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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman historique pour plonger dans la relation entre Mme de Sévigné et sa fille et découvrir le Grand Siècle. Même si je ne suis pas férue de romans historiques, ni du 17ème siècle d'ailleurs, la quatrième de couverture a titillé ma curiosité et je me lance.

Au final, ce fut une bonne lecture.
L'auteure a tenté de retranscrire le langage de la marquise et d'utiliser les thèmes abordés dans sa correspondance pour établir cette fiction.
On y découvre donc l'éducation d'une jeune fille de la noblesse française de cette époque, notamment ses lectures et son comportement en société.
On peut y lire également des éléments de ce qui constitue la condition féminine de ce temps : Fanchon obligée de se marier car elle a "fauté", Françoise qui est préparée au mariage ou à être la maîtresse d'un homme bien plus âgé, l'importance de la réputation féminine. La différence entre aristocratie et gens du commun est soulignée, l'essor de la culture des salons aussi.

Le contexte sociologique et politique est donc très bien campé, malgré quelques accommodements avec la réalité historique assumée par l'auteure. Malgré cet avertissement en préambule, je n'ai pu m'empêcher de tiquer sur certains passages : la femme de Fouquet qui dit de sa servante énervée "elle a bu trop de café!". Euh, vu que cette boisson était fort chère et surtout réservée à l'élite, cela m'étonne qu'une petite bonne ait pu en boire assez pour être énervée. Autre détail : Bussy-Rabutin s'écorche la main et on lui conseille de la nettoyer pour éviter l'infection à cause de la poussière. J'avais le souvenir que le lien entre risque d'infection et saleté n'arrive qu'au 19ème siècle et même si les gens qui entourent la famille de Mme de Sévigné sont des gens instruits, cela m'épaterait qu'ils aient déjà ce réflexe.

D'autre part, j'ai trouvé la romance en devenir de Françoise un peu de trop. Est-ce une faveur pour le public-cible ou est-ce un fait avéré de la biographie de Françoise de Sévigné? Comme je ne connais pas assez bien le contenu de la correspondance mère-fille, je ne saurais statuer.
De même que son comportement résolument moderne (par rapport à la morale notamment puisqu'elle n'a aucune hésitation à voler une correspondance privée) est-il en phase avec ce qu'on connaît d'elle dans la réalité?

Par contre, le roman met vraiment en lumière l'affection entre Mme de Sévigné et sa fille. On y retrouve l'esprit des lettres de la fameuse épistolière (on a même certaines des lettres remaniées dans le roman).
Bref, une bonne entrée en matière pour découvrir l'oeuvre de la femme de lettres française.

A partir de 12-13 ans
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Au château des Rochers, où ils passent l'été, la jeune Françoise de Sévigné et son petit frère Charles partagent leurs jeux avec Tiphaine, le garçon de ferme, et Fanchon, la soubrette. Mais, pour Françoise, le temps de l'enfance est bientôt révolu : elle va avoir quatorze ans, l'âge de faire son entrée dans le monde, d'accompagner sa mère, Madame de Sévigné, dans les salons mondains parisiens, à commencer par celui de la célèbre Madame de la Fayette. Françoise va s'y faire remarquer par sa naïveté, et s'apercevoir que, dans ce milieu, la franchise n'est pas forcément une qualité... Et puis, persuadée que sa mère lui cache un secret, elle mènera l'enquête à Vaux-le-Vicomte, dans le somptueux château de Nicolas Fouquet, le ministre des finances de Louis XIV...

L'avis de Marguerite, 15 ans : Ce roman permet de découvrir la vie en France au XVIIe siècle, mais je ne l'ai pas beaucoup aimé. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'anachronismes, principalement au niveau du vocabulaire. J'ai eu du mal à accrocher… 

L'avis de la rédaction : Un bon “roman de capes et de plumes” (selon l'expression de l'auteure), qui met en scène des célébrités du XVIIe siècle : Madame de Sévigné, sa fille Françoise, leur cousin Roger de Bussy-Rabutin, Madame de la Fayette, Nicolas Fouquet, Henriette d'Angleterre, Jean de la Fontaine, Pierre Corneille… Dommage que le récit ne soit pas suivi d'un petit dossier sur ces personnages.
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Dans les lettres volées, on suit la fille de Madame de Sévigné qui doit faire ses premiers pas dans le monde. C'est très bien écrit et agréable à lire, l'histoire tient la route mais clairement ce n'était pas pour moi. du point de vue historique, c'est très intéressant d'avoir un texte pour enfant qui présente à quel point la vie à la cour et dans les salons était complexe, codifiée et pleine de faux semblants. de ce point de vue c'est une réussite mais le pendant de ce parti pris est qu'on peut très vite s'ennuyer. Tout tourne autour des « guéguerres » de pouvoir implicites et de la façon d'être bien préparé à ce monde d'apparence. Il ne se passe pas grand chose à part une liste d'échecs et d'inconvenances. Je recommande pour l'illustration des codes de cour et des conséquences si on n'est pas bien préparé à ce monde d'apparence trompeuse mais sinon attention à l'ennui.
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Dès les premières pages je me suis laissée porter par l'histoire. L'intrigue est comme toujours bien ficelée et le côté historique est vraiment très intéressant. La plume de Silène Edgar étant très fluide et très addictive, ce livre est un sympathique page-turner. Je trouve que l'auteur a vraiment un don pour captiver le lecteur et la façon qu'elle a d'amener l'aspect historique dans son histoire est vraiment bien faite car, à aucun moment, on a la sensation de « lourdeur ». J'entends par là que, parfois, dans certains romans historiques, le côté historique justement est trop présent, trop accentué, que ce soit par le vocabulaire employé, les nombreuses descriptions des monuments ou des paysages, les expressions utilisées par les personnages etc… Tous ceci peut parfois faire lourd dans un récit, surtout lorsque ce dernier est très court, mais dans Les lettres volées, il n'y a pas ce sentiment et je trouve cela vraiment bien. C'est une histoire jeunesse très fraîche, très sympa et qui m'a globalement plu même si j'en attendais plus.
Lien : https://carolinabouquine.wor..
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Françoise de Sévigné est une jeune fille à la tête bourrée d'idées farfelues qui aime qu'on l'appelle Manon quand elle va courir dans les champs.
Mais il faut qu'elle grandisse et qu'elle se tienne comme "les femmes de son monde". Invitée chez Mme de la Fayette, elle rencontre d'éminents personnages tels que M. de la Fontaine.
Au delà de la folle agitation qui règne dans cette demeure, Françoise est certaine que sa mère lui cache quelque chose. Une lettre qu'elle a aperçue pourrait peut être lui donner des pistes ?

