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4,3

sur 5090 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roman policier en plein coeur du Moyen-âge : on suit l'ancien inquisiteur Guillaume de Baskerville et son novice Adso qui tentent de résoudre une enquête policière dans une abbaye. En effet, au fil des jours, des moines disparaissent en suivant une logique terrible, liée à l'apocalypse et à la grande bibliothèque de l'abbaye.

J'ai adoré cette lecture du début à la fin malgré quelques longueurs quand les personnages se lancaient dans leurs débats, super intéressants il faut le dire, mais parfois assez longs. J'ai également apprécié l'enquête qui rend le livre addictif : au fur et à mesure de la lecture, les mystères deviennent de plus en plus nombreux et oppressants et donnent ainsi envie de tourner les pages au plus vite pour connaître l'aboutissement de l'enquête. Et quelle fin !

N'hésitez pas à le lire cet hiver pour vous y plonger pleinement !
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Le Nom de la rose d'Umberto Eco est une enquête médiévale virtuose où hérétiques et dogmatiques se livrent une lutte acharnée. de joutes verbales en monologues inspirés, le Nom de la rose étincelle par son érudition. Umberto Eco nous plonge dans une époque tourmentée. En l'an 1327, alors que le pape Jean XXII est taxé d'hérésie, et que le catholicisme s'étiole à force de ramifications fondées sur des lectures divergentes des textes bibliques, une série de meurtres sont commis dans une abbaye. Guillaume de Baskerville et Atso, son secrétaire qui des années plus tard s'attellera à la rédaction de l'histoire qui nous est relatée, au-delà de leur mission diplomatique, sont sommés par l'abbé de découvrir le meurtrier. Les mises en scène macabres sont, selon toute vraisemblance, l'oeuvre d'un esprit possédé, frappé de démence. Pourtant les moines semblent mener une vie exempte de péchés dans cette abbaye dont l'abbé loue la sérénité. Guillaume et Atso en réveillant les vieilles rancunes font jaillir des secrets inavoués, des complots et des alliances muettes scellées en vue de se protéger. La vie monacale s'avère moins placide qu'il n'y paraît et dans cette atmosphère mystique et survoltée l'arrivée d'une délégation papale achève d'entériner le chaos. Sur fond de discussions enflammées visant à valider ou révoquer, selon le côté d'où l'on se positionne, l'idée selon laquelle le christ avait fait voeu de pauvreté, Umberto Eco livre une enquête fabuleuse d'un romanesque inouï, un roman fou, une oeuvre colossale, une enquête menée tambour battant par un duo aussi attachant que désopilant, nous offrant une plongée en plein coeur d'une époque où la religion structurait toute la société, offrant ainsi un terreau fertile au fanatisme. Il faut tout le talent d'Umberto Eco pour nous faire apprécier un pavé de 700 pages traversé par des saillies aussi intelligibles que de l'araméen et ceci du début jusqu'à la fin. le Nom de la rose est un roman inclassable qui pénètre remarquablement les arcanes des théologies dogmatiques.
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La prouesse de ce roman est d'abord d'être une aventure érudite.
En effet, ce polar historique (sans doute l'un des plus maîtrisés) allie une intrigue époustouflante autant qu'originale à une peinture remarquable de la vie monastique au XIVe siècle.
Le nom de la Rose (quelle est donc cette Rose ?!) c'est aussi un hommage au texte en général, par des références distillées savamment, qui n'alourdissent cependant pas la lecture ; et surtout, en faisant ressurgir un texte disparu : la partie manquante de la Poétique d'Aristote consacrée à la comédie. Poétique qui est devenue l'un des piliers de la littérature. N'oublions pas non plus le clin d'oeil à Conan Doyle, un autre maître ès intrigue !
Le trésor caché n'est donc pas biblique (Graal) ; il n'est pas non plus pécuniaire (trésor des Templiers) : le trésor c'est le savoir, incarné par cette labyrinthique bibliothèque, semblable aux chemins tortueux de la connaissance qui se heurtent bien souvent à l'obscurantisme.
Quant aux cinéphiles, évidemment, la version de Jean-Jacques Annaud mérite le détour, ne serait-ce que pour son casting de choix !
Je me permets par ailleurs de m'« insérer vaniteusement » dans ce petit article plein de reconnaissance car mon polar historique, précisément, s'est beaucoup (toute proportion gardée !) inspiré de l'intrigue d'Umberto Eco qui, à mon avis, a rendu ses lettres de noblesse à un genre littéraire trop souvent traité par le mépris. Avec son roman, Eco prouve que le savoir peut être divertissant.
Enfin, j'espère que le projet de simplification de cette histoire, à laquelle il ne faut rien retrancher, n'est qu'une rumeur !
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Alors qu'il traînait dans ma PAL depuis une éternité, j'ai profité d'une lecture commune organisée par Samlor sur Livraddict pour, enfin, lire le chef d'oeuvre d'Umberto Eco, le Nom de la rose. Restaient dans mon souvenir quelques images du film de Jean-Jacques Annaud, qui m'avait beaucoup plus, mais dont j'avais totalement oublié l'intrigue. J'ai donc découvert le livre avec beaucoup d'enthousiasme, imaginant Sean Connery en robe de moine dans toutes les descriptions !

