J'ai apprécié
le cimetière de Prague de
Umberto Eco car il traite d'une période historique très intéressante, le XIXème siècle, pour l'Italie (le Risorgimento avec l'expédition des Milles…) et pour la France (le Second Empire, les mouvements révolutionnaires…).
Cette trame historique n'est pas un décor mais vit à l'intérieur du récit où se succèdent et s'entremêlent les complots contre les Juifs, les Francs-maçons, les crimes et les délits de faux en écriture perpétrés par le personnage principal, Simon Simonini.
Il raconte son apprentissage de faussaire et sa vie très romanesque, digne des feuilletons auxquels l'auteur fait référence, suite à une période d'amnésie. À cela s'ajoute une crise de la personnalité, et un dédoublement du récit, entre Simonini et l'abbé Dalla Piccola, qui l'empêche de distinguer clairement le vrai du faux.
La richesse du roman semble parfois excessive car la surabondance de détails n'améliore pas vraiment la compréhension de l'intrigue. D'ailleurs j'ai été quelque peu affolée par le début du récit tant il était débordant de précisions descriptives. Une certaine lassitude est aussi survenue peu avant le dénouement.
Finalement je ne regrette pas d'être arrivée jusqu'au bout du roman qui m'a plu dans l'ensemble.