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EAN : 9782823116465
163 pages
Persée (30/09/2016)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Frida retrouve par hasard son amour d'étudiante sur Facebook. Elle n'imaginait pas que tant de souvenirs referaient surface. Les photos et les actualités font ressurgir l'admiration, la frustration, l'intimité, la jalousie, le renoncement. Elle décide de rédiger un message...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout d'abord, je tiens à remercier Livraddict pour leur partenariat ainsi que les éditions Persée pour l'envoi de ce roman. Je dois être honnête avec vous, je ne sais pas vraiment comment commencer cette critique car je n'ai pas aimé ma lecture. Il est toujours aisé de dire du bien d'un roman mais l'exercice est bien plus difficile en sens inverse. Un roman demande beaucoup d'effort, de travail a un auteur et je ne renie pas ça mais je pense que je m'attendais à autre chose.

Frida, notre héroïne traîne sur Facebook quand elle tomber sur le profil de son ancien meilleur ami dont elle était amoureuse. C'est l'occasion pour elle de remonter le fil de ses souvenirs et de nous les confier : « Nous ne nous sommes plus vus depuis vingt ans, tu en avais vingt-cinq à l'époque, moi vingt, tu en as quarante-cinq aujourd'hui, moi quarante. Comme tu as changé ! Avoir eu du mal à t'identifier avec certitude induit évidemment la question "et toi, me reconnaîtrais-tu si tu tombais par hasard sur mes photos d'aujourd'hui ?" Cette interrogation m'a donné l'impression de délirer !
Mille fois je suis revenue à ton image, Clark, mille fois ! Plutôt que grossi, je dirai que tu as épaissi, et n'as plus rien à voir avec le jeune homme au visage fin et au corps nerveux et noueux qui attirait tous les regards. Tu étais grand, longiligne, les épaules larges et la taille très fine, une ancienne scoliose courbait un peu le haut de ton dos, mais tu dégageais une impression d'élégance, et tu précisais qu'avoir fait du tennis depuis l'enfance avait sculpté ton corps. Même si on te voit pas en entier sur la photo, il n'est pas difficile de deviner qu'il n'y a plus rien d'élancé ! »


Le point positif du roman est qu'il est très touchant. Frida se confie, sur cet amour de jeunesse, plein de bons sentiments. Elle est sincère et le roman d'à peine 163 pages, se lit très vite. Malgré tout, pour moi c'est une déception car ces 163 pages sont très longues !
Il y a très peu d'actions, la plupart du temps (à l'exception de la fin), il s'agit juste des pensées de notre narratrice. Et donc, la construction est vraiment brouillonne : notre narratrice pense et couche directement ses pensées sur le papier. Et le pire de tout son les répétitions qui jalonnent les pages et qui sont insupportables pour le lecteur. Ça me rappelle un exercice que l'on faisait à l'école primaire ou l'on devait chercher des synonymes pour éviter les répétitions. Ici les mêmes idées, les mêmes phrases reviennent encore et encore, comme si il n'y avait eu aucune relecture.

Frida, quant à elle, m'a laissé de marbre. « Aujourd'hui, mon mari me compare à une chatte, mais à l'époque de notre compagnonnage, je crois que je ressemblais plutôt à un écureuil. As-tu jamais pris le temps d'en observer un ? Quand il est en confiance, il s'avance vers nous par petits bonds précautionneux, marque des arrêts pour juger de la situation et se convaincre qu'elle est sure, puis s'enhardit jusqu'à aller piocher dans la main qui lui est tendue. Puis il s'empresse de faire demi-tour, va s'installer plus loin en tournant le dos pour manger ce dont il a été gratifié, et surtout, surtout, se remettre de l'effort consenti pour s'approcher d'un être humain. Je ne sais pas si tu t'es jamais rendu compte que j'étais cet écureuil, Clark, car il y avait ce que je donnais à voir, et il y avait ce que je protégeais, tout en ces heures ou je revisite le passé, je réalise qu'au fond j'ai peu changé, et mon compte Facebook en témoigne. Je m'y cache derrière l'entreprise que j'ai créée, et n'y ai pas posté de photo de moi.
Même en vingt ans, un écureuil ne se transforme pas en paon qui fait la roue. »

Je n'ai pas réussi à éprouver quelque chose pour elle. Je l'ai trouvé immature et je pense que j'aurais aimé la découvrir un peu plus. Ce qu'elle a fait pendant ces vingt dernières années, comment elle vit…. C'est un choix de la part de l'auteur de n'avoir construit son roman autour des pensées de Frida, de ses confidences, mais une partie du roman aurait pu être à la troisième personne pour nous en apprendre d'avantage sur elle. J'ai toujours un peu de mal avec les romans à la première personne car au final, on a qu'une seule version d'un fait au lieu d'un narrateur neutre qui nous expose les faits sous différents point de vue.

