Hiroshima mon amour

Marguerite Duras nous offre dans ce livre tout à la fois : douceur, volupté, passion, tristesse, joie. L'histoire se tient dans un temps court mais éternel à la fois tant il y a de la langueur au coeur d'une très forte tension amoureuse, quasi violente tellement elle est intense.

Peu de mots sont échangés mais cette immense tension amoureuse est très fortement exprimée. L'écriture de Duras est pure et profonde.

Le format est cependant particulier, nous ne sommes pas dans un roman mais dans le scénario et les dialogues du film d'Alain Resnais.

Il faut avoir vu le film en premier, car le texte n'est qu'une adaptation du scénario. Ca parle, beaucoup, ça refait la guerre, que ce soit au Japon ou à la libération en France, avec ses excès. C'est un hymne à une nouvelle terre, à une paix universelle. C'est aussi un peu long, et surtout connu pour le titre, qui a choqué. Desproges s'en moquera quelques années plus tard en proposant "Auschwitz mon loulou...".

Magnifique mise en scène de l'ellipse littéraire, Marguerite Duras réalise avec ce livre de commande le plus beau poème d'amour et de mort écrit par l'homme.
Au travers de souvenirs forts et cruels, délicats fantômes du passé, l'auteur torture ses personnages, les refuse à l'amour et les plonge dans l'interdit des sentiments et la puissance des non-dits. Menant le lecteur dans un trouble sensoriel mêlant adroitement le silence et le cri du coeur, cette oeuvre majeure de Marguerite Duras se lit d'un souffle, entre vie et mort, chef-d'oeuvre et obsession.
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Je me baladais tranquillement à la librairie lorsque je suis tombée sur les livres de Marguerite Duras. Et s'il y a une auteure que j'ai toujours souhaité découvrir, c'est bien Marguerite Duras. Bon, je choisi "Hiroshima mon amour", le titre m'intrigue.

Il s'agit de mon premier Duras, et pour être tout à fait honnête, il est clair que cette lecture ne m'aura pas marquée... MAIS (bah oui, forcément, il y a bien un "mais" dans cette histoire) je n'ai pas détesté non plus.

Il y a eu quelque chose qui a fait que j'ai poursuis ma lecture pour essayer de comprendre et d'apprécier. Et ça a quelque peu marché. Mais j'ai gardé en tête que tout le monde ne peut pas aimer, et c'est comme ça.

Au moins les 50 premières pages m'ont ennuyée. Je trouvais l'histoire redondante, un peu lassante et sur certains aspects fatigante.

Puis, j'avais l'impression que certains mots n'avaient rien avoir avec la phrase précédente.

C'est, je pense, grâce à l'écriture addictive et profonde de Marguerite Duras que j'ai continué ma lecture. Et aussi dans mon intérêt de connaître la fin. Car, sapristi, s'il y a bien une chose que je déteste faire, c'est abandonner ma lecture.

Et en effet, la fin est arrivée (avec la jeunesse développée de Riva dans les appendices) et elle m'a plus que touchée. Marguerite Duras a le talent de créer des intrigues et des romances palpitantes, et cela m'a plu.

Les dialogues sont intenses, l'histoire est belle, les mots sont absolument envoûtants, mais ce n'est pas un coup de coeur, car il manquait quelque chose :(

Si cette critique est neutre, il n'empêche que je lirai les autres oeuvres de cette auteure. "L'Amant" me tente beaucoup, mais j'ai encore tant à découvrir, donc ce sera pour plus tard !

3/5 !

