Kopenhag, Vesterbro,
Frank, trente-sept ans, ex-champion de boxe du Danemark, se démène dans un garage-troquet pour survivre.
Ellen, trente-huit ans, infirmière, passe son temps de loisirs à répéter des scènes de Shakespeare avec son concierge, le gavant de gaufrettes en guise de compensation.
Gerhard, papa de Frank, ex- champion de boxe, également son ancien entraîneur, recyclé comme employé chez IKEA, se fait tabasser grave et pas sans raison.....
Alors que Frank va hériter de son délit, Ellen va le soigner à domicile.....
J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages attachants, et le style sec, vif, familier (superbe traduction), bourré d'humour. Pas de temps pour les états d'âme chez Enggaard, tout est dans l'action, cadencée par des chansons de Springsteen, The Cult, John Mellencamp, Sam Cooke......et où le café coule à flot. L'ambiance est cocon, bien qu'il est question de boxe, d'affaires louches, de Nichonsdenfer, de lourds secrets de famille, et de comportements pas très orthodoxes. Étrange, mais durant toute la lecture, je me suis imaginée Frank, en Frank Courtés (le photographe et surtout l'écrivain), même pudeur, même humour, même sincérité et humilité face à la Vie.
Bref, bien que ce ne soit pas un véritable uppercut littéraire, un premier roman d'un jeune auteur danois, que perso j'ai adoré ! Dés les premières pages vous serez happés, le rire en bonus, donc n'hésitez pas une seconde pour la lecture de ce livre frais, pétillant, drôle ! Une bouffée d'air frais par ces journées d'été incandescentes !
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Je ne suis pas fana de boxe, loin s'en faut.
Mais j'ai bien aimé ces boxeurs là, le père et le fis.
Gerhard, le père, est handicapé provisoirement suit à un accident de travail .Une infirmière, Ellen, vient quotidiennement lui faire des soins. Il a un lourd secret qu'il a toujours caché à son fils.
Frank, le fils a définitivement rompu avec la boxe, il a ouvert un garage de peinture en carrosserie.
Un père dur, bougon, assez pénible mais qu'on aime bien quand même
Un fils plus réfléchi, plus sensible, très sympathique.
Ces trois personnages principaux sont très attachants.
D'une écriture simple et vivante, ce roman très contemporain nous fait vivre dans le Danemark d'aujourd'hui en compagnie de gens agréables avec lesquels on est heureux de partager un morceau de vie.
Leurs relations sont pleines d'humanité malgré des menaces et des comptes à régler dont on se demande comment ils vont se sortir.
Le sport et la boxe en particulier sont au coeur de l'histoire.
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« Ça restait un mystère pour lui qu'un sport aux valeurs édifiantes telles que la persévérance et la discipline soit à ce point passé de mode. »
Bienvenue à Copenhague, la Belle du Nord. Au Danemark, tout le monde se tutoie, c'est la règle. Ainsi, quand Frank rencontre Ellen chez son père, ils se tutoient naturellement. Elle assiste également dès son arrivée chez ce vieux monsieur rescapé d'un grave accident du travail à la tension qui règne entre père et fils. Tous deux anciens boxeurs, ils se voient très peu depuis que Frank a raccroché les gants encore très jeune, au terme d'un combat qu'il a gagné mais qui l'a laissé pantelant. Ellen, de son côté, a choisi de devenir infirmière à domicile pour changer de vie, tourner la page d'un passé douloureux. de chantage en figuration théâtrale, nous assistons à la naissance de leur relation… Un premier roman au charme virevoltant qui nous offre une tranche de vie dépaysante. Solidement ancrée dans la monde de la boxe, l'intrigue s'élargit à la description de la société danoise contemporaine et le tout est très attachant (on pense à Borgen pour l'ambiance bien que rien n'évoque jamais la politique).
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Aimer, un poing c'est tout
Frank aurait pu devenir un tout bon en boxe, il en avait l'étoffe et son père Gerhard, qui l'a élevé seul après la mort de sa femme, l'avait lui-même formé, à la dure. Mais Frank a raccroché les gants, pris quelque distance avec son père et préféré devenir garagiste.
Gerhard est victime d'un accident. Convalescent, il a besoin de soins à domicile. C'est Ellen qui débarque chez lui, compétente, motivée, empathique, mais solitaire depuis longtemps à la suite d'une liaison… dangereuse.
Gerhard est couvert de dettes, faute de pouvoir bosser elles grossissent et ses créanciers sont tout sauf conciliants, Frank va l'apprendre à ses dépens. Chez son père il rencontre bien sûr Ellen et découvre ses qualités humaines, mais pas que : ses fantômes intimes à elle aussi, en plus des « petits » secrets de Gerhard que cette période de crise force à dévoiler.
Dans un style « relax » plutôt agréable (en tous cas c'est l'ambiance rendue par la traduction), M. Enggaard nous fait découvrir la mentalité danoise et les quartiers populaires de Copenhague. Sympa l'ambiance. Il campe une fine équipe de personnages attachants, ficelle un petit suspense de bon aloi dans la famille des cogneurs et chez les petites frappes du coin, sans oublier de faire monter en douceur la mayonnaise d'une relation pleine de respect mutuel, le tout vers un affrontement final qui réserve son lot de surprises.
Un bon moment de lecture, pas prise de tête mais pas dénué de fond. Un premier livre prometteur !
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Frank, ancien boxeur, tient un atelier de carrosserie...
Gerhard, son père, va se retrouver à l'hôpital suite à un accident...
Ellen, infirmière à domicile, s'occupera de Gerhard pendant sa convalescence ...
Ces trois personnages vont voir leurs vies fusionner, vont devoir affronter de vieux démons sur fond de règlements de compte et d'un petit trafique de cigarettes...
J'ai été très déboussolée par le tutoiement employé par les danois, c'est assez déstabilisant... l'intrigue est un peu trop cousue de fil blanc et laisse peu de place au suspense. le monde de la boxe est trop peu exploré également. Bref, c'était une lecture ni bonne ni mauvaise...
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Frank avait toujours eu un certain mal à décoder les signaux d’un flirt. Il fallait en général que la nana hisse une pancarte « couche avec moi » avant qu’il capte.
Frank resta près du lit jusqu’à l’arrivée du brancardier, un chauve avec des tatouages de toiles d’araignée jusqu’aux bouts des doigts. Quel bonheur pour des personnes âgées d’être véhiculées, avant une intervention importante, par une véritable bande dessinée ambulante.
Nouvellement opéré et cloué à son lit, il n'avait visiblement pas réussi à ajuster sa moumoute. Le paquet de cheveux évoquait des hamsters en pleine bagarre.
Sa vie à elle ressemblait de plus en plus à un vinyle de Léonard Cohen, la tête de lecture coincée entre deux sillons.
Ça restait un mystère pour lui qu’un sport aux valeurs édifiantes telles que la persévérance et la discipline soit à ce point passé de mode.