants. Ils vont jouer plusieurs rôles avec ce qui engendre de drôle de situations, cela permet aussi de réfléchir sur le rôle que l'on joue en société. Il ya aussi une dimension politique dans les sujets abordés et sur les prises de position de chacun.

Je vous laisse découvrir le côté « quête de la vérité et du passé » autre sujet important de ce roman. Nouvelles rencontres ou retrouvailles et redécouvertes.

Il y a un côté « cercle des poètes disparus » sauf que l'adulte s'est effacé au profit des jeunes acteurs.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Un texte bien rythmé

D'une trame très simple, Libérez l'ours en vous n'est pas pour autant ennuyant. On connaît la fin, mais on la savoure lentement. Au fil des pages, on voit se dérouler l'action en profitant de l'instant présent. On vit les événements, on y assiste d'une certaine manière comme à une pièce de théâtre. On rit aux remarques osées de Kolia, on a envie d'encourager Lisa à poursuivre son rêve, on a envie d'être dans cette salle avec eux pendant les répétitions.
Ce qui est génial aussi c'est qu'il n'y a pas de lenteur dans le récit. le texte mêle l'histoire des personnages à celle de la pièce de théâtre. Cette dernière relance le rythme et crée un effet miroir bienvenu. On a envie de savoir ce qui va arriver dans la pièce et aux personnages. À chaque fois que l'on passe de l'un à l'autre, pleins de choses arrivent. Ce n'est pas pour autant une explosion d'actions, mais quelque chose de plus lent, presque plus élégant. On nous amène doucement, grâce aux descriptions, au noeud du chapitre et, quand celui-ci arrive, on ne peut rien faire d'autre que de le savourer.
Petite parenthèse sur le côté romance, très en retrait d'ailleurs. Je n'en parlerais pas comme un coup de foudre ni d'une histoire guimauve – cul-cul, cul-cul la praline, gnangnan, à l'eau de rose. Elle se mêle au reste par petite touche. On voit les personnages apprendre à se connaître par petite touche, apprécier les différentes facettes de leur personnalité. Lentement mais sûrement, une tension s'installe entre eux. Peut-être cela est dû à mon registre de base pour mes lectures, la fantasy ne se prêtant pas forcément à la romance la plus réaliste, mais j'ai trouvé très doux comme relation. Rien qui s'apparente à une attirance physique, autant dans l'esthétique des personnes que d'une sorte de magnétisme entre les corps, rien qui se déroule par petits épisodes pendant une quête épique, juste quelques discussions anodines en bons amis. Simple et une vraie guimauve dans le bon sens du terme.


Des personnages de théâtre

Kolia, Lisa et les autres sont des adolescents qui participent tous au club de théâtre et entretiennent avec ce dernier un lien particulier. Je comprends parfaitement que l'on ne s'attache pas d'emblée à eux à cause de cet attachement très fort à cette discipline. On pourrait les penser superficiels, égoïstes parfois, qu'ils se lamentent sur leur propre sort en faisant des tonnes et font souffrir leur entourage. Mais ce n'est pas ainsi que je les ai vus. J'ai suivi un Kolia mal dans sa peau, , un Kolia qui ne souhaite pas que les autres le voient malheureux, un Kolia qui se raccroche désespérément au théâtre pour échapper à tout ces fardeaux qu'il a lui-même endossés pour éviter la moindre vraie confrontation avec les autres. J'ai suivi une Lisa qui doute d'elle-même, qui se compare sans arrêt aux autres, qui désespère d'avoir un peu d'attention de ses parents, qu'ils considèrent un peu son rêve et qu'ils l'aident, elle, plutôt que toujours leurs patients. Alors non, ces personnages n'ont rien de superficiels à mes yeux. Ils sont peut-être un peu égoïstes, mais c'est parce qu'ils se sont persuadés eux-mêmes que les choses doivent être ainsi.
Je trouve ces personnages vraiment attachants. Certes, au début, j'ai eu un peu de mal à démarrer ce livre, mais je l'ai dévoré jusqu'à la fin. Si cette dernière est archi-prévisible, je ne l'ai pas pour autant pas du tout apprécier. Il y a comme une certaine joie à voir le club se donner à fond dans le dernier sprint, à dépasser leur peur, à se débarrasser de leur fardeau. D'autant plus quand ils font fi de certains obstacles, comme Christophe par exemple.