Bref, c'est une déception pour moi. J'ai pu lire d'autres avis, certains bons, d'autres mauvais et j'ai l'impression qu'avec Comme une pierre que l'on jette, ça passe ou ça casse. Je vous invite quand même à vous en faire une idée par vous-même.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Reçu par les éditons Persée que je remercie, Comme une pierre que l'on jette ne m'aura malheureusement pas convaincu. le résumé m'intriguait pourtant pas mal, loin de ce que je lis habituellement. Un amour retrouvé par le biais des réseaux sociaux, notamment ici par Facebook, était une bonne idée de départ. Je me suis alors laissée portée par les premières pages de ce roman, ressentant rapidement une gêne. J'ai vite compris que le style d'écriture ne me convenait pas. L'auteur maroco-française Hayat al Yamani n'en est pas à son premier roman, Comme une pierre que l'on jette étant son cinquième. Mais dès les premières pages, je n'ai pas réussi à être transportée par cette écriture que je ressentais comme trop simpliste, constituant en majorité des phrases simples qui se succèdent. Et lorsque le lecteur n'accroche pas avec la plume d'un auteur, il lui est difficile, voire insurmontable, de réussir à dépasser cette gêne afin d'apprécier le fond de l'histoire. Mais en contre point, si j'étais au départ désenchantée face au récit écrit à la première personne, j'ai vite compris le choix de l'auteure. Frida, cette mère et femme mariée, s'adresse directement à ce Clark qu'elle avait presque oublié et qu'elle a eu du mal à reconnaître sur cette photo de profil. C'est directement à lui qu'elle écrit et qu'elle clame son amour passé d'étudiante. le lecteur, en plus d'être à la place du spectateur, est personnellement concerné par l'histoire prenant la peau de Clark.
 
Et qu'en est-il de cet amour lointain ? Et bien, on pourrait déjà l'indiquer comme unilatéral. Car dès lors que Frida s'emploie à raconter sa rencontre puis son quotidien avec Clark, on comprend que ce jeune homme est loin d'en pincer pour cette jeune étudiante de vingt ans qu'il considère davantage comme une petite soeur. Ses pensées totalement accaparées par sa relation longue distance avec sa petite amie plus sauvage et irrésistible, Clark ne remarque même pas la naissance de l'amour qui se crée dans le coeur de Frida. Celle-ci jouera alors le rôle parfois de spectatrice dans la grande pièce de théâtre qu'est la vie de Clark, homme charismatique et inspirant, tantôt celui de confidente face aux épanchements de coeur et lamentations de ce dernier. Une réelle amitié va se former entre ses deux personnes qui s'apprécient tout en étant très différentes et Frida décrit très bien ce qu'elle a pu ressentir à tel ou tel moment aux côtés de Clark. Et toutes ces émotions qui ressurgissent en elle après toutes ces années, cela fait beaucoup pour Frida.
 
Même si j'ai eu du mal au départ à réellement la comprendre lors de ses jeunes années, on peut être vite transporté par sa douceur et par ce qu'elle écrit dans cette lettre pour Clark mais surtout pour elle-même. Une lettre qui va l'aider à revivre avec plus de sérénité les événements passés. Car amour, amitié, doutes et trahisons s'entrelacent dans ce passage à la vie adulte. L'auteure exploite très bien les thèmes amenés avec douceur et souvent finesse, mais ça n'aura pas suffit malheureusement à me convaincre. J'ai été dès le début dérangée par le style d'écriture qui ne m'aura pas permis d'apprécier pleinement ce récit qui se révèle bon et intéressant si on arrive à aimer le fond et la forme. Je recommanderai donc principalement cet ouvrage aux lecteurs/lectrices qui souhaitent passer un moment de détente ou découvrir un roman avec des émotions et réflexions positives et qui peuvent apprécier une écriture simple mais pour certains entraînante.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Aujourd'hui, mon mari me compare à une chatte, mais à l’époque de notre compagnonnage, je crois que je ressemblais plutôt à un écureuil. As-tu jamais pris le temps d'en observer un ? Quand il est en confiance, il s'avance vers nous par petits bonds précautionneux, marque des arrêts pour juger de la situation et se convaincre qu'elle est sure, puis s'enhardit jusqu’à aller piocher dans la main qui lui est tendue. Puis il s'empresse de faire demi-tour, va s'installer plus loin en tournant le dos pour manger ce dont il a été gratifié, et surtout, surtout, se remettre de l'effort consenti pour s’approcher d'un être humain. Je ne sais pas si tu t'es jamais rendu compte que j’étais cet écureuil, Clark, car il y avait ce que je donnais à voir, et il y avait ce que je protégeais, tout en ces heures ou je revisite le passé, je réalise qu'au fond j'ai peu changé, et mon compte Facebook en témoigne. Je m'y cache derrière l'entreprise que j'ai créée, et n'y ai pas posté de photo de moi.
Même en vingt ans, un écureuil ne se transforme pas en paon qui fait la roue.
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Nous ne nous sommes plus vus depuis vingt ans, tu en avais vingt-cinq à l'époque, moi vingt, tu en as quarante-cinq aujourd'hui, moi quarante. Comme tu as changé ! Avoir eu du mal à t'identifier avec certitude induit évidemment la question "et toi, me reconnaîtrais-tu si tu tombais par hasard sur mes photos d'aujourd’hui ?" Cette interrogation m'a donné l'impression de délirer !
Mille fois je suis revenue à ton image, Clark, mille fois ! Plutôt que grossi, je dirai que tu as épaissi, et n'as plus rien à voir avec le jeune homme au visage fin et au corps nerveux et noueux qui attirait tous les regards. Tu étais grand, longiligne, les épaules larges et la taille très fine, une ancienne scoliose courbait un peu le haut de ton dos, mais tu dégageais une impression d’élégance, et tu précisais qu'avoir fait du tennis depuis l'enfance avait sculpté ton corps. Même si on te voit pas en entier sur la photo, il n'est pas difficile de deviner qu'il n'y a plus rien d'élancé !
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