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3,64

sur 1073 notes
Bret Easton Ellis a définitivement perdu son minimalisme dépouillé qui le caractérisait tant dans ses deux premiers romans « moins que zéro » et « les lois de l'attraction ». Lunar Park, publié en 2005 est son 5ème roman et l'auteur annonce dès le premier chapitre qu'il souhaite retourner vers cette simplicité d'écriture qui le caractérisait à ses débuts.

BEE nous livre ici un roman qui prend dans son premier chapitre l'aspect de mémoires, en apparence édifiant de sincérité tant ces dernières sont crues et dures à son égard. En apparence seulement car on se rend ensuite compte que ce n'est pas une biographie mais bien un roman que nous avons dans les mains et dont Bret Easton Ellis est le personnage principal. Il joue ainsi avec son lecteur entre la réalité et le fictif, mélange que savoure notre auteur, le piège ouvert au premier chapitre se refermant peu à peu sur le lecteur.

Il y a comme à chaque fois avec BEE beaucoup d'alcool et de drogues, et nouveauté ici même les enfants sont tous sous anti-dépresseurs. En filigrane la relation père-fils qui peut parfois tant faire souffrir.

Farfelu, trituré, parfois loufoque, le récit perd peu à peu de sa substance pour sombrer dans le délire et la folie, laissant ainsi le peu de sens s'évanouir au fil des pages. Bref, après Glamorama, c'est pour moi une nouvelle grande déception de la part de cet écrivain qui a pourtant une plume toujours autant affûtée.

Qu'on est loin de moins que zéro.....


A noter l'excellente traduction par Pierre Guglielmina.
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Oui, je sais, Bret Easton Ellis c'est comme la poutine (le « top » de la gastronomie québécoise, pas Vladimir version queer) ou un litron de mojito sous un soleil de plomb, on adore ou on déteste et on a du mal à s'en remettre de suite.
Pour ma part, étant un admirateur du monsieur, (excepté peut-être pour Suites Impériales), je ne suis pas loin de considérer Lunar Park comme son chef-d'oeuvre, la clé de voûte faisant tenir tout son univers tout en le dépassant.

D'Ellis on connait l'attrait pour les drogues, le sexe, les morts violentes, le cynisme et surtout pour un vide quasi existentiel contaminant l'Amérique.
La vacuité incommensurable des êtres disséquée dans Les lois de l'attraction ou American Psycho faisait froid dans le dos tout en réservant des moments d'humour très noir en assumant ce néant jusqu'à l'absurde. Name-dropping, litanies de marques et de poses sexuelles dénuées de tout désir, sentiments anesthésiés, victimes d'une glaciation émotionnelle… le style d'Ellis, totalement détaché, factuel, pragmatique et implicitement ironique, le tout charrié par les logorrhées incessantes et vaines des personnages (je n'ose dire les héros), faisait merveille jusqu'ici. Au risque de la redite évitée de justesse dans Glamorama.

Ici, Bret Easton Ellis devient son propre personnage. Il est assez réjouissant de lire le retour que fait l'auteur sur son passé, son style et son « fonds de commerce » ainsi que sur la célébrité trash et un peu hystérique qui en a résulté. Un peu d'autodérision nous le rendrait presque léger.
Bien vite, on voit qu'Ellis le personnage n'est pas à proprement parler l'auteur, des faits diffèrent rapidement de la réalité. Dans le livre, le voilà affublé d'une épouse-actrice et d'un gamin, presque à son corps défendant. Après des années d'excès en tous genres, le Sale gosse qu'il était se trouve plus ou moins prêt pour une vie rangée. Malheureusement, une flopée d'évènements étranges va mettre à mal ces bonnes résolutions et l'équilibre mental d'Ellis.

