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Parfois je ris tout seul...

AVERTISSEMENT : le titre de ce livre est totalement fictif


aucune ressemblance avec un lecteur... bla bla bla... bla bla bla...

De cela, tu t'en doutais avant. Mais l'époque que nous vivons mérite donc ce préambule, pour éviter toute velléité à procès intenté. Parfois je ris tout seul est une élucubration probablement sous emprise de l'alcool de la part de l'auteur, parce que je ne ris jamais, seul ou accompagné. C'est bien connu. Je ne ris jamais, j'ai la gueule triste comme d'autres ont l'amour triste, moi c'est la vie, tout court. Alors, tu vas me dire pourquoi ai-je entrepris la lecture d'un tel bouquin, dont le titre feel-good ne te ressemble guère.

Et finalement, après moult hésitations et bières, j'ai ouvert les premières pages, elles se lisent vite, nettement plus vite qu'une première gorgée de bière qui épanche la blancheur de sa mousse sur mes lèvres asséchés. Oui, j'ai les lèvres sèches, pas toi ? Et j'y ai pris un certain plaisir, non pas de voir ces lèvres s'humidifier mais de lire ces petits mots. de minuscules écrits, une page ou deux maximum, genre pensées instantanées dans lesquels j'y ai pioché quelques moments de spleen, des situations absurdes, des passages cyniques, mes maux du quotidien.

Le sujet de prédilection, l'absurdité de l'instant ou le triste destin de la vie de couple à l'image de ce bouquet fané sur la couverture. Les défauts de ma femme, ceux de toutes les femmes, mes penchants misogynes, mes dérapages au quotidien, la tristesse qui me colle à la peau. Oui, ce livre parle de moi, le pauvre type qui fantasme sur une brune en talons aiguilles, le pauvre type qui a peur de se regarder dans le miroir, un reflet à faire peur les belles brunes, autant que le silence d'un homme dans le lit d'une femme après l'amour - ou avant - brune ou blonde. Une nouvelle Ford, le bruit d'une tondeuse, un téléphone qui sonne ou pas, des heures qui s'écoulent à Tokyo dans un hôpital ou dans une chambre d'hôtel, la rencontre d'un chien, d'un ours ou d'une langouste, bref y'a du tout et surtout du n'importe quoi qui que peu importe car

Parfois je bois tout seul.
Parfois je lis tout seul.
Parfois je ris tout seul...
(Rayer les mention inutiles)
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Il m'aura fallu un voyage en train pour l'achever. Un format d'écriture très La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm qui m'avait beaucoup plu, tandis que ce livre de Jean-Paul Dubois me laisse dubitatif. Ce Parfois je ris tout seul ne m'aura que de trop rarement intéressé ou détendu les zygomatiques...
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Parfois je ne ris pas du tout.
Parfois je ne souris même pas.
Parfois, je soupire d'ennui.
Parfois je suis consterné.
Parfois, j'hésite à abandonner.
Parfois, je me demande pourquoi j'ai voulu tenter de nouveau de lire cet écrivain qui m'avait déjà déçu.
Parfois je me demande comment on peut écrire des textes pareils, en rabâchant tous les poncifs éculés de la haine conjugale, de la haine filiale, de la haine du voisin, de la haine bête et méchante, sans même un peu d'imagination ou de classe.
Parfois je me demande comment on peut publier des bouquins pareils, avec une quatrième de couverture aussi mensongère ("Entre Beckett et Desproges, des chroniques féroces et excessivement drôles" (je cite de mémoire). Pauvre Beckett ! Pauvre Desproges !)
Parfois, je me demande comment on peut vendre ces mêmes livres.
Parfois, je me demande comment on peut les acheter.
Et puis je me souviens que ce livre je l'ai trouvé, avec d'autres, à la bibliothèque de mon quartier, qui les soldait à prix d'ami, au profit d'une association d'aide à l'enfance. Alors, je souris tout seul. Merci pour eux, monsieur Dubois. Ce livre aura au moins servi à ça.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Après avoir lu vous plaisantez monsieur Tanner,j'ai beaucoup apprécié ce titre.
je le lisais dans le tgv au retour de Paris et je n'ai pas vu le temps passer et je riais toute seule parfois,ou alors j'étais etonnée ou surprise,jamais indifférente,et à chaque page je relevais la tête dans mes songes en pensant à ce que cela évoquait en moi; quel livre sympathique,un bon petit compagnon de voyage....j'aimerais en lire d'autres
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curieux petit livre ...Il sagit de petites scenes ou de descriptions d'instants.... d'émotions....comme un flash ....sur une demie page et jusqu'à une page et demie....
Voilà, vous êtes ds un train ....et vous regardez pendant deux secondes les gens sur le quai d'une gare , le temps d'une correspondance et le train repart ... Vous repartez avec lui rempli de qqs choses , comme un gout ds la bouche. Parfois amer parfois sucré, parfois acide ....Se construit alors une cathédrale ds votre coeur, un truc qui vrombit doucement, vous cherchez la note et vous la trouvez et vous vous dîtes " mais comment il fait ? "

