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EAN : 9782372581066
248 pages
Taurnada Éditions (08/09/2022)
4.14/5   126 notes
Résumé :
Yan est flic à la police judiciaire de Lille.
Depuis quelque temps, un « passager clandestin » s'est invité dans sa vie : « l'Araignée », c'est le surnom qu'elle lui a donné.
Alors que Yan traque l'auteur du meurtre d'un journaliste connu pour ses reportages à sensation, elle n'a pas d'autre choix que de composer avec son « invisible ennemie » : insidieuse, omniprésente, l'Araignée tisse sa toile, cuisante morsure dans ses chairs survenant n'importe où... >Voir plus
Que lire après La mort est parfois préférableVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
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Beaucoup aimé ce dernier roman de Sacha Erbel où la souffrance féminine et l'emprise sont au centre de ces histoires policières.
Yan, est policière à la PJ de Lille. Elle est chargée d'une enquête sur l'assassinat d'un journaliste, grand reporter, retrouvé battu à mort noyé dans sa baignoire. Pour l'experte en criminologie qu'est Yan cela ressemblerait à une vengeance. Il va donc falloir fouiller dans la vie de l'ex journaliste pour comprendre qui aurait pu commettre un crime si brutal. Des investigations qui vont s'avérer plus ardues que prévu quand « l'Araignée» vous fait souffrir le martyr sans crier gare, des douleurs qu'elle doit cacher à ses collègues et à sa hiérarchie en permanence. de son côté, son ami et collègue Brath est confronté à deux suicides étrangement mis en scène. Faux suicides ou véritables meurtres à moins que la vérité ne se trouve dans une secte ….
Difficile de ne pas être touché par la souffrance de Yan qui, en plus d'être meurtri dans son corps et dans son psyché, doit la cacher à tout prix, même à son meilleur ami. Vivre devient alors une douleur quasi-permanente alors qu'elle n'a personne avec qui partager sa peine.
J'ai découvert avec ce roman ce qu'était cette pathologie purement féminine qui peut faire subir un calvaire aux femmes qui en sont atteintes. Combiner vie professionnelle avec cette souffrance qui ne prévient pas est une gageure à laquelle est confrontée Yan alors qu'elle doit mener une enquête pas vraiment de tout repos.
En contrepoint au personnage extrêmement attachant de Yan, l'auteure nous offre deux enquêtes trépidantes qui ne manquent pas de sel et de rythme et dont les processus nous sont détaillés avec une extrême précision . On se retrouve ainsi à dévorer le roman en quelques heures, espérant autant découvrir la vérité derrière ces deux enquêtes qu'un répit soit accordé à notre chère Yan.
Une fiction, qui on le comprendra à la fin, contient beaucoup de la vie de Sacha Erbel, auteure et policière.


