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EAN : 9781023606967
167 pages
Publishroom (01/10/2017)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Dans un futur lointain, les hommes ont découvert le secret de l’éternité, mais cette invention a un prix. La personne qui choisit de suivre cette voie entre dans un processus inéluctable de dégénérescence, qui fait ressortir ses plus bas instincts. Le monde se divise alors, et se structure en « cercles », correspondant chacun à des stades de décadence plus ou moins avancés. Face au déclin de l’humanité, le gouvernement cherche des solutions, et finit par retrouver l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une quatrième de couverture intrigante, avec un monde futuriste et une thématique intéressante, c'est ce qui a fait que « Les cercles de l'éternité » titille ma curiosité. le résumé sous-entendait qu'il y aurait une incroyable épopée rythmée au coeur de l'enfer humaine… En tant qu'adepte des mondes post-apocalyptiques, cela me plaisait. de plus, j'avais très envie de savoir comment Jean-Louis Ermine avait traité le sujet l'immortalité, son impact sur la société et les dérives que cela pouvait amener. Je remercie donc l'auteur et le site SimPlement pour l'envoi de ce roman.

L'univers est l'un des points forts de cet ouvrage, puisque l'on est propulsé dans un monde où la technologie a progressé, mais pas forcément dans le bon sens ! En effet, à présent, il existe un produit rendant l'être humain immortel… Hélas, cet avantage a un prix : tout individu prenant une drogue d'éternité se voit devenir violent, vicieux, immoral et agressif. Dès le premier chapitre, on nous annonce la couleur : les plus bas instincts animent les déviants. Pour éviter le chaos, la populace a dû être divisée en plusieurs cercles qui correspondent à un degré de dégénérescence. Plus on va loin dans ces zones, plus le danger est grand. Aux côtés de Jarvis, Simon et Laurie, on va découvrir le monde tel qu'il est devenu. Cela se fait progressivement, notamment à partir de l'instant où Simon et Laurie vont former un duo chargé de retrouver le professeur Soler, un scientifique aux lourds secrets ayant opté pour fuir dans les cercles les plus dangereux. le récit est comme coupé en deux temps. D'abord, on va faire la connaissance des personnages, on va planter le décor et on va mettre en place l'intrigue principale. J'ai trouvé le début intéressant : la plume de l'auteur est fluide, tandis que les éléments arrivent au compte-goutte. On n'est pas noyé par les informations ou par une grande quantité de personnages. Même si c'est de la SF, tout est clair et facile à assimiler. de plus, la narration multiple permet au lecteur d'avoir une bonne vision d'ensemble. La seconde partie commence dès que le road-trip infernal est lancé : le tandem va alors faire des rencontres effroyables. Gangs de déviants, « vampires » sanguinaires et féroces qui n'ont plus rien d'humain et qui ont développé un étrange pouvoir psychique, secte étrange, individus aussi violents que pervers, etc. Plus on avance dans les cercles, plus on s'enfonce dans l'horreur, la barbarie et la déshumanisation. J'ai trouvé l'idée pertinente, car c'est plus ou moins ainsi que j'imagine le comportement de certains lorsque l'ordre et la paix ne sont plus…

