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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sokcho, une station balnéaire proche de la frontière de la Corée du Nord. C'est l'hiver. Une tranche de vie.Une jeune franco-coréenne travaille dans un hôtel. Un français, auteur de bande dessinée descend dans cet hôtel. Un lien va se tisser entre ces deux êtres . L'atmosphère qui se dégage de ce livre est profonde, empreinte de poésie, de douceur.
Une très belle rencontre .
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Une suissesse qui gagne un prestigieux prix littéraire international, le "National Book Award 2021" catégorie littérature traduite ? Je ne pouvais qu'avoir envie de découvrir cette auteure !

Voici un court roman d'ambiance qui m'a particulièrement captivée. Un roman lu entre deux fêtes, comme en latence, une pause bienvenue, blottie sous ma couette.

Sokcho, station balnéaire de Corée, à la limite de la Corée du Nord. C'est l'hiver, tout semble en pause. Un Français arrive dans une petite pension où travaille une jeune femme comme cuisinière et femme de ménage. Il est dessinateur de BD et semble à la recherche de l'inspiration. Elle lui fait découvrir sa ville, les coutumes de son pays, cette guerre qui n'en finit pas. Un étrange lien se tisse entre eux, entre désir et curiosité... une curiosité de sa part à elle, son père étant un français de passage qu'elle n'a jamais connu.

Soyons clair, il ne se passe rien dans ce roman, tout est dans la richesse de la langue, la poésie, l'ambiance gelée. Cette Corée faite de parfum, de nourriture, de poisson, toute en contradiction entre tradition et modernité. Et la Normandie du français, toute en brume qu'elle s'est imaginée à travers des romans De Maupassant.

Pourtant, je me suis complètement laissée prendre par cette impression de léthargie, c'était une lecture parfaite à ce moment précis, un 26 décembre...
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce premier roman très réussi. Il ne s'y passe pas grand chose, et ça j'apprécie. Nous vivons un petit moment de lecture suspendu.
Un univers feutré par la neige, rythmée par les jours qui passent et par les clapotis des vagues chargées d'écume.

La vie quotidienne s'écoule inlassablement dans cette station balnéaire qui attend que la saison estivale revienne, et avec elle ses touristes.
Sokcho me fait penser à bien des aspects à Ostend, à nos excursions hors saison et à notre rencontre avec les vieux loups de mer flamands.

«Hiver à Sokcho» véhicule une ambiance et une envie de quiétude assez universelle, car que l'on parte la chercher à l'autre bout de la terre ou à 100km de chez soit, finalement cela ne fait pas de différence.
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Voici un premier roman plein de délicatesse.

Dans la ville balnéaire de Sockcho, à la frontière entre la Corée du Nord et du Sud, les hivers sont longs. Une jeune femme, coréenne par sa mère et française par un père qu'elle ne connait pas, tient une pension où les clients ne se bousculent pas pendant les longs hivers. C'est pourquoi ce touriste français, auteur de BD et en recherche d'inspiration, a tout pour l'intriguer. C'est un moyen pour elle d'en apprendre un peu plus sur le pays de son père... Leur relation à distance nous est racontée par des petites touches poétiques et avec beaucoup de retenue. Les non-dits tiennent une grande place dans le récit, tout comme la cuisine. En refermant ce livre très court, on s'aperçoit qu'on a beaucoup appris sur la Corée.

Elisa Shua Dusapin est une jeune auteure à suivre...
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Hiver à Sokcho d'Élisa Shua Dusapin est un petit roman absolument parfait.
Mystérieux, évanescent, infiniment précieux.
Il est l'oeuvre d'une styliste hors-pair que j'avais découvert dans Vladivostok Circus, une femme à la plume terrifiante de grâce, d'agilité et de sensibilité.


J'ai été emportée par la douceur de ce premier roman, son humilité et sa poésie. Pas un mot de trop ne vient en alourdir les pages, tout est suggéré, évoqué, déposé avec délicatesse sur le papier brûlant. Et pourtant, on sent que chaque phrase est pesée et mesurée. Que rien n'est laissé au hasard de l'instant, livré à la facilité.
Le résultat a quelque chose à voir avec l'essence même de la Littérature. Il est la définition faite roman de la magie que constitue l'art de poser les mots l'un à côté de l'autre.


J'ai aimé la sobriété de l'oeuvre, ses personnages sur le fil, prêts à basculer à tout instant, dans la folie ou la mort. L'effet est si puissant, si radical, qu'il m'a plusieurs fois laissée pantoise, sidérée, presque repue d'admiration. Qu'il soit possible de dire tant de chose avec si peu de phrases, de laisser libre le lecteur d'interpréter, de vivre et de comprendre, m'a littéralement transcendée.


C'est là qu'il faut aller, me suis-je dit à plusieurs reprises, vers ce point qu'il faut tendre.
Et si je me souviens avoir trouvé Vladivostok Circus un brin désincarné, j'ai été impressionnée par la présence presque physique des personnages de son Hiver à Sokcho. Les scènes culinaires, particulièrement réussies, donnent au roman une matérialité exceptionnelle, entre appétit et dégoût, fascination et répulsion,
et celles liées au dessin entrainent le lecteur dans les méandres enchanteurs d'une splendeur hypnotique.


Une réussite pleine et entière à découvrir de toute urgence !
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Court roman dévoré par un samedi après-midi pluvieux, immergée dans une bulle dépaysante, poétique et enchanteresse.

