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EAN : 9782812939327
Editions De Borée (04/01/2024)
4.15/5   10 notes
Résumé :
1954. Doué pour les arts graphiques, le jeune François Dufour s'inscrit à l'école des Arts du Puy-en-Velay et sympathise avec sa jeune voisine, Emeline Landry. Bientôt, celle-ci pose nue pour François. Furieux, les parents du jeune artiste détruisent le tableau. Les deux adolescents, après avoir fugué, trouvent refuge chez leur professeur de peinture, Sébastien Favre, et sa femme, la belle Clara. Alors encouragé par son professeur, François reprend la peinture de nu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
François a dix-neuf ans et est encore lycéen, mais on ne peut pas dire que les études le passionnent. En revanche, lorsqu'il s'agit de crayonner dans son carnet, il répond toujours présent. Tout son temps libre, il le passe dans la prairie des Landry, les fermiers voisins, à représenter leurs animaux.
Mais François est loin d'être un simple rapin du dimanche. Son professeur a bien décelé son don et voudrait qu'il intègre l'académie. Convaincre les Dufour d'envoyer leur fils à l'école des arts est loin d'être partie gagnée. Qui a besoin de peindre ? C'est un loisir réservé aux riches. François doit apprendre « un vrai métier ». Toutefois, Monsieur Tonnay a des arguments, dont le plus solide est que les cours sont gratuits. Dès lors, les parents acceptent.
Bientôt, la fille des Landry demande à intégrer la classe, car elle aussi aime manier couleurs et pinceaux.
C'est alors que les ennuis commencent.
En parcourant la liste des romans proposés pour l'opération Masse critique, je remarque un titre : « Les deux mésanges ». Ces charmants petits volatiles qui peuplent mon jardin me plaisent beaucoup. Ce sont eux qui titillent ma curiosité.(Depuis, le livre a changé de nom, qui est devenu « Les toiles de la discorde », mais ce n'est pas très important). En parcourant la quatrième de couverture, je constate cependant qu'il n'est nullement question d'ornithologie. Ce récit se situe en Haute-Loire et concerne la peinture. Eh bien, c'est parfait. L'art n'est-il pas un de mes sujets de prédilection et la Loire un fleuve particulièrement cher à mon coeur ? Chaque année, j'ai rendez-vous avec ses rives. Il est vrai que, pour moi, il s'agit d'une tout autre région, puisque ma Loire à moi coule entre Blois et Chambord. Mais, dans notre jeunesse, mon mari et moi somme partis à la découverte de ses sources au Mont Gerbier-de-Jonc (quelle surprise de constater qu'un aussi mince filet d'eau était à l'origine d'un fleuve aussi majestueux!) et nous avons eu l'occasion de visiter quelques endroits non loin des lieux du récit.
C'est pourquoi j'ai postulé pour cet ouvrage que j'ai gagné.
Ce qui m'a surtout plu, ce sont les paysages sur lesquels Albert Ducloz s'attarde avec talent. « Née bergère, la jeune Loire prend en aval des airs de bourgeoise, baigne des paysages légendaires, s'étire entre de sombres forêts, joue sous les ponts. Ses flots aiment à s'alanguir près des berges fleuries, à refléter dans leur cours quelques ruines féodales qui la regardent de haut. »
Avec les deux jeunes artistes, le lecteur se risque au coeur des futaies, déniche des rochers gigantesques tombés au milieu de l'eau, des terrasses pleines de géraniums, des arbres en toutes saisons, canote sur le lac, pénètre dans un beau château, escalade les flancs du Mont Mézenc, s'amuse à contempler les ébats des veaux et des poulains dans la prairie des Landry.
