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EAN : 9782268106601
296 pages
Les Editions du Rocher (12/01/2022)
3.97/5   17 notes
Résumé :
Après une mission au Soudan du Sud qui tourne mal, le narrateur, ex-salarié d'une ONG humanitaire, se terre en Normandie, traumatisé. Jusqu'au jour où il retrouve le téléphone d'Arthur, un photographe qui l'avait accompagné à Malakal, tué dans des circonstances mystérieuses.

Il se replonge alors dans ce passé trouble qu'il voulait oublier lorsqu'il était au cœur des bombardements, dans une base des Nations Unies, près d'un camp de population shilluk. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cela fait un an que, traumatisé par une mission au Soudan du Sud qui a viré au drame, le narrateur a démissionné de l'ONG humanitaire qui l'employait. Déterminé à comprendre enfin la vérité sur ce qu'on avait alors fait passer pour un accident, il entreprend de réexaminer à la loupe le déroulement des événements qui ont conduit à la mort, dans de troubles circonstances, du photographe de presse qui travaillait là-bas à ses côtés.


Après un demi-siècle de guerre civile quasi continue depuis l'indépendance du pays en 1956, le Soudan se divisait en deux états en 2011, coupant le Nord et ses raffineries, de l'essentiel des réserves pétrolières localisées dans le Sud sécessionniste. Aux dissensions ethniques s'ajoutait ainsi une déchirure économique, impactant drastiquement les revenus du Nord et de son ethnie majoritaire des Dinkas : autant d'huile jetée sur un brasier qui ne demandait qu'à repartir, pendant qu'au Sud, Président et Vice-président commençaient à s'empoigner par coup d'État interposé.… Les combats reprenaient dès 2013, l'armée sud-soudanaise bien décidée à sécuriser les champs de pétrole contre les forces rebelles, au passage prétexte tout trouvé, ni vu ni connu, pour une épuration ethnique. Rapidement dénoncés par les observateurs de l'ONU, des massacres de civils touchaient particulièrement la ville stratégique de Malakal et l'ethnie des Shilluk. C'est là que l'on retrouve notre narrateur, envoyé au secours d'un camp de réfugiés encadré par différentes ONG. Ce camp n'est que l'un de ceux où s'entassent aujourd'hui un total de plusieurs centaines de milliers de déplacés sud-soudanais, plus de deux millions d'entre eux ayant dû fuir la guerre civile et ce qui a été qualifié de crimes contre l'humanité.


Fort de ses dix ans d'expérience sur le terrain de l'humanitaire au service de différentes ONG, notamment au Soudan du Sud, l'auteur sait de quoi il parle. Ses personnages se retrouvent confrontés, tout comme lui l'a manifestement été, à une situation catastrophique dont ils essaient de pallier comme ils peuvent les conséquences : peur, misère, famine et épidémies, mais aussi bombardements, continuent à décimer des réfugiés entassés dans les pires conditions, matérialisées de manière frappante par la poussière et la boue, spectaculairement noires et envahissantes, évoquées par le titre. Mais l'insupportable ne se limite pas pour eux au terrible drame humain auquel leurs équipes tentent tant bien que mal d'apporter quelque soulagement. Pour travailler, les organisations humanitaires ne peuvent se passer de la caution des gouvernements locaux, responsables ou pas des exactions commises. Les compromis nécessaires les amènent ainsi à collaborer d'une main, pour pouvoir secourir de l'autre. Tenues, sous peine d'expulsion, à une certaine discrétion et donc à une forme de complicité pouvant inclure divers arrangements, notamment financiers, elles se retrouvent à panser les effets sans pouvoir traiter les causes, louvoyant en haut lieu dans de troubles eaux politiques pour mieux s'incruster sur le terrain opérationnel. Vues de leur fenêtre, la presse et les flambées médiatiques, suscitées par quelques images choc, ne font le plus souvent que les placer en porte-à-faux…