En 1327, le moine franciscain Guillaume de Baskerville et son novice Adso de Melk se rendent dans une abbaye bénédictine d'Italie, où une rencontre diplomatique est organisée entre partisans de l'empereur et du pape. Ex-inquisiteur, Guillaume se voit prié par l'abbé de lever le mystère qui entoure la mort d'un des moines, survenue quelques jours plus tôt. Au cours de son enquête, Guillaume va découvrir que l'abbaye est le lieu de nombreux secrets, crimes, vice et hérésies.

Umberto Eco présente cet ouvrage comme le livre de l'abbé Vallet, qui s'avère être une traduction du latin vers le français du manuscrit d'Adson de Melk, et qu'il se serait contenté de traduire en italien. Ecrit comme les mémoires d'un vieux moine, qui raconte un évènement marquant de sa jeunesse avant que la mort ne l'emporte, le Nom de la rose est un formidable exercice de style du début à la fin.

Il faut admettre que le lecteur doit s'accrocher sur la première centaine de pages, très dense en description extrêmement longues (mais aussi très bien écrites), et en débats autour de concepts religieux que le lecteur non spécialiste aura du mal à comprendre (et je me range bien entendu dans cette catégorie de lecteurs). En revanche, au fur et à mesure qu'avance la lecture, l'action se recentre sur l'intrigue principale, à savoir l'enquête de Guillaume de Baskerville pour retrouver le meurtrier des moines assassinés.

Adso, novice inexpérimenté, joue un rôle très important, en posant, à la place du lecteur, les questions qui permettent de comprendre les raisonnements et les déductions, certes très logiques, mais pas toujours limpides de Guillaume. Heureusement qu'il est là, sinon Guillaume serait bien difficile à suivre !

Du point de vue de l'intrigue, j'ai été bluffée, car je n'ai réussi à deviner, avant que la solution ne soit donnée par Guillaume, qu'un ou deux éléments, mineurs en plus. J'ai été surprise tout au long de ma lecture, et, une fois l'intrigue mise en place, je n'ai pas pu lâcher le livre. L'enquête est complexe mais terriblement intéressante, le rythme est haletant et c'est un plaisir de suivre Guillaume qui, quoique assez orgueilleux, est un véritable érudit doté d'un sens de la logique extraordinaire.

Le style d'Umberto Eco est remarquable, le livre est très bien écrit, les descriptions sont très bien maîtrisées et les dialogues sont pertinents. Il s'agit également d'un roman extrêmement bien documenté sur le contexte politique et religieux de l'époque, les différentes formes d'hérésies, les moeurs et principes de l'époque (il y a d'ailleurs un passage épouvantable sur la vision de la femme par l'Eglise)... Il y a tout de même une chose que je regrette : il s'agit des innombrables passages en latin, plus ou moins long et non traduits. Pour quelqu'un comme moi qui a choisi le grec à l'école, c'est un peu frustrant !

