L'art de mentir

Boris Johnson, Bolsonaro et Trump seraient-ils les enfants cachés (pas tant que ça puisqu'on les voit partout) d'Adolf Hitler et de Goebbels ?
Plus leurs mensonges sont gros, plus une bonne partie du peuple les avale.
Johnson, Bolsonaro et Trump, mais aussi Kim (le petit gros à la coiffure hérissée, tellement ses cheveux se dressent sur la tête quand il se regarde dans un miroir) ou bien encore Poutine, ont-ils lu « Mein Kampf » du sieur Hitler ? Pas nécessairement. Ce talent ne serait-il pas inné chez certains « grands » hommes prêts à tout écraser sur leur passage ?
Les grands menteurs ont ceci en commun que plus ce qu'ils racontent est énorme, plus la population a du mal à imaginer que c'est faux. Il faut dire qu'en l'absence d'organes de presse indépendants et d'opposants politiques, il n'y a pas beaucoup de contradiction des discours officiels, aussi énormes soient-ils. Faut dire que ces guides suprêmes disposent de forces de police capables d'aider les récalcitrants à faire amende honorable ou à disparaître des radars.
Et puis, il n'y a pas que les vilains qui mentent ! Rappelez-vous les affiches françaises de 1939 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts », tellement forts que lorsque les nazis ont envahi la Pologne, la France qui disposait de forces nettement supérieures le long de sa frontière avec l'Allemagne a à peine bougé…

Critique :

Je me suis permis quelques commentaires qui dépassent le contenu de ce charmant petit livre qu'il faut resituer dans son contexte historique. Cet ouvrage, dont les auteurs sont anonymes, on pense à des résistants, est paru en 1944 alors que la guerre n'était pas terminée. N'est connu que l'illustrateur talentueux, Rowland Emett, sujet britannique.
Cet opuscule confronte les déclarations pleines de bonnes intentions de deux tristes clowns, risibles mais n'ayant guère apporté le sourire dans les foyers européens durant les années où ils occupèrent toutes les scènes de l'ouest à l'est en passant par l'Afrique du Nord, Adolf Hitler et son ministre de la propagande Goebbels, aux déclarations ultérieures de la presse nazie ou de membres importants de cette bande d'assassins-voleurs, déclarations contredites sans vergogne. Quelques déclarations italiennes figurent aussi en fin d'ouvrage.
Evidemment, vous constaterez l'absence d'un autre grand menteur, et pour cause, il était à ce moment-là dans le camp des Alliés, le Petit Père du Peuple, le camarade Joseph Staline.
Ce livre illustre parfaitement la facilité avec laquelle des menteurs chevronnés, au top de leur art, assènent des incohérences inimaginables et sont néanmoins suivis par un grand nombre de citoyens, généralement la majorité de la population.
Qui a dit que l'histoire ne se répète jamais ? Regardez ce qui se passe aujourd'hui, où, dans les urnes de pays démocratiques, se retrouve une majorité de votes pour des menteurs patentés !

Merci infiniment aux éditions Wombat que je découvre et dont le catalogue est riche en ouvrages humoristiques, et même si la dérision est omniprésente, elle donne à réfléchir parfois bien davantage que les plus pointus des ouvrages de philosophie.

Merci aussi à Babelio, et à Nicolas en particulier.

"L'art de mentir", un curieux petit ouvrage.

Fac similé d'un livret édité à priori par des résistants installés en Grande-Bretagne lors de la seconde guerre mondiale, son contenu entend mettre en opposition les déclarations d'Hitler et de sa bande et les faits historiques impossible à remettre en question aujourd'hui.

Forcément avec le recul nous nous rendons encore mieux compte de l'absurdité, de la mauvais foi et des énormités proférées par le régime nazi.

C'est un livre facile à lire mais il faut quand même quelques connaissances historiques pour mieux en appréhender les informations. Un ouvrage très utile et qui apporterait un plus à l'enseignement autour de la propagande et des "fausses infos" pouvant être relayées par les média quand ils sont dirigés par des états totalitaires.

Les déclarations sont regroupées par thématique : garanties, culture, Russie, religion, égalité, liberté, humanitarisme, victoire italienne, prophéties dans le monde militaire, décadence. Des titres qui éveillent la curiosité quand on connaît le désastre que fut ce conflit à tous points de vue.

A chaque déclaration inscrite en noir dans le livret succède une autre déclaration qui vient la contredire en rouge et en italique et non sans humour.

Ainsi Goebbels déclare en septembre 1942 : "On ne voit nulle part dans l'histoire que des victoires continuelles aient abouti à une défaite".

Ce à quoi les auteurs répondent en rouge : "Monsieur Goebbels n'a jamais entendu parler de Napoléon".

Ce carnet de seulement 35 pages a donc le mérite de dénoncer les mensonges d'un régime de l'extrême et de permettre d'entamer des discussions autour de l'importance de vérifier les sources des informations dont nous sommes abreuvés au quotidien.

Il m'a permis également de me plonger dans les illustrations du génial illustrateur qu'est Rowland Emett dont j'avais déjà aperçu le travail mais sans prendre le temps d'explorer plus avant ses productions.
Inventeur et dessinateur de génie, c'est lui qui a mis en fonctionnement les machines étranges du film "Chitty Chitty Bang Bang".
Pour les découvrir c'est par ici :
https://www.youtube.com/watch?v=0irMT0hilF8
Et son travail de presse est par là :
https://punch.photoshelter.com/gallery/Rowland-Emett-Cartoons/G0000e481CExtSaE/

Ici c'est une douzaine d'illustrations aux couleurs criardes, dans des tonalité de rouge, vert et jaune qui viennent ponctuer les assertions nazies. le trait est fin et précis, les détails sont multiples et les illustrations drôles en dépit de la gravité des propos.

Je ne connaissais pas non plus les éditions Wombat que j'ai ainsi pu découvrir :
https://www.nouvelles-editions-wombat.fr/
Leurs spécialités revendiquées : l'humour et le mauvais esprit. En ces temps difficiles c'est une très bonne idée.

Bref j'ai trouvé cet "objet" étrange, instructif, joli et nécessaire.
Mon seul petit regret, ne pas savoir exactement qui en sont les auteurs.

Merci à Babelio pour cette découverte dans le cadre de la Masse Critique et aux éditions Wombat. L'ouvrage va continuer son chemin dans mon entourage.


Lien : https://www.facebook.com/mam..

Petit manuel de 35 pages qui montre l'étendue de la propagande nazi durant la Seconde Guerre Mondiale. La propagande, et donc les fake news, se trouvait partout : la culture, la politique, la religion, la défense...

Ces quelques pages nous montrent preuve à l'appui qu'il est facile de détourner la vérité pour servir sa cause.

A l'heure de la culture de l'instantanée, L'Art de mentir, nous prouve une fois de plus, qu'il est primordiale de vérifier ses sources et croiser les informations recueillies pour contrer les fake news.