[A propos d’American Psycho]
Explorer ce genre de violence avait été « intéressant » et « excitant » et tout était « métaphorique » de toute façon –du moins pour moi à ce moment de ma vie, quand j’étais jeune et furieux et que je n’avais pas pris conscience de ma propre mortalité, à une époque où la douleur physique et la souffrance réelle n’avaient pas le moindre sens pour moi.
Personne ne savait plus ce qu’était un comportement normal ; certains prétendaient que c’était une chose positive et personne ne soutenait le contraire. Personne ne contestait plus quoi que ce soit. L’angoisse imprégnait la vie de tous les jours de la plupart des gens. Tout le monde était désormais préoccupé par l’horreur. La folie rôdait partout. Il y avait cinquante années de recherches qui confirmaient ces données.
Et très vite je suis devenu très habile pour donner l’impression que je vous écoutais quand j’étais en fait en train de rêver de moi : de ma carrière, de tout l’argent que j’avais gagné, de la façon dont ma célébrité s’était épanouie et m’avait défini, de la conduite irréfléchie que le monde m’autorisait.
c'était l'été de jeffrey dahmer. Le tristement célèbre tueur en série cannibale homosexuel du wisconsin ,et je m'était convaincu qu'il avait agit sous l'influence d'américain psycho puisque ses crimes étaient aussi épouvantable et horribles que ceux de Patrick bateman.
… and it suddenly bothered me that so little of his life revolved around poetry and romance. Everything was grounded in the dull and anxious day-to-day. Everything was a performance.
( … et ça m’ennuyait soudain que si peu de sa vie tourne autour de la poésie et de l’amour. Tout était ancré dans le quotidien morne et angoissant. Tout était une corvée.)
Je Suis De Retour, je suis partout .
Pendant les quatre heures qui ont suivi, il s’est passé quelque chose dont je ne me souviens pas. L’écrivain a rempli les blancs.
A writer would always be cut off from actual experience because he was the writer. (Un écrivain serait toujours coupé de l’expérience vécue parce qu’il était un écrivain)
When you give up life for fiction you become a character. (Quand tu abandonnes la vie pour la fiction, tu deviens un personnage)
You dream a book and sometimes the dream comes true.
(Tu rêves d’un livre et parfois le rêve se réalise)
I closed my eyes again. I didn’t want to go back to that book. It had been about my father (his rage, his obsession with status, his loneliness), whom I had transformed into a fictional serial killer. And I was not about to put myself through that experience again – of revisiting either Robert Ellis or Patrick Bateman.
(Je refermai les yeux. Je ne voulais pas retourner à ce livre. C’était sur mon père (sa colère, son obsession de la position sociale, sa solitude), que j’avais transformé en tueur en série fictionnel. Je n’allais retraversé cette expérience- revisiter à la fois Robert Ellis et Patrick Bateman.)