Le plus fascinant dans ce livre est cette mise en scène de l'auteur par l'auteur, comme une autofiction fantasmée. Voire une introspection complétement hantée, d'abord par un de ses personnages, le Patrick Bateman d'American Psycho, qui fait office de croquemitaine. Mais ce croquemitaine en cache un autre, beaucoup plus noir, plus réel bien que disparu: le propre père de l'auteur. Ellis en parle ainsi dès le début du roman :
« Il restait constamment enfermé dans une sorte de fureur démente, en dépit de l'apparente douceur des circonstances de sa vie. […] Mes soeurs et moi avons découvert un côté sombre de la vie à un âge exceptionnellement précoce. Nous avons appris de notre père que le monde manquait de cohérence et qu'au sein de ce chaos, les gens étaient condamnés à l'échec et ce fait projetait son ombre sur la moindre de nos ambitions. »
C'est là le coeur du roman, le sujet profond : la paternité ou comment ne pas répéter les mêmes erreurs, la filiation ou comment vivre avec elles. Après tous ces personnages vides, ces fantômes glacés, Ellis fait de lui-même un personnage avec des failles et capable d'émotions.

Au fur et à mesure, alors que des enfants disparaissent, la raison d'Ellis vacille (c'est le moins qu'on puisse dire). Entre autres visions infernales disséminées tout au long de l'intrigue, l'auteur nous sert un combat homérique contre une peluche maléfique qui ressemble à un pastiche de Stephen King, (rien que pour ça, le livre vaudrait le détour).

Et à la fin du livre, peut-être pour la première fois dans l'oeuvre de Bret Easton Ellis il y a quelque chose qui vous prend par suprise, juste quelques lignes qui donnent dans le sentiment sans fard et qui serrent le coeur.

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Bret Easton Ellis dit au sujet de Lunar Park : « je ne veux pas avoir à clarifier ce qui est autobiographique et ce qui l’est moins. Mais c’est de loin le plus vrai que j’aie écrit. Au lecteur de décider ce qui, dans Lunar Park a bien eu lieu. » Nous voilà prévenus, mais chercher une vérité dans cette autobiographie fictive, écrite après une vie de débauche et de drogue par un écrivain au fulgurant succès, serait vain.

La description d’une Amérique où tout n’est qu’apparences n’est pas le propos de l’auteur qui veut créer, avec une distorsion de la réalité, une image de la manifestation de ses démons. C’est pourquoi ce récit, qui s’ouvre sur une vie d’un père normal, marié avec une actrice (Bret Easton Ellis n’a jamais été marié), vivant dans une banlieue cossue, tombe rapidement dans un délire halluciné et paranoïaque.

Un roman mélangeant la réalité et la fiction qui est aussi une réflexion sur une œuvre qui a engendré des monstres tel Patrick Bateman d’American Psycho, ou sur un père qui par son propre déséquilibre a été le premier à lui faire entrevoir l’incohérence du monde.
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L'Oeuvre au blanc de Brett Easton Ellis

Dans "Lunar Park", Bret Easton Ellis a su mettre de côté les fioritures "branchées" qui, de mon point de vue, empesaient les opus précédents, pour nous livrer un récit poignant entre la distance d'un père et son fils qui sont, en somme, deux inconnus l'un pour l'autre.

Une oeuvre sur la paternité, également à travers les enfants du narrateur ; et le sens que chacun trouve ou donne à sa propre vie.

C'est aussi le récit du fantastique niché dans un quotidien que tout tend à banaliser.
Le vraisemblable y est tellement bien mêlé aux aspects fantastiques, qu'on finit par s'emmêler dans cet écheveau savamment construit.

Bret Easton Ellis, en guide facétieux, nous prend la main, nous la lâche dans le noir puis vient nous recueillir en cours de route pour nous conduire vers plus de lumière.

"Lunar Park" est un livre du recueillement, celui du narrateur et peut-être de chaque lecteur en particulier - puisque, comme le dit si admirablement Proust dans "Le Temps retrouvé" : « En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. »

"Lunar Park" est peut-être, de même qu'en alchimie, "l'Oeuvre au blanc" de Bret Easton Ellis.