Je trouve que chaque petit instantané pourrait servir de démarrage à une nouvelle ds un atelier d'écriture ...
En tout cas, à lire ...
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Seulement pour les aficionados de Jean-Paul Dubois, ceux qui aiment son humour et sa sauvagerie, ses accommodements, « son » Kennedy, ses fauteuils brisés, ses tondeuses (« Bien qu'elles me compliquent souvent l'existence, j'ai la même tondeuse depuis quinze ans la même voiture depuis vingt et la même femme depuis vingt cinq »), son dentiste honni, son style au rugby, son éditeur (« de mes deux »), 3 pépites parmi d'autres :

Pantalon
« La fille me demande pourquoi je n'enlève pas mon pantalon. Au restaurant elle a passé tout son temps à manger bizarrement et à me raconter d'incroyables aventures qui lui étaient arrivées chez son dentiste, des histoires de greffes, de bridges et de couronnes. Depuis, sa bouche pleine de fausses dents me fait penser à un cimetière. C'est pour ça que je n'ai plus envie d'enlever mon pantalon ».

Sincérité
« La sincérité, pour moi, ce n'est pas le contraire du mensonge. C'est beaucoup plus compliqué que ça. La sincérité d'avoir les larmes aux yeux le jour où ton fils part à l'armée, de le prendre dans tes bras et de le serrer contre ton coeur comme si c'était ta fille unique ».


Temps
« Je t'attendrai au coin de la rue. Peut-être qu'après tout ce temps tu auras du mal à me reconnaître. Surtout que j'ia changé de marque de cigarettes »


Amant
« - Tu sais de quoi je rêve, parfois ?
- Non
- D'un gros malabar remontant de la mine couvert de charbon et de transpiration qui me coince dans son vestiaire et qui me prend tout habillée, debout, en soulevant juste la jupe de mon tailleur de lin, le beige, tu sais, celui qui a des fronces.
- Marie-Odile, ma chérie, mais tu es folle !
- Ecoute, je n'en peux plus ! Edouard est de pire en pire. Tu le connais, ça n'a jamais été une épée, mais depuis quelque temps il est vraiment en dessous de tout
- Très bien, soit, prends un amant, mais pas un ouvrier tout de même ! Quelles que soient les carence d'Edouard, il ne mérite pas ça
- Tu as sans doute raison. Mais un mineur en fin de journée, avec toute sa crasse, ses mains rêches, ses manières brutales, son odeur forte et surtout son énorme bosse sous le pantalon, ça doit être quelque chose
- Peut être. En tous vas, avec ton mineur, et sa si jolie bosse, tu peux dire adieu à ton tailleur beige.
- Mon Dieu, quelle horreur !
- Je ne te le fais pas dire »
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🤣 « Tu vois, cette tristesse-là, je ne suis pas capable de t'expliquer d'où elle vient. Des fois, je ne pense à rien, je regarde des crayons posés sur une table, ou un téléphone qui ne sonne pas, ou une voiture qui passe, enfin je surveille d'un oeil des choses qui ne veulent rien dire. Et tout d'un coup, tu vois, je ne sais pas pourquoi, mais ça vient, je me sens devenir triste. »
(P.13)

🤣 Qu'il s'agisse des désirs d'un homme ou d'une femme, d'actes complètement fous et irrationnels, de routines parfaitement orchestrées, d'actions impulsives ou de passivité dévorante, de dérapages contrôlés ou pas, Jean-Paul Dubois, que je découvre, explore avec force ironie et acuité la banalité ou le désespoir de nos actes quotidiens. La plume est vive, sarcastique ou tendre, mais toujours empreinte d'une déroutante justesse. Qui n'a jamais feuilleté un annuaire à la recherche de son homonyme, qui n'a jamais été attristé d'un rien, ébahi face à la vacuité de la vie, démuni face aux péripéties que l'on tente de semer pour contrer l'ennui ?

🤣 Alors oui, je ris seule aussi, je pleure parfois, mais jamais je ne m'ennuie. Si la folie ne se vit pas toujours, il faut l'inventer, soyez créatifs et inspirés, laissez-vous porter par les aléas de la vie ou de votre esprit. Ce petit recueil fait un bien fou, il est frais, drôle et cinglant, le remède parfait à la morosité ambiante.
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Des épisodes de vies sans forcement de rapport les uns avec les autres. On souris à la lecture de certains d'entre eux mais dans l'ensemble ce n'est pas un livre marquant.
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Recueil de courtes chroniques, parfois drôles, parfois tristes, mélancoliques, nostalgiques. Textes très courts, pas tous de la même qualité, mais très plaisants à lire.

Ca ressemble à des petits textes dont on se dit sans aucune prétention, bien entendu : "Ah, j'aurais pu écrire ça moi aussi." (avec un petit arrière goût de quand-même-ça-pourrait-être-à-ma-portée). Certes, mais on ne l'a pas fait, et réflexion faite pendant la lecture, on n'en est bien incapable. Et puis, tout le monde n'est pas J-P Dubois qui, lui l'a fait.
Petit livre à intercaler entre des lectures plus conséquentes qui me fait penser à un autre livre : La patience des buffles sous la pluie, de David Thomas, dont J-P Dubois a fait la préface.
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tout comme Sébastien Fritsch, je me demande pourquoi lire ces scénettes ?
qui provoquent parfois un malaise car assez infâmes, malgré quelques traits humoristiques
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