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EAN : 9782258102385
228 pages
Presses de la Cité (17/10/2013)
3.3/5   32 notes
Résumé :
1750. Parfumeuse rue Saint-Honoré à Paris, descendante d'une longue lignée d'artisans grassois, Manon Dupré se passionne pour les odeurs, les onguents et... l'aventure. A une époque influencée par les fastes de la cour de Versailles, où l'on dépense des sommes incroyables pour le parfum, où la coutume est d'en changer quotidiennement (il est alors un signe extérieur de richesse et permet d'évacuer les odeurs douteuses d'une toilette à l'eau encore peu prisée...), on... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de terminer le premier roman pour adulte de Béatrice Egémar, auteur jeunesse reconnue. Elle plonge pour l'occasion dans un univers qu'elle connait bien : celui des parfums. Et c'est une excellente idée, puisqu'elle nous livre là un roman réussi auquel on s'attache dès les premières lignes. Sans scène torride ni violence aveugle, ce livre s'adresse à un public adulte mais peut également toucher un public de grands adolescents.

On suit avec intérêt le parcours de Manon, parfumeuse de son état et curieuse de nature, qui part sur les traces de voleurs d'enfants. Les rumeurs les plus folles courent dans Paris, s'agit-il comme on le prétend d'égorger ces enfants pour qu'un prince ladre puisse se baigner dans leur sang? Ou plutôt de recruter de nouveaux ouvriers pour les colonies? Quoiqu'il en soit, les rues ne sont plus sûres pour les petits parisiens! Et ce n'est pas la police corrompue qui va règler le problème. Lorsque ces enlèvements touchent son entourage, Manon décide de découvrir la vérité.

Béatrice Egémar nous livre ici une aventure prenante, très intéressante et documentée du point de vue historique sans être pesante. On apprend plein de choses sur l'organisation des artisans et le Paris de l'époque mais on suit surtout les aventures de Manon. le personnage est très attachant. Courageuse, passionnée, généreuse et moderne, elle crée des parfums malgré l'interdiction pour les femmes de devenir maitre, elle s'occupe de son neveu, que l'on devine autiste, elle est proche de ses domestiques et enfin, elle est libre de son coeur et de ses décisions.

Le style est léger, fluide. le livre se lit très vite tant on est avide d'apprendre ce qu'il va se passer. Un seul petit regret: que la fin arrive si vite!
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Béatrice Egémar est bien connue pour ses ouvrages jeunesse, dont plusieurs romans historiques destinés aux adolescents, comme Les noces vermeilles, qui met en scène une famille de Luynes pendant la Renaissance ou encore la trilogie Parfums d'histoire consacrée à une famille de parfumeuses grassoises. Son premier roman pour adultes, le printemps des enfants perdus, vient de paraître aux éditions Presses de la Cité.

Il y est à nouveau question d'un univers que l'auteure connaît bien, celui des onguents et des parfums. Plongé au coeur d'un Paris raffiné, parfumé et poudré jusqu'aux bout des ongles, le lecteur y suit le parcours de Manon, une jeune parfumeuse à l'esprit aventureux, qui tente d'élucider une rumeur folle de trafic d'enfants. Sa quête mystérieuse qui la mènera dans le milieu impopulaire et corrompu de la police de Louis XV.

"Il y avait un prince ladre pour la guérison duquel il fallait des bains de sang humains...N'en ayant pas de plus pur que celui des enfants, on en prenait pour les saigner des quatre membres et pour les sacrifier." Edmond Jean François Barbier, Chronique de la Régence et du règne de Louis XV.

Faut-il accorder crédit à la rumeur qui prétend qu'un prince ladre ferait enlever des enfants dans le but de se baigner dans leur sang ? Ne s'agirait-il pas plutôt de recruter une main d'oeuvre bon marché à destination des colonies ? Quoiqu'il en soit, les rues de Paris ne sont plus sûres pour les petits parisiens ! Et ce n'est pas sur la police qu'il faut compter pour élucider le mystère de ces disparitions ! Lorsque deux garçons de l'entourage de Manon disparaissent, celle-ci n'écoute que son courage et décide de découvrir la vérité.

Béatrice Egémar nous livre ici un premier roman adulte très réussi, auquel on s'attache dès les premières pages. Irréprochable tant d'un point de vue stylistique que de la véracité des faits historiques abordés, le roman de Béatrice Egémar met tout le monde d'accord ! Qu'il s'agisse du lecteur adolescent, en quête d'aventure et d'action, ou le lecteur adulte féru d'histoire, tous prendront plaisir à suivre les aventures pimpantes et parfaitement documentées de Manon ! On y apprend quantité de choses sur le monde et l'organisation des corporations, notamment celle des artisans gantiers-parfumeurs, mais aussi sur le Paris de l'époque dont l'ambiance est d'ailleurs magnifiquement restituée.