Jean-Louis Ermine amène assez bien ses idées et pose les bases d'une réflexion sur la vie, la mort, la Science et le temps. Chaque cercle a sa propre communauté, qui a elle-même sa propre façon de survivre. Les comparer est captivant. Derrière la violence de ce voyage, on peut voir le couple réfléchir sur leur situation, leur propre avenir ou celui du monde. Il y a une dimension philosophique assez intéressante. Malheureusement, tout ne m'a pas forcément plu… En effet, j'ai trouvé que l'on aurait pu davantage creuser certaines idées ou l'univers. Malgré la fin qui propose quelques pistes, il y a encore des choses à développer. de plus, cela ne m'aurait pas dérangée que le périple dure un peu plus de temps ou soit davantage exploité car, parfois, j'ai eu l'impression que le rythme était trop rapide. Certaines scènes ou rencontres (comme celle des « vampires ») étaient bouclées en une page, puis on passait à autre chose. En quelques paragraphes, chaque adversaire se faisait remettre à sa place. C'est un peu dommage… Certes, on ne s'ennuie pas un seul instant tant le voyage dans les cercles est dynamique et peuplé de rencontres en tous genres, mais c'est vraiment trop rapide ! À cause de cela, je n'ai pas réussi à m'attacher aux protagonistes… Laurie, la belle rabatteuse (une sorte de chasseuse de primes amenant des déviants à d'autres déviants riches qui dévorent leurs semblables), avait réussi à m'amadouer… Mais je n'ai pas réussi à m'attacher complètement ou à m'inquiéter pour elle. Quant à Simon, il m'a laissé de marbre… Hormis le début où j'ai eu de la peine pour lui, je n'ai pas adhéré à son tempérament. Enfin, la conclusion est assez philosophique et déroutante. Elle a pour avantage de réellement pousser à la réflexion…

« Les cercles de l'éternité » est donc un roman avec de bonnes idées. On rentre facilement dans l'intrigue et la seconde partie est à la fois prenante et dynamique. Toutefois, l'ouvrage aurait pu être davantage exploité (univers, cercles, créatures) et certaines scènes un peu plus développées afin de susciter l'attachement aux protagonistes. Cela dit, je pense qu'il s'agit d'un choix volontaire… Mon envie d'en savoir davantage et d'en savoir plus sur les cercles est purement personnelle ! J'ignore si les autres lecteurs ressentiront la même chose que moi ou si le voyage les aura comblés. Une chose est certaine : l'ambiance de ce livre d'anticipation et les thématiques ne laissent pas indifférent et mènent à la réflexion.
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Lisant peu de livres de science-fiction, je dois admettre que c'est d'abord la couverture avec, entre autres, ce qui ressemble à une séquence d'ADN, qui a attiré mon attention. Elle a un côté énigmatique qui m'a donné envie de me plonger dans cette histoire où l'éternité devient une réalité.

Devenir éternel, n'est-ce pas un peu le rêve, conscient ou non, de chacun ou, du moins, de beaucoup d'entre nous ? Mais la vie et la mort étant intrinsèquement liées, quelles seraient les conséquences pour l'humanité de cette révolution quelque peu contre-nature ? Une question légitime que Jean-Louis Ermine exploite de manière prenante et particulièrement bien construite dans son roman.

L'auteur nous offre ici une vision assez pessimiste de l'éternité puisque les individus qui ont fait le choix de prendre des drogues d'éternité en paient le prix fort. Entrant dans un processus de dégénérescence, ils perdent, petit à petit, ce qui faisait d'eux des hommes et finissent par sombrer dans la violence. le processus étant progressif, la société a donc fini par s'organiser en « cercles », chacun vivant dans le cercle correspondant à son état…

L'organisation sociétale créée et développée par l'auteur est, pour moi, l'un des points forts de ce roman. J'ai aimé cette idée d'une société divisée entre personnes refusant l'éternité et le lourd tribut à payer pour l'obtenir, et dégénérants qui ont sacrifié leur humanité au profit d'une longue vie. Je dis « longue vie », car difficile de parler d'éternité quand la brutalité peut vous rattraper à chaque instant et vous faire passer de vie à trépas… Les cercles, bien qu'ici il s'agisse d'une image, schématisent à merveille l'éloignement progressif des dégénérés avec le commun des mortels. C'est, en outre, assez intéressant de découvrir, même si ce n'est que très sommairement, les règles de fonctionnement et d'organisation inhérentes à chaque cercle d'autant que l'auteur se joue de ses personnages et des lecteurs. Vous découvrirez, en effet, que les apparences sont parfois trompeuses et que derrière des personnes à l'apparence soignée peut se cacher une effroyable et impitoyable brutalité…