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Merci aux éditions Taurnada de m'avoir permis la lecture de ce bon thriller .Yann est major à la police de Lille et doit enquêter sur le meurtre d'un journaliste à son domicile alors que la maladie la ronge et qu'elle fait tout pour donner le change à ses collègues .Ces mêmes collègues qui eux enquêtent sur d'étranges suicides dont le modus operandi dépasse l'entendement .Un bon thriller où les méthodes policières sont bien détaillées car c'est le métier de l'auteure .
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Alors que dire à part que Sacha m'a scotchée !
D'une part parce que j'ai cru percevoir en Yan, l'héroïne de cette histoire, la jeune Sacha policière. D'autre part parce que situé son intrigue en France, ça notre auteur ne nous y avait pas habitué.
Exit donc les États-Unis, il fallait bien que ça arrive....
Oui mais alors que nous raconte "La mort est parfois préférable" ? Et bien pour faire simple ça démarre comme cela :
 Le major Yan Lebrun, enquête sur le meurtre d'un journaliste spécialisé dans les reportages sensationnels. Elle est accompagnée dans sa mission par Mika que tout le monde à la PJ surnomme Granulé.   Au même moment, son collègue et ami Barthélémy dit Brath est chargé d'une affaire étrange à propos d'un homme décapité, retrouvé au volant de sa voiture tandis que sa tête reposait sur la banquette arrière. Ils sont tous les trois policiers à Lille, et avec d'autres gars et filles de la PJ, ils forment une grande famille. Pourtant Yan, leur cache des choses. En effet la jeune femme doit aussi faire face à la présence invisible et insidieuse de celle qu'elle a surnommé l'Araignée. Et cette Araignée, elle veut lui faire la peau, seule.
Je vous le disais on ouvrant ce livre, j'ai tout de suite mis un visage sur celui de notre héroïne et ce visage c'était celui de notre auteure. Une Sacha Erbel simplement un peu plus jeune. J'ai ressenti tout la fièrement de cette jeune femme à rentrer dans la grande maison, son envie d'indépendance, la joie de rejoindre l'école de police. La Tiote comme ils l'appellent a envie de bien faire et d'être un bon flic. Entrée dans la police est son rêve a elle, et elle a tout fait pour être un bon élément et gravir les échelons. D'ailleurs la Tiote est devenue major et la voilà embarquée dans une drôle d'enquête.
De notre côté, on va la suivre dans celle-ci pas à pas. On a même le privilège aussi de participer en même temps ou presque à l'autre enquête celle tout aussi bizarre de Brath et Michel. Il faut dire que ce que l'on aime bien chez notre auteur c'est qu'elle aime les détails croustillants. Attention ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, non ici le gore est là juste parce qu'il est utile à l'intrigue, il fait partie du décor, il participe à l'atmosphère si particulière de ce roman.
Un roman de procédure, on suit, je vous le disais, les investigations de nos policiers, on ne loupe rien, les constatations, les témoignages, les autopsies. (Bien aussi le médecin légiste d'ailleurs au passage.) On a le droit au débrief, au PV, au rapport avec la hiérarchie et avec l'institution judiciaire et le proc. D'ailleurs, j'ai bien aimé aussi les relations entre la commande Luce, chef de groupe de Yan, avec son équipe. Bref on devient flic et on est sur le terrain. C'est ça avec Sacha et Yan on devient enquêteur, enfin enquêtrice pour ma part.
Car en effet l'écriture de Sacha est très immersive, elle est fluide et addictive, 
Je ne vous parle même pas des personnages que notre auteure a su camper à la perfection. Chacun d'eux à une personnalité propre, ce sont des flics très humain avec leur problème, leur force, leur faiblesse mais surtout avec une belle humanité. Et malgré la crasse qu'ils côtoient tous les jours, malgré les horreurs qu'ils peuvent endurer, ils arrivent à rester compatissant, compréhensif, bienveillant tout en restant très pro. Ils ont mis leur vie au service des autres. C'est leur crédo, leur philosophie même si parfois aux vues des perversion qu'ils approchent, il faut savoir prendre suffisamment de recul pour ne pas sombrer. 
J'ai aussi beaucoup aimé que notre autrice fasse de son héroïne une spécialiste en criminologie. Cela rajoute un petit côté thriller à ce polar. Et c'est une approche très appréciable pour nous faire comprendre les motivations et fonctionnement des tueurs mais aussi des victimes.
Ici rien n'est laissé au hasard ni le style de l'auteur accrocheur et percutant, ni la maladie qui ronge notre enquêtrice, ni la douleur qu'elle déclenche, ni la dépendance aux médocs qu'elle provoque. Notre auteur nous parle d'un problème très féminin et très handicapant pour beaucoup de femmes qui longtemps n'en pas étaient prises au sérieux. Et elle en parle avec les tripes.
C'est aussi pour cela que cette fiction sent le vécu. On souffre avec Yan et on aimerait pouvoir l'aider. On est en empathie avec notre héroïne. On tombe quand elle tombe, on se relève avec elle.
On est totalement immergé dans ces histoires et on lit en apnée, d'une traite. On ne veut rien louper de ce très bon roman policier qui très vite tourne à l'excellent thriller psychologique.
Je ne peux que dire bravo à Sacha Erbel qui une nouvelle fois nous a entrainer avec elle jusqu'au bout de la nuit pour enfin connaître le fin mot de l'histoire.
Tu es une vraie psychopathe, vraiment, Sacha pour oser nous faire vivre de telles émotions et faire monter l'adrénaline en même temps que notre tension avec un tel suspense.
Bref vous l'aurez compris voici bien une lecture que je vous recommande si comme moi vous aimez frémir le soir avant de vous coucher !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Le commissariat de Lille est appelé presque en simultané pour deux affaires sans aucun lien mais dont le corps des victimes témoignent d'une violence subie ante mortem. D'une part, le suicide très élaboré de Grivois va stupéfier Brath et son équipe par la violence des moyens employés pour en finir. D'autre part, Yan et son équipier Granulé enquêteront sur l'assassinat particulièrement cruel d'un journaliste sans scrupule et à l'ambition démesurée. En parallèle des enquêtes, Yan essaie d'affronter en toute discrétion une endométriose. Mais les douleurs insupportables de cette maladie méconnue fragilisent la policière tant sur le plan physique que psychique.
En parallèle des enquêtes, Yan essaie d'affronter en toute discrétion une endométriose. Mais les douleurs insupportables de cette maladie méconnue fragilisent la policière tant sur le plan physique que psychique.
MON AVIS
Je découvre avec plaisir le sixième roman de l'auteure. Celle qui travaille au coeur de la police judiciaire apporte une vue de l'intérieur intéressante ; cela permet de penser à un récit de faits divers réels. le scénario est tout à fait crédible même si des mises en scène de dépouilles sont très macabres. D'ailleurs, l'idée d'un mix d'enquêtes, probable, garantit du rythme.