C'est avec une sombre lucidité que l'auteur nous expose ce qui fait le véritable propos de ce roman : la schizophrénie des ONG humanitaires, prisonnières d'une ambiguïté qui touche d'ailleurs jusqu'à leur raison d'être. Car, si pour elles, dénoncer comporte le risque de se faire éjecter du terrain, résoudre signifie aussi, à l'extrême limite, perdre à terme toute finalité. La réflexion amèrement menée par le narrateur lui fait prendre conscience de maints conflits d'intérêts, potentiellement à l'origine du drame qui l'a tant touché. D'abord envahi par la colère et la révolte, il évolue peu à peu vers une compréhension désabusée d'enjeux rien moins que simples.


Aussi sombre que la boue noire où s'engluent ses personnages, ce récit aux allures de thriller est, au travers de la situation méconnue du Soudan du Sud, une occasion particulièrement éclairante de découvrir, avec acuité et nuances, les dessous et les enjeux, bien plus complexes qu'ils n'en ont l'air, des organisations humanitaires. Une lecture mémorable et un premier roman très réussi.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le Soudan du Sud, l'aide humanitaire et ses compromis, les journalistes et les risques insensés pris pour témoigner sont les composants de Sous le sol de coton noir, un livre coup de poing nécessaire pour aller au-delà des chiffres et des mauvaises nouvelles annoncées par les journaux télévisés.
Le narrateur se rend à l'enterrement d'un de ses anciens collègues, le Vieux, dont on saura finalement peu de choses si ce n'est que jusqu'à sa mort, il a cru en sa mission humanitaire. C'est l'occasion pour le narrateur de retrouver d'autres proches qui étaient présents pendant le drame survenu alors qu'ils étaient en mission au Soudan du Sud.
Rentré chez lui, ou plutôt dans la maison de sa mère, où il se réfugie en soignant comme il peut son trouble de stress post-traumatique, le narrateur découvre des photos et des documents qu'il avait oubliés.
Bien sûr, le lecteur se demande quel drame s'est déroulé au Soudan du Sud (quoiqu'on s'en doute à peu près, une guerre étant génératrice de tragédies insoutenables), mais l'intérêt du livre n'est pas là, l'intérêt du livre réside dans l'opposition entre les rôles des humanitaires et des journalistes.
Merci à NetGalley et aux éditions du Rocher pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/sous-..
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Comme un retour en arrière sur des événements douloureux, sur la terre argileuse surnommée Black Cotton soil à cause de sa texture et de sa couleur.
L'on dit toujours qu'il faut aller de l'avant. Mais là, il ne peut pas. Il a beau séjourner dans sa maison d'enfance, au coeur de la Normandie, les événements qui se sont passés un an plus tôt lui sont restés sur le coeur du narrateur. Arthur, le photographe qui l'accompagnait en mission, a été tué, et non, pour le narrateur, ce n'était pas un accident. Il semble le seul à vouloir faire toute la lumière sur ce qui s'est passé. Est-ce vraiment souhaitable ? Est-ce vraiment possible ?
Au cours de ce récit, j'ai rencontré des personnes qui ne sont pas ce qu'elles paraissent être, des personnes qui cultivent presque le fait d'avoir deux visages, cloisonnant chaque partie de leur vie, faisant comme si l'une et l'autre ne pouvaient s'influencer, comme si aussi certains actes pouvaient être commis en toute impunité. L'on ne parle quasiment pas du Soudan du Sud, de ce qui s'y passe ou de ce qui s'est passé aux actualités. Parce que c'est trop loin ? Parce que l'on a trop d'intérêts là-bas pour en parler ? Parce que les journaliste ne peuvent pas y faire leur travail ? Ce serait une piste aussi. Les ONG peinent déjà à y mener à bien leurs missions, elles semblent ne pas avoir besoin de journalistes qui cherchent la belle image, le scoop, au détriment des personnes qui tentent de vivre là-bas, et qui seront encore là quand eux seront repartis. C'est un vrai questionnement à avoir – surtout quand les états ferment les yeux sur ce qui se passent.
Oui, ce roman m'a beaucoup questionné, y compris quand j'ai vu tous ces jeunes couples qui mènent une vie « de notre temps », avec des vies sentimentales et sexuelles presque dignes d'une romance contemporaine, et se retrouvent confrontés sur le terrain aux pires horreurs. Clotilde et Mathieu ont eu une fille – après leur retour. La fille de Jacques dit « le Vieux » a voulu un destin à l'opposé de celui de son père – une maison, un mari, des enfants. Quant au narrateur, peut-être trouvera-t-il l'apaisement à la fin. Peut-être. J'en doute.
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Une lecture qui questionne beaucoup et qui met mal à l'aise ! Une guerre ethnique, du moins un massacre ethnique au Soudan du Sud par des troupes gouvernementales qui sont censées protéger le camp de réfugiés ou du moins respecter la base des Nations Unies qui gère le camp !

