Cyanure à Valrose

Un prestigieux professeur d'Université, spécialiste de Racine, est retrouvé mort dans son bureau, empoisonné au cyanure. Débute alors pour le commissaire Bellini une enquête pleine d'ambiguïté et de faux-semblant. Jean Emelina nous invite à suivre une intrigue passionnante dans le monde universitaire et les arcanes des maîtres de conférences. C'est aussi l'occasion pour le lecteur de se plonger dans l'histoire extravagante du campus de Valrose et de parcourir le pays niçois et de découvrir son caractère unique. le résultat final n'est malheureusement pas à la hauteur de l'attente. L'auteur se contente de survoler l'ensemble sans exposer dans le détail la spécificité des lieux et des acteurs qui en ont fait l'histoire. Il préfère se livrer à d'inutiles énumérations ou se mélangent auteurs classiques, immigrés célèbres, recettes de poison et autres inepties non pertinentes. Les dialogues, qui se veulent teintés d'humour, sont souvent lourds et consternants d'insipidité jusqu'à frôler parfois le parodique. Si le fond n'est pas inintéressant, la forme à l'inverse est d'une platitude désolante. Par ailleurs ,le commissaire Bellini élimine trop rapidement les pistes possibles et ce, avec désinvolture en s'appuyant sur des raisonnements et des constats absurdes. de même, il nous livre d'emblée des indications déterminantes sur le tueur et ses motivations. En conséquence, aucun véritable suspense ni rebondissement insoupçonné. de plus, les personnages n'ont rien de marquant et sont même fréquemment proches de la caricature. La conclusion, a priori tragique, est en définitive un peu trop idéalisée pour être convaincante et on finit par s'égarer dans la mièvrerie, ce qui pour un thriller qui se veut sombre et énigmatique est un peu dommageable. En résumé, un roman convenu dans lequel il n'y aucune surprise ni performance littéraire mais qui reste, pour autant que l'on recherche une distraction légère et sans aucune prise de tête, assez agréable à lire.

Le roman nous raconte l'histoire d'un professeur d'université qui a été assassiné.
Tout au long l'auteur nous présente deux points de vue. le plus présent est celui de l'enquêteur. Celui du tueur, moins important, s'effectue plus sous la forme d'explications ou de notes.
L'histoire est bien menée, on suit l'enquête pas à pas.

Ce qui est un peu dommage c'est que Jean Emelina ne joue pas assez avec les suspects et il les innocente un peu trop vite. J'aurais aimé que les auditions durent plus longtemps et qu'ils ne passent pas tout de suite aux aveux. Cela aurait pu être bien de mettre les lecteurs sur de fausses pistes mais ce n'est pas vraiment le cas ou alors on se rend assez rapidement compte qu'ils ne sont pas les coupables.

L'auteur se concentre un peu trop sur l'Université Valrose et sur le milieu universitaire. J'ai un peu eu l'impression que Nice se résumait à cela. Habitant la région je sais que ce n'est pas le cas et j'aurais aimé retrouver l'ambiance de Nice, du vieux-Nice et de la région… Il n'y a pas de découverte de cette dernière c'est un peu frustrant.

J'ai beaucoup aimé le personnage du commissaire même si par rapport aux autres il manque un peu de personnalité et d'un caractère qui lui est propre.
Pour autant, c'est un protagoniste qui ne paraît pas irréaliste comme on peut parfois en trouver dans certains polars.
Quelques parties du roman sont intéressantes et j'aurais apprécié que le point de vue concernant le coupable soit plus développé.
Ce dernier nous est dévoilé un peu avant la fin et un point de vue le concernant aurait permis de mieux le comprendre et de savoir comment il avait vécu la situation.

La fin m'a un peu déçue, j'aurais aimé que le roman s'arrête avant la dernière scène pour finir sur une plus tragique que sur celle qui clôture le roman.
En résumé un bon roman, avec un sujet et un cadre dans le milieu « universitaire » que l'on ne trouve pas dans tous les romans.
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