Sacha Erbel (son pseudo), que j'imagine coutumière à la rédaction de dépositions a su se détacher de la pratique des constatations factuelles pour adopter un style d'écriture fluide loin d'être rébarbatif. le roman se lit avec facilité. En effet, l'enchainement de descriptions précises s'anime autour de scènes moins statiques et de dialogues bien proportionnés.

L'exemple des deux enquêtes choisies, ne manque pas d'intérêt. En combinant deux affaires dissemblables, l'auteure a su illustrer l'éventail des champs d'action de policiers qui répondent par leur travail aux souffrances humaines.

Dans les entrailles d'un commissariat.
L'auteure redore le blason de la police, son propre corps de métier trop dénigré en ce moment. S'enchainent les questionnements au fil des infractions, des morts, selon les preuves insuffisantes ou trouvées. Et si les dossiers se referment parfois dans ce dédale administratif et juridique, les enquêteurs poursuivent la vérité jusqu'au bout.

On assiste aussi à une scène d'autopsie qui rend compte du mécanisme de défense psychologique établi par les enquêteurs forcés d'y prendre part.

Là, la réalité difficile du quotidien des individus de toute nature fait face aux policiers. Leur atout : la solidarité et la fraternité pour se motiver quand ils doivent faire abstraction de leur vie privée, au bénéfice des nécessités du service.

Deux crimes se croisent : vengeance et manipulation. Ils procurent une dimension politique et sociale à ce roman en rappelant que l'homosexualité est perçue comme une infraction dans certains pays. Par ailleurs, l'emprise psychologique permet d'entraver le libre arbitre, sous l'influence d'une manipulation insidieuse, elle conditionne des comportements dangereux. Dans une autre dimension, elle conditionne aussi des pensées pernicieuses.

