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3,79

sur 873 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce texte est le scénario du film d'Alain Resnais. N'en ayant jamais vu que quelques images, je n'en savais rien. Là, j'ai vu le livre dans une solderie l'autre jour, et je l'ai pris histoire de combler une lacune.

Ce texte est un mélange évocateur des atrocités commises à Hiroshima (200.000 morts en quelques instants), et des violences faites aux femmes au sortir de la seconde guerre. Seuls deux personnages nous occupent, sous fond d'images de tournage, et ils vivent une histoire d'amour. L'homme est japonais et la femme est une actrice venue tourner un film sur la paix. Entre eux c'est Hiroshima qui fait tenir ce moment amoureux.

La beauté de certains dialogues de Duras qui semble travailler avec un vocabulaire très modique et simple, est quelque chose d'étrange. Tout en étant peu bavarde, et répétitive, l'auteur reste pourtant très éloquente sur les sujets qu'elle a décidé d'aborder ici, et son texte produit des instants d'une poésie triste.
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Un texte inséparable des images d'Alain Resnais, dont il est le scénario.

Entre la jeune fille tondue "morte" à Nevers, et le jeune Japonais qui lui répète inlassablement qu'elle n'a "rien vu à Hiroshima ", il ne peut y avoir que le dialogue fiévreux des corps, tandis que tombent sur eux, comme une cendre brillante, les radiations imaginaires de la douleur humaine.

J'ai vu ce film très jeune, avec mon père, dans une petite salle d'art et d'essai.

Texte et film fondateurs pour moi. "Je n'ai rien vu, à Hiroshima " mais je n'oublierai jamais ces deux heures, pétrifiée, aux côtés de mon père, dans la salle obscure...
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Les mots magnifiques de Duras on inspirés a Resnais l'un de ces plus grand film. le ton ici est grave , mais jamais misérabiliste . L'intelligence est présente en permanence dans ce superbe scénario qui compléte parfaitement l'expérience majeure que représente ce film somptueux . le cinéma français dans ce qu'il à de plus beau.
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Elle est Française. Il est Japonais. Elle tourne dans un film sur la Paix. Il est ingénieur et, parfois, il fait aussi de la politique. Pour une nuit, ils s'aiment. A Hiroshima.
Mais ils ne peuvent accepter de ne plus se revoir et il la retrouve le lendemain. Puis la nuit suivante. Elle doit rentrer à Paris. Il la suit jusqu'au dernier moment, ou presque.
Son premier amour à elle fut un soldat allemand. A Nevers. A la libération, on l'a tondue puis ses parents l'ont tenue enfermée dans une cave. Au milieu de ses heures d'amour avec le Japonais, des années plus tard, elle est rattrapée par les souvenirs de ce drame dont elle n'a jamais parlé à personne.

Marguerite Duras avait écrit ce scénario pour un film d'Alain Resnais, sorti en 1959. Je ne l'ai pas vu mais, après cette lecture, compte bien le regarder.
On se laisse aisément porter par les répliques des deux personnages, entrecoupées de précisions pour les scènes. le style est simple, direct, efficace. Que de sentiments dans ces phrases ! L'atmosphère est terrible, mais quelle beauté !
Je suis bien heureuse d'avoir pris ce livre, un peu au hasard, dans la bibliothèque de ma grand-mère. L'Amant m'avait déplu, Moderato Cantabile m'avait déjà un peu plus impressionnée. Avec Hiroshima mon amour, je suis conquise.
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Des confessions entre Nevers et Hiroshima. Un amour bouleversant et impossible. le monologue intérieur de l'actrice doux et amer à la fois, des souvenirs sur un premier amour déchirant. C'est la première fois que je lis un livre sous forme de scénario et dialogues. Nous sommes durant l'été 1957 à Hiroshima, une ville du Japon située sur la côte nord de la mer intérieure de Seto. On nous présente l'intrigue : une femme française d'environ trente ans est actrice et vient jouer un film sur la Paix. La veille du retour en France, cette femme rencontre un ingénieur japonais, très intéressé par la politique et une passion débute entre les deux personnages. On ne connaît pas les noms des deux protagonistes, l'histoire est très courte mais très pertinente. La femme se confesse sur son passé dans sa ville natale : Nevers. Ses souvenirs sont pénibles. Elle a perdu son premier amour le jour de la Libération. le japonais et la française vivement le coup de foudre éphémère mais beau. L'écriture de Duras est sublime, on ne peut qu'être conquis par sa plume parfaitement maîtrisée. Mon admiration pour Marguerite Duras continue avec ce livre, Quelle femme ! Quelle plume ! Je reproche une seule et unique chose à ce livre : le manque de détails. La fin est ouverte, il faut laisser libre court à son imagination.
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Je vais m'aventurer dans une comparaison peut-être impertinente, voire hasardeuse, mais je la tente. Quelques jours précédant la lecture de Hiroshima mon amour, je m'étais laissé tenter par le mystère Henri Pick de David Foenkinos. Dans ce dernier, nous découvrons un manuscrit, les dernières heures d'une histoire d'amour, qui relate comme son nom l'indique, les dernières heures de l'amour, mises en parallèle avec le destin tragique du poète russe Alexandre Pouchkine. La force de ce manuscrit réside dans la comparaison entre deux événements, tant dans leur dimension symbolique, que dans les sentiments puissants provoqués d'un côté par la mort de l'amour, et de l'autre, par la mort de la vie.
Dans Hiroshima mon amour, la comparaison est également au centre de l'affaire. Elle, française et lui, japonais, partagent l'amour devant la désolation d'Hiroshima. Ils s'aiment d'un sentiment foudroyant, virevoltant sur la frontière entre la souffrance et la joie. L'amour est cependant refoulé, contraint à suivre les pérégrinations des protagonistes, de la chambre à la rue, du passé au présent. La française a subi un traumatisme à la sortie de 1944 en étant tondue et humiliée, pour avoir sympathisé avec l'ennemi. Lui, a connu la catastrophique Hiroshima, symbole d'une destruction collective, l'annihilation sans détournements du peuple nippon.
Finalement, la meilleure image que l'on puisse donner de cette oeuvre est tristement la bombe. Syndrome d'une explosion brutale, elle représente la guerre, la violence, la confrontation. Et parallèlement, elle s'insinue dans les esprits en échafaudant des piliers d'amour et de paix.
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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J'ai découvert ce livre à l'adolescence dans la bibliothèque familiale. Je l' dévoré. Ce fut le début d'une longue histoire d'amour avec Marguerite Duras. A l'époque, je n'avais pas capté toute la profondeur des mots, mais j'avais apprécié le style succinct et plein de non dit qui permettait d'imaginer tellement de choses. le style de Marguerite Duras laisse une liberté folle à l'imagination... Et c'est bon.
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Éloge du lent & du souvenir