Le narrateur est revenu traumatisé de sa dernière mission dans le camp et n'arrive pas à remonter la pente de la dépression. En fouillant dans le sac à dos qu'il avait mis de côté sans jamais le vider, il retrouve le téléphone d'un journaliste casse-cou qui est mort là-bas, accidentellement pour les autorités mais il sait et veut prouver qu'il a été abattu par les forces gouvernementales.

Avec son récit, on entre de plain-pied dans les conditions de vie des populations réfugiées qui n'ont aucun avenir, aucun moyen de se reconstruire ailleurs, cet ailleurs n'existe pas, leur chez eux n'existe plus et la survie dépend des ONG et des Nations Unies. Les humanitaires sont à l'extérieur de ce camp et même si leurs conditions de vie sont bien meilleures, le danger est omniprésent et leur façon d'affronter ces difficultés peut nous sembler totalement déconnectée de la réalité dans laquelle ils baignent !

Au coeur de conflit, le pétrole et le pouvoir qu'il procure, sans pitié pour les populations. Les instincts les plus sordides sont mis en mouvement et les humanitaires ont peu de moyens pour les contrer ! Les bombardements, par erreur, dommages collatéraux, l'impossibilité pour les journalistes et autres occidentaux de raconter réellement ce qui se passe sous peine, au mieux, d'être expulsés !

Le Soudan du Sud et ses drames ne fait pas partie des actualités ou très rarement, parfois pour annoncer une famine mais sans parler des horreurs qu'y vivent les populations.

Très bien écrit, l'auteur sait aller d'une époque à une autre, d'un lieu à l'autre sans qu'une faille se présente pour casser la lecture. Il faut savoir que certains passages ne sont pas pour les âmes sensibles et que pour apprécier ce roman il faut éviter de tomber dans le piège du jugement que l'on peut avoir vis-à-vis des humanitaires ! Ils sont sur place, pas nous !!

