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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J’ai découvert cette auteure par «Walktapus», en regardant dans son immense bibliothèque. Je le remercie de m’avoir parlé de cette auteure avec passion. Il a piqué ma curiosité. Cette auteure m’avait intriguée par son côté direct, son style osé. Elle est assez audacieuse dans son écriture. Ce livre est un recueil qui contient 21 nouvelles. C’est une écrivaine française qui se démarque par ses nouvelles timbrées où elle joue avec merveille avec le fantastique, la fantaisie et la science-fiction.

J’adore aussi sa page couverture, elle se différencie par son bonhomme rouge avec des fils qui se relient à son cerveau. Elle amène déjà le lecteur dans un monde imaginaire où qu’il y a juste Catherine Dufour qui peut exercer un attrait irrésistible. Attention : j’avertis les cœurs sensibles car c’est univers un peu acerbe et loin du romantisme…

C’est un recueil de nouvelles un peu complexe, un peu macabre et parfois déjantée. C’est une lecture de plaisir mais c’est aussi compliqué à saisir par moment. Je sors complètement de ma zone de confort car je ne suis pas habituée à lire ce genre littéraire.

Il y a plusieurs nouvelles qui se distinguent du lot. Il y a : «Je ne suis pas une légende» qui parle de survie, dans un contexte spécial. Je crois que «Immaculée conception» parle de ses deux grossesses et elle exagère un peu la situation. Tout est une question de regard. J’affectionne aussi la nouvelle : «La lumière des Elfes» par sa subtilité, sa noirceur et sa projection. Il y a celle-ci qui ressort : «Rhume des foins» par son atmosphère lourde, l’allergie amplifiée et où tout devient irrespirable. J’adore le contexte et l’image est très détaillée. C’est un bonheur pour le lecteur. Je mets une citation : «On me ramassa au petit matin, trempé de rosée et bouillant de fièvre, la joue balafrée et enflée. La plaie s'infecta, mes poumons s'encombrèrent. Chacun tomba d'accord qu'outre une grippe interminable, je venais de déclarer une épouvantable allergie au pollen et je fus envoyé loin, dans un endroit sans fleurs, sans lune et sans parfums. Ma joue désenfla, mais j'étais désormais interdit de séjour là-bas. Le spectre en corsage étroit m'a donné le rhume des foins, d'un coup de rose.»

Il y a aussi trois nouvelles qui sont mes trois coups de cœur. Je les nomme :
La première est dédiée à Edgar Poe. C’est «Confession d’un mort». Elle est remplie de mystère, de peur et de découverte. Tout est une question d’interprétation.
La deuxième nouvelle que j’aime est «La perruque du juge». J’apprécie son côté fantastique, ses personnages attachants et son histoire un peu folle. Tout est une question de perception. Elle dit aussi que c’est un hommage à la Michael Jackson.
La troisième nouvelle qui m’enchante c’est «Le poème au carré». C’est une histoire réinventée d’Alice au pays des merveilles à la façon de Lewis Carrol. C’est ma préférée et j’ajoute une citation : « Oh ! » fit-elle. Au-dessus du tilleul, d'immenses nuages glissaient contre le bleu du ciel et ils étaient positivement oranges, avec des nuances ici et là comme des croissants plus sombres, qui
ressemblaient exactement à des zestes confits. « Je n'ai encore jamais vu des nuages si bizarres » , dit Alice en se rasseyant. Elle était en train de lisser à nouveau ses cheveux quand un lièvre coiffé d'un entonnoir passa juste à côté d'elle puis disparut dans un taillis à sa droite. Alice se leva avec un soupir et s'approcha du taillis, au-dessous duquel s'ouvrait un terrier d'allure familière.
Pour une fois, me voilà contente d'avoir grandi : il est tout à fait impossible que je tombe à nouveau jusqu'au terrain de croquet de la Reine , songea Alice. Non qu'elle n'aimât pas le croquet, mais celui-là était très difficile à jouer, surtout parce que les flamands roses et les hérissons n'étaient guère obéissants.»