(Issu de mon compte Booksta les.lectures.de.faustine)

Je ne suis pas du tout "fan" de Duras. Mais, ayant récemment visité le Japon, j'ai visité Hiroshima (notamment le Mémorial de la Bombe: très émouvant et éprouvant). Cela m'a donné envie de relire le scénario de l'inoubliable film d'A. Resnais, écrit par M. Duras. Cette relecture a été rapide. Elle me laisse des sentiments mitigés.
Les scènes d'amour entre LUI et ELLE ne m'ont pas ému: certaines des paroles échangées entre amants m'ont semblé maladroites et littéraires, alors qu'elles se veulent sans doute poétiques et chargées d'énergie amoureuse. Et quand j'ai lu les échanges sur le thème « Tu n'as rien vu à Hiroshima », je me suis senti loin de mon émotion, éprouvée dans le Mémorial; LUI n'a pas les mots auxquels je me serais attendu, je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi.
Par contre, je reconnais sans difficulté que le flash-back que revit ELLE à Nevers est d'une intensité et d'une authenticité extraordinaires: alors j'ai été vraiment saisi par l'écriture "incantatoire" de Duras; elle m'a évoqué la séquence dans le film de Resnais, dont je garde encore un lointain souvenir.

L'intimité fugace entre deux amants à Hiroshima en 1957. Elle est française. Actrice, elle termine le tournage d'un film sur la paix dans la ville qui symbolise l'horreur de la guerre. Lui est japonais. Architecte ou ingénieur, il vit sur place.

Il y a quelques années, j'ai vu le film réalisé par Alain Renais d'après le scénario de Duras. Je l'avais aimé, mais j'en garde surtout le souvenir d'une atmosphère feutrée et lourde. Bizarrement, j'avais oublié le secret de la femme, pourtant au coeur de l'histoire et de l'émotion transmise.

Un style très ciselé et court, vif. C'est vraiment elle, Marguerite Duras ! Mais, comme dit par d'autres, le fait que ce livre ait été écrit après le film peut déconcerter. Je ne sais pas s'il vaut mieux le lire avant ou après avoir vu le film...

J'ai lu du 01/06/2017 au 02/06/2017.
Un livre que j'ai emprunté à cause de sa 4ème page de couverture. Cependant, en le lisant, j'ai été très déçue. En effet, j'ai lu des textes assez compliqués mais celui-ci est d'une incompréhension totale. Certes, j'ai compris qu'il y avait une relation amoureuse entre un japonais et une française à Hiroshima juste après le bombardement d'Hiroshima (1945) et et de 1944 en France. de plus, on apprend que la française est une actrice et qu'elle a eu des relations avec un allemand lors de la Seconde Guerre mondiale d'où elle fût une tondue (cela signifiait à l'époque qu'on stigmatisait les femmes ayant eu des relations avec l'ennemi). Cependant, la majorité des dialogues fût incompréhensive surtout quand la française fût possédée quand elle se remémore son passé et souvent, elle avait des monologues, j'ai cru qu'elle était folle. Enfin, ce livre peut être considéré comme le script du film de Resnais.
Pour conclure, une première découverte avec cette auteure qui m'a déçue mais peut-être devrais-je laisser une autre chance. Je remercie la bibliothécaire de m'avoir expliqué l'histoire après ma lecture.

Ma note : 6.5/10

étrangement peut-être, je n'ai pas envie de voir le film. Peut-être alors, encore, que ça signifie que Duras et ses phrases, ses personnages, notes et possibilités suffisent. En tout cas, la sincérité parfois aveugle de la relation d'Elle et de Lui ne peuvent laisser équivoque, alors même que j'avais énormément de préjugés sur ce livre à cause de l'envol public qu'il connaît. Mais Elle, son histoire pendant la guerre et la chute morale dans sa cave, me touchent - Lui aussi, dans sa situation d'héritier sans avoir connu Hiroshima, témoignage d'une société qui sait sans avoir connu et refuse aux étrangers de se définir comme empathique. Décor intéressant également, j'aime les scénarios dans les films d'une manière générale, j'adore ces mises en abîme qui pourtant me laissent près qu'indifférentes au moment de la lecture puis, plus tard, quelques jours voire quelques semaines, si ce n'est plus, me mettent bouche bée.

Le scénario et les dialogues du film de Resnais écrit par Marguerite Duras. Je n'ai pas spécialement accroché : je n'ai pas vu le film au préalable, et alors connaître l'envers du décor a été un peu vain puisque sans envie préalable de comprendre ou d'en savoir plus.