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EAN : 9782915521320
505 pages
L'Ecir (19/02/2007)
3.5/5   16 notes
Résumé :

Courageux jusqu'à la témérité, Renaud Favrier, jeune clerc à Mâcon s'est juré de venger la mort atroce de ses parents vingt ans plus tôt, assassinés sous ses yeux par des mercenaires près d'Uchizy. En 1588, en pleines guerres de religions, il est emporté dans une épopée pleine de rebondissements qui bouleverse son existence paisible et celle de ses proches. Aidé de compagnons parfois inso... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est pas l'paysan qui tue le reître,
C'est le reître qui tue l'paysan, tatataam
Moi les reîtres ils nous ont pris,
J'me souviens, à Uchizy !

C'est les reîtres qui ont pris ma mère
C'est les reîtres qui ont pendu mon père,
Puis ils violent aussi les femmes
Qu'ils égorgent dans nos campagnes...

(Mes plus plates excuses au chanteur Renaud pour le détournement de sa chanson "C'est pas l'homme qui prend la mer", mais pour illustrer ce roman où le héros se prénommait Renaud... What'else ?)

Un "reître", c'est quoi ? Autrefois, c'était un cavalier allemand payé par la France comme mercenaire. Un soudard. En un mot, un espèce d'enfoiré de salopard de fils de p*** de sa mère ! Ça tue, ça viole, ça trucide, ça égorge et plus, si affinités.

La vie du héros, Renaud Favrier (pas Séchan) commence mal puisque des reîtres massacrent toute sa famille à Uchizy : papa pendu, maman violée-tuée, mamy trucidée, les frères et soeurs aussi, sauf lui.

Il est âgé de quatre ans, ça commence bien. Caryl Férey n'a qu'à bien se tenir, je sens venir les morts à la vitesse grand V chez cet auteur.

Recueilli par le notaire, notre petit Renaud deviendra donc son clerc (non, pas son "clerc de lune") dans la ville de Mâcon.

Nous sommes en 1588, en plein dans les guerres de religions qui déchirent votre beau pays, messieurs dames les Français. Violent.

C'est plus impitoyable que Dallas et le contexte politique est plus complexe à comprendre que les institutions Belges réunies. C'est vous dire la complexité.

Et pourquoi ça chauffe en ce temps là ? Nous avons trois Henry prétendant au Trône (puis 2, l'un ayant été zigouillé), les catho contre les huguenots, les Loyalistes contre Ligueurs et ça bouffe du Bon Dieu à toutes les sauces tout en se bouffant entre eux.

Les curés haranguent leurs ouailles, les montant contre les Loyalistes, réclamant leur délations ou leur bain de sang. Les représentants de Dieu sont amour, c'est bien connu (ironie)...

Guère reluisant, cette période. Je viens de m'en sortir mais ce ne fut pas sans mal, déjà que j'eus du mal à lâcher le roman sur la fin. Il a beau faire 600 pages, il se mange tout seul.

Hormis quelques longueurs que je n'ai pas ressenti, il est bien écrit et nous plonge dans l'Histoire de ces guerres de religion où même Dieu a dû perdre son latin et tout le reste. Quand à la France, elle a perdu des fils et des filles.

"Quand les éléphants se battent, c'est l'herbe qui trinque" dit un proverbe Africain. Et bien, quand les rois se battent, c'est le peuple qui crève !

Mais notre Renaud est un sans-peur, prêt à venger sa famille du Teuton et de la bande de mercenaires qui l'a passée au fil de l'épée juste pour le plaisir, sous les yeux du gamin.

Oui, un bon héros, ça doit souffrir dès le départ et notre Renaud n'est pas au bout de ses souffrances. C'est que, on a tendance à beaucoup mourir autour de lui... le virus H1N1, c'est de la petite bière à côté de notre Renaud.

Autre chose : il n'a pas fallu attendre la Seconde Guerre Mondiale pour que les gens dénoncent leurs voisins avec qui ils s'entendaient si bien, avant le conflit. En 1588, ça se pratiquait déjà à tour de bras !

Au final, Renaud sera sauvé par un protestant et une juive, bref, des hérétiques, selon les cathos ! Là où le catho se fit facho et collabo, l'hérétique leur fit la nique.

Quand aux loups, présent à un moment dans le roman, ils n'étaient pas les créatures du diable que Renaud croyait. Comme quoi !

Un chouette roman, assez violent, rempli de cadavres et de viols, de cuissage et de toutes ses joyeusetés.

Ah oui, mesdames, mesdemoiselles, durant la lecture, il faut tout de même faire gaffe aux mains baladeuses des reîtres, soldats, paysans, bref, faire gaffe à tout ce qui a un truc qui pendouille entre les deux jambes, surtout quand ledit "truc" devient raide. Une époque qui aurait été bénie pour un certain D**.

PS : lorsque vous traversez la Bourgogne, faites quand même gaffe à vous, on ne dirait pas, mais, ça pourrait être dangereux.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Excellent roman historique qui saura tenir son lecteur en haleine tant les personnages sont riches et l'intrigue captivante.
L'auteur pousse le romanesque à l'extrême, pour notre plus grand plaisir !
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Une très bonne lecture bien documentée. Il y a de l'action du début à la fin et Renaud Favrier oscille entre combats et amours. La lecture est plaisante. L'histoire est bien menée.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Marie tendit la main, saisit la dextre du jeune homme. Elle se dirigea vers la meute. Son cœur battant à se rompre, Renaud la suivit.

- Ils vont s'approcher pour te reconnaître. N'oublie pas que ce ne sont pas des chiens… N'essaie pas de les caresser.

Elle tenait toujours les mains de Renaud. De longs instants passèrent. Le plus gros des loups, celui que le jeune homme avait vu sortir de la forêt, se dressa.

- C'est le chef de la meute, dit Marie avec du respect dans la voix… Laisse-le te sentir à son aise» […]

Le loup le huma longuement… Au bout de ce qui lui parut une éternité, les grondements cessèrent et les poils hérissés retombèrent sur l'échine du fauve.

Encore un instant et l'animal esquissa un battement de queue. Puis tranquillement, il fit demi-tour et rejoignit ses congénères. Marie battit des mains.

- Il t'a accepté! S'exclama-t-elle.
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- ce n'est pas la race ou la religion qui différencient les humains, mais ce qu'ils ont dans le coeur. Ils sont bons ou mauvais, lâches ou courageux, retors ou généreux.
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- Le sermon, elle s'en fiche et elle a bien raison ! Dieu ne se trouve pas dans les chapelles. Il est dans son cœur, dans le tien, dans le mien... Il est dans le cri des loups, la nuit, dans le vent qui souffle, dans les saisons qui changent... dans les jours où on rit et ceux où on pleure.
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- Quand quelqu'un est accusé de sorcellerie, surtout un Juif, il est perdu ! La justice des gens d’Église n'est pas une justice, mais un moyen d'écraser les faibles. Ma mère fut torturée et, sous la douleur, elle avoua tout ce que les inquisiteurs voulurent lui faire dire. On la condamna à être brûlée vive...
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- Je ne jette pas des sorts et ne fabrique pas de filtres... Seulement je ne vis pas comme les gens de la plaine. Voilà mon péché !
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