Le ton de l'histoire est tendre, on aime plutôt l'histoire, les jeunes personnages, mais quoi vraiment en penser en refermant le livre, s'intérrogeront peut-être les enfants ( et leurs parents lecteurs, on le sait bien également)?
À la fin de cette aventure, une famille déménage et cela ne semblera pas de bon gré.
C'est une triste histoire alors, pourrait-on se dire.
Reprenons l'histoire et revenons sur ces choses qui viendront orienter sur notre avis général et celles qui devraient nous éclaircir.
C'est l'histoire d'une petite fille qui s'appellera
Anna, elle vit en bordure de la forêt, à une époque moyen-âgeuse - on le sait au choix des vêtements. Point de voitures ici mais des carrioles avec des chevaux - .
Anna se sentira seule et c'est dur pour une enfant. Elle n'a pas d'amis et on le découvrira, elle déménagera souvent.
Bon sang, mais c'est bien sûr...nous nous arrêterons un instant de cogiter, cela deviendra clair à présent sur ce qui soucie
Anna: l'album parlera de harcèlement parmi les enfants et de tolérance.
Reprenons,
Anna découvre que de nouveaux voisins ont emmenagé dans la maison non loin. Elle n'en dormira plus au point qu'elle décidera de venir prospecter un peu autour pour vérifier.
Que craint-elle de si terrible?
C'est au moment où elle souhaitera prendre la défense du nouveau petit voisin, qui pêchait tranquillement sans se soucier des trois petites brutes qui le dérangeront sérieusement, d'une seule pensée spontanée, que nous comprendrons où se logera le problème d'
Anna.
Manifestement un double-problème car
Anna les fera coasser comme des crapauds.
Et c'est ici que les jeunes lecteurs méditeront sur ce qui pose vraiment problème. Est-ce la sorcière, aussi gentille soit-elle ou les trois canailles, réprimandés d'un maléfice? Jeter un sort, c'est mal, pas vrai?
Mais est-ce tout?
Le format de l'album et le style enfantin, tendre de Jen-Luc Englebert, nous renverront dès le début du livre à l'univers du conte plus que celui d'autre histoire plus réelle que les enfants ignorent.
Cette dernière lecture appartiendra aux grands et ils pourront si ils le souhaitent y revenir pour peut-être illustrer de leur expérience sur la cruauté des enfants envers des enfants marginaux (personnalité fantaisiste, un handicap, une couleur de peau, d'autres us et coutûmes...), dans les écoles, les quartiers. Et le sort des "sorcières" de la grande histoire?
Terrible.
Ce n'est pas obligatoire. Mais cela peut aider à reconnecter les wagons pour trouver un sens qui peut être utile à transmettre, avec un contexte comme celui-ci.
Les crapules seront punis comme des crapauds et cela fera plus rire qu'autre chose, parce que ça n'est qu'une histoire et que personne ne peut faure coâsser des personnes qui sont méchantes avec soi.
Qu'adviendrait-il à
Anna et sa maman si on les savait sorcières?
L'univers de cette histoire n'est ni blanc ni noir et fera grandir, les représentations apprises et identifiables des contes ne nous renseigneront pas toujours sur ce qu'il convient de faire et de bien faire dans la vraie vie si l'on voit quelqu'un mal se comporter.
Il faudra compter sur les bonnes valeurs apprises de notre éducation, des repères que nous aurons communiqué nos parents, n'est-ce pas?
"
Anna", pour cela, est un album jeunesse intéressant.
Un loup ou une sorcière sont-ils méchants parce qu'il est sauvage et parce qu'elle sait faire de la magie?
Un loup et une sorcière sont ce qu'ils sont que l'on nous dira et il faudra vérifier avec le temps qui passe.