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sur 799 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un thriller politique entre réalité et fiction

Marc Dugain nous emmène par le truchement d'un professeur d'histoire
canadien Mark O'Dugain (!!) dans les arcanes de la vie et de la mort des
frères Kennedy.

Mark O'Dugain, un personnage de fiction dont les parents décédés
auraient été (ou pas) liés aux 2 meutres les plus retentissants du 20°
siècle enquête et livre sa version des faits.
Dugain y développe la thèse, répandue et oh combien vraisemblable, de
l'assassinat politico-mafieux.

Un thriller addictif, passionnant, quoique un peu trop dense à mont
goût, qui n'apprendra sans doute rien aux érudits mais permettra aux
autres de découvrir comment la CIA, le crime organisé et les géants
industriels font et défont les hommes politiques américains, semant
quantité de morts sur leur passage si besoin !
A lire !
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Ils vont tuer Robert Kennedy est un thriller politique à tendance documentaire qui nous entraîne dans les coulisses de la mort de cet homme politique. L'auteur prend le prétexte d'un récit où Mark O'Dugain, historien, est persuadé que le décès de ses parents est lié au meurtre de Robert Kennedy.
Durant tout le récit on navigue entre les années 60 aux USA et l'enquête de Mark qui a lieu des décennies plus tard.
C'est un récit qui tient en haleine et qui nous fait entre voir la face sombre des USA avec les meurtres des Kennedy, de Monroe. Meurtres orchestrés par le FBI? Les coupables sont-ils juste des leurres pour servir les intérêts militaro-industriels? Bref ce récit pose de nombreuses questions sur la géopolitique pendant la guerre froide. En refermant ce livre je me suis même interrogée si ce Mark O'Dugain n'était pas juste un doux fou à force de voir des complots partout et de ne pas croire à la thèse officielle sur la mort de ses parents.

J'ai regretté la quasi absence de dialogues pour le côté rythme mais il n'en demeure pas moins que c'est un récit qui interroge l'Histoire telle qu'elle est racontée par les « vainqueurs ».