Il y a des nouvelles pour tous les goûts. Il y en a qui retiennent votre attention et d’autres un peu moins. C’est fait pour ça un recueil de nouvelles pour partir à la découverte des histoires et découvrir en même temps l’essence même de l’auteure.

Pour terminer, j’ai appris qu’elle a gagné deux prix pour ses ouvrages que je cite :
- L’immaculée conception 2006
Grand Prix de l’imaginaires 2008
- L’accroissement mathématique du plaisir 2008
Recueil de nouvelles

Je crois que ce recueil est fait pour découvrir cette excellente auteure Catherine Dufour. On raconte comment elle fut découverte, il y parle de son cheminement. À la fin, il y a même une entrevue avec elle pour connaître encore plus son univers. C’est très intéressant et très pertinent, j’aime avoir un aperçu de l’auteure et comprendre sa thématique.

J’ai vu à sa fiche qu’elle a aussi gagné d’autres prix pour ses romans et ses nouvelles. Je vois qu’elle est vraiment polyvalente et qu’elle touche à tout.

Le mot de la fin… qu’est-ce que c’est une nouvelle ? Elle dit que pour écrire, ça ne prend pas grand-chose… il suffit d’une simple idée ou d’une image et la question à se poser pour écrire : par quel bout la prendre ?

Je crois qu’elle a su capté mon intérêt et je vais me relancer dans une autre aventure à la Catherine Dufour… et je remercie «Walktapus» pour cette belle découverte où les sens sont en alertes...


P.S : la critique de Walktapus elle est excellente, je la recommande !