Le roman se révèle intéressant par sa portée quasi philosophique parfois teintée de spiritualité et les thèmes qu'il aborde : la vie, la mort, l'essence même de ce qui fait de nous des hommes, les sacrifices que nous sommes prêts à faire pour accéder à l'éternité avec comme question sous-jacente : la fin justifie-t-elle les moyens ? Accéder à l'éternité justifie-t-il qu'en cours de route, nous en perdions notre humanité ? Cela finit par nous conduire à nous demander si dans notre propre monde, l'homme découvrira un jour comment accéder à l'éternité et le cas échéant, s'il arrivera à gérer cette nouvelle connaissance sans sombrer dans le chaos le plus total. En effet, la vie peut-elle et doit-elle vraiment se départir de la mort ? Des questions qui restent sans véritable réponse, mais que l'auteur arrive à soulever grâce à son récit porté par deux personnages aux personnalités diamétralement opposées, mais que le destin va finir par rapprocher.

Le lecteur fait ainsi la rencontre de deux marginaux, Laurie qui exècre les déviants et leur violence tout en travaillant à satisfaire leurs bas instincts contre de l'argent, et Simon, un ex-déviant que l'éternité a rejeté. Tous deux sont envoyés en mission pour ramener le professeur Soler qui s'est enfui au-delà des cercles afin de protéger ses découvertes relatives à l'éternité et à ses désastreuses conséquences sur les hommes. Cette mission, aux allures de missions kamikaze, va rapprocher ces deux personnes que tout oppose, et les pousser à développer une certaine complicité, ou du moins, une certaine complémentarité. À mesure de leur road-trip à travers les cercles, ils rencontreront moult dangers ce qui les contraindra à travailler main dans la main. Cette entraide deviendra d'ailleurs vite une question non pas d'affinité, mais de survie.

La question de la survie est au coeur de ce roman puisque les déviants sont tombés dans une telle violence que chaque rencontre menace la vie de nos deux héros « malgré eux ». Alors que le sort de l'humanité repose sur leurs épaules, Laurie et Simon sont ainsi confrontés à la bestialité de l'homme dépourvu de morale : déviants qui sous une belle apparence sont de véritables monstres, volonté de tuer par plaisir, « vampires »… Je ne donnerai pas plus de détails sur les différentes rencontres du duo sous peine de vous gâcher une partie de l'intrigue, mais je peux vous dire que l'un des groupes rencontrés m'a juste donné envie de vomir. Il faut dire que Les cercles de l'éternité, c'est un roman à la portée philosophique, mais à la violence bien concrète. Dès le début de l'histoire, l'auteur ne nous épargne pas et nous plonge dans une ambiance angoissante où le règne de la violence dicte sa loi. Alors si vous n'aimez pas le sang, les meurtres…, il est peut-être préférable de passer votre chemin.

Simon est un personnage qui n'est pas lui-même dénué de violence au point que certaines de ses actions m'ont un peu laissé interdite. Horribles en soi, il les fait avec un tel naturel et sans que sa conscience n'en soit affectée que cela donne le sentiment que les drogues d'éternité et son passé de déviant ont laissé quelques séquelles… À moins que cela ne m'ait perturbée parce que même en trouvant certaines de ses actions immondes, j'ai fini par presque comprendre son comportement. Rappelons que nous sommes dans une histoire de survie et que la survie ne s'encombre pas forcément d'humanisme… Simon fait donc ce qu'il a à faire sans tergiverser à l'inverse de Laurie qui semble, par bien des aspects, plus « humaine ». Alors que Simon se montre vite obnubilé par le professeur et ses découvertes, Laurie prend une certaine distance avec cette mission et toute cette violence à laquelle elle n'était pas préparée. Sans être foncièrement attachante, elle attire donc un peu plus la sympathie que Simon même si celui-ci finit par subrepticement évoluer…