J'avais déjà aimé une Execution ordinaire qui nous parle de la tragédie du sous-marin le Koursk et j'ai tout autant apprécié celui-ci notamment pour sa partie géopolitique. de plus c'est bien écrit, l'alternance romanesque et réalité est bien construite.
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J'ai été passionnée par cette enquête( comme à chaque fois que çà parle de Kennedy), je n'ai certes pas appris beaucoup de choses ayant déjà lu pas mal sur le sujet mais j'ai aimé cette façon d'aborder l'histoire avec un grand H.
On suit un peu en parallèle l'enquête de cet homme qui cherche à comprendre la mort de ses parents et le lien qu'ils peuvent avoir avec le frère du président, c'était parfois un peu ténu comme lien mais c'est surtout cette partie histoire vraie qui m'a plu.
Je continuerai avec plaisir la découverte de cet auteur qui a un regard bien cynique sur notre société actuelle et sur son histoire.
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Dans mes bras, Marc Dugain ! de manière assez condensée, il nous traite les assassinats des frères Kennedy en, comment dirais-je... en dressant un doigt poli mais ferme vers les versions officielles. Sans avoir de vapeurs à passer pour un complotiste, au contraire, il nous présente cette version officielle, ces versions, comme du leurre bêtassouille, mal ficelé, auquel un cerveau normal ne peut adhérer tellement c'est grossier.
Voilà, c'est dit. Lee Harvey Oswald en tireur solitaire ? Mais vous voulez rire. Sirhan Sirhan en tireur unique ? Meuh arrêtez vos bêtises. Je respire. Ça va mieux. Merci de nous dédouaner. de nous dédouaner d'avoir ces pensées. Comme de ne pas comprendre comment des gens estimables, intelligents, acceptent le front haut d'encaisser cette version officielle comme la bonne. Merci de nous retirer de la meute honnie des comploplo, pour nous mettre dans un fauteuil, celui d'observateur avisé.
Et tout, tout ce qu'il dit, cite, nomme, explique, à propos de ces deux meurtres est tamponné vérifié, condition sine qua non pour ne pas laisser le doute s'insinuer. C'est clair, sans bavure. Oui, vérification faite, même les passages troublants autour du contrôle des esprits, le Dr Gottlieb, le Manchurian Candidate, tout est vrai. La présence des Bush, très cocasse. La robe à pois. le dernier amour de JFK, Mary, qui effectivement, s'est fait descendre peu après la mort de Jack.
NB : John Fitzgerald, c'est son prénom officiel, que personne n'employait. Tout le monde l'appelait Jack, qui serait le "diminutif" de John. Pour Bobby, pareil, personne ne l'appelait Robert. Tout comme Edward le quatrième frère, nommé Ted par tout le monde. C'est un coup à prendre !
Tout est donc vrai dans l'histoire si controversée des assassinats Kennedy racontée ici...
... et puis voilà l'histoire personnelle du héros du livre. Qui, même s'il porte le nom de O'Dugain, n'est pas Marc Dugain, mais un personnage inventé.
Et là, il est malin il est taquin, Marc Dugain.
Avez-vous vu Shutter Island ? L'inspecteur di Caprio arrive sur l'île Shutter, avec son second Marc Ruffalo. Dans l'hôpital psychiatrique installé sur l'île mystérieuse, il se passe des choses étranges, des disparitions non expliquées, et les deux flics viennent là pour enquêter.
O'Dugain vient sur l'île de Vancouver (au Canada) pour enquêter sur son propre passé, ou plutôt, sur le passé de ses deux parents, morts à un an de distance, jeunes, de mort violente, suicide accident ou assassinat, on ne sait pas. Ils vivaient dans une grande demeure isolée, où le petit O'Dugain a grandi, avec ses parents jusqu'à leur mort, puis avec sa grand-mère. Il débarque, à soixante ans, en compagnie d'une charmante jeune femme qui a bien trente/trente-cinq ans de moins que lui.
Et là, tous les doutes sont permis. Rhô.