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Un très bon recueil de nouvelles qui permet de lire l'étendue du talent de Catherine Dufour. Dans l'ensemble seulement 2 nouvelles m'ont moins convaincue mais c'est toujours très bien écrit !
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Il s'agit d'un recueil de nouvelles fantastiques, S.-F. et fantasy, trois genres où Catherine Dufour excelle. Rien que pour la longue nouvelle fantastique sur l'avortement que contient ce recueil, je recommande très chaudement. Les autres nouvelles sont très intéressantes aussi, mais celle-là est un chef-d'oeuvre, autant au niveau du style que du scénario.
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C'est le premier recueil de nouvelles que je lis de Catherine du four, et évidement, je n'ai pas été déçu.Tout le monde le sait pourtant, je préfère les romans de SF aux nouvelles, où je trouve que l'auteur a toujours beaucoup de mal à poser son univers et/ou son action, à cause évidement du manque de pages.Pourtant, ce recueil-ci m'a scotché.Est-ce que je fais la liste exhaustive des nouvelles avec (comme elle le fait en post-face, ce que j'ai trouvé parfaitement génial) un petit mot pour chacune ? Allez, je le fais ! En fait, je vais carrément recopier le sommaire (issu de la Noosfere : http://noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146566057)1 - Richard COMBALLOT, Catherine Dufour, le talent au cube, pages 13 à 16, Préface, trad. Pierre-Paul DURASTANTIBen une préface quoi2 - Brian STABLEFORD, Avant-propos, pages 19 à 23, IntroductionEt un avant-propos par un maître de la SF, qui jette évidement des lauriers au jeune auteur.3 - Je ne suis pas une légende, pages 27 à 43Tout de suite, ça part fort, avec ce que le titre nous dit évidement être un contrepoint de qualité au fameux [b:Je suis une légende|2509803|Je suis une légende|Matheson R|http://ecx.images-amazon.com/images/I/41tAXFvvbLL._SL75_.jpg|2517174]. La nouvelle est intéressante, mais la chute plutôt molle (peut-être parce qu'attendue).4 - le Sourire cruel des trois petits cochons, pages 45 à 59J'ai bien aimé le début de celle-là, avec cette histoire de sortilège qui passe d'une main à une autre, pour atterir dans un cimetière. J'ai trouvé que ça en exaltait parfaitement l'esprit que j'aimerais y trouver. Mais la fin m'a apru un peu .... curieuse.5 - L'Immaculée conception, pages 61 à 125Rho.La vache.Alors là, celle-là, franchement, ça m'a scotché. J'ai failli aller demander pardon à ma femme pour les grossesses que je lui ai fait subir. Mais quelle horreur que cette chose. Remarquez bien, les hommes comme les femmes se doutent un peu qu'en fait, sous tout ce vernis maternant, la grossesse, c'est le parasitage le plus abject qui soit, pire même qu'Alien (parce que contrairement au monstre extra-terrestre, le monstre humain fait comme si on pouvait s'y attacher). Bref, géniale, du début à la fin.6 - Vergiss mein nicht, pages 127 à 136Ca c'était très "mignon" (dans une veine [a:Catherine Dufour|848604|Catherine Dufour|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg], hein, mignon comme une tête de mort joliment plantée, quoi). Mais la toute fin expliquant la raison du truc m'a paru superflu. J'aurais préféré rester dans une ambiance fantastique plutôt que d'avoir droit à un truc à la men in black.7 - La Lumière des elfes, pages 139 à 148Très bonne nouvelle également, critiquant aussi bien le fameux milieu artistico-prout-prout parisien que le poncif qui dit que l'oeuvre ressemble à l'artiste. Cette nouvelle se torche avec ce foutu poncif, et j'en suis personnellement content.8 - Rhume des foins, pages 151 à 158Je n'ai pas forcément tout compris à ce qui semblait être une histoire de fantômes, sans pour autant que ce soit une mauvaise nouvelle. C'était simplement le genre de cas où je ne suis clairement pas le public pour cette oeuvre.9 - le Jardin de Charlith, pages 161 à 170Rho.J'ai bien cru que j'allais soit me pâmer, soit défaillir (vite, les sels), soit pénétrer violement le jardin et Charlith (ce ne sont évidement qu'une seule et même chose) pour en piétiner les roses (dans tous les sens du terme). J'ai eu l'impression d'une tension érotique terrible, un truc à s'en péter le frein, mais décrite avec tellement de métaphores si habilement filées qu'à la fin, je ne savais même plus pourquoi je m'excitais. Surtout au vu de la conclusion ... qui vient casser tout ce charme plus obscur que clair.10 - Mater Clamorosum, pages 173 à 181BrrrrTerrifiante celle-là. Je ne sais pas où est ce pont, mais l'auteur oui, et c'est ça qui fait courir le frisson sur mon dos : la façon dont elle semble nous montrer précisément les traces de doigt dans le mortier.11 - Confession d'un mort, pages 183 à 207Alors là, si vous voulez