Le mot de la fin

« Libérez l'ours en vous » est vraiment un livre coup de coeur. Je dois bien l'avouer : le début a été un peu difficile, mais je n'ai pas réussi à le lâcher à la fin ! Il y a une certaine sensibilité derrière les personnages qui m'a particulièrement touchée et dans laquelle je me suis reconnue. C'est peut-être d'ailleurs le seul défaut que je donnerais à cette lecture : on aime ou on n'aime pas les personnages. Il me semble difficile de l'apprécier sans d'abord avoir un affect positif pour ses derniers, puisque l'histoire en elle-même n'est que le background de ce qui est vraiment important ici : les relations que l'on entretient avec ses proches et, entre autre, le refuge que peut devenir l'Art. Voilà un petit avertissement, mais je pense que le jeu en vaux la chandelle de se lancer dans cette aventure !
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Un beau roman au style dynamique et aux personnages touchants.
Acheté pour son titre et son résumé prometteur, je sors enchantée de ma lecture.
L'histoire de ces jeunes adolescents férus de théâtre est positive sans jamais tomber dans la mièvrerie ou le cliché.
L'histoire évoque l'amitié, les difficultés familiales, la confiance en soi, mais surtout le pouvoir libérateur de l'art.
Je n'ai jamais fait de théâtre mais je trouve les descriptions des sensations des jeunes comédiens très réalistes et véritablement immersives.
Le style est quant à lui vivant et dynamique, très plaisant à lire.
La mise en place du théâtre dans le théâtre est réussie, les deux histoires se mêlant partiellement.
Un beau roman lu en deux petits jours...
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C'est l'année du BAC de français pour les élèves du groupe de théâtre. Malheureusement, leur professeure de théâtre adorée leur annonce qu'elle ne pourra pas assurer les cours cette année pour cause de maladie. La nouvelle est très dure à encaisser pour eux, qui sont tous des passionnés de cet art et qui adorent tous Patricia, leur professeure. C'est donc un surveillant qui aura la charge de leurs cours et de la préparation du spectacle de fin d'année. Or, il s'avère vite que la pédagogie de ce surveillant laisse à désirer. En effet, au lieu de tirer les élèves vers le haut et de les valoriser comme l'a toujours fait Patricia, lui va les faire douter de leurs capacités et leur faire passer une mauvaise année...

Personnellement, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé ce livre trop long pour son contenu et dépourvu d'intérêt.
J'ai eu le sentiment de ne pas réussir à rentrer vraiment dans l'histoire, de la voir de loin. C'est sûrement pour la simple et bonne raison que je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, à entrer en connexion avec eux. Selon moi, ils n'étaient pas vraiment à l'image des adolescents d'aujourd'hui et beaucoup avaient la manie de se plaindre pour des "problèmes" bien futiles.
De plus, j'ai eu du mal à comprendre cette aversion que les élèves avaient à l'égard du surveillant qui les encadrait. Bien que celui-ci se montrait parfois maladroit avec eux, rien ne justifiait à mon avis qu'il se fasse traiter, entre-autre (et je cite) de "connard".
Pour terminer, j'ai trouvé cette histoire un peu trop "happy-end". Tous les problèmes se règlent comme par magie, les blessures se soignent d'elles-mêmes, les conflits cessent et tout le monde trouve le Grand Amour... Pas très réaliste tout ça...
En somme, ce livre m'a fait pousser beaucoup de soupirs de lassitude et ne m'a pas touchée ni même emportée. Une déception.
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Un roman qui se lit vite, un roman bien écrit, des personnages attachants, des émotions et des sentiments bien retranscrits.