Le personnage ne cache pas qu'il voit régulièrement des médecins, des psy, pour ses crises d'angoisse. Il en parle librement, tout comme de ses doutes, et des petits dysfonctionnements de son récit. le témoin lointain du parc Monsouris, avec qui il parle longuement, et qui soudain n'existe plus. le flic méfiant qui s'était occupé de la mort de madame O'Dugain mère, marqué à jamais par le constat qu'il avait dû rédiger à l'époque, et qui se dissout d'une phrase. Et même un minuscule détail qui m'a enduite de doute : le personnage raconte que petit, il voyait les bateaux naviguer vers le nord et l'île du Prince Edward, depuis l'île de Vancouver, et qu'il rêvait d'y camper comme son père le lui avait promis. L'île de Vancouver est en face de la ville du même nom, sur la côte Pacifique, à deux pas de la frontière des USA. L'île du Prince Edward est située vers Québec, totalement sur la côte Atlantique. Pour aller y camper, il faudrait que nos navigateurs descendent jusqu'au canal de Panama pour ensuite remonter la Floride, la côte Est, jusqu'aux eaux froides du Labrador. Ou bien remontent la côte pacifique jusque vers l'Alaska, se glissent entre les glaciers sur des milliers de kilomètres gelés, pour arriver sur la côte Atlantique et descendre vers la fameuse île. Est-ce fait exprès ? Ce n'est qu'un détail.
Sur cette Shutter Island du livre, en tous cas, la Grande Histoire (les assassinats des frères Kennedy) rejoint la Petite, celle du héros, autour de la personne du père, hypnotiseur de renommée mondiale.
J'allais dire qu'on ignore le nom du père, mais je me trompais, lui et sa mère (appelée Maine dans le livre, diminutif de Germaine) portent le nom de Skowronek. Alouette, en polonais. Connait-on le prénom de nos personnages ? A part Maine, il me semble que ce n'est jamais évoqué. Même le héros reste flou sur ce sujet comme sur plein d'autres. Quant à ses parents, ce sont des ombres, des silhouettes, des apparitions, sans vraiment de chair.
Et la zone de jonction entre la grande et la petite histoire se situe dans LE territoire le plus flou, le plus sombre, le plus prompt à faire naître la paranoïa : l'hypnose et le contrôle des esprits.
Il est malin il est taquin Marc Dugain. Au lieu de semer le trouble et le doute sur des faits tellement cinglés qu'on a du mal à accepter que ça ait pu se dérouler comme ça, et qui pourtant ont existé, il sème le doute sur la partie fiction. Et on referme le livre sans trop comprendre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, au juste. Très taquin, un rien vicieux même !
J'ai lu ce livre il y a quelques trois-quatre ans. Ça m'a donné envie d'en savoir plus, notamment sur l'assassinat de Bobby dont on ne parle quasi jamais, contrairement à celui de son grand-frère, où même ceux qui n'étaient pas nés se souviennent de ce qu'ils faisaient le 22 novembre 1963...
Alors j'ai lu, et la littérature sur les Kennedy compte quelques 1000 livres, ça laisse de la marge. Plus j'en apprenais, plus j'avais envie d'en apprendre encore.
Plein de sites aussi, qui ressassent à l'infini le trajet de la deuxième balle (la balle magique) et de la troisième, l'angle d'Elm Street, le monticule herbeux, d'autres qui racontent inlassablement comment Thanes Cesar a guidé Bobby vers la cuisine de l'hôtel Ambassador, sa cravate clippée au sol, les témoins de la fille à la robe à pois - polka-dot-dress-girl, en anglais... Les photos de Oswald non pas en Russie mais en Bielorussie, avec sa jeune épouse soviétique de Minsk, et leur petite fille, et durant son enterrement. L'étrangleur de Boston, DeSalvo, dont le nom est évoqué dans les carnets de Sirhan Sirhan...
Et même des films, entre "Jackie" (Nathalie Portman) en son entretien avec le journaliste, et "Parkland", l'hôpital où Jack mourant a été emmené d'urgence à Dallas, les gens qui glissaient dans les mares de son sang, Jackie hagarde, les médecins assommés par la situation - le fameux JFK d'Oliver Stone ayant ouvert la première grande brèche cinématographique dans toute cette histoire.
Sans parler des histoires autour des Kennedy, en premier lieu Marilyn (je conseille les Immortels de Korda), mais aussi Sinatra si troublant, John Junior, Lemmy le vieux pote de toujours, le reste de la famille, les mafias, jusqu'à la tante de Jackie, Little Eddie, errant à moitié cinglée dans une maison abandonnée des Hamptons.
ad lib.
Et forte de toutes ces informations, j'ai relu goulument le Marc Dugain, appréciant vraiment la véracité de ses recherches, et la concision de son livre - là où les sublimes American Tabloid et American Death Trip d'Ellroy ont abattu la moitié des forêts de Norvège pour produire le papier nécessaire à l'édition de ces pavés. Ces deux-là m'ont donné l'impression d'être repue, aaaah, j'avais eu tout mon saoul de Kennedy, tout ce que j'allais lire ensuite serait de la gourmandise. En y ajoutant la succulence du livre de Don Delillo, "Libra", qui a étudié avec génie la vie et le destin de Lee Harvey Oswald.