du pastiche soigneusement alourdi dans chacun de ces traits de l'oeuvre d'[a:Edgar Allan Poe|5756|Edgar Allan Poe|http://photo.goodreads.com/authors/1183237044p2/5756.jpg], jetez-vous sur cette nouvelle qui vous fera respirer la brume nauséabonde d'un cimetière brumeux, dans lequel la tourbe ne peut que cacher les os poissés de sang de quelque vagabond ignomineusement massacré.12 - Valaam, pages 209 à 221Drôle de voyage dans une russie semble-t-il réaliste, qui m'a essentiellement permis d'imaginer la frêle lumière de la Baltique13 - le Cygne de Bukowski, pages 223 à 233Sacré voyage chez l'inspirateur de Barfly. J'y ai retrouvé cette ambiance un peu déglinguée, pleine de bière éventée. J'y ai aussi ressenti, je ne sais pas, une espèce d'ambiance qui ressemble aux rares écrits de Chuck Palahniuk que je connaisse, enfin, je crois.14 - Kurt Cobain contre Dr. No, pages 235 à 260Pour celle -là, je regrette beaucoup de ne pas mieux connaître les people du rock, parce que j'ai bien senti que chaque personnage était un héros du rock.15 - Une troll d'histoire, pages 263 à 275Elle est jolie, cette histoire. Elle sort facilement de son inspiration méd-fan à deux balles pour se diriger, je sais pas, moi, vers des rivages à la [b:Thomas le rimeur].16 - La Perruque du juge, pages 277 à 289Curieuse histoire. J'ai bien aimé le passage sur notre Peter Pan moderne, mais la mauvaise foi du juge m'a plus irrité qu'autre chose ...17 - le Poème au carré, pages 291 à 303Je sais pas trop. Quand je l'ai lu, mes yeux se fermaient, mais je suis à peu près sûr que ça n'a pas de rapport avec la nouvelle.18 - L'Accroissement mathématique du plaisir, pages 305 à 323Sans aucun doute, à mes yeux du moins, la meilleure nouvelle du recueil. Elle a remué en moi l'esthète qui se baladait au Louvre, et qui écume toujours les musées. Elle m'a aussi rappelé [b:le chef d'oeuvre inconnu|1424340|Le chef-d'oeuvre inconnu et autre nouvelles|Honoré de Balzac|http://photo.goodreads.com/books/1183482557s/1424340.jpg|10640380] de [a:Balzac|228089|Honoré de Balzac|http://photo.goodreads.com/authors/1206567834p2/228089.jpg], pour la simple raison que, dans les deux cas, il y était question de l'oeuvre absolue pour un contemplateur (qui n'a rien à voir avec la beauté que voit l'auteur). A chaque fois, évidement, le résultat est tragique. Et c'est tant mieux : ça me permet de me rappeler que l'art, le vrai, est forcément dangereux. Une oeuvre qui ne bouscule pas (pas par sa violence, hein, ça, c'est facile) n'en est pas une. Enfin, je crois.19 - La Liste des souffrances autorisées, pages 325 à 348Le titre est très beau, mais hélas mal trouvé, je trouve. cette nouvelle aurait peut-être pu s'appeler quelque chose comme ... L'esprit est un jouet pour le corps. Enfin, c'est ce qui m'a le plus frappé, dans cette nouvelle qui reprend un thème proche, mais traité au antipodes, de [b:Glyphes|9788368|Glyphes|Paul J McAuley|http://ecx.images-amazon.com/images/I/51ii2dO7otL._SL75_.jpg|14678394], ce roman que j'ai récement terminé.20 - L'Amour au temps de l'hormonothérapie génétique, pages 351 à 358Typique de l'auteur, ça, non ? Ce mélange de génie, de pure perversion, et d'une espèce de mesquinerie glaçante. Ca m'a bien plu (même si je la connaissais déja par le défunt Utopod).21 - Un Soleil fauve sur l'oreiller, pages 361 à 370Une nouvelle d'ambiance. Comme dit le truc marketting "d'habitude j'aime pas, mais là, j'aime plutôt bien". Et sans aucune espèce de raison.22 - Mémoires mortes, pages 373 à 403Les murs sont bien minces entre la folie et le fantastique. Et évidement, cette pure sadique de Catherine s'est complu dans un mélange parfait - et pervers - entre fantastique et folie, tout en utilisant des thèmes qu'on retrouvera, dans l'autre sens, dans [b:l'ivresse des providers|2058605|l'ivresse des providers to 2 quand les Dieux buvaient|Catherine Dufour|http://ecx.images-amazon.com/images/I/51TSTVMJH9L._SL75_.jpg|2063784].23 - Bois de souche, pages 405 à 414J'ai bien aimé cette postface forestière, qui montre quelques points de grain particuliers de ces oeuvres.24 - Richard COMBALLOT, Un entretien avec Catherine Dufour, pages 417 à 437, EntretienCet entretien était absolument génial. A la fin, j'avais envie, comme Catherine, de devenir écrivain. Mais bon, je suis bien moins travailleur qu'elle.25 - Alain SPRAUEL, Bibliographie, pages 439 à 443, BibliographieAlors là, je ne suis pas qualifié, mais ça avait l'air sérieux.Donc, disons-le clairement, c'était un excellent recueil, sans aucun doute parce que je suis déja fan de cet excellent auteur. cela dit, lisez-le, c'est de la bonne littérature de l'imaginaire (dans l'ensemble, parce qu'il y a de tout : fantastique, sf, imaginaire, tout ça).
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