#netgalleyfrance #souslesoldecotonnoir

Challenge Multi-Défis 2022
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Le narrateur, ex-salarié d'une ONG humanitaire, se terre depuis un an en Normandie...
En poste au Soudan en pleine guerre civile, il prend sous sa houlette Arthur, un photographe spécialisé dans les conflits et dont le projet est de publié un livre sur les camps de réfugiés. Lors d'un bombardement du camp Arthur est tué, officiellement "d'une balle perdue". le narrateur et tous les membres de son association d'un rapatriés en urgence. Au choc de cette catastrophe, s'ajoute la perte de son ami,il se coupe du monde et essaie de remonter la pente. A l'occasion du "vieux", membre de son ancienne équipe, le narrateur retrouve ses collègues. Il vient tout juste de trier le sac qu'il a rapporté du Soudan, plein de terre noire, et retrouve le téléphone d'Arthur. La vision des photos sème le doute, et si il avait été assassiné? Il va mener son enquête et découvrir des liens insoupçonnés entre son entourage. ET si il se trompait sur son compte? Et si Arthur n'était pas que ce grand photographe charismatique?
J'ai beaucoup aimé ce récit, âpre et dur qui décrit parfaitement le travail des ONG présentes dans les zones de conflits. La difficulté de ces personnes engagés de travailler sur place, avec peu de moyen, la corruption à prendre en compte et les susceptibilités à ménager pour éviter toute tension.Les fêtes bien arrosées demeurent seules exutoires aux horreurs quotidiennes et maintiennent un lien entre les humanitaires.
Une lecture édifiante mais très dure!
Merci à Babelio pour le choix de la dernière Masse critique!
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critiques presse (1)
Culturebox
24 mars 2022
Paul Duke a publié Sous le sol de coton noir, une fiction qui parle des humanitaires et de l'aide qu'ils apportent en zone de conflits, comme au Sud-Soudan.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
— Je vous remercie tous d’être venus, commença Ezekiel dans un anglais approximatif. Vous avez été témoins hier soir de nombreux échanges de tirs, très violents, entre les troupes de l’Armée de libération du peuple du Soudan, le SPLA, et le groupe rebelle local Aguelek. Ce groupuscule fait partie du mouvement illégal d’opposition IO créé par le traître nuer, M. Riek Machar.
Son discours pue la propagande. Nous sommes une quinzaine de représentants des ONG dans la pièce, entourés d’une vingtaine de personnels gouvernementaux sud-soudanais, tous plus ou moins membres du SPLA. Tout le monde sait que c’est l’armée qui dirige le pays, mais nous préservons tous le mensonge, car le démentir créerait un incident diplomatique. Pour les humanitaires, aller à l’encontre de la volonté des autorités reviendrait à devoir quitter le pays. Nous sommes donc tous assis là, sur des chaises en plastique en mauvais état, dans cette petite maison en torchis au centre de Malakal qui constitue le bureau d’Ezekiel.
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Arthur avait écrit également à des ONG de droits de l’homme et des centres de conseil légal pour migrants. En Grèce, dans les Balkans, sur les nombreuses étapes de la route migratoire européenne. Lampedusa, Vintimille, Guevgueliya, Idoméni, Athènes, Lesbos… Visiblement, il n’avait encore rien organisé de concret. Parmi les réponses qu’il recevait, je sentis une différence dans le niveau d’engagement envers les migrants, selon les centres. Certains n’en avaient clairement rien à foutre, d’autres voulaient vraiment aider Arthur à dévoiler au monde entier les conditions dans lesquelles ces réfugiés politiques prenaient la route. J’appris que des escrocs vendaient aux familles des sandwichs à cinquante euros sur les frontières. La cupidité humaine n’avait pas de limites. Certains migrants se retrouvaient à camper dans le no man’s land entre deux pays et ne relevaient donc de la responsabilité d’aucun d’entre eux. Les gouvernements faisaient preuve d’énormément de créativité dans l’art de se laver les mains des problèmes humains, voire de profiter de la misère. La Turquie se vantait d’accueillir le plus grand nombre de réfugiés syriens alors qu’elle prenait part au conflit. Facile, quand on percevait d’énormes subventions de l’Union européenne pour empêcher les réfugiés du MoyenOrient de passer la frontière. Ce gouvernement ne valait pas mieux que celui du Soudan du Sud, qui massacrait son propre peuple. Le nettoyage ethnique pouvait prendre de nombreuses formes. Le déguiser en un conflit civil ou en une lutte contre une rébellion n’était qu’une tactique parmi d’autres. Ces efforts débordaient parfois en violences gratuites, en viols, en enlèvements, en persécutions, en mutilations, en infanticides… À croire que les auteurs de ces violences y prenaient du plaisir, qu’ils avaient oublié l’objectif premier de remporter la bataille et qu’ils s’acharnaient à infliger le maximum de souffrances à leurs victimes.