Le père de François est l'ami de Monsieur Tonnay. Bien qu'issus de deux mondes différents, les deux hommes ont une passion en commun : l'apiculture. François se lance dans l'entretien des ruches et la récolte de leur produit. « J'apprends à ôter quelques opercules de cire et à placer les cadres dans l'extracteur afin de recueillir le miel par sa force centrifuge. » Cela me parle. C'est un des moments que j'ai préféré, même s'il est très bref. Il m'a fait faire un bond dans le temps et retrouver mon grand-père, grand ami et défenseur de la nature et des animaux, qui nous avait initiées à ce rituel quasi magique : il suffisait de donner quelques tours de manivelle, à la bonne cadence, pour voir couler l'or épais et liquide.
J'ai apprécié constater que Monsieur Favre, le professeur de l'académie, n'avait pas d'a priori et accueillait Émeline avec enthousiasme, décelant chez elle un talent peut-être encore plus affirmé que celui des garçons.
En revanche, je dois bien avouer que cette lecture m'a globalement déçue.
Les pages regorgent d'invraisemblances. Je n'en révélerai que quelques unes : nos deux artistes en herbe dénichent un endroit dans lequel personne ne s'aventure jamais en dehors de la période de fenaison (le grenier de la grange). Bien éclairé, il fournira un atelier idéal pour peindre et poser en toute tranquillité. La toile est cachée dans un meuble au rebut abandonné dans un débarras au fin fond de la pièce. Pourtant, il ne faudra que quelques heures aux deux pères de famille pour l'exhumer.
Sébastien Favre est un enseignant plein de tact et d'attention, ainsi qu'un époux merveilleux et passionné. En un instant, cet homme extraordinaire, dont on nous chante les louanges depuis si longtemps, se mue en jaloux, cupide et brutal. Pourtant, il n'avait pas hésité à ouvrir sa porte et son atelier à ses protégés et les invitait souvent au restaurant (et pas dans des gargotes!) Ce n'est pas faire preuve de radinerie.
Les parents qui font une crise parce que leur fille a posé pour François laissent tout à coup les jeunes gens (dix-sept et dix-neuf ans) partir seuls en forêt pendant des heures et même, finissent par les laisser dormir ensemble (nous sommes tout de même dans les années cinquante et à la campagne. Ma mère m'aurait étranglée si j'avais fait de même vingt ans plus tard).
Tout sourit à François. Tant mieux, mais peu crédible. Alors que la vie d'artiste est tellement aléatoire, lui voit les portes s'ouvrir devant lui comme par magie. Il rencontre les bonnes personnes : amateurs d'art fortunés, galeriste prêt à exposer un inconnu , une comtesse qui se révèle avoir été modèle pour la bohème parisienne, à l'esprit large et progressiste. Tous lui offrent généreusement de belles sommes pour ses oeuvres.
Il y a plusieurs contradictions. Par exemple, François peint Clara et ajoute deux mésanges voletant alentour sur son tableau. Plus tard, il prévoit de réaliser une toile qui portera ce titre (« Les deux mésanges ») et Clara, surprise, l'interroge. « C'est un secret entre elle [Émeline] et moi », lui rétorque le jeune homme.
Le peintre et son modèle réalisent des portraits où la jeune femme pose dans l'eau, même en hiver, sans attraper ni rhumatismes ni pneumonie. Bien entendu, le soleil est toujours de la partie, quels que soient le mois ou la saison.
Trois ou quatre fois, la description de la figure féminine est reprise, quasi dans les mêmes termes. L'une et l'autre des deux femmes ( bien évidemment toutes deux belles comme des déesses) ont des « petons mignons ».
J'ai lu ce roman avec un certain plaisir, mais, quand je l'ai refermé, je l'ai tout de même jugé très « nunuche ».
Ce qui ne m'empêche pas d'adresser mes remerciements à Babelio et aux éditions De Borée qui me l'ont envoyé.
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Je remercie Babelio et les Editions de Borée pour ce roman reçu dans le cadre de la masse critique.