J'ai aimé accompagner ces jeunes dans leur répétition au théâtre, découvrir leur relations familiales, amicales, avec leurs professeurs.

Bravo pour le ton qui est juste dans ce que pensent et ressentent Kolia et ses amis.

Un épisode m'a même fait penser aux carnets de Cerise :)

Un roman à découvrir.

Le bandeau du livre "par l'autrice de U4" m'a agacé. Je préfère le terme AuteurE que autrice. On dirait un mot de mauvais vocabulaire.
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critiques presse (2)
Actualitte
22 novembre 2018
Carole Trébor signe ici un beau roman où s’entremêlent plusieurs récits et une réflexion, en parallèle, sur le travail de Camus. Son écriture joue sur différents niveaux de narration au service d’une dynamique accrocheuse : dialogues de théâtre, mails et SMS, articles de journaux et paroles de chansons.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
29 octobre 2018
La reconstitution des heurs et déboires du montage d’une pièce de théâtre résonne de manière juste, et on sait gré à l’auteure d’avoir réservé quelques à-côtés farfelus mais sensibles, tel cet ancien gardien de zoo qui soigne désormais les animaux de la forêt.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le timbre grave de Vladimir parvient encore jusqu'à Kolia. Mais ils sont trop loin maintenant, il les entend de moins en moins bien. Il est temps de repartir. Ce moment inattendu l'enveloppe tandis qu'il court entre les ronces et les orties. Son esprit est rempli d'images qui l'apaisent : un rongeur est blotti dans les paumes d'un vieil homme, c'est un nouveau-né ; le soleil qui réchauffe l'enclos caresse trois amis, heureux d'être ensemble. Ses rayons éclairent leurs visages d'une lumière consolante tandis que les arbres les protègent de temps qui passe.
Et l'écho de leurs voix soigne ses blessures.
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Il se sent heureux , aussi heureux qu'en jouant Merci l'ours, il aime ce flou entre sa vie et le théâtre. Il grimpe sur un petit muret et avance, écartant les bras comme un funambule sur son fil, son espace à lui, ténu, là où se fondent le réel et l'imaginaire. Il se met à danser, sur la pointe des pieds.
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L'ours avait bourlingué dans beaucoup de pays
Avant de se r'trouver au zoo où il s'ennuie...
L'ours s'est fait la malle ! Évasion réussie !
Son confort, sa terre d'asile il a fuis.
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Un accès de culpabilité s'empare un instant de Lisa : est-il très judicieux que les premières lectures de sa petite soeur soient essentiellement constituées de journaux people. Il serait plus raisonnable qu'elle lise Max et Lili par exemple.
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D’ailleurs, si certains ont envie de monter Merci l’ours !,je serai aux premières loges pour voir le spectacle.
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Les Voix du livre, une source incontournable d'informations et d'inspiration pour vous, oreilles passionnées par le monde du Livre et professionnels qui le faites rayonner chaque jour.Animé par Lauren Malka, journaliste indépendante et podcasteuse, ce podcast est une invitation dans l'univers de Livres Hebdo en plusieurs séquences.Dans cet extrait de l'épisode 6 : En Haut de la pile, la 3ème partie du podcast, l'éclairage et coups de coeur de la rédaction de Livres Hebdo. Nos 2 journalistes dévoilent non seulement leurs coups de coeur mais aussi les livres qui, à leur avis, reflètent comme des miroirs l'horizon littéraire du printemps 2024 : Les Olympes, publié aux éditions Albin Michel Jeunesse, sous la direction de Carole Trébor ; Un choix d'amour, de Valérie Forgues, publié aux éditions Triptyque ; Julia, de Sandra Newman, publié chez Robert Laffont et Les suffragettes de l'art, d'Anaïd Demir publié chez Beaux-Arts éditions.Un podcast réalisé en partenariat avec les Éditions Dunod, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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