Umberto Eco et
Jean-Claude Carrière sont tous les deux nés au début de années 1930, d'un côté et de l'autre des Alpes. Écrivains, passionnés d'Histoire et bibliophiles, ils se livrent en 2009 à un dialogue où l'on parlera de littérature, des nouvelles technologies de l'information, de la transmission des connaissances et de leur passion commune pour l'objet-livre. J'avoue avoir lu ce livre un peu par défaut : j'avais grandement envie de relire la plume d'
Umberto Eco et de découvrir un de ses ouvrages mais mon choix était considérablement réduit, ayant déjà lu ses titres qui m'intéressaient le plus.
J'en retiens un moment de lecture plutôt agréable mais clairement pas passionnant. Les deux auteurs conversent du passé, du futur, de littérature bien sûr mais aussi et surtout de bibliophilie, une grande passion commune aux deux auteurs… mais qui m'est totalement étrangère. Aussi, je suis resté complétement imperméable à l'excitation et à la passion des deux auteurs sur ce sujet qui, malheureusement pour moi, occupe une place prépondérante dans le livre. Si j'aime lire, j'avoue que je n'attache qu'une importance très modérée aux livres en tant qu'objet et que l'idée de les collectionner ainsi que la recherche du livre ancien introuvable me laissent tout aussi indifférent que la philatélie ou le tiercé.
Sur le reste, s'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, l'érudition notoire de ces deux auteurs rythme le livres d'anecdotes historiques et d'intéressantes réflexions. J'ai néanmoins trouvé le livre globalement en deçà des autres essais et recueil d'articles écrits par
Umberto Eco (Je connais trop mal
Jean-Claude Carrière pour le comparer à ses autres ouvrages). Aussi, je recommanderai bien davantage ses livres comme
Chroniques d'une société liquide ou
Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels.
Voici donc un livre plutôt agréable mais que je ne le conseillerais qu'aux bibliophiles qui y trouveront leur bonheur ou aux plus fervents aficionados des deux auteurs.