Nous sommes en juin 1954 dans un village de la Haute-Loire. le professeur de dessin vient s'entretenir avec le père de François Dufour, jeune homme de 19 ans avec des résultats très moyens dans toutes les matières sauf le dessin où il s'avère particulièrement doué.
Il pourrait donc intégrer une classe de l'atelier des arts pendant un an ou deux.
Le père du jeune homme est dubitatif. La carrière de peintre ce n'est pas ce qui va lui donner un vrai métier pour le faire vivre. La famille compte sept personnes à nourrir. La peinture c'est bon pour un jeune oisif issu d'une famille riche qui n'a pas besoin de travailler de ses mains. Les parents arrivent à se laisser fléchir par le professeur et donnent leur accord.
François est fou de joie. Il a un excellent professeur, M. Favre, qui lui enseigne les bases.
Entre-temps, la jolie petite voisine de François, Émeline, 17 ans, intégre à son tour la salle de cours. Rien ne s'oppose à ce qu'une jeune fille soit au milieu d'une classe exclusivement masculine.

Émeline et François sortent des sentiers battus pour stimuler leur créativité en matière de peinture. Peu à peu l'amour s'en mêle. Quand vient le sujet en classe de dessiner du nu artistique, le jeune homme demande à Émeline de poser nue pour lui. Malheureusement la toile est découverte par les parents et là, c'est le drame. Les jeunes amoureux sont obligés de s'enfuir, à vrai dire sans trop savoir où se réfugier. Ils pensent alors à M. Favre qui est le plus à même de les comprendre. le professeur leur présente sa femme, Clara, une splendide quadragénaire.
La passion pour la peinture les a réunis, l'amitié va suivre mais tapie dans l'ombre et liée à l'amour, la jalousie finit toujours par semer les graines de la division dans les coeurs. 
François rêvait à nouveau de coucher Émeline nue sur sa toile dans les flammes du feu de l'âtre, désormais il est troublé par la belle Clara qu'il voudrait croquer aussi.
Comment Émeline Landry et Sébastien Fabre vont-ils réagir ?

Les toiles de la discorde est un roman régional écrit par Albert Ducloz. Derrière les descriptions magnifiques des paysages, de la rivière aux forêts, derrière chaque arbre, chaque fleur, se sent l'amour du romancier pour sa région.
Les couleurs, les lumières, les ombres et les reflets vus par l'oeil du peintre sont bien restitués. Je ne m'y connais pas en peinture mais je fais de la photographie et je suis attentive à toutes ces choses donc j'ai été sensible à toutes les scènes de nature en lumière agréablement dépeintes.

Somme toute, c'est un roman gentillet qui comporte tout de même sa part de drames. Gentillet dans le sens où j'ai eu le ressenti que tout se passait trop facilement pour François, l'élève qui dépasse le maître, la réussite trop rapide pour un débutant malgré son grand talent.
Par contre là où d'autres auteurs auraient pu les rendre vulgaires, les scènes où Émeline et Clara posent nues pour François sont décrites par le romancier " de terroir " avec un savant mélange de beauté, de pudeur et de sensualité.
Il met en scène deux adolescents qui découvrent leurs premiers émois amoureux ainsi que la jalousie qui peut conduire à provoquer des coups de folie et à détruire un couple à plus ou moins long terme.
Comme l'ombre et la lumière sont liées au milieu d'une peinture comme dans la réalité, une personne peut avoir aussi ses zones d'ombres, et c'est ce que le lecteur découvrira en lisant ce roman.
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"Les toiles de la discorde" est un roman captivant qui nous plonge en 1954 et nous transporte en Haute-Loire. Dès les premières pages, j'ai été complètement immergée par ce décor pittoresque et cette atmosphère si vivante.

L'histoire tourne autour de François Dufour, un jeune homme talentueux qui décide de suivre sa passion pour la peinture en s'inscrivant à un cours à l'école des arts du Puy-en-Velay. On fait également la rencontre d'Emeline Landry, la voisine d'enfance de François, qui partage également cette passion pour l'art. Leur amitié d'enfance se transforme peu à peu en une relation plus profonde alors qu'Emeline découvre sa véritable passion pour la peinture.

François va prendre la décision audacieuse de peindre un nu d'Emeline, avec son consentement bien sûr. Cependant, cette toile secrète sera découverte par leurs parents, entraînant des conséquences dramatiques qui affecteront profondément leur vie.

