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3,7

sur 794 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir lu « Les hirondelles de Kaboul » de Yasmina Khadra, besoin de me rassurer sur le genre humain.
Je choisis à la bibliothèque de ma petite ville « Les lois de l'attraction ». Parce que c'est le seul. de Bret Easton Ellis


Quelques dizaines de pages avec paupières lourdes, esprit qui divague, il faut s'y faire. A l'écriture, au rythme, avec tous ces narrateurs qui alternent, au phrasé particulier de journal de bord, de colportage de discussions.
Puis embarquée par la vie de ces jeunes à l'université.


C'est ça l'élite de notre occident…
Ça boit, ça se drogue, ça baise, ça se branle, ça écoute de la musique, ça passe son temps à pas se rappeler être allé en cours, à même pas se rappeler des profs, à penser aux ex, déjà baisé(e), ou pas, même pas sûr(e).


A la lecture de tout ce vide, impossible de pas se demander où ça va mener. Fébrilement, j'ai tourné les pages, happée par un suspense grandissant et angoissant : sont-ils vraiment dépourvus de toute conscience, de toute pensée intelligente ?

Toute cette absence confère parfois à l'absurde, avec ironie sous-jacente, drôlerie explorant les registres de situation, de répétition, de quiproquos.

Un truc vraiment intimiste, pour passer quelques temps en compagnie des autres, je rabâche assez mes pensées, faut explorer un peu. Et puis c'est trop tard maintenant. Tant pis. Tant mieux.



- Ça te rappelle la fac ?
- La baise en moins. La came en moins. La gerbe en moins.
- Qu'est-ce t'as branlé alors à la fac ?
- Calcul différentiel. Algèbre linéaire. Probabilités. Analyse complexe…
- Tu veux dire qu'avant d'être vieille prof aigri, t'étais jeune étudiante aigrie ?
- Voilà. Pis quand on est con, on est con. Tu le savais déjà ça…

Bon, ben, j'vais conclure.
Bonne bourre alors…
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Cocaïne.

Cigarettes.

Baise.

Soirée du Jeudivrogne.

Branlette.

Joint.

Vomi.

Bières.

Baise.

Cigarettes.

Fête du Prêt à baiser.

Whisky.

Ecstasy

Vomi.

Joint.

Branlette.

Joint.

Cigarettes.

Champi.

Baise.

Bloody Mary.

Ecstasy.

Vomi.


Etats-Unis, années 80, un campus, une fac pour étudiants friqués.

Paul a baisé avec Sean, Mitchell, Lauren.
Lauren a baisé avec Victor, Paul, Sean. Paul est plutôt homo, mais bon… Lauren se demande s'il ne serait pas le père de l'enfant qu'elle porte. Comment savoir ?
Et Roxanne, elle a baisé avec qui déjà ? Je sais plus trop là… de toute façon, eux non plus ne savent plus trop, pas sûrs d'avoir baisé ou pas avec untel, ou sûrs d'avoir baisé untel mais impossible de se souvenir de son prénom, ni des circonstances, ni si c'était bien ou pas…

Ces enfants de bonne famille passent leur temps à boire, à se droguer, à baiser avec tout le monde, à ne pas se souvenir de quoi que ce soit.

Les cours ? Ils semblent assez peu fréquentés, du moins par les quelques étudiants dont nous suivons les frasques. On sait simplement qu'ils étudient la poésie, le théâtre, ou encore la peinture. Certains semblent se croire artistes mais sont seulement paumés
Beaucoup ont plusieurs dissertations de retard, l'un d'eux peint, mais seulement des autoportraits de son pénis.

Ce livre se lit bien, on ne s'ennuie pas vraiment, mais on en sort avec une impression de vide. Finalement il n'a rien à dire. Mais il le dit bien puisque tous ces jeunes sont vides, leurs préoccupations sont uniquement matérielles, leurs attirances sont exclusivement basées sur le physique. le mal-être de quelques-uns est évoqué mais il s'agit plus d'un constat que d'une réflexion. Logique puisque ces étudiants sont mal mais n'en ont que peu la conscience.

Une forme tout à fait en accord avec le fond, donc.
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Les lois de l'attraction, deuxième roman de Bret Easton Ellis, se trouve être dans la continuité de son premier, Moins que zéro.
En effet, ce roman décrit des tranches de vie d'une jeunesse dorée nord américaine dans les années 1980. Alors que Moins que zéro se passait à Los Angeles, les lois de l'attraction se passe sur un campus imaginaire, Camden.
Outre les mêmes thèmes développés que dans moins que zéro (drogues, sexes, expériences extrêmes, vacuité de l'existence...), ce roman est un carrefour faisant notamment le lien entre des personnages déjà rencontrés dans Moins que zéro (Clay) et d'autres que nous retrouverons dans des oeuvres ultérieures (Bateman dans American Psycho, Victor et Lauren dans Glamorama).
Une écriture toujours dépouillée à l'extrême et un auteur qui se pose en observateur et en aucun cas en juge, laissant la narration à ses personnages.
Comme pour Moins que zéro, un livre à ne pas mettre entre toutes les mains.
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Deuxième roman de l'auteur. Après les congés de fin d'année de Clay chez lui à Los Angeles (relatés dans Moins que zéro), retour à l'Université de Camden dans le New Hampshire. On suit maintenant plusieurs étudiants-narrateurs, toujours aussi imbibés et défoncés, principalement deux garçons et une fille, pendant une session d'automne. Ils forment une chaîne d'amours imaginaires (j'ai pensé au film de Xavier Dolan) : Paul en bave pour Sean qui reluque Lauren qui fantasme sur Victor qui s'intéresse à une autre.

