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4,09

sur 3414 notes
Lu il y a des années, mais toujours dans le top de mes romans policiers préférés. Peut-être justement parce qu'il n'est pas que cela, un roman policier.
Une étude de moeurs, une réflexion sur la corruption des âmes et sur la difficulté d'être une femme dans un monde d'hommes,
Poignant et magistral.
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Ellroy James - "Le dahlia noir" – éd. Payot-Rivages, 2006 (ISBN 2-7436-1587-7) - publié en 1987 aux Etats-Unis sous le titre original "The black dahlia", traduction française de Freddy Michalski, édition incluant la postface de l'auteur.

Suite à la lecture du roman policier intitulé "Travail soigné" de Pierre Lemaître, j'ai procédé à une acquisition tout à fait inhabituelle, puisqu'il s'agit d'un roman policier de langue anglaise (littérature que j'évite le plus possible), états-unisienne pour être plus précis, le premier cité dans le récit de Lemaître, à savoir "Le dahlia noir" de James Ellroy.

Incontestablement, c'est un grand roman, à l'intrigue touffue, aux personnages solidement approfondis, au contexte fouillé, dans lequel prolifèrent les allusions à de multiples situations de l'immédiat après seconde guerre mondiale, dont celle des soldats démobilisés devenus à moitié cinglés.
Ce roman décrit très exactement ce qui me fait horreur dans ce pays aujourd'hui dominant, les Etats-Unis, à savoir les bas-fonds, la corruption généralisée, le fric omniprésent, le racisme violent, la vulgarité illimitée, et tant d'autres phénomènes qui consacrent la véritable place de ce pays en tant que cloaque et égouts de la civilisation européenne. Je me vois d'ailleurs conforté dans mon opinion sur ce pays, puisque l'auteur lui-même a vécu dans ce milieu qu'il décrit.

Le côté le plus étrange de ce roman réside dans cette tentative de l'auteur visant à éclaircir l'impact sur lui-même de l'assassinat de sa propre mère (survenu le 22 juin 1958, jamais élucidé) en passant par le meurtre horrifiant de la jeune Elizabeth Short survenu bien des années auparavant (le 15 janvier 1947) : mélange de deux réalités pour créer une semi-fiction…
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Elizabeth Short, alias le Dahlia noir est une superbe femme autour de laquelle tourne le grand mystère des années 40 dans la Cité des anges.

Un meurtre macabre qui s'élucide au fil des pages, une enquête haletante, des détails sordides et un parler qui fait beaucoup penser aux films de gangster en noir et blanc.

Un très bon roman policier, plein de suspens et un accent mis sur la noirceur qui donne une profondeur et une ambivalence à ce roman.
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Avis Chrono'

Un vrai polar, un modèle du genre. Des flics brutaux, un crime atroce que l'on ne perd pas de vue mais qui n'occupe pas non plus exagérement l'espace, pas au point de nous gâcher le magnifique paysage (sombre, violent) de l'Amérique d'après-guerre. Toute une époque rendue à grands coups de crayon noir. Chef d'oeuvre!

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Je ne vous dis pas la pression pour cette critique, j'ai vraiment envie de la réussir car je n'avais pas été à ce point happée par un polar depuis longtemps!

Format livre audio (merci encore une fois à la Médiathèque qui me fournit en abondance cette année). Vous connaissez Elodie Huber? Moi, non, bien sûr, comme d'habitude, mais je connais à présent sa voix... Pure merveille. Une si grande sensualité, pour lire un livre si noir, dont le narrateur est un homme - loin d'être un ange - c'est un choix audacieux et un pari réussi!

Début du roman. Suis tombée amoureuse tout de suite. Il n'est fait aucune mention du crime avant un bon moment. Les personnages principaux se construisent lentement, ainsi que le cadre: l'amérique, juste après la seconde guerre mondiale. En toile de fond, Hollywood qui se développe, se transforme. Au premier plan, deux flics dont le point commun est d'être boxeurs.

La boxe est un sport qui me fascine depuis bien longtemps et l'atmosphère est si bien rendue, puissante, brutale, les personnages deviennent si vivants en quelques pages qu'on sent tout de suite que le reste du roman, quel qu'il soit, sera excellent.

Et il l'est! Elizabeth Short (Le dahlia noir) est retrouvée morte, coupée en deux. Les responsables politiques veulent profiter de cette aubaine pour se faire un peu de pub, manque de chance, la demoiselle n'est pas si pure qu'on pouvait l'espérer. Une starlette mythomane, nymphomane, qui rêve de percer dans le cinéma. Sur cette intrigue principale se greffent nos deux héros, Bucky Bleichert et Lee Blanchard (l'horreur cette paronymie, pendant tout le livre, j'ai eu l'impression de devoir me coller un post-it sur le front pour pas les confondre. Bleichert, c'est celui avec les longues dents).

Intrigue amoureuse, en sus, avec une femme qui complète le triangle amoureux, avant l'intrusion du Dahlia noir : Lee et Bucky en font, chacun à leur manière, une véritable obsession qui dévore peu à peu leur vie.