Une femme policière
Yan est un membre à part. L'ambiguïté de son prénom dissimule une héroïne dans ce milieu encore masculin. Or, toute en féminité, elle s'est forgée d'une carapace. de son expérience, l'auteure transmet avec justesse la force de caractère nécessaire pour cacher la moindre faille. Et quand Yan se confie à propos de son « araignée », son illustration éclaire le lecteur sur les conséquences de cette maladie souvent tabou, qu'est « l'endométriose ».
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Je remercie la maison d'éditions Taurnada pour cette nouvelle lecture. Je ne me souviens pas avoir déjà lu cet auteur, donc je suis ravie de pouvoir le faire. Une fois le livre terminé, j'ai mieux compris le résumé et la couverture, j'avais un doute sur ce qui allait se produire et je dois admettre que j'étais complètement à côté de la plaque. La fameuse araignée n'est pas un être physique qui doit être arrêté, il s'agit de quelque chose de bien plus proche de Yan, de n'importe quelle femme. Nous l'apprenons très vite dans le récit et probablement ceux et celles qui l'appellent l'araignée : l'endométriose. Enfin l'un de ces cas de maladie, car l'endo est une maladie qui peut toucher n'importe quelle femme à n'importe quel niveau de douleur. Il est vrai que pensant tomber sur un personnage qui s'amusait avec les nerfs de Yan, notre femme policière, je n'ai pas été complètement conquise par le récit. Mais passons, place à tout ce qui fait que cette histoire est très intéressante.
 
Le commissariat de Lille est appelé sur plusieurs crimes, dont 2 que nous allons suivre par le biais de plusieurs personnages : celui de Yan sur un homme retrouvé mort dans sa baignoire de manière très particulière et celui de Brath avec un homme dont la tête se retrouve sur le siège arrière de sa voiture. Yan et Brath sont collègues et amis depuis longtemps et si Yan pense pouvoir cacher des choses sur elle-même à tout le commissariat, cela est impossible vis-à-vis de son meilleur ami. J'ai adoré les enquêtes et surtout la manière dont le légiste est mis en avant avec la façon dont il voit les corps, dont il s'en occupe et retrouve des preuves qui vont aider à peut-être comprendre ce qui se passe pour l'un comme pour l'autre. Ce côté scientifique m'a énormément plu et j'ai adoré me retrouver à leurs côtés (sans les odeurs) pour suivre les techniques pointilleuses. C'est ce que vous allez retrouver tout au long du récit, des termes précis, des actes pointilleux et parfois une sensation de flou lorsque la douleur est bien trop présente. Et cette douleur ne quitte plus l'esprit de Yan et son travail en pâtit quoi qu'elle en dise. Les deux enquêtes sont menées de main de maître, avec des questions, des flics qui vont un peu, voire beaucoup au culot par moment afin d'avoir des réponses à leurs questions.

Les enquêtes ne sont pas forcément mises en avant, je dirais que la maladie et les enquêtes sont au même niveau. Et je pense que c'est ce qui m'a gêné. La tension des vautours dans chacun de ces crimes retombaient assez facilement lorsque la douleur se présentait. J'ai très bien compris où l'auteur voulait en venir avec l'araignée. Ayant une forme moins invasive que celle de Yan, il faut savoir que la douleur arrive n'importe quand, n'importe où et surtout elle ne fat pas de quartier. Elle peut débuter du foie, d'un ovaire, du ventre, de n'importe quel organe qui est impacté pour rester une seconde, une minute, une heure à l'emplacement où la toile se forme. Il faut vivre avec... Facile à dire lorsque l'on en cesse de penser à ce qui pourrait arriver si notre corps ne nous appartient plus vraiment. le cerveau est impacté par le fait de savoir que oui, la souffrance va revenir, elle sera inévitable malgré des soins, ou une opération (qui tiendra combien de temps ?) , ou une autre forme de protection, mais elle sera présente et cela fait peur. Même si une femme est forte, même si elle a déjà eu des enfants et connaît la douleur de l'accouchement, même si cette personne a déjà vécu d'importances souffrances, l'esprit lui devient conditionné et ne pense plus qu'à ça : à quand sera la prochaine crise ? Et comment le corps va réagir ? L'auteur met en avant l'importance de ces moments où ce corps n'est plus vraiment à nous. Durant le récit, Yan tente toujours de garder la tête froide et pour cela, pour éviter de trop souffrir, elle va jusqu'à prendre des médicaments, un peu trop. Il lui faut travailler, continuer comme si de rien n'était. Et pourtant...

