Prendre refuge

Belle bd tant par le sujet de la migration ou de l'exil que par le traitement plastique et graphique très poétique et métaphorique. J'ai bien aimé la mise en abyme également. Toutefois je trouve que l'histoire n'est qu'esquissée, j'aurais apprécié qu'elle continue un peu plus.

Deux fils rouges qui se mêlent et s'entrecroisent : la guerre, cette folie des hommes, et l'amour. Un amour interdit, des amours impossibles.

Ce roman graphique apporte un autre regard sur les réfugiés en soulignant toute la difficulté de se sentir chez soi. C'est cet aspect qui m'a le plus touchée. Il y a vraiment des expressions et des sentiments très forts qui y sont véhiculés et je n'ose pas imaginer le ressenti de ces personnes qui fuient l'horreur mais qui fuient également leur pays, là où se trouvent leur vie et leurs souvenirs.

Le récit, tout comme les illustrations (toutes en noir et blanc), est épuré, simple, plein de poésie. Il consiste en un condensé de petits moments, parfois anondins, poétiques, émouvants, difficiles. Peu de mots qui laissent finalement beaucoup de place à l'interprétation, ce pourquoi il est difficile d'en parler : à chacun son ressenti. 🤗

Scénario : 🌕🌕🌕🌑🌑
Illustrations : 🌕🌕🌑🌑🌑

Après avoir rencontré Zeina Abirached lors d'une conversation avec Leïla Slimani au Livre sur la Place de Nancy en septembre 2019, j'avais le souhait de me procurer ce livre dont ces deux femmes parlaient avec autant d'enthousiasme.
Le scénario de Mathias Enard et Zeina Abirached est assez original et dresse, en parallèle, le portrait de deux histoires d'amour; l'une en 1939 entre deux femmes en Afghanistan et, l'autre en 2016 en un allemand et une réfugiée syrienne. L'amour de tous les possibles ou toutes les limites d'un amour pourtant possible. Jolie réflexion sur cette thématique pourtant déjà, oh combien, exploitée.
Quant aux illustrations de Zeina Abirached, tout en noir et blanc, elles semblent si épaisses au départ mais, après observations, si fines et remplies d'une multitude de détails qu'il faudrait reprendre ce livre à maintes reprises en mains afin d'en saisir toute la finesse.
Un livre que je relirai à coup sûr et ne manquerai pas de me procurer « le piano oriental » de la même Zeina Abirached.
Lien : https://letempslibredenath.w..

J'ai trouvé ce livre étonnapent beau, je ne m'attendais pas du tout à une fin si triste, cette dernière m'a beaucoup émue.
Le seul problème que j'ai eu est avec les dessins, j'ai eu de grande difficultés au début à lire, je me perdais dans les dessins et j'avais du mal à reconnaître les personnages où les changements entre les deux récits.

🌺Prendre refuge🌺 de Zeïna Abirached et Mathias Enard. -Roman graphique-
10€

🇦🇫1939, Afghanistan, la rencontre entre 2 femmes que tout oppose. Une voyageuse européenne tombe amoureuse d'une archéologue au début de la 2nde guerre mondiale.

🇩🇪2016, Allemagne. Karsten tombe amoureux d'une jeune réfugiée syrienne.

🇩🇪🇦🇫Tomber amoureux quand tout s'y oppose, l'amour a t'il des frontières, est-il plus fort que tout ?

🇦🇫🇩🇪Est-il possible entre 2 cultures différentes, peut-on oublier son pays ? Ses coûtumes ?

Un roman graphique intéressant très intéressant, j'ai eu du mal au début avec le graphisme mais je suis vite rentrée dans l'histoire.

Ce livre n'est pas une romance

Nos sociétés européennes ont été ces dernières années confrontées à la nécessité d'accueillir les réfugiés d'autres parties du monde en guerre. Et il y a trop souvent eu des résistances et des réticences… C'est ce que Zeina Abirached et Mathias Enard mettent parfaitement en scène dans leur bande dessinée Prendre refuge : un parallèle entre deux époques, deux formes de réfugiés, tout cela ayant lieu à Berlin, ville signifiant la reconstruction et l'accueil par excellence. A la ville détruite par la Seconde guerre mondiale, succède la cité accueillante des réfugiés syriens fuyant leur guerre.

Karsten rencontre Nayla et l'accueille, la découvre en même qu'elle découvre et apprend à maîtriser la langue allemande. Et dans un même plan, des Européens fuyant la montée de la haine en Europe à la veille de la guerre découvrent la beauté – et une forme d'amour interdit et caché – l'Afghanistan et les bouddhas de Bâmiyan, leur histoire et leurs secrets.

Prendre refuge est finalement une invitation au voyage, autant qu'elle est une ode à l'accueil et à l'acceptation de l'autre. Une magnifique bande dessinée en noir et blanc, mais avec un dessin rond et chaleureux, au gros trait géométrique et qui met à l'honneur les bruits du quotidien. Zeina Abirached et Mathias Enard nous offrent un dessin réconfortant, qui accompagne à merveille la dureté d'un récit poétique.
Lien : http://untitledmag.fr/dans-l..

(LX971) Je n'ai pas réussi à adhérer à cet album. Un bel objet graphique mais trop maniéré à mon goût. Les dialogues se résument bien souvent à des onomatopées mais cela ne rend pas pour autant la lecture aisée. Non pour le Prix BD.
(IK971) J'ai aimé cet album. Il prend son temps, installe le lecteur, les relations entre les personnages, fourmille de détails sur le quotidien de migrants et réussit même à toucher du doigt le problème de la barrière de la langue. Pour le Prix, effectivement la forme et le parti pris graphique risquent de le rendre difficile d'accès à nos élèves.