Tout est parfait dans ce livre, nous attendons avec impatience la résolution du crime - et la fin est complexe, vraiment. Un peu étrange, peut-être, il y a comme un changement de ton, sur la fin, même si je ne saurais pas l'expliquer, je l'ai senti. Mais encore une fois, c'est vraiment l'aspect reconstitution historique, sociale, l'épaisseur incroyable des personnages qui m'ont scotchée! Wouahou.

On s'y croierait. Les méthodes écoeurantes de la police, vérolée, violente, corrompue par les pots de vin, les trafics... le sexe, l'argent, la politique, le pouvoir dans les mains des puissants, des promotteurs immobiliers.
La description de l'état d'esprit de Lee et de Bucky, leur évolution...

Parlant, magique, prenant, réaliste, percutant! Phénoménal! ça vous suffit?

J'ai cru voir que ce roman constituait le Tome 1 de je ne sais quoi... Mais il fait sens à lui seul. Je ne vais rien oser lire d'autre de cet auteur de peur d'être déçue!

La seule petite chose qui me dérange - ça m'apprendra à lire autre chose que le texte, rien que le texte, ça m'apprendra à lire des résumés et à m'informer, tiens... - c'est de savoir que ce livre s'inspire d'une célèbre enquête, de la réalité, donc, et de ne pas savoir situer dans le livre ce qui relève de la documentation et ce qui relève de la fiction.

Bucky et Lee, par exemple. 100% inventés? le dénouement, oui, je le sais, l'affaire n'a jamais été résolue. Mais tout le reste? Où sont les frontières? Arg... je déteste ne pas savoir! D'avance, merci à qui pourra m'éclairer!
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Deux flics, deux anciens boxeurs, Dwight Bleichert et Lee Blanchard, vont participer à l'enquête sur le meurtre d'Elisabeth Short, retrouvée dans un terrain vague en 1947 coupée en deux. S'habillant uniquement en noir, elle sera surnommée le Dahlia Noir par un journaliste. Ce crime, qui n'a jamais été résolu, reste une des énigmes les plus célèbres des Etats-Unis.

Je connaissais l'histoire d'Elisabeth Short et lorsque j'ai vu ce roman dans un vide-greniers, je l'ai acheté et aussitôt lu. Il m'a fallu une centaine de pages pour entrer dans ce roman noir. Une centaine de pages qui relate la rencontre des deux personnages principaux et un chapitre entier dédié à un combat de boxe (pas le plus intéressant pour moi puisque je ne suis pas une sportive pour un sou). Puis arrive, enfin, la découverte du corps et l'enquête commence. Ce roman est très noir. On remonte le temps où la police était brutale lors des interrogatoires, aux méthodes peu reluisantes, où il faut trouver une cabine téléphonique pour appeler le central, etc.. Un retour en arrière, dans une autre époque, une ambiance très virile, sulfureuse, une plongée dans les eaux troubles de Los Angeles.

Passé ce passage, je n'ai pas lâché ce roman que je conseille.
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Un trop bon polar, prenant, passionnant, qui décrit parfaitement la police d'une époque et la ville de Los Angeles et ses habitants des années 50.
une belle écriture, une narration efficace même si j'ai eu un peu l'impression parfois que l'histoire partait un peu dans tous les sens.
j'ai trouvé la fin un chouia un peu décevante même si l'auteur a pris la peine de nous offrir une conclusion à une affaire criminelle qui n'en a pas eue!
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Il y a des auteurs qui m'impressionnent ; plus j'ai envie de les lire, plus j'en repousse l'échéance. Ellroy est de ceux-là. Il fallait juste trouver le bon moment pour commencer, et une lecture commune pour me motiver un peu plus. Mission réussie !
Blanchard et Bleichert ont d'abord été des adversaires de boxe. Amis ils le deviendront, puis
partenaires dans ce qui deviendra l'Enquête qui mobilisera la police de LA.

Nous sommes en 1947 ; dans un terrain vague, git le corps massacré d'une jeune femme. Betty Short, alias le Dahlia noir.

Cette affaire a réellement existé ; le meurtre n'a jamais été élucidé, un cold case, comme on dirait de nos jours

James Ellroy, s'empare de ce fait divers pour en faire une version. Mais si Ellroy y met tant de coeur, c'est que onze après le Dahlia noir, sa propre mère est violée et assassinée dans cette même ville. Cela le poursuivra à jamais.

S'il est un personnage central dans ce roman, c'est incontestablement la cité des anges, qui, en 1947, n'a pas grand-chose de glamour. Violence, sexe, drogue, politiciens corrompus, bourgeoises fourbes…la ville est un marigot dans lequel l'auteur promène, et perd son lecteur durant près de 500 pages, en multipliant les fausses pistes, et en insistant davantage sur la face obscure des gens, leurs obsessions, leurs petits secrets….. En outre il donne une vision réaliste, exhaustive et très imagée de ce que fût Los Angeles dans les années 50

Et c'est rudement bien fait ! Ellroy a le sens du détail, de la description. Il ne lésine pas sur la violence, c'est vrai ; âmes sensibles s'abstenir. Il maîtrise son suspense jusqu'au bout ; il va au fond des choses, il explore chaque recoin.