Pourtant, c'est cette araignée que la plupart des gens (pour ne pas dire les hommes et me faire lapider) ne comprenne pas ce que peuvent ressentir ces femmes. Ce n'est pas parce que cela ne se voit pas qu'il n'y a rien. Et puis je connais très bien ce que Yan vit, ce n'est rien, ce ne sont que des règles, tu vas pas nous faire BIP avec ça, oh la chochotte, et ainsi de suite. Chaque être à une capacité à supporter, aussi bien le vocabulaire qu'il reçoit tout comme la douleur qui vient sans qu'on s'y attende. Lorsque Bath qui se doute largement de quelque chose apprend la vérité, il reste un peu sur les bords (oui j'ai décidé d'être presque polie dans cette chronique). le soulagement pour Yan est de courte durée afin de pouvoir lâcher un peu de son fardeau, mais... Il ne comprend pas, n'imagine même pas et pense que le dire aux supérieurs serait la solution de facilité. Oui, mais pour qui ? Yan cache tout ce qu'elle peut, comme elle peut et enquêter dans ses conditions, et cela depuis des années, n'est pas de tout repos. Alors nous avons une Yan qui se bourre de cachets jusqu'à la moelle. Elle le sait, s'en rend compte, mais pour tenir un peu plus en attendant une solution "miracle" elle fait ce qu'il faut, quitte à passer la frontière : celle qui nous dis que nous passons de l'autre côté de la barrière. Comme indiqué plus haut, j'ai bien compris ce que l'auteur voulait montrer et même plus encore que ce que j'ai pu écrire, mais c'était un peu trop pour moi, j'aurai préféré plus d'enquêtes.

Concernant les crimes, nos enquêteurs vont devoir aller au-delà de ce qu'ils croient pour imaginer encore pire que le pire. Entre un journaliste qui avait une histoire sordide à ne pas divulguer (le tout pour le tout) et un homme décapité par suicide, les recherches se posent bien là. Non, mais même moi je n'y crois pas, enfin tout est là pour le prouver, alors le doute est permis et même avec le final, je me pose encore des questions. Pas que le récit laisse de la place à l'imagination dans notre cas, mais plutôt : waouh, il en a fallu pour faire cela ainsi. Bien entendu, lorsque ce crime ne s'arrête pas là, cela devient de plus en plus étrange. Jardiner devient dangereux, tout comme travailler le bois, passons. Ces enquêtes nous entrainent dans les profondes noirceurs de certains hommes et femmes qui veulent montrer leur supériorité d'une manière ou d'une autre. Par la force, la manipulation avec des sourires, des gestes ou autre. La vérité semble si proche et pourtant en creusant bien il se trouve que Mulder avait raison : la vérité est ailleurs. Mais sur notre planète ! le récit a plusieurs thèmes bien voyants, comme celui de la maladie et la manière de la gérer, la violence des mots aussi bien des morts que des vivants. On ne peut que ressentir le travail de fourmi derrière beaucoup de scènes et le passif de l'auteur y est également pour beaucoup. C'est la première fois que certains termes ont été mis en évidence et j'ai adoré les découvrir.

La violence n'est pas que dans la douleur, si parfois elle est insidieuse cachée par des sourires ou des photos, la manipulation n'en est pas moins une souffrance que porte certains personnages. J'ai adoré les surnoms entre eux, le fait que le métier, comme tout métier à contact avec du public n'est pas simple, surtout pour eux qui ont une arme, un badge et doivent fouiller dans les passés de ceux qui ne sont plus. L'histoire de ce frère est affolant et imaginer que pour un prix on puisse faire ce qui a été fait est impensable. Malheureusement encore trop vrai. Granulé est un de mes personnages préférés avec sa façon de faire, son besoin de protéger les autres. Tous forment une famille, une grande famille, ils travaillent ensemble durant des heures et cela crée des liens. Bien entendu tout le monde ne peut pas plaire à tout le monde, mais pas dans leur secteur. Ils ont besoin d'être soudés afin d'avancer et de donner des réponses aux vivants.Le travail sur les personnages est important et bon nombre d'entre eux gravitent pour l'un ou l'autre des crimes. J'avais bien vu pour l'un d'entre eux et cela en est effrayant d'imaginer cela (Pas de bol, il faudra lire l'histoire pour comprendre ce que je veux dire).