Ce récit nous plonge dans le 17e siècle des non-dits et des manigances de la noblesse.
L'enquête est rapide mais l'ambiance d'époque est bien mise en place, on découvre le derrière du rideau de la convivialité de mise.
Je n'ai pas adoré les personnages mais il était agréable de les suivre grâce à la jovialité de Françoise surtout, même si ça devient un peu lassant par moments.

Un roman pour les plus jeunes et pour ceux qui aiment L Histoire.
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Une belle histoire sue j'aurais dû lire plus tôt pour pouvoir réellement l'apprécier.
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Lu en Juillet 2018
Je le recommande.
Fiction historique instructive. Des images célèbres et sérieuses parcourent ce roman.
Au XVIIE, l'éducation des nobles jeunes filles est décrit.
Françoise, personnage principal, quitte le monde enfantin avec son imagination, ses jeux et la diversité des gens qu'on côtoie pour découvrir la tenue à adopter avec sa classe sociale en cour royale. Elle découvre que la vérité ne se dit plus clairement, il faut enrober ses paroles.
La lecture et l'écriture sont des savoirs précieux, non enseignés à tous à cette époque.
Elle mène sa petite enquête.

Deuxième livre que je lis de cet auteure. J'ai nettement préféré celui-ci à "14-14" qui m'avait pourtant été conseillé. C'est une fiction documentaire où le lecteur est vraiment plongé dans l'histoire.
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1661, Françoise de Sévigné a 14 ans et passe la moitié de son temps dans le château familial breton, Les Rochers, et l'autre moitié dans l'hôtel particulier du Marais à Paris.

Elle est la fille de la marquise De Sévigné et la petite cousine de Bussy-Rabutin, l'auteur de L'histoire amoureuse des Gaules, présentement exilé en province sur ordre du cardinal de Mazarin.

Françoise, contrairement aux autres jeunes filles de la noblesse, est élevée par sa mère qui se charge non seulement de son éducation mais qui lui fait également la classe.

La marquise insiste beaucoup sur la lecture et l'écriture en l'entraînant à réaliser une correspondance fictive mais elle la prépare aussi à entrer dans le monde car elle arrive à un âge où il faut qu'elle fasse sa présentation à la cour.

Mais ne la jugeant pas encore prête, elle préfère pour sa première sortie, le salon de son amie Madame de la Fayette mais Françoise, trop naïve, va enchaîner les maladresses et la marquise en est mortifiée…

J'avais beaucoup aimé 14-14 et Adèle et les noces de la reine Margot, les précédents opus de Silène Edgar, des romans à la fois historiques et fantastiques, là j'avoue que le charme a moins opéré avec Les lettres volées, un titre purement historique.

C'est pourtant un récit historique de bonne facture qui permettra aux jeunes lecteurs de se familiariser avec le siècle de Louis XIV, la marquise De Sévigné et Fouquet que l'on vivre ici ces dernières heures de gloire et de toute-puissance avant sa chute.

Françoise de Sévigné est une jeune fille intelligente et attachante que l'on a plaisir à voir évoluer et à faire son entrée dans la cour des grands d'autant que Silène Edgar l'entoure de la marquise bien évidemment mais aussi de Madame de Lafayette, de Bussy-Rabutin, de Jean de la Fontaine, de Mademoiselle de Scudéry… et que l'on assiste même à des joutes verbales dans le salon de l'auteure de la princesse de Clèves, ce qui m'a rappelé le roman de Béatrice Nicodème, Eh bien dansez maintenant !, que je trouve mieux écrit et plus passionnant à lire.

Pour autant, Silène Edgar connaît cette période littéraire sur le bout des doigts : notre héroïne lit la littérature précieuse et notamment L'Astrée d'Honoré d'Urfé, roman fleuve de plus de 10 000 pages, best-seller de l'époque, où chaque lettré(e) se devait de connaître les amours des bergers Astrée et Céladon et j'ai eu plaisir à retrouver toutes les références littéraires qui parsèment le récit !

L'auteure nous donne à lire ici l'éducation donnée à une jeune fille de la noblesse et Silène Edgar entremêle son récit de lettres de la marquise De Sévigné, souvent légèrement modifiées pour coller à la trame du roman. le récit a aussi un versant sociologique intéressant où l'on nous montre bien le fossé entre les nobles et leurs « gens » et la différence d'éducation entre les maitres et les valets.

Il y a quelques petites incohérences pour moi avec des passages que je trouve un peu trop modernes notamment liés à l'hygiène, à la médecine qui ont deux siècles d'avance mais ce n'est pas vraiment cela qui m'a dérangé.

Non ce qui m'a le plus dérangé c'est l'histoire des lettres volées qui donne son titre au roman et qui arrive bien trop tard dans le roman et un récit un peu trop plat à mon goût !

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