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EAN : 9782072921766
240 pages
Gallimard (18/03/2021)
3.71/5   122 notes
Résumé :
Lorsqu’elle constate la disparition de sa fille Adèle, 16 ans, Marion panique.
Fugue ? accident ? Elle prévient son ex-mari, la police… Au fil des heures, l’angoisse croît, car Adèle reste introuvable. Quelques jours plus tard, un attentat perpétré par Daech au Forum des Halles tue 25 personnes. Et si Adèle faisait partie des victimes ?
Sans relâche Marion appelle les numéros verts, les ministères, scrute la presse, les réseaux sociaux, traque les mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Adèle, jeune fille de 16 ans a priori sans histoires disparait.. sa mère, psychiatre parisienne divorcée depuis peu essaie de reconstituer le puzzle... le mystère s'épaissit lorsque Adèle est fortement soupconnée d'avoir commis un attentat djihadiste... La mère va alors tenter de comprendre l'incompréhensible... Sujet délicat et thématique fortement visité par la littérature française depuis les attentats de 2015.. ici la romancière réussit à éviter manichéisme et caricature pour livrer un joli portrait de femme(s) une mère totalement paumée depuis la disparition de sa fille et celle ci,dont le mal etre peu perceptible au départ se dévoile peu à peu ..le livre est un peu court et reste un peu trop à la surface des choses mais se lit avec un vrai plaisir et une vraie attention
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C'est un beau roman que proposent les Edts du "Mercure de France".
Roman certes, mais qui parle de situations vécues , horribles et dérangeantes pour des parents qui comme tous les parents ont fait de leur mieux pour aimer leur enfant et qui ne comprennent pas la catastrophe qui leur tombe dessus.
Marion, psy pour enfants en difficulté, et Antoine viennent de se séparer, ils ont 2 enfants, Timothée et Adèle, un peu plus agée.
Adèle a 16 ans, elle est mal dans sa peau au propre comme au figuré, ('elle doit porter un corset rigide sensé corriger une forte scoliose). C'est sur sa mère que se reporte ce mal-être; Marion lui en veut , mais après tout, les ados...
Et soudain, Adèle ne rentre pas à la maison. Après l'inquiétude, l'angoisse, la panique, un attentat à Paris et une image prise près d'un des terroristes:la jeune fille est voilée, s'appelle
Hasna Bellaouar, mais aucun doute pour sa mère, c'est Adèle.
Le vrai cauchemar commence pour cette famille, quasiment un jeu de piste s'installe, les questions , les mauvaises réponses, la culpabilité, le chagrin, avec toujours une lueur d'espoir.
Pas de pathos, une descente aux enfers avec cette famille que l'on pourrait connaître, une belle écriture. Bouleversant.
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Adèle, seize ans ne rentre pas chez elle.
Au fil des jours la panique grandit.
A-t-elle fugué ? S'est-elle fait agresser ?
Quelques jours plus tard, un attentat a lieu au forum des Halles.
Y a-t-il un rapport ?
L'angoisse des parents et la sidération devant l'inimaginable sont bien traduits.
Par contre je n'ai pas trouvé beaucoup d'originalité au texte.
Impression d'avoir déjà lu des histoires similaires.
Le style n'est pas désagréable, l'histoire se lit vite mais finalement je n'en tire pas grand chose de neuf.
Attention, je ne dis nullement que ce livre est mauvais, au contraire, c'est à moi qu'il n'a pas apporté d i'nédit.
Un livre dont je ne connais pas l'auteur et que j'ai choisi uniquement parce que ma petite fille s'appelle Adèle.
Heureusement, elle n'a pas de points communs avec l'héroïne.
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J'ai vraiment déploré que le bandeau, avec cette photo, dévoile le coeur voire la fin du livre. Heureusement que je n'ai pas lu la 4e de couv non plus. Mais je la recopie pour vous, libre à vous de la lire ou pas :

"Lorsqu'elle constate la disparition de sa fille Adèle, 16 ans, Marion panique.
Fugue ? accident ? Elle prévient son ex-mari, la police… Au fil des heures, l'angoisse croît, car Adèle reste introuvable. Quelques jours plus tard, un attentat perpétré par Daech au Forum des Halles tue 25 personnes. Et si Adèle faisait partie des victimes ?
Sans relâche Marion appelle les numéros verts, les ministères, scrute la presse, les réseaux sociaux, traque les moindres indices… Jusqu'au jour où, sur un cliché saisi par une caméra de surveillance, elle reconnaît Adèle, cachée sous un hijab… Sa fille est donc vivante, mais c'est une terroriste qui vit désormais en Syrie.
Le monde de Marion s'effondre pour la seconde fois. Comment est-ce possible, pourquoi et comment Marion n'a-t-elle rien vu ? Sidération, incompréhension, culpabilité. Marion se doit de réagir. La quête d'une mère pour retrouver sa fille devenue jihadiste ne fait que commencer…

S'emparant avec brio d'un sujet d'actualité, Astrid Eliard livre un roman émouvant qui tient le lecteur en haleine de bout en bout."