Le roman étant court, moins de deux cents pages, il se lit très vite d'autant que sans s'encombrer de longues descriptions, l'auteur vous plonge dès les premières pages dans son récit. Sa plume vive et rythmée ainsi que l'enchaînement rapide des événements vous garantissent, quant à eux, une lecture qui ne laisse aucune place à l'ennui. Tout s'enchaîne cependant peut-être un peu trop vite ce qui donne parfois le sentiment d'un manque de profondeur dans l'intrigue ou les relations entre nos deux protagonistes… Par ailleurs, la traversée entre les cercles est tellement rapide que finalement, ils semblent nous réserver encore bien des secrets. Mais cela semble plutôt logique puisque le but de la mission de notre duo est de retrouver le professeur, et non d'explorer les cercles… En apprendre plus sur ces derniers aurait peut-être satisfait la curiosité des lecteurs, mais aurait probablement cassé le rythme du récit. de la même manière, le côté très scénaristique du récit fait que le manque d'approfondissement de certains aspects ne m'a pas dérangée outre mesure. Je dirais même que cela crée une certaine connivence avec les protagonistes qui, pris dans le feu de l'action, n'ont pas vraiment le temps de tergiverser. En tant que lectrice, et c'est assez rare pour que je le signale, j'ai fini par faire comme eux en prenant les choses comme elle venait, ce qui ne m'a pas empêchée de m'interroger sur l'éternité et ses conséquences sur l'humanité.

L'éternité, bénédiction ou malédiction ? Pour en juger, il ne vous reste plus qu'à vous plonger dans ce roman de science-fiction accessible à tous, l'auteur n'usant pas d'un vocable réservé aux aficionados du genre. À travers des descriptions concises mais terriblement efficaces, l'auteur vous immerge dans un récit où l'action soutient la réflexion et la réflexion se nourrit de l'action. Alors si vous avez envie de vous divertir tout en réfléchissant, je ne peux que vous conseiller ce roman.
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Une couverture sobre mais élégante, un titre intriguant, et surtout, un résumé très prometteur, je n'ai pas mis bien longtemps à me décider lorsque l'auteur m'a proposé cet ouvrage en service de presse ! Après quelques mois sans lire de science-fiction, je me suis plongée à corps perdu dans ce court roman, ravie de me retrouver face à une thématique finalement assez peu abordée dans les récits d'anticipation. On voit de plus en plus de robots, de vaisseaux spatiaux, de sociétés ultra-technologiques … mais rares sont les ouvrages à se concentrer sur ce qui est pourtant l'une des quêtes les plus anciennes et les plus importantes de l'humanité : la recherche de l'immortalité, la quête de l'éternité, la lutte contre la mort et l'oubli. J'étais donc vraiment curieuse de savoir ce que l'auteur allait fait de ce thème !

Quel prix seriez-vous prêt à payer pour atteindre l'immortalité ? Seriez-vous prêts, pour devenir éternel, à renoncer à votre humanité ? Car voilà ce qui arrive à ceux qui font le Choix : après l'euphorie hystérique des premières semaines, l'absorption des drogues d'éternité conduit inévitablement à la décadence et la dégénérescence. Les crises de violence résurgence se font de plus en plus fréquentes, et les individus désormais immortels deviennent un danger pour les autres et pour eux-mêmes, tandis que ressortent les instincts les plus primaires et bestiaux. Pour canaliser les déviants, la société a été divisée en plusieurs « cercles » : plus on s'éloigne des zones centrales « civilisées », plus on s'enfonce dans les cercles extérieurs, et plus la barbarie et la bestialité, la sauvagerie et l'inhumanité montent en puissance. Laurie et Simon, deux individus que tout oppose, sont missionnés pour s'aventurer au-delà des cercles et partir à la recherche d'un mystérieux scientifique qui a visiblement trouvé le moyen de vaincre cette décadence avant de disparaitre de la circulation …