D'une manière générale, j'ai trouvé ce livre vraiment très, très agréable à lire. Bien qu'un peu compliquée, surtout au début, il s'agit d'une lecture vraiment prenante, très stimulante sur le plan intellectuel. Je la conseille à tous les fans de polar et de roman historique ! Et une fois le livre terminé, on peut s'amuser à revoir le film pour voir la façon dont l'intrigue et les différents personnages y sont traités.
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J'ai vu l'adaptation cinématographique du roman d'Umberto Eco il y a bien longtemps, et en ai gardé peu de souvenirs, si ce n'est ceux de la silhouette encapuchonnée de Sean Connery, et surtout de la méthode utilisée pour perpétrer les meurtres dont il y est question. Ce qui ne m'a finalement pas gênée car si une évidence s'impose d'emblée, c'est que "Le Nom de la rose" est d'une richesse qui interdit de le cantonner à quelques images, ou même à un seul aspect.
1327. La Chrétienté est divisée entre l'autorité du Pape basé en Avignon, et celle de l'Empereur du Saint-Empire romain germanique. On n'a alors jamais tant insisté pour stimuler la foi des gens simples par l'évocation des tourments infernaux. L'Inquisition, alors puissante, est prompt à désigner comme hérétiques tous ceux qui se distinguent d'une Eglise plus attachée à sa richesse et à sa puissance qu'à ses valeurs morales. L'ordre des franciscains en fait notamment les frais, en pleine bataille idéologique avec les autorités religieuses pour défendre le dénuement auxquels ils aspirent, quand les secondes jugent comme hérétique l'idée que le Christ et les apôtres n'aient jamais eu de propriété individuelle ou communautaire.

Le climat de crainte et de tension que provoquent ces temps de rébellion et de répression se propage à l'ensemble de l'Occident chrétien, notamment dans péninsule italienne, atteignant jusqu'à la vénérable abbaye bénédictine de moines savants qui, isolée dans les hauteurs du Piémont, sert de cadre à l'intrigue.

C'est là qu'arrive, investi d'une mission diplomatique au nom de l'Empereur, le frère Guillaume de Baskerville, un franciscain britannique, ex-inquisiteur dégoûté par l'iniquité et la cruauté que supposait cette fonction. Il est accompagné du narrateur, Adso de Melk, jeune moine bénédictin qui lui sert de secrétaire. C'est par les yeux naïfs de ce dernier que le lecteur découvre le frère de Baskerville, qui suscite chez le jeune novice autant d'admiration que de réprobation, par son audace et sa liberté d'esprit. Il décrit un quinquagénaire grand et très maigre mais agile et infatigable, dont l'acuité et d'un sens du raisonnement logique suscitent un respect quelque peu circonspect. A la fois homme de Dieu et homme de science, c'est un érudit dont les connaissances couvrent des domaines aussi variés que la philosophie et la nature, ouvert à la modernité, un visionnaire et un humaniste qui rêve d'un savoir voué à l'amélioration du genre humain. Il va en l'occurrence mettre ses talents au service du responsable de l'abbaye, qui lui demande d'enquêter sur la mort suspecte d'un moine, assortissant sa requête d'une restriction qui d'emblée installe le mystère et excite la curiosité : l'accès à la bibliothèque de l'abbaye lui est interdit. Seul est d'ailleurs autorisé à y pénétrer le bibliothécaire, dépositaire des secrets de ce lieu dont le plan est resté obscur pour tous au cours des siècles, véritable labyrinthe contenant des trésors qui l'ont rendu célèbre dans tout l'Occident.

Se déroulant sur sept jours, le récit est rythmé par les heures canoniales qui marquent le quotidien des moines. Guillaume et Adso découvrent malgré le silence qu'impose la règle bénédictine des frères souvent bavards, prompts à dénoncer les perversions de leurs pairs, aiguillonnés par la rivalité, l'envie et la rancune. L'intrépidité et l'acuité exceptionnelle de Guillaume n'empêchent pas les morts de se succéder. Adso suit, se prend au jeu de l'investigation, son bon sens un peu naïf faisant parfois surgir des pistes presque à son insu, mais se heurtant en même temps aux complexes débats idéologiques opposant son maître à certains moines de l'abbaye.

A la fois roman policier, historique, et d'aventure, "Le Nom de la rose" est aussi et surtout un texte aussi intelligent qu'accessible sur les ravages de l'obscurantisme et la difficulté à la tolérance, sur la manière dont le pouvoir et l'avidité corrompent les éthiques et mènent aux pires violences et aux pires injustices.

Aussi divertissant que passionnant.

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Voici une des plus belles immersions dans l'univers d'un monastère, une mise en scène des débats politiques et théologiques violents entre les différents ordres monastiques, et rien que pour ça, c'est déjà à lire. C'est aussi une superbe immersion historique dans l'obscurantisme religieux de l'époque et donc aussi une mine de réflexions philosophiques sur l'accès à la vérité et à la connaissance.
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A matines... primes ... vêpres... ou complies Nous suivons l'enquête
de Sherlock Holmes et Dr watson …. Euh ….. pardon Guillaume de
Baskerville et son jeune assistant Adso de melk dans un abbaye italien
vers 1327.

Un roman policier médiéval , gothique qui repose sur une masse immense
et inépuisable de références littéraires et érudites.