Ce roman nous offre un véritable voyage dans le monde de l'art. Albert Ducloz, grâce à sa plume fluide et captivante, nous fait vivre l'inspiration que la nature et les êtres humains peuvent apporter aux artistes. J'ai été particulièrement séduite par la beauté des paysages de la Haute-Loire, qui sont dépeints avec talent tout au long du récit.

L'auteur aborde également des thèmes plus profonds tels que la jalousie, l'amour et la passion. La relation entre François et Emeline est explorée de manière émouvante, mettant en lumière les sacrifices que l'art peut parfois exiger.

"Les toiles de la discorde" est un roman divertissant et enrichissant qui nous transporte dans le monde de la peinture. J'ai passé un très bon moment lecture.
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Les toiles de le discorde d'Albert Ducloz nous emmène dans le monde de la peinture.
1956, François aime dessiner depuis qu'il est enfant, lycéen, il est encouragé par un professeur à rejoindre l'école des Art du Puy-en-Velay, dans les cours de Mr Favre. Sa jeune voisine, Emeline, elle aussi intéressée par le dessin, demande l'autorisation pour rejoindre les cours, car elle est la première fille de tout le groupe. Les deux voisins, d'abord amis, vont vite s'aimer et partager leur passion quite à se mettre leur famille à dos.
Passion, jalousie, ambiguité et art sont des sujets passionnants dans ce roman très bien écrit. J'ai beaucoup aimé cette histoire et les personnages qui la composent.
Merci aux éditions De Borée pour leur confiance.
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1954, François Dufour a une passion pour le dessin et en plus, il est doué. Tous les ans pour Noël, il se fait offrir des crayons de couleur, des carnets de croquis. Puis il découvre la peinture. Maintenant, il sait ce qu'il veut faire plus tard. Mais comment l'annoncer à sa famille. Finalement, grâce à son talent, il est encouragé par un professeur à rejoindre l'école des Art du Puy-en-Velay tous les jeudis en plus de ses cours hebdomadaires. Émeline Landry, une jeune voisine, aime aussi le dessin. François demande à son professeur M. Favre, s'il peut y avoir une possibilité qu'elle intègre le cours avec lui. Au contraire, lui répond-il, elle sera la première fille du groupe.

Ainsi commence ce récit que j'ai énormément apprécié. L'histoire m'a replongé dans mon enfance, où je passais des heures et des heures à dessiner, à colorier, jamais fatigué j'en voulais toujours plus, et plus un jour plus tard, à l'adolescence, j'ai intégré un établissement d'Art Graphique. Dessins, perspective, peintures, natures mortes et nus. Je me suis revu, dans le récit d'Albert Ducloz. J'étais tout jeune avec cette dualité, timidité et fonceur, car j'en voulais toujours plus. d'ailleurs, j'ai trouvé les premiers cours du récit très bien racontés. puis très vite, ce furent mes premiers cours de nus. La gène d'abord, de voir des femmes plus âgées que moi complètement dévêtues qui nous regardaient et nous mettaient à l'aise. La colère de mes parents, lorsqu'ils apprirent en quoi consistaient certains de nos cours. Moi, je ne voyais que des modèles, souvent des femmes, rarement des hommes. L'univers de la peinture ne m'est donc pas inconnu et c'est pour cela que je voulais lire ce roman fort bien écrit et très intéressant. La passion des jeunes artistes qui se mêle à une jalousie qui ne peut pas, ne pas exister. Ils sont jeunes, ils sont amoureux. Mais quand est-il lorsque François veut peindre une autre femme ? Comment réagira Émeline ? D'autant plus que cette femme n'est autre que la femme de M. Favre, leur professeur…

Une bien belle histoire qui m'a portée dans un monde agréable où je me suis attaché aux personnages, les descriptions aussi sont particulièrement réussies. Je ne connaissais pas Albert Ducloz, c'est une très belle découverte !