Du grand art, assurément ! Ma motivation pour poursuivre le quatuor est intacte !
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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A ma fenêtre de lecteur ou de cinéphile, je visionne le Dahlia noir comme une descente dans l'univers ultra-pourri de Los Angeles et tout ce qui peut gravir autour d'excès en tous genres. le ring, comme un uppercut, vous annonce que pour être flic dans une cité pareille, il faut en avoir dans le pantalon et, si la tête ne suit pas toujours, tant pis. le mal règne, avec le mâle, sur la ville. le corps de Betty nous annonce tout de suite que les anges n'ont rien à foutre dans cette affaire. Si les sourires sont là, ils sont aussi macabres que celui de cette jeune femme. le bien, si l'on lui soustrait l'insigne, porte aussi les fleurs du mal qui ronge cette grande cité. Même si Ellroy règle ses comptes avec la violence faite à sa mère, il en transcrit pas moins une vérité sur cette ville longtemps plongée dans la noirceur depuis de longues années. Ellory navigue bien dans cet univers qui se mêle aux méandres de ses tourments. Mais, le ton est juste, vraiment juste.
En septembre 1992, j'ai remonté, une caméra à la main, la rue où se sont stoppées les émeutes, à quelques pas du centre ville. Une atmosphère lourde et pesante trônait sur les lieux encore marqués par les saccages. J'ai terminé au pas de course, une bande voulait ma caméra. Cette ville, dans certains de ses quartiers, respire cette tension. Il est intéressant de noter cette phrase qui en dit long sur les années noires de Los Angeles ou la police faisait un peu ce qu'elle voulait.
"A la suite des émeutes, la police "a appris que la ville ne lui appartenait pas, et qu'elle devait travailler pour la population", déclare le lieutenant Andrew Neiman, de la police de Los Angeles (LAPD). "Aujourd'hui, nous sommes plus ouverts. En 1992, nous avions 1 800 officiers hispaniques, maintenant ils sont 4 223. Nous sommes plus diversifiés, pour refléter la population".
Le Dahlia noir est exceptionnel pour cette transcription d'atmosphère, de violence, de corruption, d'écarts en tous genres. Bravo !!!!!
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James Ellroy.
Que l'on surnomme affectueusement le Dog. Pas le chien fou fou, mignon, qui penche sa pitite tête pour quémander une caresse. Non, plutôt l'autre. Moins aimable, 30 kilos de pressions dans les mâchoires et le poil sombre. Chien méchant quoi...
Ellroy n'est pas un mec aimable. A vrai dire il frise dangereusement le "j'suis un bon gros con". Savez... Çui que l'on définit comme politiquement incorrect, qui permet de dire les pires saloperies en s'accordant un frisson de parler vrai de vrai... Ellroy est un foutu réac, admirateur de Reagan et Thatcher et qui vomit copieusement les bobos et les libéraux (au sens américain du terme). Juppé pour lui c'est Che Guevara et Sarkozy un mou de la rotule.
Mais il le fait bien.
Il déploie ainsi une misanthropie bien charpentée à travers une oeuvre qui fait date. Il a gravé au burin son nom dans le marbre de la littérature américaine. Que cela plaise ou non.
Je pense qu'il en rajoute dans son côté méchant, bave aux lèvres et crocs acérés mais cela n'engage que moi et à vrai dire cela compte peu. Que vaut l'oeuvre ? Voila ce qui compte.
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée "le Dahlia Noir", par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir.
Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
Vous connaissez ce sentiment ? Quand vous avez un monstre sacré dans les mains, face aux rétines et que vous n'aimez pas. Cela a un petit côté jouissif innocent, presque inconscient. "Je n'aime pas moi. Je ne suis pas dans le troupeau à bêler !"
Mais pour LE DAHLIA NOIR, c'est loupé.
J'ai adoré et je trouve que c'est sans conteste l'un des plus magistral roman policier jamais écrit. Un style ample qui n'adopte pas encore le fameux staccato Ellroyen et une intrigue vertigineuse. I
Ellroy réussit le tour de force de proposer une solution qui enterre les autres alternatives. Qui a tué Elizabet Short pour de vrai ? Ma foi, on ne le saura sans doute jamais avec certitude mais je sais moi qui a tué Elizabeth dans LE DAHLIA NOIR et c'est tout ce qui m'importe.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Belle ambiance, héros attachant et torturé à souhait, personnages secondaires travaillés, enquête passionnante...
En revanche, l'incroyable amoncèlement de coïncidences, hasards, rebondissements ou infos de dernière minute qui viennent à chaque fois relancer l'enquête ou la faire progresser dans une nouvelle direction finissent par sonner un peu faux à la longue... Dommage.
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