Le livre s'ouvre sur une mère, Marion, psychologue pour enfants, et son fils adolescent, dans leur appartement parisien. La canicule est épuisante. Pas un souffle d'air, même les fenêtres ouvertes en grand, c'est pire. Marion prépare le repas du soir. Elle est séparée de son mari depuis quelques mois, elle vit avec sa fille de 16 ans et son fils de 14 ans. Mais il y a un gros malaise dans la maison. Marion se demande ce qu'elle a fait, ou n'a pas fait, avec sa fille. Elle s'est rendu compte que peu à peu la communication était stoppée entre elles. Elle ne se souvient plus de quand ça a commencé. Et elle s'en veut. Alors elle se contente de noircir les cases du calendrier, tous les jours, parce qu'Adèle ne lui parle plus. Ce soir-là, elle demande a Timothée, son fils, d'appeler sa soeur pour le repas. Celle-ci est enfermée dans sa chambre, elle ne répond pas, on entend juste de la musique, un air de guitare. Ils mangeront sans l'attendre. le lendemain soir Marion commence à s'inquiéter, appelle son ex-mari, appelle le lycée : personne n'a vu Adèle depuis quelques jours. Et la chambre de sa fille, une fois ouverte, est rangée au carré, seul l'ordi est sur son écran de veille et c'est lui qui émet la musique.

C'est toute la machine qui se met en route pour la disparition d'une mineure : l'appartement est fouillé, les parents longuement entendus, et l'entourage d'Adèle aussi. Sous la chaleur caniculaire, Antoine, le père, colle des affichettes avec la photo d'Adèle, on la voit dans le journal, aussi.

Plusieurs voix se font entendre, parlant au fur et à mesure du roman : Marion, écrasée de culpabilité, si sa fille a fugué, c'est sûrement sa faute à elle ; le père, perdu ;, d'anciennes copines qui en savent très peu sur Adèle, ou se souviennent des années au collège, où Adèle se faisait bousculer plus qu'à son tour ; une autre amie qui a remarqué qu'elle s'habillait tout en noir, style Emo ou Gothique peut-être, et l'enquête continue.

Mais soudain un attentat est commis. Marion cherche partout sur internet, pour savoir si sa fille fait partie des 25 morts, ou des blessés, elle appelle la ligne verte, et la liste n'est pas définitive, elle crève de peur... jusqu'à ce jour où des images d'une caméra de surveillance diffusent la photo d'une jeune femme en hijab accompagnant le terroriste, qui se fera exploser pendant l'attentat. C'est la femme du terroriste. C'est Hasna Bellaouar, "la fiancée du djihad". Les autorités ont perdu sa trace à une gare routière. Marion regarde la photo, l'examine, et met des heures à accepter la vérité. Adèle est Hasna. Hasna est Adèle.

Alors elle va dénoncer sa fille.

C'est un roman superbe sur la culpabilité des mères, toujours elles, c'est une ouverture vers ces ados qui savent incroyablement cacher leur "deuxième vie", c'est la surprise et l'ébahissement des parents devant leur enfant devenu complice d'attentats, partis en Syrie, et leur retour problématique. C'est magnifiquement écrit. Un livre vraiment émouvant et interpellant.