Un grand merci aux Éditions De Borée pour leur confiance renouvelée…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle observe l'atelier, me tourne le dos et se dirige vers le canapé de velours cramoisi. Arrivée face au meuble, Clara fait glisser son vêtement et se dévoile ainsi de dos. Sa longue chevelure de jais ondule sur ses épaules, descend jusqu'à sa taille. Ses hanches voluptueuses mettent en valeur ses formes. Elle s'assoit sur le canapé, s'y allonge, se tourne face à nous, replie un bras, appuie son visage sur sa main, allonge son autre bras sur son corps.
Je dois me l'avouer, cette femme de quarante ans sait se montrer plus séduisante qu'Émeline, pourtant dans tout l'éclat de son adolescence. Je sens mon regard se troubler. Il va falloir me ressaisir pour me consacrer à la peindre et pas seulement à l'admirer.
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Au jour convenu, aussitôt à pied d'œuvre, nous posons nos vélos contre le premier tronc venu, pénétrons bravement en forêt sans craindre les fougères et choisissons nos places. J'observe les frondaisons aux orangés luisants du soleil d'après-midi et les ors des feuillages que les premières gelées n'ont pas encore fait tomber. Face à moi, légèrement en recul, je surprends deux hêtres dont les troncs se nouent a s'embrasser. Je n'ose encore imaginer qu'ils pourraient être Émeline et moi-même. De temps à autre, un coup de vent fait envoler les feuilles qui virevoltent comme des flocons jusqu'à se laisser aller à rejoindre celles qui avant elles ont épousé le sol.
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Sur la route du retour, pédalant côte à côte, nous profitons d'un chemin qui s'égare de la route et l'empruntons pour le quitter vers un bosquet ; contre un bouleau, nous posons nos vélos et, longuement, longuement, nous nous embrassons.
C'est la première fois. Pas suffisamment longtemps, certes, les parents sont exigeants sur les horaires de retour, mais enfin, à partir de ce très long baiser, Émeline et moi ne sommes plus seulement amis.
Un baiser hebdomadaire, si long et passionné soit-il, ne nous suffit pas. Nous cherchons et nous trouvons. Nous allons prendre prétexte de peindre pour nous retrouver, mais où ?
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Je me précipite mais, déjà, il est trop tard : mon père s'est emparé de ma toile, l'a déchirée en quatre, puis en a froissé les morceaux qu'il a jetés au feu.
Droit dans les yeux, mon père me lance :
- Te rends-tu compte ? Déshabiller une jeune fille de dix-sept ans pour la peindre nue ?
La claque frappe, dure et terrible. Cette gifle, jamais je ne la pardonnerai à mon père.
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Les derniers jours de juin 1954 se prélassent au village de Lavoûte-sur-Loire, au cœur de la Haute-Loire. Nous touchons aux vacances d'été. À cette époque, ce havre de paix où je suis né prend ses aises à la campagne. Mon père, lorsqu'il a planté les arbres du verger, s'y est pris de telle sorte que la famille puisse disposer de fruits toute l'année. Des claies menuisées de ses mains et installées à la cave permettent d'y conserver pommes et poires hors de l'humidité et d'attendre ainsi le prochain printemps pour le parfait mûrissement des premiers fruits rouges.
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Video de Albert Ducloz (1) Voir plusAjouter une vidéo
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A la suite d'un accident de voiture, Pascalou et sa jeune soeur se retrouvent orphelins et placés en foyer. Baudouin, l'oncle de Pascalou, devient son tuteur. Il en profite pour utiliser pour son propre compte la maison de son frère défunt. Lors d'une dispute entre Pascalou et son oncle, ce dernier bascule par la fenêtre et accuse son neveu de l'avoir poussé pour tenter de le tuer. C'est le début des ennuis judiciaires pour le jeune garçon. A sa majorité, l'horizon s'éclaire. Il est enfin libre, retrouve Charlotte, son amour de jeunesse, et ouvre une librairie, mais son oncle continue de remuer le passé : Pascalou arrivera-t-il à prouver que son oncle l'accuse à tort ?
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