Il n'y a absolument rien à dire quant à l'idée à la base de ce récit : l'humanité a trouvé la voie qui mène à l'immortalité, mais important est le cout de l'éternité. Ceux qui décident de suivre ce chemin et de tromper la mort doivent se préparer à perdre progressivement tout ce qui fait d'eux des êtres humains, ils doivent accepter de redevenir des bêtes soumises aux instincts les plus violents et les plus primitifs. L'idée des cercles permettant de séparer les individus « sains » des déviants est également très bonne, et la symbolique qui se cache derrière cette organisation sociétale est forte. Au coeur de la ville vivent les personnes mortelles et donc pleinement humaines. Et plus on s'enfonce dans l'immortalité, plus on s'éloigne de cette zone civilisée, plus on s'éloigne de l'humanité. C'est ainsi qu'est exprimé l'idée phare de ce roman : être humain, c'est être mortel. Supprimez la mort, et vous supprimez l'humanité. Cela peut sembler paradoxal, puisque l'immortalité semble plutôt être la promesse d'une humanité préservée de la menace de la disparition, mais ce livre montre bien que la mort fait partie intégrante de la vie humaine, et que l'abroger est un plus grand danger que la mort elle-même …

Ce roman est donc fondé sur de très bonnes idées, et ouvre la porte à de très bonnes réflexions philosophiques, mais aussi sociologiques et même anthropologiques. Ce livre montre ainsi comment l'humain, lorsqu'il est confronté à quelque chose qu'il ne peut contrôler (ici, la violence résurgente), se tourne vers la spiritualité, la mysticité. Laurie et Simon se retrouvent ainsi confrontés à divers communautés, toutes différentes mais toutes semblables sur un point : par l'intermédiaire de sacrifices, de transes hypnotiques, de règles morales strictes …, elles tentent de remédier à cette déshumanisation progressive. Il y a vraiment de très belles pistes de réflexion dans cet ouvrage, et j'ai beaucoup apprécié cet aspect - bien que je ne sois pas toujours d'accord avec les opinions des divers personnages. Un bon livre d'anticipation, à mes yeux, doit faire réfléchir le lecteur, doit lui faire se demander : « est-ce vraiment cela que je veux pour l'avenir de l'humanité ? ». Un bon livre d'anticipation doit rappeler que le progrès peut être aussi dangereux qu'il est attractif, que toute découverte peut être nocive. Depuis toujours, l'homme recherche l'immortalité, mais cette quête ne risque-t-elle pas de causer la perte de notre humanité ?

Mais une bonne idée ne suffit pas à faire d'un roman un coup de coeur : encore faut-il que l'histoire parvienne à faire vibrer le lecteur … Et cela n'a malheureusement pas été le cas ici. Les personnages, bien qu'intéressants dans l'absolu (Simon, dont le corps rejette les drogues d'éternité et qui voit donc son rêve d'immortalité réduit à néant ; Laurie, que cette violence résurgence terrorise et qui ne comprend pas comment on peut volontairement choisir d'être réduit à cet état de bestialité), sont finalement assez creux. Je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, au point que je n'étais même pas inquiète pour eux lorsqu'ils se retrouvaient en danger de mort. de l'indifférence, voilà tout ce que j'ai ressenti pour eux, et c'est bien dommage : ils ne portaient pas du tout l'intrigue, ces deux zigotos, et c'est difficile d'entrer dans une histoire quand on ne se sent pas un minimum en empathie avec les personnages !