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Je mets un pied devant l’autre. J’avance dans ce marché mort, où tout semble avoir été purifié par une boule de feu, qui n’a rien épargné dans son sillage. Je parcours cette cicatrice, en laissant traîner le regard, comme si je cherchais quelque chose. Bien entendu, je ne vois rien à des kilomètres, seulement une vaste étendue de brûlis. Au-dessus de la ligne d’horizon se dresse un ciel de la même couleur anthracite que la terre. J’évolue dans un monde de poussière grise et morte.
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 La pire fin pour toute mission humanitaire, quand les conditions de sécurité ne pouvaient plus être assurées, que le contexte partait complètement en cacahuète, et que nous n’avions d’autres choix que de fuir le plus vite possible. Malgré la bonne réception de notre travail par les gens que nous aidions, la situation nous dépassait tous. Nous savions pertinemment que de nombreuses personnes se feraient tuer, nos employés locaux inclus, mais nous étions impuissants. Nos collègues du pays devaient se débrouiller pour mettre leur famille à l’abri, alors que nous, nous avions la possibilité de rentrer à la maison par avion. Rester aurait été inutile, mais partir malgré la menace et la peur, nous peinait. 
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À l’intérieur du POC, le seul signe d’une quelconque vie était le marché. La rue principale, qui séparait les ethnies shilluk et nuer, était le lieu d’échange. Parfait exemple de l’humour humanitaire, nous avions surnommé cette rue les Champs-Élysées. Seules les femmes pouvaient sortir du camp pour aller faire un peu de commerce en ville, car elles ne seraient pas accusées de rébellion. Les soldats postés en dehors se réservaient également le droit de les violer quand elles empruntaient le chemin d’un kilomètre à travers la brousse, entre le camp et la ville. Tout ce qui se trouvait sur le marché était ce que ces femmes avaient pu rapporter. Sur une photo, on en voyait une, triste et cadavérique, derrière son étal pitoyable de paquets de cigarettes locales, de gâteaux secs et rassis importés du Soudan, ainsi que quelques oignons qu’elle avait réussi à faire pousser. Habillée d’un drap bleu noué sur une épaule, elle contemplait les passants tout en essayant de surveiller son étal d’un œil vigilant. C’était son seul gagne-pain, ou son « moyen d’existence », comme disaient les humanitaires. La tristesse de ce terme ne m’affectait pas autant à l’époque. C’était le jargon. On encourageait des gens partout dans le monde à développer leurs « moyens d’existence ». Pour cette femme sur la photo, avec son maigre étal, je ne donnais pas cher de son existence. L’autre particularité frappante de cette photo était la couleur. La terre argileuse de cette région du monde, nommée Black Cotton Soil, ou sol de coton noir, était d’un gris anthracite qui accentuait l’atmosphère glauque. En saison des pluies, ce sol devenait un bain de boue qui rendait toute circulation, même à pied, extrêmement difficile. En arrière-plan, des tentes blanches, mais couvertes de cette boue grise à cause des précipitations. Entre la femme drapée de bleu, les abris et les passants, on avait affaire à une multitude de couleurs, mais contaminées par la terre. Dans ce camp, ces nuances de tons n’étaient qu’une illusion parmi d’autres. La faible saturation de la photo réduisait les couleurs au silence, tout comme les personnes qui les arboraient.
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Vidéo de Paul Duke
Paul Duke nous présente son premier roman, "Sous le sol de coton noir", en librairies le 12 janvier 2022. Un roman géopolitique, très réaliste, qui plonge le lecteur au cœur de l'action humanitaire pour mieux en exposer les rouages, les risques d’instrumentalisation. Sans oublier les querelles internes et le goût des humanitaires pour l’aventure ! Un beau roman, riche et instructif, inspiré de l'expérience de l'auteur.
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