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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Déception ! Il y avait pourtant tous les ingrédients pour aller vers le coup de coeur…

En couverture, le site de Bâmiyân en Afghanistan où des Bouddhas épargnés durant quinze siècles ont été détruits en 2001 par les talibans.

Au dessin, Zeina Abirached dont le dessin en noir et blanc, souvent à base de formes géométriques, a beaucoup pris en maturité sur les dernières années.

Un scénario partagé entre cette illustratrice et Mathias Enard qui est tout de même un très bon conteur.

Une histoire croisée sur deux époques, 1939 et nos jours, procédé qui donne souvent une profondeur et un rythme au livre.

L'histoire actuelle raconte la vie d'une Syrienne, Professeure d'astronomie dans son pays, qui a du mal à s'adapter à Berlin. L'histoire passée est celle de la rencontre entre deux écrivaines et un couple d'archéologues sur le site de Bâmiyân, quelques jours avant d'apprendre, en 1939, la déclaration de guerre en Europe.

Mais… Parce que oui, malheureusement, il y a un « mais » …

Pourquoi avoir survolé l'histoire du site de Bâmiyân ?
Pourquoi avoir fait le choix de ne pas plus lier les deux histoires actuelle et passée ?
Pourquoi avoir limité les textes au strict minimum ?

Ceci n'est cependant qu'un avis très personnel et certains apprécieront sans doute les différentes pistes de réflexions qui se dégagent de ce roman graphique. Ce livre fait partie des six sélectionnés en 2021 dans les « Incontournables du roman graphique » de Casterman BD, opération intéressante, car elle permet de découvrir ce genre à petit budget et peut-être votre lecture pour vous forger votre propre opinion !
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Mathias Enard apprécie les passerelles entre l'orient et l'occident. Avec l'aide de Zeina Abirached, il propose aux lecteurs une histoire d'amour impossible entre une jeune syrienne réfugiée en Allemagne fuyant son pays en pleine guerre.
Parallèlement nous suivons le périple de deux voyageuses assistées d'un archéologue découvrant t les bouddhas de Bamyan.
Ces deux histoires se recoupent pour démontrer le sort des réfugiés qui n'arrivent pas à s'adapter en Allemagne et dont le seul besoin est de la bienveillance. Neyra trouvera dans l'amour de Karsten ce refuge si protecteur tout comme les grottes de Bamyan qui servaient d'ermitages aux moines.
Ce roman graphique tient son originalité de la convergence entre l'astronomie poétique que Neyra propose et Orion le chasseur pointant son arc au scorpion symbole de destruction. Si pour les voyageuses le scorpion sera l'Allemagne de 1939 prête à faire la guerre ; en mars 2001 le scorpion sera celui qui détruira les bouddhas géants symboles de sagesse et d'éternité.
Un roman en noir et blanc qui gomme les nuances comme les douleurs trop grandes qui occultent le goût de la vie.
La carte du tendre à l'heure des conflits de notre époque met un peu de douceur dans ces souffrances de femmes et hommes fuyant leur pays, leur famille et tout repère.
Un livre sur la perte dont la lecture m'a laissé un goût de tristesse.
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A Berlin, des jeunes gens se retrouvent pour une soirée chez Elke. Karsten, son ami architecte lui emprunte un livre Intitulé "Prendre refuge".
Ce livre passionnant, il le lit dans une mise en abyme. Deux histoires vont donc s'entremêler, à deux époques différentes pourtant reliées par le ciel étoilé et la constellation d'Orion associée à la guerre.
Il y a la rencontre à Berlin de Karsten et Neyla, une réfugiée syrienne venant d'Alep où elle était enseignante et dont il devient amoureux. Leur amour est pourtant compromis par le déracinement insupportable de la jeune fille loin des siens.
Pour les deux exploratrices, héroïnes du livre lu par Karsten, l'amour est également impossible. Anne-Marie Schwarzenbach et Ella Maillart écrivent des reportages et se trouvent à Bamiyan, un endroit incroyable en Afghanistan où des Bouddhas géants sont taillés dans la roche, comme dans un refuge, quand la deuxième guerre mondiale éclate.
On comprend parfaitement que les coscénaristes Zeina Abirached et Mathias Enard ont souhaité leur rendre hommage mais je n'ai pas compris pourquoi ils ne leur avaient pas consacré un roman graphique entier d'autant plus qu'elles voyagent vers le Kafiristan, toute une épopée digne de la Croisière Jaune.
Je n'ai pas été particulièrement sensible à leurs références aux astres même si je comprends que les étoiles sont comme des points à relier, des chemins à prendre pour se rejoindre.
Si les planches en noir et blanc dessiné par Zeina Abirached sont harmonieuses, la bande-son qu'elle tente de créer avec des petits bruits permanents disséminés sur les pages est plutôt désagréable. Il y a des tchac, des scritchi, des clic ou autre scrtch assez agaçants.
Je trouve qu'ils ont un peu raté l'occasion de se centrer sur Bamiyan où les bouddhas ont été endommagés en 2001, durant la guerre d'Afghanistan, même si des parallèles entre les deux histoires d'amour peuvent être faits.