Mais le plus gros problème de ce récit, à mes yeux, c'est bien trop rythme : à la fois trop rectiligne et trop rapide. A chaque chapitre, c'était la même histoire : nos deux protagonistes arrivent dans un nouvel endroit, tombent dans un piège (toujours mortel, bien sûr), s'en sortent in extremis et fuient jusqu'à tomber dans un nouveau piège, et ainsi de suite. Au final, certes, on ne s'ennuie pas car il y a toujours de l'action, mais c'est assez répétitif à la longue, et l'intérêt s'émousse. J'ai de plus trouvé le dénouement bien trop facile, la fin bien trop plate. Je me suis même demandé s'il ne manquait pas des pages à mon exemplaire ! Les personnages acceptent bien trop facilement sans broncher les révélations qui leur sont faites, ainsi que le rôle qu'on leur demande de jouer. Cela fait très artificiel, comme fin, pas du tout naturelle, et je suis donc restée sur ma faim. D'une manière générale, donc, c'est un roman qui aurait amplement mérité à être plus long, plus développé. Il y a avait de bonnes idées qui auraient pu, et dû, être plus exploitée pour que l'intrigue de ce roman soit véritablement palpitante et captivante.

En bref, vous l'aurez compris, si la thématique de ce roman ainsi que les pistes de réflexion qu'il suggère ont su me convaincre, cela n'a pas été le cas des personnages et de l'intrigue. de très bonnes idées qui n'ont été que survolées, des rebondissements nombreux mais répétitifs, un dénouement trop rapide … Tout cela m'a empêché d'être vraiment happée par l'histoire, qui avait pourtant un énorme potentiel ! J'ai toutefois énormément apprécié la plume de l'auteur, la narration était vivante, riche et expressive tout en restant simple et fluide : quel régal à lire ! Ce fut donc pour moi une lecture en demi-teinte, certes, mais que je ne regrette nullement : elle m'a donné à réfléchir et m'a redonnée envie de me replonger pour de bon dans la science-fiction, genre que j'avais délaissé ces derniers temps. Je conseille donc ce livre à tous ceux qui aiment se questionner sur le monde qui les entoure, ainsi qu'à ceux qui aiment les récits courts et riches en actions et rebondissements !
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Comme d'habitude, quand je commence un roman, je suis en terrain inconnu. Avec les cercles de l'éternité, j'ai été servie. L'inquiétude est le premier mot qui me vient à l'esprit. Elle vous happe dès la première ligne. Vous découvrez un monde qui questionne. Un monde angoissant. Cependant, la curiosité prime. Vous suivez l'intrigue pas à pas. le souffle court. Vous haïssez cet oeil froid qui se délecte de la situation. Une situation au ralenti qui se termine en apothéose. Bienvenus! Vous venez de faire connaissance avec un des cercles!
Puis, ce roman va crescendo. le rythme est de plus en plus rapide. Vous n'avez d'autre choix que de suivre. Vous rencontrez Laurie et Simon, les deux héros, et vous ne pouvez que vous attacher à eux tant ils sont poignants, tant leur quête de survie dans ce monde de fous est prenant.
Jean-louis Ermine a une écriture facile à lire. Pour un matheux, je m'attendais à un roman plein de théorie, très carré, bourré de mots techniques. de la part d'un féru de maths, je pensais avoir droit à une histoire froide dans les mots, les situations. Eh bien, non, non, non. du tout. L'histoire est chaleureuse, pleine d'humanité, de chaleur humaine. Les mots claquent, volent, s'adoucissent au rythme de l'histoire. du pur bonheur! L'histoire tient la route. Oh que oui! La quête menée par les deux héros nous tient en haleine et nous les accompagnons volontiers dans leurs aventures. Cette histoire nous raconte jusqu'où l'homme peut aller dans sa quête de l'immortalité. Jusqu'au bout du sordide, de l'inhumain.
J'ai lu le livre d'une traite. A peine ouvert, impossible de le refermer. Il va vous prendre dans ses filets et vous allez adorer et en redemander, encore et encore. J'ai beaucoup de tendresse pour ce roman qui nous entraine dans un monde absolument terrifiant, un futur que l'on ne souhaiterait pas connaître, mais qui reste intriguant, envoûtant.
De l'action. Une belle histoire. Des personnages attachants. Tout est décrit en finesse. Une écriture très pointue. Les mots sont là pour toucher au coeur. Un roman terriblement réaliste et humain. Et cette fin, cette fin, cette fin… Une pure merveille. Totalement inattendue et profondément humaine. J'ai kiffé. Complètement.
Un roman à lire, à chouchouter, à conseiller. Un très beau roman. Ne vous privez pas.
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En général je lis très peu de science fiction. Je suis plus fantastique, mais là le titre ainsi que la couverture m'ont poussé à lire le résumé. Après cette lecture, j'ai été totalement intrigué, ce côté énigmatique m'a donné envie de découvrir ce que ce livre renfermait au plus profond de ses pages.