Alors que j'avais trouvé Moins que zéro assez perturbant, les frasques de jeunesse des Lois de l'attraction ne m'ont fait ni chaud ni froid pendant une bonne partie de ma lecture, comme si j'étais déjà immunisée contre les horreurs qu'Ellis nous raconte. Pourtant en refermant le livre je peux dire que je l'ai aimé. J'ai particulièrement apprécié le traitement de l'incommunicabilité. Les protagonistes sont incapables de se faire comprendre et d'interpréter les intentions et les sentiments des autres, ce que le roman choral transmet parfaitement. J'ai ri aussi, jaune, mais j'ai ri.
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Brillant auteur. Provocation à souhait. du lourd Bret Easton Ellis.
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J'ai lu ce livre il y a quelques années maintenant, ( 7 ans) quelques bons passages délirants, des discussions qui n'ont pas toujours de sens, rien d'important, mais un ton particulier qui séduit tout de même. A l'époque j'étais perdu dans mes délires avec ma propre bande d'amis mais il n'y a pas de parallèle possible, nous on se sentais vivant : ici tout est morne et désolation, la drogue et le sexe sont les seules occupations de ces personnages qui flottent à travers les pages, et ratent leur vie dans le néant des années 80 sur un campus universitaire des états unis. Pourtant, on ne peut nier que cet auteur a du talent. Les phrases sont simples, mais vont droit au but. L'ambiance est peut-être plombante, mais on reste là à tourner les pages, on visualise si bien les personnages et leurs dérives, et il y a aussi cette absence de prise de partie du narrateur qui nous pousse à tirer nos propres conclusions ou si on veut, à ne rien conclure du tout.
Un bel exercice d'écriture, mais pas à la hauteur d'un chef d'oeuvre, tout au plus une curiosité qui nous laisse les même impressions qu'un bon saut dans la piscine un après-midi d'été. N'empêche, Brest Easton Ellis arrive à créer une ambiance propre à ses livres. Voir American Psycho, petite perle de noirceur et de folie dans la littérature américaine.
Donc, chapeau l'artiste !
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Jeunesse étudiante américaine désoeuvrée des années 80. Sexe, drogue, alcool et rock ‘n' roll. Avec un fond de « personne n'aime jamais la personne qu'il faudrait », des étudiants friqués traversent un trimestre à Camden entre beuveries et pieux, pieux et beuveries.
Personnages vulgaires, langage cru. Écriture sommaire. Longueurs.
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J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, j'ai même failli laisser tomber après une trentaine de pages. J'ai persévéré, et j'en suis plutôt heureux car j'ai fini par me laisser entrainer par ce récit d'un triangle amoureux dans une université américaine au coeur des années 80. Dans la lignée de "Moins que zéro", "Les lois de l'attraction" est parfois désespérant, par la vacuité de la vie des étudiants que l'on suit, mais peut-être plus intéressant que le précédent. J'ai bien aimé, finalement.
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Sexe, drogue et relations sexuelles plus ou moins normales chez les étudiants américains des années 80. Fidèle à lui-même, les termes sont crus et vulgaires.Illusions et réalité se confrontent violemment chez Bret Easton Ellis.
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Que dire de ce roman ? Cela faisait longtemps que je souhaitais lire un ouvrage de cet auteur dont on parle beaucoup, et qui vient de sortir un nouveau roman à la rentrée - Suite(s) impériale(s). Mais je ne m'attendais pas à ce contenu : du glauque, du glauque, et encore du glauque. Il n'y a pas vraiment d'histoire, il s'agit plutôt d'une peinture construite par des accumulations de témoignages - chaque "chapitre" étant raconté par un narrateur différent, qui réapparaissent ou non au cours du roman. Stylistiquement, l'approche est très intéressante : on commence le roman on ne peut plus in medias res, puisque la phrase que le lecteur lit est déjà commencée : on débouche au beau milieu du monologue d'une jeune fille, qui vient de se faire dépuceler, mais ne sait même pas par qui. Parfois, un chapitre, intitulé par le nom du narrateur, est blanc, afin de montrer une perturbation de la pensée, sans doute. J'ai bien aimé aussi la façon dont l'auteur montre les distorsions des points de vue : un évènement raconté par un personnage prendra un tout autre sens vu par un autre, et on s'aperçoit souvent que les personnages se bercent d'illusions sur leur sort ou pire, se mentent à eux-mêmes. Beaucoup de passages m'ont choquée - voire écoeurée : scène(s) de suicide, très réaliste et vraiment troublante, coucheries désabusées à n'en plus finir, et aussi la première scène de "dépucelage" qui ressemble quand même beaucoup à un viol passif... Cela dit, l'auteur a réussi son objectif : peindre le tableau d'une époque et d'une génération, dans sa réalité la plus crue, et plus particulièrement de personnages apparemment nonchalants mais empreints de profonds questionnements sur eux-mêmes et sur leurs vies.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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