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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien que j'ai lu plusieurs livres de Dosteiveiski, je suis toujours assez déconcertée par ces romans.
Peut-être encore plus avec " Les possédés" alias les démons. André Markowicz à qui j'accorde beaucoup de respect, l'a rebaptisé ainsi et visiblement ce vocable est le plus proche du russe.
C'est souvent dans un univers clos qu'évolue une poignée de personnages, ayant souvent des liens de parenté lointains. Les Démons ne déroge pas à la règle.
Le narrateur nous propose une chronique d'un personnage dans une petite ville de province, lié à d'autres. La plupart des personnages sont médiocres, obscurs. La trame commune aux livres de Dosteiveiski semble bien être la folie qui habite la plupart des protagonistes. de cette simple nervosité exceptionnelle à la folie complète.
C'est assez saisissant et fascinant à lire. Néanmoins, on a souvent l'impression de tomber dans une pièce de théâtre qui épuise le lecteur ou même les acteurs de ce drame. Beaucoup de tumulte, beaucoup de bruit, de confusion pour somme toute des histoires assez languissantes.
Une des grandes préoccupations, me semble-t-il chez Dosteiveiski est de connaître, d'identifier ce qu'est le peuple russe, ce qui définit l'âme russe ?
C'est certainement ce qui m'attache à le lire depuis si longtemps.



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Les Possédés, ou les Démons selon la traduction, hantent ce livre mastodonte à chaque page. Ils sont nombreux et ils ont tous des noms alambiqués pour un lecteur qui n'est pas russe. Cette lecture difficile nécessite une grande attention tant le nombre de personnages est important. Aucun héro à qui s'accrocher. Les personnages, aussi bien féminins que masculins, sont remplis d'aspérités, plein de faiblesses et de noirceurs. Ils sont consumés à petit feu par la fièvre de Dostoïevski.

Nicolas Vsevolovitch le personnage central est celui vers qui tout converge même s'il est loin d'être omniprésent dans le récit. Il est comme un trou noir, attirant ses proches vers leur fin, personnage infiniment sombre et décadent. A l'opposé Stepan Trofimovitch représente l'ancienne Russie, un homme cultivé mais trop sensible, malade, refoulant ses sentiments quitte à tout perdre. Il a engendré Piotr Stepanovich et il est épouvanté du résultat. Son fils est brutal, exalté, il participe très activement à un mouvement naissant (nihiliste ? socialiste ?) qui s'est donné pour but de retourner la Russie à l'envers. Faire la révolution.

On comprend l'horreur qu'inspire à Dostoïevski ce basculement qu'il voit dans sa Russie de fin de siècle et dont il pressent les terribles actions à venir. Il s'inspire d'ailleurs pour son livre d'un fait divers, un crime crapuleux au sein d'une bande de « complotistes » qui veut se débarrasser d'un de ses membres par peur que ce dernier les dénonce. Autour de ce récit Dostoïevski construit une histoire complexe et très riche où chaque personnage nouveau prend une ampleur démesurée. Chacun porte cependant une forme de maladie dégénérative qui s'exprime par des crises de nerfs spectaculaires, d'épilepsie ou bascule dans la violence (suicide, meurtre).

Une lecture plutôt éreintante.

18 septembre 2012
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Décevant, n'a pas la puissance des autres oeuvres .Les mêmes thèmes sont repris avec moins de profondeur.
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Très étrange roman que celui-ci. Les personnages sont nombreux et variés et leur motivation pas toujours claire, l'intrigue est me semble-t-il assez échevelée et je n'ai pas toujours compris où cette histoire s'en allait. On parle des malheurs des uns et des autres ,on traité de questions spirituelles et de religion, on a des conjurés révolutionnaires, des malfrats qui commettent des crimes qui ont plus ou moins rapport au reste du roman, etc... j'avoue que j'ai été tenté de laisser ce roman de côté mais j'ai résisté et tenu jusqu'au bout pour finalement mieux comprendre l'ensemble du roman par les actions décisives des derniers chapitres. Je n'ai cependant jamais compris les motivations du personnage central de Piotr Stepanovich. Par contre ce qui m'a marqué C'est cette espèce ce clairvoyance de Dostoïevski par rapport au fonctionnement d'une certaine organisation qui ressemble étrangement au fonctionnement du futur parti communiste, on dirait une prophétie.

Finalement j'ai une appréciation mitigée de ce roman, j'ai beaucoup mieux aimé les frères Karamazov.
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Quelle épreuve! Combien de lecteurs d'aujourd'hui atteindront la dernière de ces 600 pages? Cela commence mal, avec le titre: les Possédés, ou les Démons? On nous aide à comprendre, vers la fin du livre: un homme, possédé par des démons, avait été présenté à Jésus. Celui-ci rendit la vit saine à cet homme, en transférant ses démons dans des pourceaux. Mouais...
Quelle complexité! On connaît les impossibles noms, prénoms multiples, surnoms, ... des romans russes. Il y a cela, qui nous complique la lecture, mais il y a surtout le vide, l'absence totale d'intrigue, du moins pendant les deux premiers tiers du récit.
Et nous cherchons encore le héros de l'histoire... Les personnages (sans épaisseur, souvent égoïstes, aux rares qualités humaines, aux dires et agissements irrationnels...) apparaissent, partent et reviennent de manière désordonnée. On cherche le début d'un fil conducteur.
Alors, pourquoi certains placent-ils ce roman auprès des plus grands? On le comprendra peut-être en lisant les préfaces explicatives: cela est indispensable.
Pour arriver à leur conclusion, il leur a quand même été nécessaire de trouver, dans le récit, bien des richesses que le lecteur aura beaucoup de mal à détecter lors d'une première lecture. Et, en faire une deuxième sera certainement au-dessus de ses forces...
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