On ne chie pas dans son propre jardin. J’aurais dû le savoir.
La plupart des choses dans la vie ne valaient pas un clou. Toutes les bonnes choses étaient planquées. Il fallait les chercher longtemps, et quand on les trouvait on n’était jamais sûr que c’était ce qu’on cherchait vraiment. Et on prenait conscience de leur valeur une fois qu’elles avaient disparu. C’était comme si la vie cherchait juste à vous en faire baver. (p. 11)
C'étaient toujours les gamins les plus intelligents qui s'attiraient des ennuis. Ils s'ennuyaient plus vite. Ils avaient besoin de stimuli intellectuels plus exigeants. L'imagination, si elle n’était pas canalisée en force créative et constructive, devenait un outil de manipulation.
Les gens comme Sandià prennent tout ce qu'ils peuvent et ils font souffrir les gens autant que possible. Peut-être qu'ils croient que ça les blindera eux-mêmes contre la souffrance, ou peut-être qu'ils ne savent rien faire d'autre et que s'ils n'ont pas ça leur vie est vide.
— Bon sang, tu serais pas foutu de vider la pisse d’une chaussure si les instructions étaient inscrites sur le talon. Cinq minutes en ta compagnie constitueraient le meilleur argument possible en faveur de la stérilisation obligatoire.
(...) donnez à quelqu'un une raison de douter, et il cherchera automatiquement de quoi confirmer ses doutes au lieu de les réfuter.
– Oui, répondit-il. Sénèque.
– Et qu’est-ce qu’il a dit ?
– Il a dit que la chance, c’était ce qui arrivait quand la préparation coïncidait avec l’opportunité.
— Alors je vais vous dire une chose, et c’est gratuit. Si j’étais la seule personne au monde à connaître la réponse à votre question et qu’en vous la disant je pouvais apporter la paix à toutes les nations, mettre un terme à toutes les guerres, résoudre la faim dans le monde et provoquer le second avènement du Christ, je me collerais un crayon dans chaque narine et je me cognerais la tête sur cette table avant de prononcer un seul putain de mot.
— Vous êtes bien décidé à ne rien dire, alors ?
Il y avait ceux qui voulaient tout savoir, et ceux qui ne voulaient rien savoir.
Les rien essayaient de croire que le monde était un endroit bien. Ils vivaient dans une bulle complètement déconnectée de la réalité, où les gens étaient toujours gentils les uns avec les autres.
Mais ils finissaient morts quand quelqu’un s’introduisait chez eux, ou se faisaient descendre par un junkie lors du braquage d’une épicerie.
Les tout trimballaient leurs soupçons et leur cynisme comme un fardeau. Ils étaient déprimés et frustrés, mais suffisamment malins pour faire leurs courses le jour et rester chez eux une fois la nuit tombée.
Parfois je me laisse submerger par mes émotions, je prends les choses trop à cœur. C'est un chemin dangereux. On ne peut pas se permettre de se laisser submerger par ses émotions. Ni prendre les choses trop à cœur. Si les autres perçoivent votre faiblesse, ils vous dévoreront tout cru. Si on veut jouer avec les durs, il faut être dur.C'est la nature de la bête.