Après l'excellent « Soul Man » ce quatrième tome de la série de one-shots "Le casse" s'avère assez décevant et je me suis d'ailleurs royalement ennuyé lors de la lecture.
C'est dans un univers totalement différent de celui de "Travis" que nous plongent
Fred Duval et
Christophe Quet. le lecteur se retrouve dans une Angleterre en pleine crise sociale, qui voit émerger le mouvement Punk. L'immersion, à travers les dialogues de
Fred Duval et les décors de
Christophe Quet, s'avère immédiate et efficace.
C'est au sein de cette atmosphère parfaitement mise en place que les auteurs vont développer un casse sous forme de polar mafieux et sur arrière-fond politique. Entre narcotrafiquants et fans de Sex Pistols qui s'offrent un concert sur la Tamise au moment où la Reine Elizabeth fête son jubilé, les auteurs s'amusent à brouiller les pistes. Entre les nombreux allers-retours, les nombreux personnages, le fond politique et le mouvement Punk, "La grande escroquerie" a finalement beaucoup de mal à émerger. Et même si les auteurs parviennent à préserver l'identité des auteurs du casse jusqu'à la fin, le lecteur a du mal à accrocher au récit.
Le trait plus rough que d'habitude de
Christophe Quet et les détails qu'il intègre au sein des décors favorisent l'immersion au sein de ce Londres en pleine crise sociale. Malheureusement, le scénario manque de fluidité et ce quatrième casse a du mal à sortir de la brume londonienne.