© Thibault Marconnet
le 31 juillet 2013
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Bret Easton Ellis est devenu grand mais il ne suffit pas de laisser filer le temps ; il faut aussi savoir dresser le bilan d'un certain passé. Ainsi, le récit de Lunar Park commence à la manière d'un mea culpa. Bret Easton Ellis s'est assagi au tournant de la quarantaine et, chargé de cette décennie supplémentaire, il évoque les années d'American Psycho (décennie de la vingtaine) et de Glamorama (décennie de la trentaine) comme de lointaines périodes qui semblent désormais loin de lui. Mais les cris d'orfraie les plus virulents ne sont-ils pas poussés par ceux qui savent être le plus en droit de s'inquiéter ?


Le succès, la gloire, les relations artificielles, la drogue, les filles faciles, les grands lofts et les voitures hors de prix ont fait leur temps. Après s'être laissé charmer par les avantages de la gloire violente, Bret Easton Ellis a connu une période de dépression profonde et d'hallucinations provoquées par le manque de ces drogues dont il a essayé de se passer –pas particulièrement pour se sauver lui-même, mais bien plutôt pour rattraper les lambeaux d'une gloire finalement aussi éphémère qu'elle lui avait d'abord semblé éternelle. Au moment où il écrit Lunar Park, Bret Easton Ellis vit une autre forme de rêve américain : marié, père de deux jeunes enfants de treize et sept ans, propriétaire d'une demeure avec piscine, passant son temps entre cours à l'université, dîners avec les amis de la famille –d'autres couples avec enfants- et activités de développement personnel.


Pour autant, tout ne va pas pour le mieux. Au début, pourtant, Bret Easton Ellis tente de nous en persuader, mais l'aspect idyllique de sa nouvelle existence est bientôt perturbé par deux phénomènes : dans la région où il habite, la disparition d'enfants des beaux quartiers fait régner la psychose tandis que dans sa nouvelle demeure, des manifestations inexplicables transforment son habitation en maison hantée. Peut-on se racheter une bonne conduite avec une épouse, des enfants et une baraque ? Est-il si aisé de se détourner d'un passé marqué par deux décennies d'errance et d'illusions ?


Une fois encore, après American Psycho, Bret Easton Ellis mêle la réalité et la fiction dans des mesures dont il sera difficile d'appréhender la juste valeur. Cette vie de famille classique –bien qu'aisée- semble parfaitement crédible alors qu'en réalité, Bret Easton Ellis n'a jamais été marié. En revanche, plus fictives semblent être ces manifestations de revenants qui se produisent dans sa maison –est-ce Patrick Bateman, le héros sanguinaire d'American Psycho, ou est-ce son père avec qui il a rompu tout contact ? Et le criminel qui rôde autour des gosses de riches pour les capturer ne fait parler de lui que de loin, mystérieuse arlésienne dont les actes entraînent pourtant des conséquences dramatiques. Mais le roman passe, et la tendance s'inverse. La famille modèle montre ses failles et devient aussi volatile qu'un rêve, tandis que les disparitions et les revenants prennent de l'ampleur et finissent par envahir la vie et l'esprit de Bret Easton Ellis.


Celui-ci avait pensé pouvoir faire une croix sur son passé, rapidement et sans séquelles -il remarquera bientôt, avec une culpabilité mégalomaniaque, que l'artificialité et l'individualisme de son mode de vie passé ont atteint toute une génération –celle qui succède à la sienne. Les enfants de Lunar Park sont de petits êtres effrayants qui déambulent, tels des zombies dopés au Ritalin. Ils vagabondent d'une activité à une autre –reiki, yoga, cinéma, centre commercial, pilates, psychologue…- et acceptent de se plier aux exigences les plus loufoques de leurs parents, au prix d'un désenchantement et d'une lucidité qui ressurgissent dans des dialogues surréalistes. Par ailleurs, le spectre de Patrick Bateman se fait de plus en plus oppressant et envahit un Bret Easton Ellis qui semble de nouveau perdre pied dans la réalité –savant fou créateur d'un monstre dont l'horreur et le goût sanguinaire le dépassent désormais. Bret Easton Ellis se sent responsable de l'avidité malsaine qu'il ressent autour de lui, et Lunar Park ressemble à une tentative d'expiation de sa culpabilité.


