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Frédérique Pressmann (Traducteur)
EAN : 9782211055444
203 pages
L'Ecole des loisirs (27/03/2002)
3.94/5   25 notes
Résumé :
En langue Anishinabeg, Omakayas signifie Petite Grenouille. C'est le nom qu'on lui a donné parce que son premier pas a été un saut. Tout a un sens pour ce peuple Amérindien des grandes forêts du Nord. Tout se tient. "Pardonnez-nous! Nous en avons besoin!" disent-ils solennellement aux arbres avant de prendre leur écorce pour en faire une maison, aux bêtes avant de les tuer pour en faire leur repas. Au début de cette histoire, Omakayas n'a que huit ans, elle est joye... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai découvert le nom de cette autrice dans plusieurs notes de lecture que j'ai vues passer ces derniers mois et que je lisais avec intérêt, mais je n'arrivais pas à me décider pour un titre, le seul qui m'ait vraiment attirée n'étant plus disponible en traduction et plusieurs autres me paraissant trop violents pour mon goût. Quand j'ai vu que ma bibliothèque possédait ce titre dans son rayon de littérature jeunesse, je me suis dit que c'était une entrée en matière peu risquée et que cela me convenait plutôt bien.
Et quelle bonne idée j'ai eue ! Omakayas, Petite Grenouille, est une petite fille de huit ans pleine de vie, qui n'aime pas tanner les peaux mais qui aime manger des morceaux de sève d'érable, une petite fille comme les autres, quelque part dans le Nord des Etats-Unis au XIXème siècle. Pendant un an, au fil des saisons, on la verra grandir, mûrir, vivre des expériences exaltantes et d'autres douloureuses, la vie en somme. Et Louise Erdrich décrit cela avec une sorte d'évidence qui rend la lecture fluide et rafraîchissante, même lorsqu'elle décrit des choses dures. J'ai aimé la grande simplicité de ce livre, cette façon de décrire la vie, rien de plus.
Je m'aperçois en creux que, pour les livres qui se passent dans cette partie du monde et à cette époque, on est habitué à des histoires qui décrivent comment les blancs détruisent la culture locale, comment il est difficile pour les natifs de s'en sortir, des livres politiques, des livres à thèse, qui veulent convaincre le lecteur, qui veulent déranger. Rien de tel ici, c'est un livre sur la difficulté de grandir, sur la vie au quotidien. Il se trouve qu'il se passe dans une communauté Ojibwé, et j'ai pris plaisir à ce décor, mais rien n'est jamais démonstratif et cela fait de ce livre un vrai plaisir de lecture. On apprend beaucoup sans s'en apercevoir, on est dépaysé sans qu'il soit besoin de le faire sentir. Encore une fois, les mots d'évidence et de simplicité me viennent à l'esprit pour décrire l'écriture de Louise Erdrich dans ce livre.
J'ai donc passé un très bon moment en compagnie d'Omakayas et avec la plume de Louise Erdrich. Je ne manquerai pas de [Le Jeu du silence], dans lequel je pourrai retrouver Omakayas, et je finirai par me lancer dans un roman adulte, en espérant retrouver au moins en partie cette grande simplicité dans l'écriture et cette évidence dans le propos. Une belle première approche, pour une autrice que je découvre bien tard au vu de sa carrière, mais avec un immense plaisir.
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Omakayas est une petite fille Ojibwa de presque huit ans. Elle vit avec sa famille sur l'île de Moningwanaykaning, l'île du Pic à poitrine d'or, sur le lac Supérieur. Elle s'appelle Omakayas car en langage Anishinabeg, cela signifie Petite Grenouille, son premier pas ayant été un saut. On va suit une année particulière de sa vie.
Louise Erdrich a écrit ce livre pour rendre hommage à l'histoire de sa famille et à l'état d'esprit des Indiens. Ce livre est vraiment une petite merveille ! On a des beaux moments comme d'autres plus tristes mais j'ai beaucoup aimé sa relation avec la nature, les animaux mais aussi avec chacun des membres de sa famille. Par moments, j'ai même eu la larme à l'oeil. Je me suis attachée à cette petite fille. Un vrai coup de coeur !
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Il nous raconte l'histoire d'Omakayas petite fille de huit ans qui vit avec sa famille sur l'île de Moningwanaykaning (" Pic à Poitrine d'or "), sur le Lac Supérieur. Elle participe aux travaux quotidiens de la famille, elle écoute les sages conseils de sa grand-mère, elle est très admirative de sa grande soeur Angeline, elle adore son petit frère encore bébé Neewo mais elle trouve son frère Petit Pinçon vraiment insupportable ! Au début de l'histoire, c'est l'été, Omakayas va apprivoiser une corneille Andeg et au fil de l'histoire elle découvre sa proximité particulière avec les animaux.
C'est un livre passionnant, il nous fait découvrir les Indiens Anishinabeg, originaire des régions des grandes forêts du Nord de l'Amérique, avec leur façon de vivre et leur mode de pensées très différents des nôtres. La nature et les saisons sont au centre de la vie de ces Amérindiens. Cette histoire est pleine de poésie.