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Comment ne pas penser à ce magnifique et non moins terrible film "Le ciel attendra" en lisant ce livre.
Ce film dont je n'étais pas parvenue à sortir de la salle, pétrifiée, terrifiée, mon visage inondé de larmes.
J'ai ressenti cette même terreur en tournant les pages de ce livre.
Vous pourriez toutes être cette mère! Personne ne peut s'élever au dessus, et certifier "j'aurais vu, j'aurais senti..."
Même la plus attentive d'entre nous.
Nous ne pouvons protéger nos enfants de tout et même du pire...
On croit toujours mieux les connaitre, on essaie toujours le mieux que l'on peut de les mettre en garde, contre tout et tous. Et même si on sent le danger présent, palpable, on trouve la force des mots pour conserver le dialogue, ne pas le rompre, composer avec délicatesse et diplomatie. Car quelque part on sait que quoiqu'il arrive nous avons une part de responsabilité, que nous porterons cette culpabilité plus loin encore que la mort...
Le mal a maintes visages, ici il s'agit de la radicalisation, de la recherche d'un cadre, d'un sens, d'une raison d'exister...
C'est un livre terrible qu'on ne peut lâcher qui nous emmène dans les profondeurs des ténèbres, qui nous parle d'Amour, d'impuissance, de cauchemars et de responsabilité.
Un livre qui nous indique aussi que cela peut arriver à tout le monde.
Qu'ici, il s'agit de terrorisme, mais que le mal a d'autres visages.
Ces sujets me bouleversent.
Un livre à lire et à faire lire.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
21 novembre 2019
On croit d’abord qu’elle nous raconte une banale histoire de fugue, Astrid Éliard. Mais son livre est bien plus troublant, ralliant de plein fouet les questions que pose l’actualité immédiate, entrant dans l’intimité et l’incompréhension de ceux qui la vivent au plus près.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
La première fois que j'ai vu Adèle, j'ai eu envie de la fuir, instinctivement. C'était un jour de rentrée, notre premier cours d'anglais. Elle était assise à coté de la seule place restée libre et qui par défaut est devenue la mienne. J'étais nouvelle et je ne connaissais rien des réputation des uns et des autres mais j'ai tout de suite compris à quelle catégorie appartenait Adèle, celle des filles qui retrouvent leurs sacs à dos dans la cuvette des toilettes, reçoivent des fausses lettres d'amour, ce genre là quoi. Elle m'a regardée et ce regard m'a dégoûtée, tant il était plein de l'espoir qu'on devienne amies, elle et moi.
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À seize ans… on a envie de changer le monde, on s’indigne de tout, se rebelle contre tout ! À seize ans, on a des opinions, des ambitions. Et je leur demandais : « Où êtes-vous ?! De quel côté, de quel parti ? Quelles idées vous dégoûtent ? Lesquelles vous feraient courir le monde ? Mais me regardez pas comme ça, avec vos yeux si vides… ! Réveillez-vous ! Quand j’avais votre âge, moi, je rêvais de traverser la Russie à moto, de faire le tour de la planète en cargo, mais vous, qu’est-ce qui vous anime, qu’est-ce qui accroche votre regard ? » Ils me fixaient sans réagir. — Vous êtes désespérants, ai-je dit pour conclure. — Vous êtes marrant, monsieur, a répondu Iptissem. C’est terrible, cette façon de ne jamais rien prendre au sérieux. Les élèves me considéraient avec curiosité, ils devaient m’imaginer, trente ans en arrière, les cheveux longs, une guitare dans le dos et du tabac à rouler dans les poches. Oui, peut-être était-ce là toute l’ironie, le «  marrant » : l’histoire du vieux prof chiant et taciturne qui a été jeune, une fois dans sa vie. Adèle était la seule à ne pas s’en amuser. J’aimerais savoir quelles pensées se cachaient derrière son air absorbé. Peut-être était-elle tout simplement ailleurs ? Mais je ne crois pas… je crois qu’elle réfléchissait à ce que je venais de dire, l’appel des forêts, des océans, de l’étranger, l’appel de la vie.
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« Comment en est-elle arrivée là? À quel moment tout a basculé dans cette espèce de… de… drame? Marion reprend le fil des événements depuis vingt-quatre heures, elle n’arrive pas à voir… à trouver le nœud. Tout semblait si banal, si quotidien. le courrier sur le paillasson, Timothée sur le canapé avec ses écouteurs… À quel moment précis est-elle tombée de l’autre côté? Du côté des gens qui deviennent tristement célèbres dans leur immeuble, leur quartier, parce que la photo de leur enfant a été imprimée sur un avis de recherche? »
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À vouloir toujours tout comprendre, je pense que Marion se faisait une montagne d la moindre brouille avec Adèle. Elle se posait trop de questions qui dégénéraient en problèmes, puis en crises. Elle s’imaginait des choses… qu’Adèle lui en voulait,
qu’elle ne l’aimait pas. Oui, elle est allée jusqu’à prononcer cette négation. Elle l’a oublié, mais moi je m’en souviens. C’était quand on a découvert qu’Adèle avait une scoliose ; quelque chose s’est grippé entre elles deux.
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Marion sait qu’il ne suffit pas d’aimer, et qu’on peut aimer mal , c’est souvent ce qui se passe d’ailleurs, on aime égoïstement, méchamment, violemment, on aime avec négligence ou avec trop de zèle, on aime avec ce qu’on a, des cris, de la tristesse, de la peur, des angoisses, parfois c’est de la joie et alors tant mieux, toujours est-il qu’on croit aimer bien et qu’on ne se rend pas compte du mal que l’on fait… Et si elle avait mal aimé Adèle ? Et qu’elle l’avait fuie, elle, la mère coupable ?
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Vidéo de Astrid Eliard
Astrid Eliard : Construire un recueil nouvelles .Comment construire un recueil de nouvelles ? D'abord choisir un thème. Mais ensuite comment se créent les différentes nouvelles ? Astrid Eliard nous révèle comment elle a élaboré son recueil de nouvelles Nuits de noces.Cette interview a été réalisée dans le cadre de la 5e édition du Salon du livre d'Ozoir-la-Ferrière (77) qui s'est tenue le 19 novembre 2011. Astrid Eliard a été la lauréate du Prix Ozoir elles en 2010.
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