Bret Easton Ellis aurait-il envie de cesser de rire aux dépens de ses semblables, maintenant qu'il réalise que ses mauvaises blagues ne l'excluent pas non plus de leurs retombées funestes ? Après Lunar Park, on se demande si Bret Easton Ellis va pouvoir continuer à écrire comme avant. Si oui, alors ce roman n'aura été qu'une vaste blague. Reste à savoir si cela nous décevrait…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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"Elu meilleur livre de l'année 2005 par la rédaction de LIRE" : depuis je ne consulte plus les critiques littéraires de LIRE....
Un type bourré et drogué à peu près en permanence raconte sa vie, ses faits et gestes (petit-déjeuner, crise parce qu'il n'y a plus de céréales, départ des enfants à l'école...) et ses délires provoqués par ses abus de produits hallucinogènes. Ce n'est même pas bien traduit et s'il y a un intérêt, il m'a échappé : je n'ai pas eu la curiosité d'aller plus loin que la moitié du livre tellement c'est fastidieux...
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C'est après avoir mis un avis sur Babelio du livre American Psycho, qu'on m'a conseillé de lire Lunar Park pour mieux comprendre l'autre.
C'est ce que j'ai fait, parce qu'il est vrai que j'avais des doutes en refermant American Psycho, qui finalement ont été résolu avec Lunar.

Ce livre est un livre euh… déjanté ? Complètement loufoque ? Un peu tordu sur les bords ?
J'avais pensé qu'il s'agissait d'une autobiographie de l'auteur, mais même si il figure parmi le personnage principal, et qu'il y a effectivement des similitudes entre lui et son personnage, on finira, après avoir tourné quelques pages, par comprendre que c'est également beaucoup de fiction. Maintenant quelle est la part de vérité ou non dans le livre … je n'ai même pas envie de comprendre lol juste que l'auteur à un esprit bien tordu, enfin ça je m'en doutais déjà avec American Psycho, mais ici avec Lunar Park je confirme lol !
Mais même tordu et déjanté, j'ai quand-même beaucoup aimé ce livre qui bien écrit, m'a complètement happé et m'a intrigué de tel, que je voulais absolument connaître la fin !

En conclusion, j'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai trouvé que ce livre était un prolongement d'American Psycho et je dois dire que j'admire quand-même l'auteur d'avoir été capable de pondre une histoire ou lui-même est un personnage ! Pour moi c'est du génie Ellis, mais qui ne va peut-être pas plaire à tlm !
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J'ai abandonné au bout de 80 pages, cela m'arrive rarement... Sans doute Lunar park a davantage de saveurs quand on a déjà lu l'auteur, que l'on connait et apprécie ses ouvrages - qu'il évoque longuement dans la première partie du livre.

J'interromps la lecture au moment où le roman démarre vraiment, je m'en aperçois bien mais j'avoue avoir été lassée par le bonhomme, son mode de vie rock'n roll, sa toxicomanie, etc. Il y a quelque chose de profondément déprimant dans la noirceur et la détresse de l'auteur et je trouve le monde suffisamment sombre en ce moment pour ne pas rajouter avec des lectures qui s'en font l'écho.

Je lis des critiques dithyrambique et je me dis que je passe sûrement à côté d'un excellent roman mais, là, c'est au dessus de mes forces !
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"Lunar Park" n'est pas à prendre à la légère, car ce livre peut probablement changer votre vie à jamais. En tous cas, c'est ce qui s'est passé pour moi. Si on commence par le début?
Bret Easton Ellis est un sacré bougre. Je l'avais découvert par pur hasard, un été, alors que toute forme de vie semblait mourir écrasée sous des dizaines de degré Celsius. C'était à Cultura, repère des dernières personnes ayant bravées la canicule, que j'ai vu, négligemment posé sur une table, "Zombies". Je ne te raconte pas le choc que ce fut. J'en ai déjà maintes et maintes fois parlé dans mes dernières critiques d'Ellis: cet auteur me bouleverse.
On le critique en disant qu'il parle toujours de la même chose: les jeunes qui se droguent, les jeunes qui se perdent, les jeunes qui baisent, les jeunes qui meurent, etc... Mais personne n'a jamais eu les tripes de décrire avec autant de précision et de poésie minimaliste (sic) cette génération complètement perdue, qui cherche son chemin au milieu des atmosphères ouateuses et anesthésiées du Valium.

