Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf
John Costello. Documentaliste au City Herald, et obsédé par les serial killers, celui-ci découvre en effet que ces meurtres ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre ancien, oeuvre à chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l'intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.
Bref : un roman centré sur les tueurs en série et 3 personnages :
John Costello , son histoire dans les premières pages.
Ray Irving, détective en deuil qui se jette à corps perdu dans cette enquête complètement atypique et qui le dépasse .
Karen Langley , le lien entre les deux personnages précédents et naviguant avec des sentiments très ambigus. .
Un roman traduisant donc un important travail de recherche sur les tueurs en séries qui ont sévi ces cinquante dernières années aux USA, les noms et les histoires citées sont connus.
Un plongeon dans l'incommensurable capacité qu'a l'être humain à faire le mal
On parle alors de folie pour expliquer l'incompréhensible, pour se rassurer .Mais est-ce si simple ?
Un des personnages de ce même auteur, dans un autre roman ( que je laisse le soin aux lecteurs de chercher) pourrait apporter quelques réponses :
« le meurtre est l'expression de quelque chose : colère, haine,… »
« il ne croyait pas que le mal était héréditaire, mais croyait aux dynamiques situationnelles »
« tuer, n'est pas une question de capacité, mais de nécessité »
« une tentation à laquelle on résiste, est la vraie mesure du caractère »
Ellory cherche non pas une explication aux gestes fous de ces types, mais plutôt à mettre l'accent sur l'étendue de la noirceur de l'être humain. L'homme est capable de tout, et du pire.