Parfois je ne ris
pas du tout.
Parfois je ne souris même
pas.
Parfois, je soupire d'ennui.
Parfois je suis consterné.
Parfois, j'hésite à abandonner.
Parfois, je me demande pourquoi j'ai voulu tenter de nouveau de lire cet écrivain qui m'avait déjà déçu.
Parfois je me demande comment on peut écrire des textes pareils, en rabâchant tous les poncifs éculés de la haine conjugale, de la haine filiale, de la haine du voisin, de la haine bête et méchante, sans même un peu d'imagination ou de classe.
Parfois je me demande comment on peut publier des bouquins pareils, avec une quatrième de couverture aussi mensongère ("Entre
Beckett et Desproges, des chroniques féroces et excessivement drôles" (je cite de mémoire). Pauvre
Beckett ! Pauvre Desproges !)
Parfois, je me demande comment on peut vendre ces mêmes livres.
Parfois, je me demande comment on peut les acheter.
Et puis je me souviens que ce livre je l'ai trouvé, avec d'autres, à la bibliothèque de mon quartier, qui les soldait à prix d'ami, au profit d'une association d'aide à l'enfance. Alors, je souris tout seul. Merci pour eux, monsieur Dubois. Ce livre aura au moins servi à ça.
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