Guêpes : Les véritables écoguerrières

Pas seulement les abeilles, mais les guêpes aussi, sont de précieuses pollinisatrices. En laboratoire, de minuscules guêpes parasites invisibles à l'oeil nu, sont répandues sur les cultures où elles contrôlent les nuisibles avec plus de précision que n'importe quel pesticide chimique, avec des effets secondaires quasi nuls. Pas un seul insecte, ou presque, n'a pas au moins une guêpe pour ennemie et la nature spécifique de la plupart des relations hôte-parasite fait de la guêpe un élément indispensable de notre arsenal de lutte contre les insectes nuisibles.
Même le venin, l'unique substance à l'origine de notre haine pour les guêpes, peut être un atout en médecine et dans d'autres disciplines scientifiques. Nous commençons à peine à étudier et à utiliser ses incroyables composants et leur potentiel est déjà très prometteur.
Les comportements des guêpes, même solitaires, sont si complexes, et leurs programmes neurologiques supposément robotiques sont si malléables qu'ils nous obligent à redéfinir instinct et intelligence. L'étude du genre Philantus a conduit à la reconnaissance officielle de l'éthologie , l'étude du comportement animal, et a valu un prix Nobel partagé à Niko Tinbergen.