En conclusion, j'ai adoré l'autopsie et la manière de se protéger, les enquêtes et ce que cela apporte sur le monde (l'homophobie et la manière d'être vu dans certains pays, le fait de vouloir à tout prix quelque chose quitte à faire du mal aux autres, la peur de la différence, les sectes, les diverses manipulations, la maladie qui prend le pas sur la raison...) le seul bémol est le fait que l'araignée prend trop de place pour ma part dans le récit en comparaison des enquêtes. Dans tous les cas, la plume est très agréable à suivre, incisive, avec beaucoup d'éléments que certains auteurs ne peuvent pas avoir du fait de son travail et des recherches de précisions. Je comprends parfaitement bien le titre. C'est une belle découverte et je vais suivre cet auteur avec intérêt.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-mort-est-parfois-preferable-sacha-erbel-a213463853
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
La fin c’est quoi? Est-ce qu’on flotte au-dessus de son corps en se moquant de ces pauvres cons qui pleurent autour d’une enveloppe vide? Est-ce que l’on part sans se retourner dans ce fameux tunnel, attiré par cette lumière douce et ardente à la fois? Ou est-ce qu’il n’y a rien? Rien du tout ? Sans être portée sur la religion, n’y aurait-il rien d’autre que le néant? Toute une vie construite de souvenirs pour que tout disparaisse aussi vite?
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Tout le monde a un surnom ici, même les véhicules de la PJ. C’est leur monde à eux, leur seconde famille. Un repère dans une réalité qui montre l’être humain dans ce qu’il fait de pire. Ils passent plus de temps ensemble au boulot qu’avec leurs femmes et leurs enfants, alors ces surnoms, ce microcosme qu’ils se sont créé, c’est leur point d’ancrage à l’image d’une bulle d’air qui remonterait des profondeurs.
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– T’inquiète, Yan, j’ai du boulot pour toi aussi. Tu vas avec Granulé sur une scène de crime dans le Vieux Lille. »
Ça, c’est la voix de Luce, commandant et responsable de l’autre groupe, auquel Yan appartient. Elle passe la tête par l’entrebâillement de la porte, un petit sourire malicieux sur son visage. Yan éteint son ordinateur, pose le casque audio et lance un :
« Quelle chance ! Deux scènes de crime à trente secondes d’intervalle. Et on a droit à quoi, nous ?
– Un mec, noyé dans son bain, la tronche défoncée, a priori, c’est son appart. Vous y allez et vous me tenez au jus. Le proc est un peu sur les dents, là !
– Tu m’étonnes.
– Des journalistes sont déjà sur place.
– Pourquoi ?
– À toi de me le dire. Bon, maintenant, filez, tous les deux ! »
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– D’après toi, il y a beaucoup de personnes qui tombent sous l’emprise d’un mouvement sectaire avant même de s’en rendre compte ?
– Malheureusement, oui. Le gourou les isole complètement de leur famille, de leurs amis. C’est un réel déchirement pour l’entourage de se trouver impuissant à agir. Leurs avertissements restent sans écho et sans réponse. L’adepte est en prison, sans toutefois le réaliser. Si un grain de sable s’infiltre dans les rouages, la machine commence à s’enrayer, et à ce moment-là seulement, il est possible de montrer la sortie du tunnel à la victime. Pour s’en sortir, le sujet devra entreprendre la démarche de départ, seul. Quand ce pas-là est franchi, alors l’aide extérieure est nécessaire et utile, mais pas avant.
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« 1… Vous commencez à ressentir une sensation énergisante parcourir tout votre corps…

2… Vous vous éveillez de plus en plus… votre respiration est calme, naturelle… vous vous sentez parfaitement énergisée et cette sensation d'énergie va demeurer tout au long de vos activités… Vous prenez une grande inspiration profonde…

3… À votre rythme, vous pouvez revenir tranquillement, pleinement ici et maintenant. »
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