Petit addendum : Mister Dugain (comment ? Mais bien sûr qu'il lit les critiques de chez Babelio !), vous parlez de John Frankenheimer le réalisateur et ami des Kennedy, chez qui Bobby a passé son dernier diner. Et vous parlez de ces projets délirants de la CIA autour du contrôle des pensées, le MK Ultra, le fameux "Manchurian Candidat"... Or, c'est aussi le titre d'un film dudit Frankenheimer, racontant comment un prisonnier américain chez les (méchants) communistes se fait laver le cerveau afin de revenir au pays et de tuer tel candidat à la présidentielle américaine. le film date de 1962, du temps de JFK à la présidence. le même JFK, apprenant que Frankenheimer n'arrivait pas à convaincre les producteurs de produire son film, lui a apporté son soutien personnel et a permis la réalisation du film, dont le héros est joué par... Franck Sinatra, l'ex-pote de débauche. A cette époque, la CIA dans le plus grand secret avait déjà démarré ses recherches sur le sujet. Une boucle étrangement bouclée, si on accepte le fait qu'Oswald a peut-être été hypnotisé, et Sirhan encore plus sûrement, sur la base du Manchurian Candidat, pour tuer un président ou un futur président...
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Ce fut une lecture hachée car je tenais à vérifier les informations données avant d'aller plus loin mais, fan d'histoire américaine, cela ne m'a pas dérangé, bien au contraire. Ceci dit, si j'ai adoré le récit-enquête sur la famille Kennedy (sous forme de chapitres documentaires), je n'ai pas adhéré à celui de Mark O'Dugain et de ses parents (long et sans grand intérêt). Un "roman" en demi-teinte donc…
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D'un côté nous avons un historien thésard qui enquête sur la mort brutale de ses deux parents à un an d'intervalle, de l'autre nous avons ce même historien qui retrace les faits liés à l'assassinat de JFK et de son frère, Bobby... il n'en faut pas plus pour faire un bon thriller historique et politique. Quelques répétitions parfois, mais une lecture agréable.
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On finit pas être perdu entre théorie du complot, enquête et réalité. Et finalement si ce n'était pas ce qui parait le plus dingue qui était la réalité ??
Encore un grand Dugain duquel on ressort avec tellement de questions.
Une analyse un peu terrifiante de notre monde qui ne serait que manipulation politique mais est ce que les dernières élections au US ne lui ont pas donné raison ...
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Un roman déconcertant et d'une incroyable richesse. Réflexion sur les méandres de l'esprit humain et sur le mystère insondable de la folie, roman historique sur Robert Kennedy et son époque, ce livre est étonnant. A découvrir. Il vous surprendra agréablement.
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Le retour de Marc DUGAIN, enfin celui que j'aime bien (nobody is perfect), car j'avais moins accroché sur sa trilogie "l'emprise", "Quinquennat" et "Ultime partie" J'aime le DUGAIN de "Avenue des géants" et de "La malédiction d'Edgar" par exemple.
Et là, je me suis totalement éclatée sur ce dernier roman qui entremêle une histoire familiale et celle de l'Amérique des années Kennedy, JFK le président et son ministre de la justice, Robert, le silencieux (marié à Ethel et avec une dizaine d'enfants). L'auteur parle d'une Amérique de l'espoir, d'un président jeune, de la lutte contre l'apartheid en Amérique, de la détente avec les russes (et le communisme) et des services secrets dirigés par Hoover entre autres (l'homme avec énormément de secrets, homosexuel amateur de parties fines et prêt à toutes les compromissions pour garder son pouvoir)..
Au travers de son travail de recherche, un enseignant Mark O'Dugain, (qui ressemble à l'auteur) nous conte l'histoire de ses parents qui se sont suicidés à peu d'intervalle, l'une d'une balle dans la tête, l'autre en se jetant dans le vide avec sa voiture sur une route californienne à la fin des années 1960. Voici donc en Colombie britannique au Canada dans une belle région :
- un père, psychiatre, éminent spécialiste de l'hypnose, qui a fui la France dans les années d'après guerre, impliqué dans la Résistance et s'est installé à Vancouver où il a bien réussi
- Une mère, irlandaise d'origine, belle, mais pas toujours heureuse, cultivée,
- une grand-mère (maman du psychiatre), qui protège beaucoup son fils, tout en ayant une vie active.
Le tout dans une belle maison sur une île, inhabitée après le décès des parents, mais qui se met à revivre avec la décision de Mark de la faire découvrir à sa nouvelle compagne, Lorna.
L'auteur alterne ainsi l'histoire de Mark et sa famille et l'histoire de Robert Kennedy et de sa famille ...
Entre les mensonges de la grande histoire, les vérités qui se dévoilent maintenant (sans avoir été entendues à l'époque), Mark cherche la connexion entre l'hypnose et le contrôle mental tellement recherché pour manipuler l'opinion, les masses, les tueurs par ceux qui se sont octroyés le pouvoir.
Car l'Amérique n'est jamais aussi prospère qu'avec une bonne guerre ailleurs que sur son territoire. le sauveur du monde avance avec une armée d'actionnaires et un complexe militaro-industriel bien organisé. "The truth is out there" lit-on toujours au début d'un épisode des XFiles : la vérité est ailleurs (merci les philosophes Platon et Martin Heiddeger pour avoir retourné le concept de vérité dans tous les sens)... mais les mensonges aussi ...
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Dans ce récit mélangeant fiction et vérité(s) historique(s), Marc Dugain retrace le parcours tragique de Bob Kennedy. Une plongée dans les intrigues politiciennes de l'Amérique des années 60.
Mafia, CIA, soviétiques...la théorie du complot ne fait aucun doute ici pour expliquer l'assassinat des 2 frères Kennedy.
Parallèlement, le narrateur enquête sur la mort de ses 2 parents, et c'est ici que la fiction rejoint L Histoire...

Une enquête très documentée et très intéressante pour ce qui concerne la partie historique, mais la partie fiction est passionnante également.
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