Quelle épreuve! Combien de lecteurs d'aujourd'hui atteindront la dernière de ces 600 pages? Cela commence mal, avec le titre:
les Possédés, ou
les Démons? On nous aide à comprendre, vers la fin du livre: un homme, possédé par des démons, avait été présenté à Jésus. Celui-ci rendit la vit saine à cet homme, en transférant ses démons dans des pourceaux. Mouais...
Quelle complexité! On connaît les impossibles noms, prénoms multiples, surnoms, ... des romans russes. Il y a cela, qui nous complique la lecture, mais il y a surtout le vide, l'absence totale d'intrigue, du moins pendant les deux premiers tiers du récit.
Et nous cherchons encore le héros de l'histoire... Les personnages (sans épaisseur, souvent égoïstes, aux rares qualités humaines, aux dires et agissements irrationnels...) apparaissent, partent et reviennent de manière désordonnée. On cherche le début d'un fil conducteur.
Alors, pourquoi certains placent-ils ce roman auprès des plus grands? On le comprendra peut-être en lisant les préfaces explicatives: cela est indispensable.
Pour arriver à leur conclusion, il leur a quand même été nécessaire de trouver, dans le récit, bien des richesses que le lecteur aura beaucoup de mal à détecter lors d'une première lecture. Et, en faire une deuxième sera certainement au-dessus de ses forces...