A la fin du livre un glossaire complète bien notre découverte de ce peuple Indiens.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Je suis bien embêtée de donner mon avis sur ce livre. Je crois que honnêtement pour moi ce qui m'a le plus dérangé est d'être avant tout un livre pour enfant. J'ai été gênée principalement par les innombrables répétions, certains sujets reviennent sans cesse au fil des pages sans pour autant être traité de façon différentes. C' est un peu lassant au bout d'un moment. Ceci dit l'histoire en elle même est pas mal. Si je l'avais lu plus petite, j'aurais très certainement adoré. Avec des yeux d'adultes, je trouve qu'elle est pleine d'enseignement pour les enfants
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Texte surprenant que ce récit qui oscille entre roman réaliste, conte pour enfant et photographie ethnographique. Je me suis laissé entrainer par le fil des quatre saisons qui rythment ce roman, vues à hauteur d'enfant. Vie à la fois très dure (maladie, froid) et magique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
NEEBIN (L'ÉTÉ)
LA PETITE MAISON DE BOULEAU
On l'appelait Omakayas, ou Petite Grenouille, parce que son premier pas avait été un saut. C'était une petite fille alerte de sept hivers, une fille réfléchie aux yeux bruns et brillants, et au grand sourire, auquel il ne manquait que les deux dents de devant. Elle toucha sa lèvre supérieure. Elle ne s'était pas encore habituée à ce trou dans sa bouche et avait hâte que de nouvelles dents d'adulte viennent compléter son sourire. Fidèle à son nom, Omakayas observa un long moment l'étendue marécageuse qui scintillait à ses pieds, prit son élan et sauta. Un monticule. Sauvée. Omakayas bondit de nouveau. Cette fois, elle atterrit en haut, tout en haut d'une vieille souche pointue. Elle demeura en équilibre et regarda autour d'elle. L'eau du lagon dessinait des croissants chatoyants. D'épaisses touffes d'herbes ondoyaient. Les tortues de vase faisaient la sieste au soleil. Le monde était si calme qu'Omakayas s'entendait cligner des yeux. A peine le chant doux et solitaire d'un bruant à gorge blanche qui perçait la fraîcheur des bois qui les entouraient.
Tout d'un coup, Grand-mère s'exclama :
- Je l'ai trouvé !
Cela fit sursauter Omakayas, qui glissa, fit de grands moulinets avec les bras, tituba mais parvint à retrouver l'équilibre. Deux grands bonds, un petit saut et la voilà sur la terre ferme. Posant les pieds sur les feuilles et la mousse gorgées d'eau, elle pénétra dans les bois où les chants des moineaux en train d'installer leurs nids se relayaient en canons délicats.
- Où es-tu ? appela Nokomis de nouveau. J'ai trouvé l'arbre !
- J'arrive, répondit Omakayas à sa grand-mère.
On était au printemps et il était temps de couper l'écorce du bouleau.
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Non, elle n’y pouvait rien changer, pas plus qu’elle ne pouvait changer qui elle était, elle, Omakayas, la petite fille qui entendait les plantes parler et qui avait des vertiges. Omakays, qui parlait aux ours et qui recevait leur médecine. Omakayas, qui regrettait un de ses frères et qui en voulait à l’autre, qui était jalouse de sa sœur. Omakayas, la Petite Brenouille, dont le premier pas avait été u saut. Omakayas, qui avait perdu son ami.
(…) Là, dans la cour, en regardant le feu, Omakayas se sentit soudain étrangement lucide. Pas plus qu’Andeg, elle ne pouvait échapper à ce qu’elle était. Omakayas, dans cette peau-là, à cet endroit, à cette époque. Personne d’autre. Quoi qu’elle fasse, elle ne serait jamais une autre personne et ne connaîtrait jamais vraiment d’autres pensées que les siennes. Elle ferma les yeux. Pendant un moment, elle eut l’impression de tomber de très ahut, de plonger dans l’onscurité totale, de dégringoler sans pouvoir se raccrocher à rien. Apeurée, elle ouvrit les yeaux et vit qu’elle atterrissait doucement là où elle était, dans son propre corps, à sa place.
(p. 182-183, Chapitre 13, “Sous la protection d’Une-Corne”, Partie 4, “Zeegwun (Le printemps)”).
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Nokomis raconta aussitôt que,selon sa propre grand-mère,l'âme d'un Anishinabe est faite de rire. S'il n'y a pas de rire, l'âme meurt. Pinçon redonna vie au rire. Il ramena leurs âmes dans leurs corps. Et plus ils riaient,plus ils savaient ,maintenant,qu'ils allaient survivre.
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Videos de Louise Erdrich (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louise Erdrich
C'est par la poésie que Gaëlle Josse est entrée en littérature. Elle a publié plusieurs recueils, jusqu'à ce jour où elle découvre un tableau d'un peintre flamand qui la happe littéralement. Sur cette toile, une femme, de dos, dont il devient urgent pour Gaëlle Josse de raconter l'histoire. Son premier personnage est là et le roman naît. Les Heures silencieuses paraît en 2011. En treize ans, treize autres livres suivront : des romans, des essais, un recueil de microfictions. Tous nous embarquent dans des univers différents, font exister des personnages -réels ou fictionnels-, disent la force de l'art -pictural, photographique ou musical-, et mettent des mots sur nos émotions avec une grande justesse.
Au cours de ce deuxième épisode de notre podcast avec Gaëlle Josse, nous continuons d'explorer son atelier d'écrivain : ses obsessions, son processus d'écriture, la façon dont le désir d'écrire naît et grandit. un conversation émaillée de conseils de lecture et d'extraits.
Voici la liste des livres évoqués dans cet épisode :
- Et recoudre le soleil, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20108563-et-recoudre-le-soleil-gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23044434-a-quoi-songent-ils-ceux-que-le-sommeil-fuit--gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- La Nuit des pères, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22564206-la-nuit-des-peres-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- Ce matin-là, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20840891-ce-matin-la-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- L'Amour, de François Bégaudeau (éd. Verticales) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22446116-l-amour-francois-begaudeau-verticales ;
- La Sentence, de Louise Erdrich (éd. Albin Michel) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22512129-la-sentence-louise-erdrich-albin-michel.
Invitée : Gaëlle Josse
Conseils de lectures de : Anthony Cerveaux, bibliothécaire à la médiathèque des Capucins, à Brest, et Rozenn le Tonquer, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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