"En quelques années, la rue Saint-Honoré était devenue l'endroit à la mode, et les commerces y florissaient. Fort bien située, tout près du Louvre, elle était l'une des voies les plus anciennes de Paris qu'elle traversait d'est en ouest ; elle prenait naissance à la hauteur de l'actuelle rue du Pont-Neuf, et se prolongeait au couchant par le faubourg Saint-Honoré, qui conduisait au village du Roule. Depuis vingt ans, le quartier attirait les gens de cour et de haute finance qui s'y étaient fait construire de beaux hôtels tel que le fameux hôtel d'Evreux, qui appartiendrait à la marquise de Pompadour avant de devenir le palais de l'Elysée. On y trouvait les boutiques et les échoppes les plus prestigieuses; les tailleurs, merciers, orfèvres, joailliers et gantiers-parfumeurs voisinaient avec les pâtissiers, confiseurs, rôtisseurs, épiciers ou marchands de vin."

Tout en s'appuyant sur une solide documentation, Béatrice Egémar a su conserver une fraîcheur et une légèreté qui dénote avec toute la production actuelle. Son écriture est si fluide, si légère et son héroïne si courageuse et passionnée que l'on ne fait qu'une bouchée de ce roman qui prend pour point de départ une surprenante et sordide affaire d'enlèvements d'enfants ! C'est passionnant !

Destiné avant tout à un public adulte, le roman de Béatrice Egémar pourra également séduire un public plus large et être conseillé aux grands adolescents à partir de 15 ans. Capiteux et captivant, instructif et troublant, on aimerait lire davantage de romans historiques de cette trempe !

Je remercie les éditions Presses de la Cité pour cette magnifique découverte !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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L'auteure est férue d'histoire et spécialisée dans les romans historiques pour la jeunesse, le printemps des enfants perdus est son premier roman pour adultes.

Et pour cette entrée en matière, Béatrice Egémar s'appuie sur un fait divers relativement méconnu qui a secoué la capitale en mai 1750. Paris bruisse alors de rumeurs au sujet de la marquise de Pompadour, qui est l'objet de poissonnades injurieuses, elle s'appelle en réalité Jeanne Poisson d'où le nom des pamphlets, et sur le roi Louis XV, dont le sobriquet, bien-aimé, n'est déjà plus usité par ses sujets. Lorsque plusieurs enfants sont enlevés, les parisiens accusent bien vite leur monarque, d'avoir fait enlever des enfants pour peupler ses colonies ou pour ses menus plaisirs, car le roi est bien connus pour son appétit libertin.

Ce sujet se révèle excellent et permet à l'auteure de signer ici un joli roman, bien troussé et bien documenté. Son héroïne Manon Dupré, parfumeuse dans l'échoppe familiale, le Bouquet de senteurs, nous fait découvrir la création des parfums, baumes et onguents qu'elle créée pour ses riches clients, mais aussi les rues de Paris, grouillantes de petites gens et de carrosses.

Particulièrement intrépide et curieuse de nature, Manon va se mettre en chasse des voleurs d'enfants lorsque Gaspard, son apprenti, disparaît sans crier gare alors qu'il était sorti remettre un billet à François Vernet, le beau-frère de la jeune fille.

Béatrice Egémar nous livre ici un récit très prenant que j'ai littéralement dévoré presque d'une traite. L'héroïne est très attachante, bien que très lisse, la faute sans doute à l'habitude de l'auteure d'écrire pour la jeunesse, et on aime se mettre dans ses pas à travers la capitale.

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Paris, 1750. Manon Dupré, 19 ans, suit les traces de son père dans la parfumerie qu'il a légué à son fils. Sa vie tranquille bascule lorsque son jeune neveu autiste, qui vivait jusqu'alors en province, arrive à Paris et s'enfuit de la maison mais reste introuvable. Ensuite, c'est son apprenti Gaspard, 16 ans qui disparaît. En enquêtant elle même, car la police ne semble rien pouvoir ou vouloir faire, elle découvre que de nombreux enfants plus ou moins jeunes ont été enlevés en plein jour à leur famille qui reste désespérée et impuissante devant une police peu amène. La rumeur de la rue laisse entendre que les enfants enlevés seraient sacrifiés pour que leur sang soigne un lépreux de la noblesse, mais Manon n'en croît rien. Avec l'aide de Joseph Vérité, un jeune étudiant en droit qui travaille également au service des Gardes-Françaises, elle découvrira les responsables d'un ignoble trafic d'enfants livrés à des pédophiles.
******************
Ma mère m'a prêté ce livre que je voulais lire depuis longtemps et qu'elle a trouvé moyen sans plus. de mon côté, je l'ai lu assez vite car le style est assez agréable, simple. Côté intrigue, j'ai eu l'impression de lire un "Alice Roy", l'héroïne de ma jeunesse.

