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EAN : 9782358870597
253 pages
La manufacture de livres (23/05/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Monsieur Efner ne dit rien. Il déboutonne sa manche de chemise, la remonte précautionneusement d’un centimètre, et nous présente l’intérieur de son poignet sur lequel est tatouée la cocarde bleue, blanche et rouge de la Royal Air Force, signe de reconnaissance des mods, au même titre que la Fishtail Parka ou la Lambretta à rétroviseurs multiples.
Ce tatouage délavé me saute aux rétines. Ivan Efner reboutonne sa manche.
- Ça fait plus de soixante ans qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le 1er janvier 2048, le directeur octogénaire d'une maison de retraite luxueuse s'apprête à vivre l'enfer : un amour de jeunesse refait surface, un gang mafieux veut l'assassiner et un policier névrosé cherche à le faire tomber pour ses relations supposées avec des malfrats.
Dans ce polar d'anticipation, l'auteur imagine une société modelée par la mondialisation où l'individualisme règne en maître. Les protagonistes de ce roman sont essentiellement des retraités ayant une vie aisée, et qui cherchent à préserver leur jeunesse. Michel Douard nous décrit un monde d'apartheid ou une minorité de riches vit au dépend d'une majorité de pauvres. Mais quand les deux mondes se télescopent, tout dérape et l'humour décapant de l'auteur fait le reste. Une formidable découverte.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- La logique veut que tu meures pour que j’hérite. Tu réalises que je n’ai plus le choix après ce que tu viens de me révéler ? Je ne peux plus te laisser partir. Tu vas rester ici, de toute façon. Que tu mentes ou non. Ici c’est ta dernière maison. Dans un cas comme dans l’autre, je dois te tuer, Gros Bonhomme.
- C’est exact. Et j’y suis résolu. Mais pas avant que tu n’aies tué l’homme que je t’ai désigné, lui répond Anthony en osant poser ses doigts boudinés sur l’épaule d’Erik. Lui mort, tu deviens mon unique héritier. Tu dois donc le tuer d’abord…
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Je m’approche des deux belligérants et je m’entends leur dire des choses que je ne pense pas. C’est tout moi. Et moi seul sais à quel point je suis hypocrite. Mes mots n’expriment que très rarement mon avis s’il y a le moindre risque qu’ils puissent envenimer une situation. Je pèse chacun d’eux, les enrobe de miel. Parce que la discorde me plonge dans la détresse. Les conflits me terrifient. Les déprimes de mes amis me sapent le moral. J’ai donc développé une belle capacité à réinstaurer la paix ou à réconforter mes congénères. C’est pour mon bien-être que je m’escrime à recréer celui des autres. Et je rassérène pas mal. Mes amis s’accordent sur ce point. J’ai d’ailleurs trop longtemps réservé ce talent d’« harmoniseur » à la sphère privée, avant qu’il n’assure sur le tard ma réussite professionnelle.
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Manon est révoltée. Elle rejette tout ça d’un revers de main :
- On ne peut pas laisser les siens dans la misère !
David glousse comme s’il venait d’entendre une bonne plaisanterie.
- Ça ne te coûte rien de dire ça, tu n’as pas d’enfant.
- Enfants ou pas, nous sommes des privilégiés, et notre devoir…
- Moi, je n’ai pas voté les lois, et si les régimes de retraite et d’allocation-chômage ne sont plus qu’un souvenir aujourd’hui, j’y suis pour rien. Notre génération ne se réjouit pas de l’absence de protection sociale, mais elle n’en est pas la seule responsable ! Ce n’est pas à nous de prendre en charge tous les assistés !
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David la pointe du doigt.

- Tu t’es remise à l’ecstasy ou quoi?

- Ne nous laissons pas guider par la peur…

Manon tient maintenant ses mains plaquées contre sa poitrine. David explose.

- Je n’ai pas PEUR d’eux, figure-toi, et si je veux, je rentre chez moi ! Je n’ai pas travaillé une vie entière pour me faire dépouiller sans résister !
Ce que vient de dire David n’engage que lui. Les invités baissent à nouveau le nez. Chacun sait que sortir à cette heure équivaut, au mieux, à se retrouver à poil, malgré les forces de police dont les effectifs ont été multipliés par dix au cours de la dernière décennie.
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Manon me prend par le cou.
J’ai eu le tort d’avoir une aventure avec elle, un soir de réveillon justement, il y a longtemps, au nez et à la barbe de Michel, et malgré le demi-siècle écoulé sans que cela ne se reproduise, Manon entretient avec moi chaque année une espèce de jeu libidineux plus ou moins discret qui m’horripile, allant parfois jusqu’à peloter mes vieux testicules par surprise. Ce n’est pas le cas cette fois. Elle est strictement amicale.
- Merci d’avoir détendu l’atmosphère, chéri. Ce David a oublié sa jeunesse, et il n’y a rien de plus triste. Rien de plus triste ! N’ai-je pas raison ?
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