Soyons franc, devenir éternel, immortel, c'est le rêve de beaucoup de monde, consciemment ou inconsciemment plusieurs personnes y pensent. Mais malgré cette peur de mourir que là aussi beaucoup de personnes ont, c'est le cycle de la vie. Pour chaque naissance il y a une mort, c'est le principe même de la vie. Si l'éternité était réel, cela serait ( à mes yeux en tout cas) contre nature. Cette réflexion est d'ailleurs très bien mise en place par l'auteur. Il a réussi à apporter cela d'une manière très prenante, très recherché et surtout très bien construite sans pour autant se vouloir moralisateur. 

Quel prix peut avoir cette éternité? Parce que oui soyons franc là encore, nous savons tous que tout ce paye un jour. Faire le choix de l'éternité est une chose mais en assumer les conséquences en est une autre. Ceux qui veulent l'éternité doivent prendre une drogue, appelé drogue de l'éternité. Mais celle-ci donne une éternité seulement factice . Oui cette drogue rend éternel (dans la théorie)  mais plus vous en prenez plus elle vous prend ce que la vie vous a offert, elle vous prend votre humanité et une fois que la première prise est absorbé, on ne peut plus faire marche arrière. La prise de cette substance fait rentrer la personne dans une régression progressive, elle perd peu à peu ce qui faisait d'elle un être humain, elle sombre dans la violence qu'elle ne peut contrôler. La société va donc créer des cercles, chaque cercle correspond à un état du processus de contamination. 

J'ai aimé la société créée par l'auteur, une société divisée entre les personnes qui ont acceptés l'éternité et ceux qui continue de la refuser. Avoir penser à une histoire de la sorte et a cette mise en place est juste waouh. On sent vraiment la recherche de l'auteur pour que son histoire paraisse aussi réelle que possible.

Un livre très puissant qui traite de sujet tellement important, la vie, la mort. C'est fait avec beaucoup de philosophie, voire même une certaine spiritualité mais comme dit au début à aucun moment l'auteur ne se veut moralisateur et ça c'est agréable. Cette lecture est une de celle qui fait réfléchir et nous fait nous remettre en question. J'ai passé un excellent moment avec ce livre. C'est un livre qui mérite d'être découvert, vous n'allez pas être déçu du voyage.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La jeune fille avait sûrement un défi personnel à relever, une volonté d'affronter la peur, le danger. Cela arrivait parfois, et ces gens aimaient bien alors côtoyer les frontières de l'enfer, se mesurer au diable !
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Ne me dis pas que tu comptes faire une secte comme tous ces cinglés qu'on a vus. Des paumés qui se regroupent parce que dans leur désespoir, ils croient trouver une solution à la dégénérescence. Tu as vu ce que ça donne : des intellectuels raffinés et sadiques, des tueurs imbéciles ou des vampires sanguinaires. Tu veux rajouter ton portrait à la galerie des monstres ?
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Ne t'en fais pas Laurie. Ici, tout ça, c'est monnaie courante. Avant tu te battais pour gagner ta vie, maintenant il faut se battre pour la garder. Ce n'est pas tellement différent.
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Les déviants resteront les déviants, quels que soient leurs masques.
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Sa décision était prise, il y avait pensé depuis longtemps. Depuis qu'il avait retrouvé sa lucidité. Il allait rejoindre les cercles extérieurs... Un monde qu'il connaissait et qui dans sa dureté et sa cruauté lui paraissait plus simple à vivre.
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