Ce que j'ai aimé c'est découvrir la vie quotidienne de Manon, entre ses préparations de beauté, sa vie dans la boutique et la manière dont la maison est organisée.

J'ai moins aimé le côté policier du récit, trop superficiel, non plus les (trop) longs passages de type encyclopédiques qui alourdissent le récit et n'apportent pas d'éclairage spécifique (autant mettre un bas de page). J'ai trouvé les personnages un peu trop superficiels, dommage. En gros, je n'ai pas ressenti une réelle empathie avec cette jeune Manon, pas du tout comme j'arrive à "aimer" Nicolas le Floch de Jean-François Parot ou encore Louis Fronsac de mon ami Jean d'Aillon.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Dans le Paris du XVIII ème siècle des enfants disparaissent.
Initialement, c'est sur demande du chef de la police que des enfants sont arrêtés, pour les envoyer peupler les colonies mais aussi pour réduire la mendicité qui est condamnée à cette époque.

L'héroïne principale, Manon, est vendeuse de parfum et, comme cela est de mise à l'époque, elle vend ce qu'elle fabrique. C'est l'occasion de découvrir quelques aspects de cette fabrication.
Manon est au courant des bruits qui courent concernant ces rumeurs mais elle ne sent pas directement impliquée jusqu'au jour où son neveu disparaît ainsi que son apprenti. Elle décide de les retrouver et croisera alors le chemin d'une personne, simple travailleuse, dont le fils a disparu.
Tout cela incitera Manon à affronter les rouages, les manigances de l'époque. L'auteur nous immerge dans le Paris de cette époque, évoquant le milieu populaire, la cour, le fonctionnement de la justice. Une immersion totalement réussie.

Une trame intéressante, une auteur qui connaît son sujet historique, une petite immersion dans le milieu du parfum composent un ouvrage réussi et très plaisant à lire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Où allez-vous mon garçon ?
- Je porte un paquet à ma tante.
- Cela vous plairait-il d'y aller en carosse ?
Louis était un bon gars, mais il n'était pas idiot. Il n'allait tout de même pas monter dans la voiture d'un parfait inconnu. Il refusa - poliment - et s'apprêta à continuer sa route. C'est alors qu'une main se posa sur sa bouche et qu'on le saisit à bras-le-corps, le tirant en arrière au milieu des cris de surprise de la foule. Louis fut poussé dans le carrosse, où se trouvaient un homme et quatre autres gamins qui pleuraient. Il entendit un claquement de fouet, puis il sentit un coup sur sa tête, puis plus rien.
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- [...] Violette, que pense-tu de tout cela ? Pourquoi ces enlèvements ? Personne ne prendrait ces enfants pour des mendiants.
La jeune actrice tapota la main de sa compagne.
- Je ne pense jamais si je n'y suis pas obligée, ma chère, c'est une question de santé ! Je m'en tiens aux faits. Puis je me dois toute entière à mes rôles.
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Berryer était un serviteur plus zélé que subtil ; il avait une priorité : satisfaire le roi et sa maîtresse. Le roi voulait de l'ordre, il en aurait. Quel qu'en soit le prix. Encore fallait-il trouver les bonnes personnes pour cela, il était si difficile de se faire bien servir.
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Le parlement rendit son jugement.
La sentence tomba : quatre des preneurs d'enfants, après avoir été admonestés à genoux dans la grande-chambre, furent condamnés à une amende de trois livres, les autres étaient relaxés. Mais pour les émeutiers le tribunal fut impitoyable : trois jeunes gens étaient condamnés à mort. Parmi eux, un brocanteur de dix-sept ans à peine.
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Le jeune homme qui accompagnait Violette portait le bel uniforme des Gardes-Françaises : justaucorps bleu avec parements rouges, culotte et bas rouges, chapeau bordé d'argent, guêtres blanches à boutons, cravate et cocarde de soie noire.
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Videos de Béatrice Egémar (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Béatrice Egémar
Par La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse Avec Isabelle Dubois, responsable relations adhérent.es à la Charte et Béatrice Egémar, administratrice de la Charte Modération : Aurélie Gerlach, co-présidente de la Charte Durée : 45mn La réforme du régime des artistes-auteurs a généré de nombreux changements que les auteurs et autrices doivent dorénavant appréhender. Urssaf, siret, accès aux droits sociaux, quels sont les changements dans les habitudes administratives ? Ces réformes ont-elles engendré une clarification ou une complexification des démarches ?
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