Quatre homicides ont été commis en 2006 à New York, avec des modes opératoires très différents.
Un homme y voit un lien entre eux, il s'appelle John Costello, il est documentaliste au New York City Herald, il a découvert que chacun des meurtres était perpétré à une date d'anniversaire et en plus, c'est toujours un célèbre crime exécuté par un serial-killer.
Serait-ce un copieur ? Un fou ? Un illuminé ? Ou quelqu'un qui sait parfaitement ce qu'il fait ?
Tout semble bien calculé, bien préparé, avec une procédure toujours identique, en somme un véritable casse-tête.
Pour arrêter ce serial killer, il sera épaulé par Ray Irving inspecteur au NYPD et Karen Langley journaliste City Herald.
Ils vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour traquer et comprendre les motivations de ce serial killer qui n'a visiblement pas froid aux yeux et qui n'a peur de rien.
Mais ici chaque personnage dans ce récit traîne ses lourdes casseroles de souvenir et de traumatisme face à la vie qui ne leur a pas fait de cadeaux.
Pourtant, il faudra faire très vite, car le temps défile et les meurtres s'enchaînent à la pelle.
Une claque ce roman , dès les premières pages, j'ai senti que j'allais en prendre plein la vue.
L'intrigue est subtile, la tension monte crescendo et tout un tas de questions fusent les unes après les autres, l'auteur a fait un travail remarquable au niveau de la construction de cette histoire, les émotions des personnages sont palpables, la description des rues de New York comme si on y était, les détails et les descriptions font froid dans le dos, mais ce n'est pas gratuit, il y a un véritable sens derrière qui nous pousse à comprendre la notion du bien et du mal.
Il nous dépeint aussi l'attrait qu'ont les gens pour les tueurs en série, souvenirs, lettres, marché noir, film, documentaire, une fascination morbide, et cela, pour l'argent.
Puis, il y a tous ses rebondissements au fil des pages, avec différents éléments et qui réorientent à chaque fois dans une nouvelle direction.
Sans compter que derrière ses crimes il y a des personnes qui souffrent réellement et qui doivent continuer de vivre leur vie en ayant perdu un proche et avancer en sachant qu'une partie d'eux-mêmes s'en est allée à tout jamais.
Les journalistes aussi, qui sont comme des vautours en quête du scoop qui fera vendre et qui les démarquera des autres journaux.
Il nous raconte une réalité assez tortueuse sur les serial killers, des personnes, qui aux yeux de la société semblent normales en apparence, mais qui derrière leur visage angélique se trament des plans machiavéliques, sanglants, abjects.
Je me suis totalement senti accaparé par ce récit, et malgré avoir eu le cerveau secoué comme un cocotier et le palpitant qui fessait des bonds dans ma poitrine.
Je suis tout de même de ceux qui aiment beaucoup les romans avec des serial killers, je l'avoue, je suis aussi de ceux qui regardent des documentaires, des séries qui traitent sur le sujet, mais je n'en ai pas une fascination morbide, c'est juste que je me pose tout un tas de questions sur eux. (bref lapsus)
J'ai admiré la qualité de travail de recherche de l'auteur sur ce roman et franchement, c'est bluffant.
Le mal est à son paroxysme ici et le narcissisme à un degré très élevé.
Sans mauvais jeu de mots, je me suis régalée et pour moi, c'est un énorme coup de coeur, le cinquième roman de l'auteur que je lis et je me suis fait la réflexion que chaque roman de l'auteur est complètement différent, mais reste dans la case inoubliable de mon petit cerveau de lectrice.
"Souvent, nous faisons le bien pour pouvoir faire le mal en toute impunité. "
François de La Rochefoucauld
"Il y a une vieille folie qui s'appelle bien et mal".
Friedrich Nietzsche
" Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Or quand ton regard pénètre longtemps au fond d'un abîme, l'abîme lui aussi pénètre en toi."
Friedrich Nietzsche
"Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi".
Friedrich Nietzsche