"Lunar Park", c'est le point d'orgue de l'oeuvre de Bret. le bonhomme en a fini avec ses précédents livres, que ce soit ceux relevant de la vague de Camden (Les Lois de L'Attraction, Zombies, Moins que Zéro) ou de sa littérature plus métaphorique et fictionnelle (American Psycho, Glamorama...). Bret Easton Ellis s'envole ici: son écriture est décomplexée comme jamais, c'est la première fois que l'on voit ça. Il s'exprime richement, et l'on découvre une facette extraordinaire de cet écrivain: l'écrivain qui sait faire du lyrique, qui sait mener une histoire tambour battant, qui sait vous surprendre. C'est véritablement déstabilisant, puisqu'on a réellement JAMAIS lu Ellis comme ça.

L'histoire, c'est un vaste bordel formidable. Autofiction: mélange d'élément autobiographiques mélangés sans discernement avec de la fiction. Ellis ne nous a jamais vraiment aidé avec Lunar Park, et bien heureusement: les frontières du réel sont ici indiscernables. Ce qu'il y a de sûr, c'est que son livre est un chef-d'oeuvre, et croyez-moi, je pèse mes mots. Les thèmes abordés? Des dizaines et des dizaines, avec une intelligence et une profondeur rare. Ellis intègre des éléments fantastiques, policier, et emprunte à tous les genres pour nous livrer ce livre multifacette qui semble être une réponse iridescente à tout le reste de son oeuvre. La drogue, être un père, être un fils, être un écrivain, les relations à l'autre, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de se perdre, la peur d'écrire... Lunar Park ne cessera jamais de vous surprendre. C'est une déclaration d'amour à l'écriture, et accessoirement le chef-d'oeuvre d'un auteur au talent infini.

Alors oui, j'aurais voulu vous épargner cela, mais cela fait maintenant quelques années que je décris "Lunar Park" à mes amis comme "mon livre préféré". Parce quedepuis quelques années, c'est vrai. le pari littéraire d'Ellis est si vertigineux et d'une maestria telle que j'ai bien du mal à vous décrire tout ça.
Ce qu'il y a de certain, c'est que les dernières pages de Lunar Park sont les plus belles que j'ai jamais lues. Je ne peux trop en parler, de peur de gâcher leur effet. Mais elles sont si riches de signification, dans le fond comme dans la forme pour notre auteur, qu'elles m'ont littéralement coupé le souffle. Sans compter le fait que même en-dehors de toute signification, elles sont d'une poésie magnifique.
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je sais que les avis sur Ellis en général et sur ce roman en particulier sont partagés.
Lunar Park démarre comme un récit autobiographique, Bret le personnage central (Ellis peut-être ?) s'est rangé des voitures (après avoir été dépendant à la drogue, à l'alcool et au sexe), il est devenu quelqu'un de respectable (mariage, enfants, belle situation et belle maison, chien, visite hebdomadaire chez le psy, diner entre amis) et puis après le roman part dans le fantastique et la paranoia. Et ce voyage dans le cerveau de Bret Easton Ellis à de quoi nous foutre les jetons. Et bien sûr c'est-là que ce joue l'adhésion ou non du lecteur. le roman part alors dans un délire hallucinant mais qui vous attrape avec une force extraordinaire, car si Ellis à ces détracteurs on ne peut lui reprocher son imagination débridée et le brio avec lequel il déroule son histoire. Sacrément efficace le bad boy de la littérature américaine.
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