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Destins croisés entre l'Orient et l'Occident, en 1939 et aujourd'hui.
Si les destins des personnages sont distincts, ce sont les situations politiques des pays est qui est mis en avant. Et le lien entre les deux époques ? Un livre bien sûr !

Dans l'Afghanistan de 1939, une exploratice suisse découvre émerveillée les bouddhas afghans alors que l'Europe est sur le point de s'enliser dans un conflit meurtrier dont chacun ignore l'ampleur.
Aujourd'hui, en Allemagne, une réfugiée syrienne essaie de s'adapter à la vie européenne, sans pour autant briser les liens qui la rattachent à la Syrie, où certains des siens sont restés, dans un conflit dont elle ne voit pas la fin.
Dans ces deux payx, ces deux époques, la rencontre entre deux personnes très différentes se réduit grâce au regard langoureux de cet autre dans lequel chacun essaie de prendre refuge pour échapper à la réalité brutale du monde.

Beaucoup de subtilité, de douceur et de sensualité se dégagent de ces planches grâce aux graphismes minimalistes mais efficaces de Zeina Abirached, où un détail rend soudain la scène très dynamique.
C'est un roman graphique très sensoriel aussi : entre onomatopées et silences qui rythment les histoires et d'où émergent l'essence de ce récit.

Malgré cela, ce récit que j'attendais avec tant d'impatience n'a pas eu l'effet escompté. Je ne l'ai pas trouvé aussi abouti que j'aurais espéré.
Cette histoire aurait sans doute fait un bon roman...
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Des histoires d'amour à différentes époques, 1939 et 2016, voilà ce dont parle "Prendre refuge". Mais en réalité, c'est un peu plus que ça. Il y a L Histoire qui s'en mêle, les guerres, l'immigration, les amours interdits, etc.

Nous pouvons "Prendre refuge" de différentes façons. A travers un pays ou dans les bras de quelqu'un d'autre par exemple. C'est le cas des différents personnages de ce roman graphique. J'ai aimé cette multiplicité d'horizon et de suggestions. J'ai également aimé les illustrations qui m'ont fait penser à celles de Marjane Satrapi.

Pour autant, je n'ai pas eu de coup de coeur ni d'attachement pour ces histoires. J'ai eu l'impression qu'on m'offrait des petits bouts de quelque chose, des histoires fugaces. Et même si ce sont de beaux moments, tristes mais beaux, je ne suis pas sûre d'en garder un grand souvenir.
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Un avis en demi-teinte qui friserait le « j'ai pas aimé » si l'univers graphique de Zeïna Abiracheb n'était pas aussi singulier.

