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3,7

sur 797 notes
Roman d'ambiance, « Les lois de l'attraction » est un énorme patchwork de points de vue des différents personnages. Leurs trajectoires se croisent, leurs monologues intérieurs se répondent et forment peu à peu l'image d'une jeunesse sans véritable but ou aspiration. Je ne me suis attachée à aucun des personnages, assistant simplement au déroulement de leurs existences vides de sens, dans lesquelles rien n'a véritablement d'importance. Même lorsque des événements significatifs surviennent, aucun ne semble capable de le comprendre et d'évoluer. Je l'ai commencé avec une sensation de malaise, je l'ai refermé avec une sensation de vide. L'expérience Brett Easton Ellis des grands jours!
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Je trouve ce livre dans une librairie et je décide de l'acheter. J'ai vu le film il y a une quinzaine d'années. Plutôt cool. Je paye 8 euros 90, m'arrête acheter des clopes avant de rentrer à la maison pour le lire. Ca parle de la vie sur un campus, d'une jeunesse désoeuvrée qui passe son temps à faire la fête sans jamais s'amuser. Drogue dure, amours impossibles et sexe mécanique. Les discussions sont indigentes. Rien ne les intéresse et surtout pas leurs cours. Chaque paragraphe est raconté à la première personne par l'un des trois protagonistes, ce qui fait que l'on a le point de vue de chacun sur les mêmes événements. Sean, le beau gosse, couche avec à peu près toutes les filles (et les garçons ?) de la fac mais il aime Lauren. Cette dernière reste avec lui mais le trouve carrément nul. Elle ne jure que par Victor, un amour d'été parti vagabonder en Europe qui ne se rappelle même pas d'elle. Sean passe également du temps avec Paul, un homosexuel lubrique et blasé, fou amoureux de lui sans que l'on sache vraiment si leurs ébats sexuels existent où sont le produit de l'imagination de Paul. En tout cas, Sean n'en fait jamais mention. Après réflexion, il se pourrait que les récits soient issus des journaux intimes des intéressés qui cherchent donc à se donner le beau rôle et à occulter les actes dont ils ont honte.
Une oeuvre nihiliste et dérangeante au style aiguisé comme une lame de rasoir. Phrases courtes, dénuées de sentiments et de jugement. Des faits bruts.
Résolument années 80, les groupes du moment sont REM, Joy Division, les Smith, George Michael et Madonna, qu'ils écoutent en cassettes sur des grosses stéréos portatives ou dans leur walkman. Mais l'histoire est plus d'actualité que jamais. Les jeunes sont dans une impasse, fourvoyés dans l'alcool et la fumée, ils n'ont aucune confiance en leur avenir. J'ai pris plaisir à lire ce roman immersif qui m'a rappelé mes propres années d'études, à dodeliner de la tête en amphithéâtre, l'esprit coincé entre la soirée de la veille et celle à venir. No Future.
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— Après "Moins que zéro", Ellis renoue avec la description d'une jeunesse désabusée, soucieuse de prolonger un éternel hiver par le sexe, la drogue et l'alcool. Les étudiants sont plus préoccupés par la prochaine orgie, rythmée par New Order, que par leurs cours de littérature anglaise. Tester son pouvoir d'attraction relève de l'idée fixe, mais les rapports au lit se concluent maladroitement "comme de la mauvaise poésie". Une incommunicabilité relie les personnages qui arborent un masque cynique pour mieux cacher leur sensibilité. Ellis contemple le vide, et le marque d'un sceau cyclique, comme un cercle vicieux sans issue possible ni logique.
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LES LOIS DE L' ATTRACTION de BRET EASTON ELLIS
Université de Camden, automne 1985.
Elle vient de perdre sa virginité avec un gars de New York dont elle ignore le nom, en fait ils étaient deux, elle avait eu mal, évanouie plusieurs fois, elle aurait préféré que ce soit avec Daniel, ça aurait été mieux, en plus elle avait promis que ce serait Victor, Lauren croit qu'il l'aime. Victor fait un voyage en Europe, Amsterdam, Sienne, Milan, Rome, fume du hasch, Grèce,Crête. Paul couche avec Mitch, leurs pères bossent ensemble à Wall Street. Sean(Bateman)saute Didi, en fait tout ce qui bouge, trouve Susan en pleurs, Marc doit 500$ à Sean pour la came, Lauren n'a pas de nouvelles de Victor, elle suit le programme des Alcooliques Anonymes (de temps en temps), Sara est enceinte, elle pense que c'est Tim, Sean veut Roxanne mais elle attend Rupert! Soirées, herbe, bières, Pink Floyd, Springsteen ou Sting, c'est une course aux fêtes sans fin dans un fond musical assourdissant. Sean est amoureux de Candice et couche avec Deirdre, Harry fait une tentative de suicide. Paul est fou de Sean qui devient amoureux de Lauren, le lendemain il veut la quitter, elle aussi, d'ailleurs elle est enceinte, de qui? Paul? Possible. Sean retrouve son frère Paul au chevet de leur père mourant.
Chronique de la vie d'étudiants d'une bourgeoisie plus ou moins friquée, ce livre est le second d'Ellis après Moins que Zéro. Il reprend les mêmes thèmes de son écriture nerveuse et syncopée, tous ces grands enfants pas encore adultes se cherchent et se perdent dans des amours incertaines. Ils sont aussi peu fixés en amour qu'en études, ils passent des bras de l'un dans ceux de l'autre comme ils changent d'option dans leur(très vague)cursus universitaire, séchant les cours et se réfugiant en sculpture, poésie ou céramique. C'est triste et pathétique, sensation de vide, leur vie est un cul de sac.
Ellis s'amuse avec ses personnages en faisant apparaître Paul Le frère de Sean qui sera le héros d'American Psycho, Victor sera lui le héros de GLAMORAMA et Clay passe furtivement, il était dans Moins que zéro.
Fascinant et passionnant.
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Deuxième roman de l'auteur. Après les congés de fin d'année de Clay chez lui à Los Angeles (relatés dans Moins que zéro), retour à l'Université de Camden dans le New Hampshire. On suit maintenant plusieurs étudiants-narrateurs, toujours aussi imbibés et défoncés, principalement deux garçons et une fille, pendant une session d'automne. Ils forment une chaîne d'amours imaginaires (j'ai pensé au film de Xavier Dolan) : Paul en bave pour Sean qui reluque Lauren qui fantasme sur Victor qui s'intéresse à une autre.