J'ai aimé me plonger dans cette ambiance feutrée et vivre Sokcho, petite ville balnéaire, l'hiver, quand les touristes sont partis, qu'il ne s'y passe rien. Ou presque rien.

Il y a cette rencontre entre une jeune femme franco-coréenne et un auteur de BD français.
(À moins que ce ne soit une rencontre entre cette jeune femme et elle-même? Avec sa part française, qui lui vient de son père, qu'elle n'a jamais connu. )

Une rencontre. Le Normand et la jeune femme se croisent, discutent, s'éloignent, se retrouvent. Des moments suspendus.
Tout est dans la retenue, la délicatesse, la pudeur.

J'ai aussi aimé les détails de la vie coréenne : son travail à la pension avec ses rares clients, la préparation des repas aux noms exotiques, les restaurants du bord de mer avec leurs poulpes, le fugus, la haenyo...

Une ambiance à la Sofia Coppola dans "Lost in translation"...

J'ai hâte de lire le deuxième roman de cette jeune autrice !
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Yann Kerrand, auteur normand de BD, s'installe à Sokcho, petite ville portuaire à la frontière de la Corée du Nord pour y trouver l'inspiration. Il loge dans une pension, tenue par un vieux monsieur et une jeune femme passionnée de cuisine. Au fil des jours, se tisse entre la jeune franco-coréenne et l'auteur, un lien affectif mêlant curiosité, désir et frustrations.

Elisa Shua Dusapin livre là un premier roman intimiste, doux comme une caresse, qui réchauffe le coeur tandis que l'action se déroule dans une contrée des plus froides et des plus inhospitalières de la Corée du Sud. L'écriture toute en retenue confère à cette relation, improbable, toute son intensité, valorisant chaque regard, chaque geste, chaque mot.
L'auteure narre avec subtilité l'une de ces rencontres inattendues, sonnant parfois comme un rendez-vous manqué, où les sentiments et le désir s'imposent comme une évidence. Ici, la rencontre est le moteur de la création artistique, l'illustration pour Yann et la cuisine pour la jeune femme. Elle servira aussi de détonateur, délivrant chacun des incertitudes dans lesquelles il évoluait, aidant chacun à prendre ses décisions.
J'ai aimé cette histoire, où tout semble figé et ralenti, à l'écriture concise qui dévoile beaucoup sur ces personnages et les liens qui les unissent.
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Malgré ses seules 140 pages, je n'ai pas lu le premier roman d'Elisa Shua Dusapin "Hiver à Sokcho", aussi rapidement que je l'imaginais. Les phrases sont courtes, les mots sont simples et je me suis laissée envahir par un calme, une sérénité, un besoin de respiration.
Sokcho est une petite ville de Corée du Sud, proche de la frontière avec sa voisine du Nord. C'est l'hiver, il fait froid et il ne se passe rien dans cette station balnéaire. Rien, si ce n'est une rencontre : celle d'une jeune franco-coréenne et d'un dessinateur de bandes dessinées venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. Ainsi annoncé, le sujet semble bien fade, trop banal, quelque peu éculé et pourtant…
C'est un roman sur le fil, toujours aux confins du non-dit. L'amour reste en filigrane, jamais évoqué et pourtant présent, surtout ce désir que l'on devine entre Yan, le dessinateur et la narratrice. Rien n'est dit non plus des conflits politiques, juste suggérés lors d'une balade. Les dialogues se suivent sans fin, tout n'est pas dit des différences de culture, les mots restent en suspens et les gestes arrêtés.
Il m'est tellement difficile de dire pourquoi j'ai tant aimé ce récit. Il est difficile de trouver les mots pour traduire cette boule dans la gorge devant tant de beauté. Les mots, les phrases pour dire les lignes, celles des dessins de Yann, celles de la frontière au loin entre le Nord et le sud, juste aperçue d'un promontoire, celle du bord de la plage, celle invisible des origines, celles des poissons découpés en lamelle. Et puis il y a le silence, la lenteur, le froid et le gel, tout cela relayé par une écriture coruscante. le corps est évoqué, souvent, chaque partie, sans jamais aller au-delà. le texte baigne dans un halo, une brume matinale, derrière une mousseline qui en estompe les contours. Une dentelle enveloppe les personnages qui vaquent pudiques, fragiles et muets.
Et quand le poisson est prêt, l'hôte est déjà parti, s'est évaporé. Seul un carnet de croquis est resté.
Brillantissime !
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Savez-vous que cuisiner pour quelqu'un est un acte d'amour et refuser le repas est un manque de respect ?Maintenant vous le savez ! Alors ne faites pas comme cet auteur de bd venu finir son livre à Sokcho. On suit dans ce livre une jeune franco-coréenne qui travaille dans l'hôtel où réside le dessinateur. En secret, le soir, elle l'épie dessiner une forme et la faire disparaître dans l'encre. C'est un voyage culturel qui s'occupe à nous et la nourriture y est bien décrite et à un rôle important. Bonne lecture !
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Sokcho en hiver. On plonge dans cet univers froid, calme, si calme qu'il est teinté d'un sublime ennui.
Quand un Français arrive à la pension, la narratrice voir son quotidien chamboulé.
J'ai adoré ce petit roman poétique où la lenteur, la beauté des mots m'ont fait voyager.
J'ai adoré cette ambiance coréenne loin des clichés de la capitale.
Un roman que je recommande comme une parenthèse poétique et intemporelle.
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