Tout de noir blanc, dans un style naïf aux traits épais, les dessins sont magnifiques.
Jouant à la fois sur l'épure et l'ornementation, ils paraissent, au premier regard, d'une simplicité extrême mais se révèle complexes quand on les examine attentivement.

La variété des formats ( vignettes, pages simples, double page) ne laissent pas de place à l'ennui.

Mais niveau scénario….

Mêlant deux histoires d'amour impossible à des époques et dans des lieux différents (reliées par le ciel étoilé et la constellation d'Orion associée à la guerre), j'ai trouvé que l'histoire manquait cruellement de fluidité et de clarté. A certains moments, je n'arrivais pas à me situer dans le temps. Les deux récits se mélangent et j'ai eu l'impression de n'avoir que des petits bouts, des bribes d'un grand tout. Alors même si ces moments fugaces qui nous sont donnés à lire sont très beaux, ça ne fait pas selon moi un scénario abouti.
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Le dessin est magnifique, le noir et blanc magnifie le trait, mais côté texte, c'est plutôt mince. Je m'attendais à plus de Mathias Énard, dont les romans, érudits et couronnés de prix, m'ont enchantée. Une B.D. recommandée lors d'une émission de la librairie francophone sur TV5 qui incite plutôt à une douce contemplation qu'au plaisir de savourer les mots.
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Je suis toujours charmée par le travail de la dessinatrice : c'est beau, graphiquement poétique alors que ce n'est qu'en noir et blanc. Quel talent ! le contenu, lui, m'a perturbée, le fait de naviguer entre l'histoire lue et celle de Karsten et Neyla n'a pas été clair pour moi. Je me suis emmêlée les pinceaux et c'est vraiment dommage. J'ai lu ce pavé après le piano oriental et j'avoue avoir une nette préférence pour la musique ! Cette énorme BD propose tellement de thématiques intéressantes : immigration, amitié, amour ... pour si peu de textes. Ca aurait pu être une si belle lecture pour moi mais malheureusement, ça n'aura pas été le cas.
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« On ne se convertit pas au Bouddhisme, on y prend refuge. »
Quand les intégristes de tous poils montrent leurs muscles, cet adage devient lumineux.
Dans Prendre refuge, je retrouve l'incroyable univers graphique du Piano oriental.
Zeina Abirached crée des planches superbes, fouillées et fluides. Chaque case est un éloge à l'instantané.
En revanche, je suis moins dithyrambique sur l'histoire en elle-même.
Deux récits se croisent et hélas ne se rencontrent pas. Elke et Karsten dans notre présent, et un groupe d'archéologues en Afghanistan du début du XXe siècle.
Je n'ai pas réussi à faire le lien entre ces deux trajectoires
Néanmoins, les pages sont superbes et le voyage immersif.
Et puis, est-ce nécessaire de vouloir tout comprendre ?
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« Entre le Berlin d'aujourd'hui et l'Afghanistan de l'entre deux guerres, deux histoires d'amour se tissent, en écho à deux époques complexes. Alliant les contraintes, rapprochant des êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, ce récit explore les limites du territoire amoureux et en offre une cartographie juste et touchante. »

Une petite pause BD qui m'a permis de découvrir celle ci : une ode à l'amour sur un fond de poésie et de tendresse. En dépit des sentiments, la séparation est presque inévitable, au regard des événements de la vie. Ces rencontres ne sont, pour autant, pas moins réelles et intenses, partagées et vécues dans l'instant, dans une Allemagne froide d'un mois d'Avril ou dans un Afghanistan froid entre deux guerres. La chaleur humaine et l'amour humain transcendent les temps et les guerres, évoluent bien au delà du monde, des étoiles et de nous.

Le dessin est surprenant, pour moi qui n'ai pas l'habitude d'en lire de ce type et le peu de mots en dit finalement juste assez. Parfois l'indicible se fait plus éloquent dans la pureté d'un silence.

Une jolie lecture, douce et poétique qui prend refuge dans les coeurs.
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