Alors que j'avais trouvé Moins que zéro assez perturbant, les frasques de jeunesse des Lois de l'attraction ne m'ont fait ni chaud ni froid pendant une bonne partie de ma lecture, comme si j'étais déjà immunisée contre les horreurs qu'Ellis nous raconte. Pourtant en refermant le livre je peux dire que je l'ai aimé. J'ai particulièrement apprécié le traitement de l'incommunicabilité. Les protagonistes sont incapables de se faire comprendre et d'interpréter les intentions et les sentiments des autres, ce que le roman choral transmet parfaitement. J'ai ri aussi, jaune, mais j'ai ri.
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Je n'ai pas aimé ce livre.
Les protagonistes sont occupés à se droguer, à boire et à avoir des rapports sexuels. Je n'ai pas réussi à dépasser les trente premières pages.
Je précise que je connaissais pas l'auteur avant d'ouvrir le livre.
J'ai été un peu étonné que Le Nouvel Observateur lui consacre 3 pages dans son édition du 09/09/2023 avec l'en tête "le grand retour de Bret Easton Ellis".
Le journaliste Didier Jacob écrit : ce n'est un mystère pour personne ...il est le pur produit d'une Californie nonchalante et dépravée, gourmande de films d'horreur et de pornos, curieuse de toutes les drogues, insoucieuse du reste du monde...
C'est peut être ce que je n'ai pas aimé dans ce livre.
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Sans en être vraiment la suite Les Lois de l'attraction est dans la continuité de Moins que zéro.
Ici tout au long du dernier trimestre 1985 on suit une bande d'étudiants névrosés et paumés lors de leurs multiples « party » remplies à foison de sexe, drogue, et alcool. le ton y est ici bien plus cru et explicite, ce qui rend cette ambiance universitaire des plus malaisante.
Chaque chapitre est conté par un des multiples protagonistes, notamment Lauren, Paul, Sean (Bateman), Victor et un certain Clay de LA qui se croisent, se mélangent, s'entrechoquent se déchirent. Aux début touchants ils deviennent quasiment tous écoeurants et détestables alors que l'histoire avance et que les amours sont éconduites… Car oui il s'agit bien là d'histoires d'amour… Les Lois de l'attraction est un roman d'amours névrosées…
Bret Easton Ellis dans sa deuxième oeuvre m'a pris aux tripes et passionné du début à la fin confirmant ce que je savais déjà J'ADORE BRET EASTON ELLIS !
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Excellent, pour moi le meilleur BEE. Une suite de personnages hyper touchants, émouvants, d'une justesse déconcertante. On retrouve les frasques, les pertes de repères et les cruautés de l'adolescence, c'est bouleversant et rassurant à la fois de savoir que d'autres sont passés par là. Splendide.
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Laura, Sean et Paul sont étudiants à l'université de Candem Rutgers dans les années quatre-vingt. Ils livrent leur vécu dans des discours hachés, parfois interrompus et leurs voix sont relayées par d'autres. Se dessine un monde d'étudiants aux abois où l'on boit, se drogue, multiplie les expériences amoureuses et sexuelles. Ce type de récit, basé sur la multiplicité des narrateurs, pourrait laisser froid si ce n'était Bret Easton Ellis aux commandes. C'est son style apparemment haché qui donne sa force au texte tout comme son sens brillant de la composition et c'est aussi la qualité de son regard sur un petit monde estudiantin à priori futile où tout le monde semble en danger. Frustration, désir, fuite, paradis artificiels, tout cela dépeint un univers où de très jeunes gens se recherchent et se rejettent en jouant sur des faux semblants.
Un livre très maîtrisé.
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Bret Easton Ellis nous chronique cette fois les errements d'un fragment de la génération X estudiantine bêtement affublé d'une american express platinium. Ce roman s'inscrit chronologiquement après moins que zéro (la fin du lycée) et American psycho (l'entrée dans le marché du travail).

D'une belle écriture envoutante et fluide, il nous raconte la confusion des sentiments d'une poignée d'étudiants qui essaie de se frayer un vague chemin dans la multiplication des rapports sexuels, des sexualités, des enivrements et des addictions, comme un symptôme de l'angoisse de leur avenir mais surtout de la peur de basculer dans la conformité matérialiste d'une vie sans véritable sens.
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