Umberto Eco se plaît à étaler son immense savoir et à emmener dans son
sillage le lecteur fidèle et hardi . Pour retrouver au final le
Lector in fabula , un concept très cher à Eco: « le texte, parce
qu'il ne dit pas tout, requiert la coopération du lecteur. Il élabore
la notion de «lecteur modèle», lecteur idéal qui répond à des normes
prévues par l'auteur et qui non seulement présente les compétences
requises pour saisir ses intentions, mais sait aussi interpréter les
non-dit du texte. le texte se présente comme un champ interactif où
l'écrit, par association sémantique, stimule le lecteur, dont la
coopération fait partie intégrante de la stratégie mise en oeuvre par
l'auteur. »

Sur une émission d'apostrophes il disait de lui-même « qu'il a le
vice médiéval » Ce vice est lui-même au centre du récit : le vice du
savoir et de la connaissance

Une première lecture qui m'a permis de rencontrer les personnages ; de
caresser le récit mais ce livre d'une grande richesse mériterait
d'autre(s) lecture(s) précautionneuse(s) future(s)
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L'intrigue débute en l'an de grâce et de disgrâce 1327. La chrétienté est en crise, Guillaume de Baskerville, ex-inquisiteur accompagné du jeune Adso de Melk, novice et narrateur de cette histoire, est mandé dans une abbaye bénédictine du sud de la France où doit se tenir une importante assemblée ecclésiastique durant laquelle s'affronteront les fidèles de l'opulente papauté et les frères franciscains, partisans de réformes d'austérité. L'abbaye vit des temps troublés, un moine vient d'y trépasser dans d'étranges circonstances, et, alors que les deux protagonistes mènent l'enquête, les morts suspectes se multiplient. Qui est donc l'assassin ? Quels secrets cachent ces moines au coeur de leurs alcôves et de la somptueuse et labyrinthique bibliothèque veillée avec une implacable jalousie par un vieil érudit aveugle ? L'intrigue se noue sur sept jours, scandée par le rythme des offices. Au fil des heures il sera question d'hérésie et de philosophie aristotélicienne, de la cruauté de l'inquisition, de livres interdits pourtant pieusement conservés, d'alliances théologiques et amicales douteuses, de l'amour et de la sensualité d'une jeune femme accusée de sorcellerie, et du rire, omniprésent par l'humour de l'auteur, qui est le sujet-clé du récit et transfigure cette grinçante et érudite enquête. Je conseille vivement ce livre brillant, touffu et passionnant à tous les lecteurs chevronnés dès le lycée, certains passages étant un peu tortueux pour des novices.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Je n'irai pas jusqu'à le comparer à Notre-Dame-de-Paris, mais ceux qui ne sont pas rebutés par cette époque-là, trouveront là un roman policier d'excellent calibre. En ces temps de ‘sorcellerie' les secrets banalement humains deviennent démoniaques. Ce roman est un voyage dans un autre monde, l'atmosphère nous absorbe tellement que notre vie moderne, après cette lecture, nous semble irréelle, c'est assez fort.
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Le roman référence de l'écrivain italien. Fidèle à sa spécialité médiéviste, le nom de la rose nous plonge dans l'univers d'une abbaye du nord de l'Italie au milieu du 12ème siècle.
Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, est accompagné du jeune Adso qui est la plupart du temps le narrateur du texte, pour élucider un meurtre au sein même de l'abbaye. Pire, les assassinats s'accumulent. Qui tue des moines ? Pour quelles raisons ?
A travers les rencontres du maître et son disciple, on découvre la structure des moines, leur jardin, des descriptions incroyables (qu'on ne trouve nul par ailleurs) des plantes, des décorations, des tenues, l'architecture, les moeurs et les valeurs de ce temps méconnu. Eco sublime les mises en scène où se mêle érudition, rebondissements et profondeur des personnages. le Moyen-Age a souvent une image négative, Eco l'embellit : le mélange des langues, des découvertes, de la quête insatiable de la vérité. Mais jusqu où ?
Un texte érudit tout en étant accessible grâce à sa forme « polar », un véritable chef d'oeuvre !
Toutefois, pour les moins courageux ou pour les PAL qui débordent, lire les 100 dernières pages suffisent pour découvrir les fabuleuses argumentations de Guillaume, très actuelles, pour lutter contre toute forme de fanatisme. Et si jamais l'écriture d'Eco ou les descriptions vous font peur, il reste toujours le super film avec Sean Connery
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