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EAN : 9782919483624
124 pages
L'échappée belle (15/03/2019)
4.3/5   5 notes
Résumé :
La foudre tombe dès les premières lignes.
A l'âge de 11 ans, Laurent Dugué perd sa mère, brutalement, dans un accident de la vie, au cours d'un séjour de vacances. Ce drame casse sa vie en deux. Avant, un petit garçon malin grandit dans le cadre pittoresque de la charcuterie de ses parents, qui a été son terrain de jeux, et dans les rues du Bagnolet de la fin des années soixante, dont elle est un haut lieu. Il sait chiffrer son bonheur en unités.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jaune pétillant, « 8 rue Raoul Berton » est réjouissant. Carte postale au fronton des souvenirs. Laurent Dugué serpente les ruelles, vertiges des années, se rappelle de chaque mouvement, forme, image, vague, claquant contre les rochers immortels. Sa vie déroulée, toute de velours, pelote de laine frénétique et légère dévalant les pentes des réminiscences. Pas de pathos, d'ombres grises, les faits et les accords, les gestes pavloviens, sa famille est là. le retour sur l'enfance, la sienne, célébration, retrouvailles allouées, enchantent les lignes aériennes. L'auteur captive son auditoire. Plongez dans « 8 rue Raoul Berton » ! le bain est salvateur, ressource et diapason. L'hommage mémoriel et l'ardeur d'un passé inoubliable, tissu générationnel, vent des rappels. Comme on l'aime cette charcuterie, antre familial, idiosyncrasie écarquillée. « Mes parents étaient charcutiers, 8 rue Raoul Berton à Bagnolet, Seine-Saint-Denis. Mon père était devenu charcutier parce que son père l'était. En fait, côté paternel, tout le monde (oncle, tante, cousin, cousine) était charcutier. » La simplicité, l'humilité, la glorification du travail, une charcuterie et le reste du monde devient manège, raison, ardeur et tendresse. L'époque des années 1970 rayonne. « Bien sûr on avait la télé, mais depuis la tentative de descente en rappel pour imiter Zorro, l'objet paraissait insuffisant pour neutraliser un enfant turbulent, il pouvait même être dangereux. Loulou, il a besoin de se défouler. » Néanmoins, cet enfant qui palpite dans les pages a perdu trop tôt bien trop tôt sa maman, noyée, chute dans l'eau dans le lieu de villégiature. Rimes de pêches, de rires, de projets, d'insouciance et de lâcher-prise avec le labeur. Petit bout grandissant entre l'ombre et la lumière avec son père et sa grande soeur. Kaléidoscope de colonies de vacances, repas familiaux, bruits de chaises et de verres. Haut les coeurs ! Cet enfant qui brille de mille feux et qui fait vibrer le renom littéraire, est éduqué dans ce juste et dans la loyauté, dans les valeurs les plus élevées. Il apprend la vie en expériences, néanmoins son père reste son ombre. « 8 rue Raoul Berton » est un récit de vie empreint de douceur maternelle. On ressent la présence de sa maman dans chaque page. Filigrane d'une transmission réussie. Ecrire la vie des siens et rester figé, front contre la vitre, à mille mille des images d'Epinal. « 8 rue Raoul Berton » est un sablier retourné à l'orée des jours. le rappel en étoiles d'une enfance cahier du jour, dévoilée en hymne de reconnaissance pour ses parents. On rit, on pleure, l'humour est un crayon de couleur. Ce récit est un tournesol en plein champ tourné vers le soleil, vivifiant et essentiel. A lire en plein été. Publié par L'Echappée Belle Edition, « 8 rue Raoul Berton » est en lice pour le Prix Hors Concours 2020 et c'est une grande chance.
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Un grand merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage à travers une masse critique consacrée aux romans.
Premier roman de Laurent Dugué, 8, rue Raoul Berton s'articule autour d'une journée d'août 1975 et nous décrit la vie de l'auteur avant et après cette date fatidique. Dès les premières pages, nous apprenons le drame qui a changé à jamais la vie du jeune narrateur. Malgré la plongée de l'auteur dans ses souvenirs d'enfance empreints à la fois de gaieté et de nostalgie, le ton employé reste toujours enjoué, sans misérabilisme aucun malgré la gravité du sujet effleuré. Ce roman explore la construction d'une identité, celle d'un homme qui croque la vie à pleines dents. L'écriture est efficace, simple et précise et l'ensemble est très agréable à lire.
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8 rue Raoul Berton ( livre reçu lors de la masse critique)
Laurent DUGUE

Famille Dugué : les parents et leurs enfants Claire, Laurent et Eric.

Profession : charcutiers

Lieu : Bagnolet

Voilà l'univers des années 70 de Laurent l'auteur qui se souvient de son enfance.
Les matchs de foot, l'école, les copains, les terrains vagues et les autres commerçants de la rue Raoul Berton.
L'insouciance et la joie de vivre avant le drame.
La mort de sa maman.
Sans pathos il nous raconte sa vie avant et sa vie après.

C'est un premier roman d'un homme dont le métier est chirurgien.
J'ai beaucoup aimé cette écriture fraîche, simple mais pas mièvre.
Des petites touches d'humour cynique.
De la tendresse.
Je le suivrai pour voir s'il transforme l'essai...
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Un roman très agréable avec une écriture directe, spontanée et fluide.

Le narrateur nous raconte sa vie avant et après le drame: la mort de sa mère.

Les sentiments sont forts et ne sont pas exagérés. Une belle découverte que je conseille vivement !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L obliquité du tir et le temps de parcours du projectile permettaient un repli rapide, discret, gage de longévité quand on a décidé d embrasser la difficile carrière de sniper. Carrière qui s est arrêtée brutalement le jour où une flechette a atteint entre les deux seins une cliente sortant de la boutique.
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