Il existe des femmes & des hommes impossibles, que l'on ne peut aimer que par accident, ou par passion, ou peut-être par folie, juste une nuit, sans jamais ni pouvoir les atteindre, ni pouvoir les retenir !
Ceci n'est pas un roman, mais un scénario accompagné de didascalies pour le réalisateur Resnais, écrit par Duras.
Il s'articule autour d'une rencontre, entre un japonais, une actrice française lors du tournage d'un film à Hiroshima. Et un autre amour de mémoire.
Il s'agit d'une rencontre érotique, impérieuse, volcanique qui la fera aussitôt penser à ce soldat allemand mort dont elle s'était éprise dans sa jeunesse, dans sa ville natale. Nevers.

Ce qui est assez fabuleux avec ce livre, c'est qu'il débute par une réflexion sur la possibilité ou pas de percevoir, de se souvenir de quelque chose d'aussi traumatique que l'explosion d'Hiroshima.

Hiroshima devient une sorte de métaphore de ce qui est impossible d'évoquer pour la française. Et puis vient la caresse qui dénoue, apaise & rembobine la pelote du temps, si bien que du même geste, à ce pouvoir de faire jaillir les souvenirs & les confidences.
Étant confrontée à Hiroshima, à ce drame historique & national des années plus tard, elle s'autorise enfin à méditer sur le lieu de son enfance où elle ne pourra plus jamais retourner à cause de cette honte d'avoir aimé "l'ennemi"
Et ce dialogue extraordinaire entre les deux amants, où ces deux villes, Hiroshima & Nevers se fondent l'une dans l'autre, cette impression que les deux espaces ont fusionné !

Je songe a ce qui prend du temps, a ce qui est incompressible, a ce qui résiste, a ce qui se refuse, et refuse de courir à en perdre le souffle, a ce qui requiert des efforts & l'envie d'en faire.

En somme, Duras, toujours, et son écriture, vive, expéditive, répétitive.
Duras se situe dans un au-delà du monde réel, dans le spirituel, dans le tellurique, dans l'inconscient, dans l'instinct.
Duras confrontée au monde réel, avec les codes du monde réel, ça ne passe pas. Dans tous ses oeuvres elle me plonge dans mon propre inconscient, dans le primitif, une plongée souterraine, un voyage auquel il faut consentir pour être happée !
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A la fin des années cinquante, une comédienne française vient à Hiroshima pour achever un film sur la paix. La veille de son retour en France, elle fait la connaissance d'un Japonais qui devient son amant. Cette relation adultère est d'autant plus passionnée que leur temps ensemble est limité à celui du tournage. Leur relation fusionnelle et destructrice, hantée par la persistance de leurs souvenirs, incarne dès lors un amour impossible...

Beaucoup de dialogues dans ce roman qui à l'origine est le scénario d'un film. L'histoire est essentiellement basée sur les souvenirs de chaque personnage. Chacun a vécu une tragédie et leur lourd passé les empêche d'être heureux ensembles. Les silences, les ellipses, font de ce livre un véritable poème d'amour.
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Lors d'un tournage à Hiroshima, une française rencontre un japonais. Ils vont y vivre une passion amoureuse de quelques jours, durant laquelle l'actrice va raconter pour la première fois sa première histoire d'amour pendant la deuxième guerre mondiale à Nevers.
Il s'agit du scénario du film d'Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras.
Dans la première partie, les dialogues du film et dans la deuxième le récit de l'histoire de Nevers et la présentation des caractères des héros.
Marguerite Duras n'est pas un de mes auteurs favoris mais cette histoire m'a donné envie de voir le film.
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